vendredi 14 mai 2021

Laurent, Léa, Yves - Retrouvailles

 Laurent

Une nouvelle fois, je me retrouve célibataire. Il faut dire qu'avec la vie que j'ai menée depuis que j'ai quitté le lycée à la suite d'une histoire pas très glorieuse avec un professeur, je n'ai pas été très stable. De plus, j'ai toujours en mémoire cette aventure un peu étrange que j'avais vécu avec mon meilleur ami de l'époque et une camarade de classe. Nous nous étions retrouvés dans le garage des parents d'Yves car il venait de pouvoir s'offrir une petite moto avec l'argent qu'il avait gagné en bossant comme serveur pendant les vacances. Cette histoire reste floue dans ma mémoire mais avec Léa nous avions entamé un échange amoureux qui ne nous avait pas laissé de marbre. Il faut dire que Léa avait de quoi attiré le regard et les convoitises de tous les garçons du lycée et même de la ville. Elle avait hérité de sa mère d'une chevelure blonde, d'un regard charmeur aux yeux clairs et surtout d'une poitrine avantageuse qu'elle savait mettre en valeur.

A la suite de mon éviction du lycée au milieu de mon année de terminale, je m'étais engagé dans l'armée où j'étais finalement resté une dizaine d'années, ce qui m'avait permis d'avoir une bonne formation en mécanique auto et moto.

A l'issu de mon contrat, j'avais retrouvé la vie civile et j'ai essayé de fonder une famille, mais mon désir d'indépendance et mon goût pour la moto avait toujours eu raison de mes compagnes car j'ai toujours refusé de sacrifier ma passion pour la route et la vitesse.

Avec l'arrivée de l'automne et du mauvais temps, je passais mes week-end dans mon petit deux pièces qui surmontait mon garage, devant l'écran de mon ordinateur pour chercher divers véhicules à remettre en état. "Quel plaisir d'entendre ronronner à nouveau un vieux moteur dans une carrosserie rutilante !". Un soir, pris d'une soudaine envie de savoir ce qu'était devenu Yves, j'ai tapé son nom sur un site de réseau social. A ma grande surprise, je l'ai retrouvé facilement. Je n'ai pas hésité un instant avant de lui envoyer un message en lui demandant s'il se souvenait de moi et quelques minutes plus tard j'avais une réponse positive.

Nous avons alors commencé à nous remémorer nos histoires de jeunesse, je lui ai un peu parlé de ma vie de militaire et maintenant de garagiste auto-moto spécialisé dans la remise en état et l'entretien des véhicules anciens ou de collection.

Il m'a appris qu'il avait épousé Léa quelques années après le lycée et qu'ils vivaient toujours ensemble dans une petite ville de Charentes. Ils étaient déçus de ne jamais pu avoir d'enfants mais il en avait pris leur partie et du coup, ils profitaient de la vie en voyageant pendant leurs vacances. Il tenait une petite boutique de matériel informatique et elle était devenue professeur.

 

Nous avons ainsi discuté tous les deux pendant plusieurs mois, lorsqu'un jour, j'ai annoncé à Yves que je devais venir à Saintes pour voir une vieille Panhard des années cinquante dont un de mes contacts voulait se séparer. Si l'affaire se faisait, je venais en train et je rentrais en région parisienne avec cette voiture laquelle d'après ce qu'il me disait, était en état de rouler. De toute manière dans le pire des cas, je perdais deux jours et je rentrais en train mais au moins cela me donnerais l'occasion de revoir mon vieil ami et sa femme dont les formes et son sourire restaient toujours gravées dans ma mémoire.

Je préparais mon voyage tranquillement et Léa me dit qu'elle pourrait venir me chercher en fin d'après-midi à Angoulême car elle ne travaillait pas le mercredi après-midi, ce qui m'éviterait de prendre un train régional pour rejoindre leur petite ville.

 

Dans ce train à grande vitesse, je regarde le paysage défiler en repensant à nos années de lycée, aux frasques que nous avions faites Yves et moi. Il a peu changé depuis le lycée, son visage est moins fin et il a pris quelques rides mais c'est notre lot à tous, pour ma part je sais que depuis que j'ai quitté l'armée, je n'ai les abdominaux aussi prononcés même si je continue à faire un peu de sport. Quand à Léa, elle a toujours cette chevelure blonde magnifique et ce regard à damner un saint.

Le contrôleur annonce l'arrivée en gare d'Angoulême, je me lève pour prendre mon sac et me diriger tranquillement vers la sortie de la voiture. Je n'aime pas me retrouver dans la bousculade des gens qui se précipitent à la porte, aussi je m'arrange toujours pour être le premier à sortir du train.

Lorsque la porte s'ouvre, je suis donc le premier à poser le pied sur le quai de la gare et je me dirige vers la sortie. Au vu de la longueur des quais de gare, je ne suis pas surpris de ne pas découvrir instantanément Léa qui m'attend près des escaliers qui permettent de sortir de la gare et de rejoindre le parking où elle s'est garée. Elle me fait un grand signe de la main en m'apercevant, signe auquel je réponds et presse le pas pour m'approcher d'elle. Je la vois, elle est vêtue d'une doudoune bleue marine et d'un jean assez moulant et comme quand elle avait dix-sept ans de ses éternelles santiags.

Arrivé devant elle, je réalise que j'avais oublié qu'elle était aussi petite malgré les talons de ses bottes. Je dois la dominer d'une bonne tête et je suis obligé de me baisser et elle de se hisser sur la pointe de ses orteils pour m'embrasser.

— Oh Laurent, cela fait si longtemps !

— Et oui ! Je réponds gauchement, ne sachant pas vraiment quoi ajouter de plus que cette banalité. La vie est comme cela mais elle nous réserve parfois de belles surprises.

 Et toujours aussi maladroitement, je ne peux m'empêcher de lui dire.

—Tu n'as pas changé !

Elle me sourit et me serrant dans ses bras, je sens ses lèvres se poser au coin des miennes, cela me trouble et je ne peux pas résister à faire glisser mes mains sur ses fesses rebondies. Elle se colle un peu plus contre moi sans rien me dire puis elle s'écarte et me prenant par le bras, elle m'entraîne hors de la gare.

— Viens ! Yves nous attend. Tu lui as manqué tu sais. Il ne se passe pas une semaine sans qu'il ne me parle de toi et de vos virées à moto.

— Vraiment ? Je suis surpris car lorsque j'ai été viré du lycée, il n'a pas été vraiment présent.

— Il avait peur d'être viré lui aussi. Tu connais son père, il se serait fait cogner.

— Oui ! Je sais, il m'a toujours fait peur.

— Mais finalement, tu ne t'en es pas si mal sorti et maintenant tu as fait de ta passion un métier.

— Oui c'est vrai, je n'ai pas trop mal rebondi professionnellement. Malheureusement, sur le plan plus personnel, ce n'est pas vraiment la vie que j'avais rêvé même si je ne me plains pas.

 Nous arrivons à la voiture, une petite citadine sans grande originalité et je vois Léa retirer sa doudoune avant de prendre le volant, comme autrefois, elle porte un chemisier qui met sa poitrine en valeur et dont le décolleté me permet de deviner le grain pale de sa peau.  Je me demande si elle porte le tatouage dont elle parlait et qu'elle voulait se faire faire quand elle aurait dix-huit ans. Elle se rend compte de mon trouble en me fixant.

— Quelque chose ne va pas ?

— Oh non ! Au contraire ! Une pensée me traversait la tête.

— Toujours en train de penser toi ! Lance-t-elle rigolant et mettant le contact.

Nous prenons la direction de leur petite maison, une vieille longère qu'ils ont retapé tranquillement un peu à l'écart de la ville. Comme à son habitude, Léa est curieuse et me demande de lui raconter mes aventures, m'interrompant assez souvent pour me demander des précisions. Je dois reconnaître que le fait de lui parler me permet de tourner le regard vers elle, mais mes yeux sont plus souvent attirés par les formes généreuses qui tendent le chemisier que son visage. Je découvre aussi ses petits doigts fins posés sur le volant et l'alliance qu'elle porte fièrement.


Léa

Je viens de récupérer Laurent à la gare, je dois avouer que dans mon souvenir il ne me semblait pas si grand et si musclé, surement son passage par l'armée, par contre ses yeux verts me font toujours le même effet qu'ils me faisaient au lycée. Il est là à côté de moi à me raconter sa vie depuis que nous ne nous sommes pas vu et je vois bien que ses yeux lorgnent souvent vers mon décolleté et ma poitrine avantageuse, comme le font beaucoup d'hommes quand ils me croisent. Depuis mes quinze ans, j'ai pris l'habitude de ces regards et je n'y prête plus systématiquement attention même si parfois j'en joue en répondeur d'un sourire enjôleur à un regard appuyé, sourire qui n'aura pas de suite et qui perturbe plus celui qui m'a regardé que moi. Combien de fois n'ai-je pas vu ces hommes baisser le regard, honteux d'avoir été surpris à me fixer mes seins ?

Avec Laurent c'est différent, nous avions été si proches autrefois que je suis certaine qu'il se demande si je m'étais faite tatouer comme je l'avais répété pendant des années.  "Et oui ! je porte ce tatouage au-dessus de mon sein droit et un autre que seul mon homme a le plaisir de connaitre."

Nous parlons tranquillement et à chaque changement de vitesse, je m'arrange pour que mes doigts aillent frôler sa cuisse, il ne dit rien mais alors que nous venons de sortir d'un village et que je passe le dernier rapport de la boîte de vitesse en m'engageant sur la voie rapide, il prend ma main et la pose sur sa cuisse. Je sens au travers de son jean, la fermeté de ses muscles. Je remonte ma main qu'il tient toujours un peu plus mais je n'ose pas la remonter trop haut malgré les frissons qui parcourent mon corps. Nous restons silencieux tandis que je me concentre sur la route et obligée de changer de vitesse, je retire ma main. Il me sourit. Je rougis.

Alors que je franchis le portail pour entrer dans la cour de la fermette que nous rénovons tranquillement avec Yves, je vois Laurent éberluer.

— C'est magnifique, vous avez fait un sacré boulot ! Yves m'en avait parlé mais les photos ne rendent pas la réalité.

— Oui et ce n'est pas fini, il nous reste une dépendance à finir que nous avons envie de transformer en chambre d'hôtes.

— Si vous avez besoin de bras, il ne faudra pas hésiter à me demander.

Yves qui nous a entendu arriver sors de la maison et s'approche de la voiture. Laurent en sort et se déploie de toute sa hauteur et je vois les deux hommes se jeter dans les bras l'un de l'autre et se serrer à s'en étouffer. J'en serais presque jalouse. Je suis la seule personne qu'Yves étreint de cette manière.

Laurent a juste le temps de prendre son sac de la voiture qu'Yves l'entraine par le bras dans la maison.

— Maintenant que tu es là, je ne vais pas te lâcher. Ça fait trop longtemps que nous sommes séparés.

— Oui, je sais ! Mais après l'histoire du lycée, je n'ai pas osé reprendre contact avec toi. Je ne me sentais pas le courage d'affronter un refus de ta part.

— Idiot ! lui lance Yves en lui donnant une grande tape dans le dos qui l'a à peine fait trembler.

Il faut dire qu'Yves n'est pas plus grand que moi et que même s'il est un peu sportif, je suis face à deux gabarits complètement opposés.

— Merci ! lui répondit Laurent. Cela me fait très plaisir que nous soyons de nouveau réunis. La bande des trois comme au lycée.

— Oui comme au lycée ! dis-je, me demandant s'il se souvenait de cette épisode dans le garage.  Nous n'en avons jamais reparlé.

Nous faisons rapidement visiter la maison à Laurent et nous lui montrons la chambre d'amis.

— Prends tes aises. Cette chambre te sera toujours ouverte.

Il pose son sac et nous retournons au salon où Yves prépare la table pour le dîner.

— Tu es toujours un amateur de whisky ?

— Oui évidemment ! "On the rocks !"

Yves sert l'apéritif et tout en grignotant quelques gâteaux salés, Laurent continue de nous raconter ses périples. Il passe brièvement sur ses missions en Bosnie puis au Tchad mais rapidement, il part sur les vieilles voitures et vieilles motos. Un sujet qui passionne Yves et je les écoute parler en intervenant aussi de temps à autre car je suis moi aussi une passionnée de mécanique.

Lorsque je me lève pour aller chercher les plats, je ne manque pas de remarquer le regard de Laurent sur moi, sur mes fesses. De la cuisine, je l'entends dire :

— Léa est encore plus jolie que dans mon souvenir. Je suis ravi que vous soyez toujours ensemble.

— Comme je te l'ai dit en chat, ce ne fut pas toujours facile, surtout quand il a fallu nous faire à l'idée que nous n'aurions jamais d'enfants.

— Oui je me doute mais vous avez réussi à surmonter cette épreuve.

Je les interromps en posant le plat de gratin préparé par Yves en me penchant un peu pour servir Laurent. Son regard file directement vers ma poitrine que j'ai libérée du soutien-gorge avant de passer à table. Aux yeux brillants de Laurent, je sais qu'il a vu le tatouage et même un peu plus.

Nous finissons le repas puis Yves propose d'aller prendre le café dans le canapé.

La télé diffuse une émission sans intérêt et lorsqu'il revient avec le café, je me retrouve assise entre les deux hommes. Je sens leurs cuisses contre les miennes et je pose alors une main sur chacun. Je les sens réagir. Je souris intérieurement.

— Cette situation, ne vous rappelle rien ?

— Euh non, pourquoi ? disent-ils en chœur.

— Allons les gars, ne me dites pas que vous avez oublié le garage et la moto d'Yves.

Je les vois se regarder troublés, me regarder. Un silence étrange se fait.

 

Je me souviens très bien de cette après-midi là.

 

Yves venait de pouvoir s'acheter une petite moto avec l'argent qu'il avait gagné en travaillant pendant l'été, c'était une moto d'occasion mais avec les doigts de fée de Laurent en mécanique, il espérait pouvoir en tirer tout son potentiel. Nous étions tous les trois debout devant la moto, j'étais comme ce soir entre les deux. Pendant qu'ils parlaient des caractéristiques techniques de l'engin, je les tenais par les hanches, je me sentais bien entre eux.

Au bout d'un moment, alors que je regardais Yves, j'ai senti une main venir me caresser les fesses, je n'ai rien dit mais mon visage s'est approché du sien et nous avons commencé à nous embrasser. Laurent était dans mon dos, j'ai senti ses mains se poser sur mes hanches et remonter doucement vers ma poitrine. Yves et moi échangions nos salives, puis les lèvres de Laurent se sont posées sur ma nuque, ses mains commençant à me masser les seins sous le t-shirt. Yves avait posé ses mains sur mes hanches et moi, les bras relevés je leur caressais les cheveux.

Laurent a profité de ma position pour me retirer le t-shirt et dans le mouvement, je me suis tourné et l'ai embrassé à son tour. Ses lèvres ont vite glissé sur mon cou puis sur ma poitrine qu'Yves venait de libérer du soutien-gorge tout en m'embrassant les épaules.

Je fermais les yeux appréciant ces baisers, je ne sais pas lequel a ouvert mon jean, mais alors qu'il tombait à mes chevilles, j'ai senti une main se glisser dans ma culotte de lycéenne. Je n'étais plus vierge depuis quelque mois et je savais aussi qu'eux aussi avait déjà eu leurs propres expériences aussi n'ai-je pas joué les sainte-nitouche et de plus je me sentais bien avec mes deux copains. J'ai légèrement écarté mes cuisses pour favoriser l'accès de mon petit bouton à ses doigts inquisiteurs. Laurent continuait de jouer avec mes seins et Yves ses caresses dans mon dos.

Quelques instants plus tard, ils avaient tous les deux leur bouche sur ma poitrine, et ma culotte était envahie par leurs mains exploratrices. Une main jouant avec mon clitoris et la main de l'autre par derrière faisait glisser ses doigts de ma grotte d'amour qui était moite au passage entre mes fesses.

Je gémissais, le bassin ondulant sous leurs caresses. Afin de leur montrer que j'appréciais ce qu'ils me faisaient, je réussis tant bien que mal à ouvrir leur pantalon et à sortir leur sexe que je m'appliquais à caresser de mes doigts.

Après quelques minutes de ce traitement et au moment où je sentis un doigt se glisser dans mon anus tandis que ma chatte était occupée par un autre, je ne pus retenir un long gémissement de plaisir et je sentis gicler dans mes mains la liqueur de mes hommes.

Alors que nous reprenions nos esprits, nous entendîmes la voix de la mère d'Yves nous appeler, je me rajustais rapidement et nous sommes sortis du garage en espérant qu'elle ne s'apercevrait de rien.

 

Le souvenir de ce moment ne m'avait jamais quitté.  Aussi prise d'une envie soudaine, je leur sors :

— Et si nous achevions ce que nous avions commencé ce jour-là ?

 

Je les regarde alternativement en caressant leur cuisse et me penche vers Yves pour chercher ses lèvres. En même temps, je sens la main de Laurent sur ma cuisse gauche. Elle remonte lentement pour venir caresser mon entrecuisse au travers du pantalon. Yves m'embrasse goulument et une de ses mains ouvre habilement mon chemisier pour aller palper un de mes seins lourds. De mon côté je remonte mes mains vers les enjambes de mes partenaires et je sens que la situation ne les laisse pas indifférents.

Laurent aide Yves à me défaire de mon chemisier et ma poitrine est assaillie de toutes parts, délaissant ma bouche, Yves se dirige sur mes atouts et je le sens mordiller mon téton droit aussitôt imité par Laurent de l'autre côté. Tandis que la bouche de Laurent remonte vers mon visage, celle de mon mari descends sur mon ventre. Je soulève mon bassin pour lui permettre de me retirer mon pantalon et ma culotte. Je guide son visage entre mes cuisses et je sens son souffle sur mes lèvres intimes et sa langue venir agacer mon clitoris. Contrairement à l'époque du lycée, je ne retiens mes gémissements ce qui a pour effet d'augmenter l'ardeur de mes compagnons. De ma main libre, je m'occupe du membre rigide de Laurent qui ôter ses vêtements et j'en constate toute la vigueur. Je délaisse ses lèvres pour me pencher sur lui, je prends son gland entre mes lèvres et joue avec ma langue sur son méat. Je le sens poser ses mains sur ma tête et appuyer doucement pour que ma bouche enveloppe entièrement son sexe. Il n'insiste pas lorsqu'il s'en qu'il est arrivé à l'entrée de ma gorge et je luis en suis reconnaissante, je commence un lent va et vient et je l'entends ronronner au-dessus de moi. Tandis qu'entre mes cuisses, les doigts de mon mari ont rejoint sa langue et pénètrent avec douceur et savoir-faire mon intimité.

Je finis par me redresser pour trouver une position plus confortable et je viens me mettre à califourchon face à Laurent qui n'hésite pas un instant avant de me prendre mes seins en bouche. Je descends doucement pour m'empaler sur le pieu viril qui s'érige entre mes cuisses. Je ne sais pas comment Yves s'est installé mais je découvre son dard devant mon visage et aussitôt je m'empresse de le goûter avec délectation.

L'excitation est à son comble, au moment où je sens le plaisir me submerger, ma bouche est envahie par le nectar de mon mari et celui de Laurent se répand dans mon ventre.

 

Nous restons quelques minutes en silence, à reprendre notre souffle et nos esprits puis je me lève et j'entraine mes deux mâles vers la salle de bain.

 

Yves

Encore sous le choc de ce que nous venons de faire, je vois Léa se lever des cuisses de Laurent les yeux brillants et nous prendre tous les deux par la main.

— A la douche ! dit-elle en nous entrainant vers la salle de bain. Elle entre dans la douche.

— Allez ! Venez me savonner !

Elle ouvre la douche et je rentre avec elle, suivi par Laurent, je prends du gel douche dans la main et commence à lui savonner la poitrine. Laurent fait de même dans son dos. Je vois le sourire béat de Léa, les yeux fermés appréciant nos caresses savonneuses mes mains qui se glisse entre ses cuisses, celles de Laurent sur ses fesses. Elle tend ses mains pour tenter de nous faire retrouver notre vigueur avec ses doigts experts. Le savonnage se transforme en caresse et Léa s'agenouille dans la douche et me prend entre ses lèvres tout en continuant de caresser Laurent. Peu à peu notre virilité réapparait, elle se tourne un peu et avale avec gourmandise la queue raide de Laurent. Elle passe de l'un à l'autre régulièrement tandis que Laurent et moi nous savonnons mutuellement.

Quand elle estime que nous avons enfin retrouvé une forme qui lui convient, elle se relève et me fait face. A son sourire, je comprends ce qu'elle désire et la soulevant légèrement par les fesses, je glisse mon épée dans son fourreau tiède. Elle gémit en fermant les yeux, alors que je commence de lent va et vient. Laurent nous regarde, je croise ses yeux et je lui fais un signe de la tête.  Il attrape Léa par la taille, elle réalise ce qu'il a envie.

— Oui vas-y !  Encule-moi !

J'ignorais que Léa puisse dire ce genre de choses mais Laurent ne se fait pas dire deux fois et je sens le sexe de Laurent pénétrer lentement l'anus de Léa qui se crispe un peu mais se laisse pénétrer.

Nous harmonisons le rythme de nos mouvements et Léa commence à ronronner de plus en plus fort. L'eau tiède de la douche continue de couler sur nous et nous partageons à nouveau un moment de plaisir partagé.

Soufflant nous finissons de nous doucher et nous essuyons les uns les autres, en insistant sur certaines parties de notre anatomie mais exténués par deux orgasmes successifs, nous n'insistons pas.

Lorsque nous sortons de la salle de bain, Laurent se dirige vers sa chambre. Je l'interpelle.

— Viens dormir avec nous. Avec ce que nous venons de vivre, tu ne vas pas passer la nuit seul. Et le lit est assez grand pour trois.

Il sourit et nous suit. Nous nous couchons nus, Léa entre nous. Elle pose sa tête sur ma poitrine et comme à son habitude, sa main vient se poser sur mon sexe. Dans son dos, Laurent glisse une main sous Léa et la pose sur son votre tandis que l'autre viens se poser sur sa hanche à côté de la mienne.

Nous nous endormons épuisés.

Je dors d'un sommeil tranquille et quand j'entrouvre les yeux, Léa me tourne le dos, je ne peux résister à l'envie de la câliner. Elle se réveille et se tourne vers moi, pose sa tête sur mon torse. Je la caresse tendrement, Laurent dort profondément à côté de nous. Elle se glisse sur moi, et je sens qu'elle cherche à ce que mon érection matinale la pénètre. Je la laisse gérer la pénétration en lui caressant la poitrine. Elle me chevauche doucement en silence, je la sens se crisper sur mon ventre et au moment où elle jouit en silence, j'inonde son puit d'amour de mon nectar. Elle récupère allongée sur moi. Sa respiration se calme doucement. Elle m'embrasse et se lève pour aller se doucher avant de préparer pour aller prendre sa classe.

Je reste allongé songeur repensant à ces dernières heures. Avec Léa nous n'avons jamais été avare de câlins et de sexe mais nous n'avions jamais atteint cette intensité. Et surtout même si Léa m'avait parlé de son fantasme de faire l'amour avec deux hommes, je ne pensais pas que celui-ci se réaliserait de cette manière avec notre copain d'enfance. Je vois alors Laurent se tourner vers moi, souriant.

— Quelle santé cette Léa !

Je comprends qu'il a assisté à nos ébats matinaux mais à ma surprise, cela ne me gêne pas.

— Il va falloir se lever aussi, si nous ne voulons pas être en retard pour la voiture.

Ensemble nous, nous levons et enfilons calçons et t-shirt pour aller prendre un café dans la cuisine où Léa nous y rejoint après sa douche. Elle arrive en robe et vient me poser sur les lèvres et se penche vers Laurent assis sur chaise pour l'embrasser longuement. Je vois la main de Laurent se glisser sous la robe et caresser les fesses.

Elle se relève, les yeux mutins : petit coquin !

Elle avale son café et prend sa veste pour partir.

— Je vais être en retard. Amusez-vous bien avec la Panhard !

Je me lève pour l'accompagner à la porte. Et nous nous embrassons comme tous les matins.

Lorsque je reviens à la cuisine, Laurent a fini son café et range la table.

— Elle n'a pas changé. Toujours aussi aguicheuse.

— Oui, et je crois bien que si tu n'étais pas parti, c'est toi qui serait à ma place.

— Qui sait ? dit-il songeur.

Je passe dans la salle de bain pour me raser alors que Laurent va s'habiller. Avant de partir, nous remettons un peu d'ordre dans le salon où nos vêtements sont restés où ils avaient atterri la veille au soir.

Une fois prêts, nous prenons ma voiture en direction de la ferme où Laurent doit voir la voiture. A notre arrivée, le propriétaire du véhicule nous attend et nous nous penchons tous sur l'engin dans un état de conservation magnifique au point que Laurent accepte sans discuter le prix demandé par le vendeur. Le moteur tourne impeccablement et je prends congé de mon ami, en lui disant :

— N'attendons pas vingt ans pour nous revoir !

Il me serre contre lui et nos lèvres se soudent devant l'agriculteur surpris.

— Tu te souviens de notre nuit chez moi, juste avant que je ne me fasse virer du lycée ?

Il ne me laisse pas le temps de répondre avant de monter dans la voiture et de s'éloigner.

— Si je m'en souviens ? Oh que oui je m'en souviens !

 

6 mois plus tard gare Montparnasse.

Laurent remonte le quai lentement à la rencontre de Léa qui vient passer quelques jours chez lui en raison d'un stage de formation sur Paris, c'est Yves s'il lui a demandé s'il pouvait l'héberger quelques jours car elle serait mieux chez lui qu'à l'hôtel. Cela fait six mois qu'il les a retrouvés pour une soirée et une nuit surprenante et inattendue.

Lorsqu'il aperçoit enfin Léa dans la foule qui sort de ce train, il reste immobile et sans voix. Léa est enceinte.

Elle voit son étonnement et lui dit :

— Oui, j'attends un bébé. Je suis enceinte de six mois.

jeudi 13 mai 2021

La Pomme - Maud


La pomme luisait dans le panier de fruits.

 

Gaël préparait leurs sacs à dos pour cette randonnée de quelques heures dans la montagne. Comme tous les ans, ils aimaient profiter des couleurs de l'automne pour faire une dernière sortie avant que la neige ne les empêche d'accéder aux alpages.

Il vérifiait qu'il n'avait rien oublié et sans comprendre pourquoi, il glissa la pomme dans le sac de sa compagne.

Cela faisait maintenant plus de dix ans qu'ils vivaient ensemble. Ils partageaient leurs joies et leurs peines, leurs envies et leurs frustrations, leurs réussites et leurs échecs.

— Maud ! Es-tu prête ?

— Oui ! Juste le temps de passer aux toilettes et j'arrive.

Il déposa leurs sacs dans le coffre de la voiture qu'il sortit du garage pour l'attendre. Quelques minutes plus tard, elle monta souriante.

— C'est parti pour notre dernière balade de la saison ! dit-elle en posant sa main sur la cuisse de son ami.

— En route !

Il se gara à l'ombre des arbres jaunis par l'automne et ils entamèrent la montée sur le sentier qui traversait la forêt. Main dans la main comme les amants qu'ils ne cessaient d'être en dépit de leur plus grand chagrin.

— Tu sais j'aurais tellement aimé partagés ces excursions avec deux ou trois bambins autours de nous.

— Je le sais ma chérie, mais la nature en a décidé autrement !

— Et si nous finissions notre dossier pour adopter ?

— Je croyais que tu ne le voulais pas, que tu t'étais résignée ?

Il s'arrêta et la prit dans ses bras pour l'enlacer.

— Ma chérie, tu sais bien que cela me ferait énormément plaisir.

— Oui ! Je le sais et je pense que je bloquais pour finir ce dossier car je ne me sentais pas prête pour être mère. Mais nous vieillissons, nous sommes maintenant sur de ce que nous avons envie.

— Tu sais que la venue d'un enfant va modifier nos vies, radicalement !

— Oui ! Bien sûr ! dit-elle en caressant son ventre plat. Je sais que je suis prête à accueillir un enfant !

Dans le sac de la jeune femme, comme si elle avait entendu ces mots et la sincérité avec laquelle Maud les avait prononcés, la pomme se mit à vibrer imperceptiblement.

Les deux amoureux sortirent du couvert de la forêt et traversèrent la prairie ou quelques champignons s'épanouissaient grâce la chaleur du soleil. Ils se dirigeaient vers une cabane de berger où ils savaient qu'ils trouveraient un point d'eau.

Cela faisait quelques semaines que le troupeau était redescendu dans la vallée. Ils étaient seuls entourés par les cimes enneigées qui fermait le cirque autour d'eux. Ils pouvaient voir les herbes plier sous le vent comme les vagues de l'océan. Dans le ciel quelques vautours planaient à la recherche de leur prochain repas.

Ils s'installèrent sur des rochers surplombant la petite source d'eau claire tout en savourant leurs sandwichs. Ils mangeaient en silence pour s'imprégner du calme et de la sérénité de l'endroit.

— Tu n'as pris qu'une pomme ? demanda Maud en la prenant au fond de son sac.

— Non ! Enfin j'étais sûr d'en avoir pris une pour chacun.

— Ce n'est pas grave, dit-elle. Nous allons la partager.

Elle la tendit à Gaël qui sortit son couteau de sa poche et commença à trancher la pomme.

Il fut surpris par la fermeté du fruit mais il parvint à le couper. Il pouvait sentir les effluves de pommes, cela le mit dans une sorte de béatitude qu'il ne comprenait pas. Il donna sa part à la jeune femme qui aussitôt croqua à pleine dent dans sa moitié.

Elle avait à peine fini de mordre que les deux amants furent entouré d'une nuée rouge. Ils étaient enivrés d'extase. Les yeux rouges et brillants, Maud approcha son visage de celui de Gaël. Leurs lèvres se soudèrent et ils roulèrent dans l'herbe. Pris d'une frénésie sensuelle, leurs vêtements ne tardèrent pas à finir en éparpillés autours d'eux.

Maud allongée sur le dos écarta les cuisses avec plaisir lorsque le bas ventre et le sexe érigé de Gaël se présenta devant la grotte trempée de désir prête à accueillir le nectar de l'homme.

L'homme et la femme bougeait à l'unisson. Au plus profond des corps, les micro-robots issu de la pomme modifièrent quelques détails infimes.

Quand il se répandit dans le sexe de sa femme leurs cris de plaisirs se mêlèrent aux sons de la nature qui les entourait. Une vibration d'extase dont ils étaient le centre se propageait autour d'eux et un ovule se libéra des tréfonds de Maud.

Epuisés par cet orgasme qui les avait transpercés, ils mirent du temps à réaliser ce qu'ils avaient fait. Ils se sourirent, Gaël essuya une trace rouge au bord des lèvres de celle qui allait bientôt devenir son épouse et reprirent leur promenade.

 

Quelques mois plus tard, dans la salle d'accouchement d'une maternité, un bébé poussa son premier cri.

 

La pomme attendait entre deux pierres à côté de la source.

jeudi 6 mai 2021

Le Congrès ou... : Epilogue (La Confrérie d'Artémis)

  

Aujourd'hui, un an après mon retour à la maison, ma vie a retrouvé son calme… mais aussi sa monotonie.

Mon mari est extrêmement gentil et doux avec moi. Nous ne refaisons l’amour que depuis peu de temps et seulement très rarement. On dirait que je l'intimide en raison de mon expérience ou bien qu’il a peur de ne pas être à la hauteur de Monsieur Moreau pour me faire jouir. C’est donc moi qui suis toujours l’instigatrice de ces moments câlins qui ont lieu le soir dans notre chambre.

Nous avons toujours le même rituel. Tout est donc prévisible. En général, je commence par le caresser doucement avec ma main sur son torse et ma main descend dans son caleçon. Pendant ce temps ma bouche couvre son ventre de baiser et une fois que j’ai fait glisser le vêtement, je prends son sexe entre mes lèvres. Les fellations que je lui offre sont toujours sages. Il ne force jamais ma bouche, ni en rythme, ni en profondeur. Il gémit doucement en me caressant les cheveux. Il arrive qu’il jouisse déjà à ce moment-là, comme ce soir par exemple.

— Merci ma chérie tu es formidable. J’espère que tu n’es pas trop dégoutée.

— Non mon amour, ne t’inquiète pas, tu sais bien que ce n’est pas comparable. Avec toi tout est tranquille et serein.

D’autres fois il me prend par la taille pour me faire venir sur lui. Je m’installe alors sur son ventre, je vais et viens sur son sexe et il jouit en moi de cette façon.

Il ose parfois me retourner pour me prendre en levrette mais c’est rare car il imagine ce que j’ai vécu avec les chiens et il en est malade, me dit-il

Je ne jouis pas toujours lors de nos ébats, qui n’en sont pas vraiment d’ailleurs. Je ressens peu d’excitation et de plaisir même si j’apprécie la délicatesse de ses caresses.

Malgré mes incitations, il ne veut pas me sodomiser. Il me dit qu’il ne veut pas me rappeler de mauvais souvenir. Pourtant je pense qu’il aimerait découvrir ce que cela fait d’enculer une femme même s’il n’ose pas se l’avouer.

Depuis que j’ai retrouvé mon mari et la sécurité qu’il m’apporte, je ressens comme une frustration, un manque. Je ne connais plus l’exaltation qui allait avec une extrême excitation. Même si la peur et la douleur avaient été parfois excessives dans ma soumission, elles décuplaient mon plaisir et ma jouissance. Je n’ai jamais autant joui de ma vie qu’avec Monsieur Moreau, et je dois reconnaître que cette jouissance me manque terriblement.

Oui, ma vie a retrouvé son calme et... trop de monotonie.

 

Aujourd'hui j’ai rendez-vous avec un homme, un certain Julien. Il habite dans ma ville.

Lorsque j’arrive chez lui, il m’ouvre la porte, il est nu.

— C’est toi Bénédicte ! La salope qui a chaud au cul ! Allez à poil ! Et en position de soumise…