lundi 6 juillet 2020

La Confrérie d'Artémis : Ordre et transmission


Quelques mois plus tard, réunis dans la chapelle du manoir, nous baptisions notre fille Éloïse. Nous étions entourés de nos amis, Robert et Laurence, Aymeric et Bérénice, Anne-Françoise et Astrid et bien sûr Anaïs et Damien et pour finir Sandrine, rentrée spécialement d'une de ses missions pour tenir sa filleule sur les fonts baptismaux.
Après le double mariage quelques mois plus, c'était la seconde fois que nous étions ainsi tous réunis.
Au fil des années, notre famille s'est agrandie. Sixtine et moi, nous eûmes un garçon et une autre fille, tandis qu'Anaïs et Damien eurent des jumelles.
Le dépouillement des archives semblait un travail sans fin. Dès que nous pensions en avoir fini, nous recevions un nouveau colis. Notre travail commençait à être connu et apprécié.

C'est ainsi que j'ai commencé à retranscrire certains récits. Que vous trouverez à la suite de mon histoire.
Vous trouverez parfois des contradictions entre les récits, mais je n’ai pas voulu trahir les auteurs de ces textes. Certains témoignages peuvent retranscrire le vécu de soumis ou soumises et d'autres ceux des maîtres ou maîtresses.
Certains racontent des histoires joyeuses, d'autres relaient aussi les dérives de certains Maîtres. 
Chers consœurs et chers confrères, vous trouverez dans ces recueils, une histoire non officielle de notre Confrérie.

La Confrérie d'Artémis : Changement


Les jours suivants, je me familiarisais avec le logiciel créé par Sixtine et je lui apprenais les ficelles du classement. J'organisais le déménagement de mes affaires et je mis ma maison en location saisonnière. Avec sa piscine et son emplacement, elle me rapportait une source de revenus non négligeable puisque nous étions logés et nourris gracieusement par la Fondation d'Artémis.
Je ne manquais pas de prendre régulièrement des nouvelles d'Anaïs et de Sandrine qui progressaient bien dans leur formation. 
Sandrine me racontait comment elle avait surmonté ses appréhensions et que maintenant elle faisait des merveilles. Je l'en félicitais et je lui rappelais que je n'avais jamais douté de ces capacités. 
Anaïs nous avait rejoints, car Anne-Françoise avait fini de la former. À son retour, elle fut ravie de travailler avec Damien à la numérisation des documents et à tenir la maison. Sa présence nous soulagea beaucoup, car le nombre de coffres à inventorier et archiver ne cessait de croître.
Nous venons de trouver notre rythme de croisière et ce week-end-là, je me préparais à accueillir Sandrine de retour de son stage. 
Je l'attendais à la gare et je vis une femme rayonnante descendre du train. Elle me rendit hommage comme il convient de le faire en présence de non-initiés puis nous avons pris le chemin du domaine de Montparcy.
J'avais hâte de découvrir les nouvelles connaissances de Sandrine, mais la route qui nous ramenait ne s'y prêtait pas.
Sixtine nous attendait assise dans le canapé. Damien lui massait les épaules. Anaïs se tenait debout à côté de lui.
— Sandrine, je suis ravie de te rencontrer.
— Merci Maîtresse, je suis honorée de faire votre connaissance.
— Pour célébrer nos retrouvailles, je désire que ce soir, il n'y ait ni Maîtres ni soumis, n'est-ce pas Olivier ?
— Un peu surpris, je ne pus que donner mon accord. 
— Alors ce soir, je désire que nous n'ayons aucun secret les uns pour les autres… Anaïs à toi de commencer, tu as le prénom qui commence par la première de l'alphabet. 
Anaïs se tordit les doigts, elle ne savait pas comment exprimer ce qu'elle voulait dire. Je le voyais bien. Elle se tourna vers Damien.
— Maîtresse, je laisse mon tour et je pense que c'est au tour de Damien… 
— Oui, dis-je. Damien exprime toi !
Damien prit la main d'Anaïs dans la sienne. Cela me rappela une scène quelques mois auparavant, je fus à peine surpris par ce que j'entendis. J'avais déjà vu leur rapprochement. 
— Maîtresse Sixtine, Maître Olivier, notre demande commune à Anaïs et moi, va peut-être vous surprendre, mais nous désirons nous marier…
Sixtine se raidit surprise. Elle était déroutée par cette demande qui lui semblait incongrue. Jamais elle n'aurait imaginé que Damien, son Damien, pût désirer vivre avec une autre. Je pris alors la parole. 
— Après Damien, il me semble que l'ordre alphabétique me désigne… 
Je fixai Anaïs et Damien l'un après longue en silence. J'entendais leur respiration ainsi que celle Sixtine qui se demandait ce que j'allais dire.
— Sandrine ! Je sais que ce stage t'a fait découvrir une facette de ta personnalité que tu ignorais. Je sais aussi pour en avoir longuement parlé avec toi que tu aspires à autre chose… Anaïs, je vois depuis quelques semaines comment tu es quand tu es en présence de Damien… Votre demande ne me surprend pas et elle est même logique… Sixtine, je crois que nous aussi, nous avons atteint un point de non-retour… Voici ce que je pense. Anaïs et Damien, profitez bien de votre vie commune… Sandrine, mes recherches m'ont permis de découvrir qu'il y a des siècles, dans la Confrérie, il existait une classe de femmes particulières. Elles étaient indépendantes, soumises et dominantes à la fois. Leur rôle était de découvrir les maîtres où les soumis potentiellement apte à être accueilli en notre sein. On les appelait des Éclaireuses… J'en ai parlé avec Robert de Montparcy et les membres du conseil. Ils sont d'accord pour recréer ce corps perdu… Sandrine, tu seras la première nouvelle Éclaireuse. Comme une nouvelle Ève.
Anaïs se blottissait dans les bras de Damien, Sandrine ne savait que dire. La plus interloquée était Sixtine. Je lui tends la main et je l'invitais à se lever. 
— Sixtine, veux-tu être ma femme ?
— Oui, dit-elle sèchement.
Sous le choc de l'émotion, elle avait répondu de cette manière pour ne pas montrer qu'elle était en train de perdre la maîtrise de ses moyens. Elle avait toujours été une femme maîtresse, contrôlant ses émotions, mais depuis quelque temps, je voyais bien qu'elle avait de plus en plus de mal à les gérer. Son aveu me permit de comprendre pourquoi. 
— À mon tour de parler… Damien et Anaïs, comme Olivier, je vous souhaite de trouver le bonheur dans votre couple à notre service… Sandrine, je suis sûre que cette nouvelle fonction te comblera au-delà de tes espérances… Et pour toi, Olivier, mon amour, j'accepte bien sûr ta demande et je l'accepte d'autant que je porte ton enfant, notre enfant… Je voulais attendre un peu avant de te le dire, mais je crois qu'il est temps.
À cette annonce, ce fut à mon tour d'être chamboulé, un enfant. J'allais être père alors que pendant toutes ces années je croyais être stérile, c'était cette découverte qui avait ruiné mon premier mariage. J'étais tellement convaincu de l'être que jamais je ne m'étais préoccupé de la contraception de mes compagnes plus ou moins éphémères.
Je pris Sixtine dans mes bras et l'enlaçai, je couvris son visage de baisers. Sandrine, Anaïs et Damien vinrent à leur tour nous enlacer. Nous formions une famille et nous étions tous heureux.

dimanche 5 juillet 2020

Le Chasseur (Le Caire) : Première soirée

Ils passèrent la douane sans encombre et Dominique retrouva le chauffeur qui l’accompagnait à chacun de ses voyages.

— Voyageons ensemble, je vous présente Mahmoud, un Cairote pur souche, sa famille vit ici depuis des générations et la ville n’a aucun secret pour lui.

Viannette serra la main que l’égyptien lui tendait. Elle sentit sa poigne ferme sur ses doigts fins et frissonna sous le regard acéré de cet homme dans la force de l’âge.

— Vous êtes ravissante, madame, mais je ne saurais que vous conseiller de porter un foulard. Votre chevelure blonde vous identifie immédiatement comme une Européenne et vous connaissez notre pays.

— Mais je croyais que le nouveau gouvernement avait réglé ces problèmes d’insécurité ?

— Officiellement, ma chère ! intervint Dominique. Mais il existe toujours quelques exaltés qui considèrent que tous les occidentaux représentent le diable, alors une jolie femme comme vous. N’en parlons pas ! Vous êtes la pire des tentatrices. Je pense que malheureusement Mahmoud à raison, si vous ne voulez pas être importunée, mettez le foulard qu’il vous offre.

— Merci.

Elle se couvrit les cheveux avec ce grand foulard gris alors qu’il démarrait et les emmenait vers leur hôtel.

— Avez-vous un programme chargé ? Car je pourrais demander à Mahmoud de nous faire découvrir certaines zones encore assez peu connues des touristes après la visite du plateau de Gizeh.

— J’ai pas mal de rendez-vous, mais je me suis réservé ma dernière journée avant de prendre l’avion pour rentrer afin de faire un peu de tourisme…

— Merveilleux ! Mahmoud, pourras-tu être disponible jeudi pour nous transporter avec madame ?

— Bien sûr ! Monsieur, ce sera un vrai plaisir.

Viannette ne vit pas le clin d’œil que fit le chauffeur à son compagnon de voyage, mais elle fut de nouveau surprise par la poigne de l’homme quand il les quitta après les avoir déposés devant l’hôtel.

— Monsieur Von Dohna, quel plaisir de vous accueillir de nouveau ! lança le réceptionniste en lui souriant. Votre suite habituelle est bien réservée. Voici votre clé...

— Merci...

— Dois-je vous faire monter une bouteille de champagne ? demanda-t-il en dévisageant Viannette.

— Non ! Merci pas pour le moment ! Madame n’est pas avec moi…

— Excusez-moi, Monsieur, mais vous êtes arrivés ensemble avec Mahmoud…

— Pas de problème, nous avons voyagé par le même vol et j’ai proposé à Madame de monter avec moi plutôt que de prendre un taxi. Elle doit avoir une chambre réservée à son nom…

— Oui ! Madame de Ferrière ! dit Viannette.

Le réceptionniste chercha quelques instants et lui donna une clé pour une chambre au sixième étage.

Ils se dirigeaient vers l'ascenseur quand Dominique invita Viannette à dîner dans un restaurant sur le Nil.

— Avez-vous une tenue adéquate, car ce restaurant a un certain standing et n’y entre pas qui veut…

— Hélas, je n’avais pas prévu de sortir dans ce genre d’établissement, je comptais prendre mes repas au restaurant de l’hôtel.

— Quand vous serez installée, demandez à la réception de l’hôtel, ils pourront vous faire apporter un choix de robe à louer pour ce soir… Et quand vous serez prête, passez me voir dans ma suite, nous pourrons admirer le coucher de soleil sur les pyramides en buvant une coupe de champagne…

Elle rougit, elle savait bien que cet homme la draguait sans vergogne, mais cela était si valorisant qu’elle ne le repoussa pas. Elle accepta même son invitation. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi désirée.

Quand elle sortit de la cabine, elle resta quelques instants à regarder, troublée, la porte fermée avant de se diriger vers sa chambre.

Elle déposa sa valise sur le lit pour ranger ses affaires dans le dressing de la chambre puis envoya un message à son mari pour l’informer qu’elle était bien arrivée. Elle réfléchit un instant à la proposition de Dominique et décrocha le téléphone.

— Bonsoir, je suis Madame de Ferrière, dit-elle en reconnaissant la voix du réceptionniste qui les avait accueillis. Pourriez-vous me faire monter quelques robes de soirée pour ce soir ? Je sors avec Monsieur Von Dohna.

— Bien sûr, Madame ! Une femme de chambre va passer vous voir dans quelques minutes. Pouvez-vous me donner votre taille pour les robes ?

Elle lui donna les indications concernant ses mensurations pour les vêtements et quelques minutes plus tard, une jeune femme entra avec quelques robes.

Son choix se porta sur une robe longue assez simple, mais dont la fente latérale lui permettait de marcher sans difficulté et un décolleté sobre. Après avoir vérifié que la robe lui allait, elle en régla la location. Ainsi vêtue, elle se rendit à la suite de son chevalier-servant d’un soir.

Alors qu’elle attendait devant la porte de Dominique, elle se demandait si elle ne commettait pas une bêtise. Était-ce bien sérieux de sa part de se rendre ainsi chez un homme qu’elle ne connaissait que depuis quelques heures ?

Dominique l’ayant entendu frapper ajusta son nœud de cravate et ouvrit la porte. Il vit le visage surpris de la jeune femme quand elle le découvrit. Avec élégance, il lui fit un baisemain et lui l’invita à entrer.

— Merci Viannette de vous être habillée ainsi vous êtes sublime. Je vais être fier de vous dans ce restaurant où j'ai l'habitude d'aller, mais jamais en aussi bonne compagnie. Tous les Cairotes vont n'avoir d'yeux que pour vous. Vous êtes vraiment irrésistible… Et vous arrivez pile au bon moment, le soleil est sur le point de disparaître derrière les pyramides. Allez sur la terrasse, je nous prépare deux coupes de ce merveilleux champagne.

Quand il la rejoint sur la terrasse, elle lui tournait le dos, appuyée à la rambarde légèrement penchée en avant, ses fesses en arrière moulées par le tissu fin de la robe. Cette vision confortait l’évaluation qu’il avait faite pendant le vol. Cette femme semblait prometteuse.

Il lui tendit une coupe et ils trinquèrent à leur rencontre.

— Merci, vous êtes vraiment charmant et attentionné… et boire un champagne au soleil couchant avec cette vue sur les pyramides et le désert, quel romantisme !

Il ne répondit rien, mais il lui prit la coupe des mains pour la déposer sur la desserte et il se plaça dans son dos pour lui montrer les différents monuments et sites cairotes visibles depuis l'hôtel. Imperceptiblement, il se rapprochait et lorsque son bas ventre se trouva en contact avec les fesses de Viannette, il s’immobilisa et attendit la réaction de la jeune femme. Il se pencha un peu et il frôla sa poitrine en ramenant sa main vers lui pour lui montrer un autre lieu touristique de la ville. Il sentit le frisson parcourir le corps de la femme qu’il sentait contre lui. En l’absence de geste de retrait, il repassa la main devant elle et cette fois-ci, il posa sa paume sous le sein bien maintenu par le soutien-gorge.

— Que faites-vous ? lui demanda-t-elle dans un sursaut de remords.

— Vous n’aimez pas ? lui murmura-t-il à l'oreille alors que sa main se fermait doucement sur le globe de chair et que de ses doigts, il sentait la pointe du mamelon durcir sous le tissu.

— C’est à dire que je suis mariée…

Il sourit à ces paroles, mais ne retira pas sa main et en plus il frotta légèrement son ventre contre ses fesses pour lui faire sentir l’effet qu’elle lui faisait.

— S'il vous plaît ! disait-elle en rougissant. Mais elle sentait une douce chaleur irradier son corps depuis son bas ventre.

— Ma question était trouvez-vous cela agréable ? Et non votre statut marital que je connais, car vous me l'avez dit.

— Oui, bien sûr… mais…

Il sentait les dernières barrières de cette femme céder peu à peu. Il pressa doucement l’autre sein et il fit descendre sa main sur le ventre plat et ferme de Viannette qui ne bougeait plus. Elle se mordait les lèvres, les yeux fermés. Elle était prise dans une tempête de sensation, son esprit tentait de la raisonner, mais son corps succombait aux caresses dont il avait été privé depuis si longtemps. Elle tourna doucement la tête vers l’homme dont elle sentait la vigueur contre ses fesses. Elle lui offrait ses lèvres tendues.

— Non ! Je ne dois pas ! Je suis mariée, je dois résister… se murmurait-elle quand il la retourna en douceur et la fit taire en lui plaquant ses lèvres sur sa bouche.

Agréablement surprise, elle ne cria pas, elle entrouvrit ses lèvres pour permettre à la langue de son amant de venir explorer sa bouche. Il sentit la reddition de la jeune femme. Il se pressa plus fortement contre son ventre. Tandis que leurs lèvres étaient soudées, que leurs langues se tournaient autour, il glissa sa main dans le décolleté de la robe et caressait sa peau doucement. Il fit lentement glisser la bretelle pour dégager le sein toujours emprisonné dans la dentelle. Elle ne résistait plus et se laissait faire.

Il dégagea le bonnet et ses lèvres quittèrent la bouche de la jeune femme pour se poser sur les tétons durs. Quand il l’entendit gémir, il sut qu’elle était prête pour continuer. Il fit glisser l’autre bretelle de la robe et lui dégrafa le soutien-gorge, libérant la poitrine qui comme il l’avait entraperçu dans l’avion n’avait pas vu le soleil cet été. Il passa sa bouche d’un téton à l’autre faisant gémir Viannette de bien-être. Elle le releva alors pour passer ses mains sous la chemise de son amant et lui caresser le torse. Elle sentait les poils de l’homme sous ses doigts. De sa main libre, elle lui appuya sur les fesses pour sentir son ventre contre le sien.

— Oh oui ! Continue ! lui dit-elle.

Elle était maintenant complètement prête à accepter l’irréparable et elle avait hâte de l'accueillir dans son ventre.

N’attendant plus que cet encouragement, il fit sauter la fermeture qui retenait la robe et celle-ci s’étala en corolle à ses pieds. Il s’agenouilla devant elle et lentement, il fit glisser la petite culotte blanche, dernier rempart de ce sexe qui serait bientôt sous son contrôle. Il découvrit une fine toison blonde qui recouvrait ce pubis à la peau si douce. Il posa ses lèvres sur cette vulve luisante de désir. Enivrée par la situation et oubliant son mari et sa famille, Viannette plaqua la tête de son amant contre son ventre. Elle sentait cette langue agile et expérimentée fouiller son intimité et allez explorer les recoins les plus secrets. Son plaisir augmentait de minute en minute, de coup de langue en coup de langue. Elle ne pourrait plus se retenir longtemps. Elle projetait son bassin vers le visage de l’homme dont la langue jouait avec son clitoris, ses lèvres étaient aspirées par sa bouche. Dominique se délectait du jus qui coulait du sexe de cette femme qui la veille encore devait être à genoux dans l’église pour prier un Dieu auquel il ne croyait pas.

La femme allait jouir sous sa langue, il s’arrêta pour avoir le plaisir de jouir ensemble et surtout pour lui faire comprendre que c’était lui qui menait le jeu. Il saurait profiter de tous les atours de cette épouse si fidèle avant de le rencontrer.

Elle l’aida à se relever et elle lui prit la bouche dont les lèvres étaient encore couvertes de son nectar intime. Il la laissa l’embrasser quelques minutes avant de la porter dans la chambre. Toujours soudés par leurs lèvres, elle commença à le débarrasser de ses vêtements. Elle déboutonnait sa chemise pour pouvoir caresser le torse de cet homme avec sa paume, puis elle descendit les mains vers la ceinture pour libérer l’objet de son désir de sa prison de tissu.

Quand le membre raide de son amant jaillit de son fourreau, elle le regarda avec surprise. Même si elle appréciait celui de son mari, le pieu raide qui se dressait sous ses yeux lui semblait énorme. Dominique profita de l’instant d’hésitation de sa compagne pour reprendre la direction des opérations et il la fit doucement s’agenouiller devant lui. Il remarqua de suite qu’elle n’avait pas l’habitude de cette situation, car elle hésita sur la suite à donner.

— Tu aimes sucer ? Tu le fais souvent ?

— Non je n’aime pas vraiment et je ne le fais pas à mon mari…

— Tu ne veux pas me sucer, alors ?

Sans la brusquer, il lui caressa les joues, les lèvres avec la pointe de son sexe. Elle y déposa un baiser, mais elle ne savait pas que faire de plus.

— Si tu ne veux pas me sucer ce n'est pas grave tu sais que les hommes adorent ça, mais si toi tu ne veux pas le faire ce n'est pas grave.

Comme mise au défi par ces paroles, elle s’enhardit et sortit la langue pour lécher la goutte qui perlait. Il l’encouragea et elle le mit entièrement dans sa bouche. Il lui demanda de lui caresser les couilles avec ses doigts et sous sa direction, elle commença une fellation maladroite. Cette maladresse l’excitait de plus en plus. Il jouait avec ses cheveux en lui caressant la tête.

— Chérie, tu m’excites vraiment… J’ai envie de te prendre maintenant, es-tu prête ?

— Oui je suis prête… lui répondit-elle en souriant.

Il l’allongea sur le lit. Elle s’offrait sans retenue, écartant ses cuisses. Lentement mais sûrement, il pénétra le sexe brûlant de désir avec son dard. Il la regardait droit dans les yeux tandis qu’il entrait profondément en elle. Elle avait les yeux brillants, le sourire aux lèvres. Quand il fut au fond de ce puits d’amour, il s’immobilisa. Il faisait durer cet instant. Viannette remua son bassin, elle se cambrait sur le lit pour sentir la puissance de son amant dans son ventre.

Dominique commença ses va-et-vient, il adaptait son rythme en fonction des réactions de la jeune femme. Il retarda le plus possible l’instant fatidique et quand il sentit qu’elle était prête à jouir, il accéléra et dans un ensemble presque parfait, leurs cris de jouissance se rejoignirent. Il répandit son nectar en elle et dans un dernier sursaut, elle croisa ses chevilles dans son dos pour le maintenir en elle. Il se souleva au-dessus d’elle, il savait qu’elle était sienne et qu’elle serait prête à s’offrir à lui une nouvelle fois. Il avait trois nuits pour la rendre dépendante de son sexe.

— Ton mari ne te donne plus autant de plaisir ?

— Oh non ! Hélas ! dit-elle en gémissant et se tortillant toujours sous lui pour continuer à sentir ce sexe qui la comblait.

— Il te fait l'amour souvent ? Il jouit et repart de son côté ? Sans savoir si tu as eu un orgasme ? Et tu n'as pas envie d'avoir un amant ? Tu es si mignonne que ce ne serait pas difficile pour toi.

— Trop rarement… C’est vrai tu crois ? Un amant comme toi alors !

— Oui bien sûr, mais je parle d’un amant sérieux qui veuille vraiment te faire jouir, que tu te sentes bien avec lui et non un homme qui te voit comme un coup et au revoir, tu mérites tellement mieux !

En lui disant cela, il sortit de son ventre et essuya son sexe sur la toison dorée de Viannette qui cherchait encore à le prendre en elle.

Il s’allongea à ses côtés pour reprendre son souffle et elle vint poser sa tête sur sa poitrine. Elle glissa sa main libre entre les cuisses de l’homme qui venait de la faire jouir comme cela ne lui était plus arrivé depuis longtemps et elle le caressait. Comme il fallait s’y attendre, il retrouva sa vigueur et il prit une nouvelle initiative. Il lui poussa doucement la tête vers son sexe et sans qu’il ne lui demanda rien, elle comprit ce qu’il voulait. Pour la première fois de sa vie, elle se préparait à sucer un membre viril après l’amour. Elle découvrait avec plaisir le goût de sa cyprine mêlée au sperme de son amant. Elle léchait et suçait. Elle l’aspirait et le prenait le plus profondément possible dans sa bouche.

Au bout de quelques minutes de ce traitement, il retrouva sa vigueur. Il lui maintenait la tête pour qu’elle continuât sa caresse et en l’empêchant de reculer, il lui éjacula dans la bouche. Comme elle ne pouvait pas se reculer, elle fut obligée d’avaler. Ce fut quand il fut certain qu’elle avait tout avalé qu’il la libéra. Elle le regarda surprise et un peu en colère, mais son sourire et son regard brillant eu raison des récriminations qu’elle se préparait à lui dire.

— Ta bouche est divine ma chérie… Viens que je t’embrasse.

Vaincue par ces mots, elle se remonta et lui offrit sa bouche.

— Je crois qu’il va être temps de se préparer pour aller dîner… Tu as juste le temps de prendre une douche et de te refaire une beauté. Il y a tout ce qu’il faut pour te remaquiller dans la salle de bain.

Il la regarda se diriger nue vers la salle de bain, elle avait vraiment une croupe digne d’une déesse de l’antiquité. Son mari est vraiment bien stupide de ne pas en profiter et il serait dommage qu’un corps aussi sublime restât délaissé.

Pendant qu’elle se douchait, il alla ramasser les affaires qui traînaient sur la terrasse, mais il garda la culotte comme un trophée de chasse. Il la rejoignit sous la douche et lui savonna le dos. Il la laissa aussi le savonner, mais il l’empêcha de l’exciter une nouvelle fois. Il avait réservé le restaurant et il ne pouvait pas se permettre d’être en retard.

Après l’avoir essuyé, il lui tendit son soutien-gorge et sa robe.

— Où est ma culotte ?

— Fais-moi plaisir, reste comme cela…

Elle rougit et baissa les yeux et accepta de rester ainsi. Il la regarda se maquiller tandis qu’il finissait d’ajuster sa cravate et quand ils furent prêts, il lui donna le bras pour descendre dans le hall de l’hôtel où Mahmoud les attendait.

Malgré les embouteillages monstres de cette ville à la croissance anarchique, ils arrivèrent quelques minutes plus tard devant l’entrée de ce bateau restaurant. Comme Dominique l’avait prévu, l’entrée de Viannette fit se tourner les têtes et il vit quelques hommes murmurer entre eux. Sa réputation le précédait et il put constater avec plaisir qu’il venait de mettre un atout dans sa poche pour les négociations à venir avec ses futurs clients.

Au cours du repas, il continua de faire parler Viannette et elle lui apprit que son mari était très souvent absent en raison de nombreuses missions à l’étranger pour le compte de sa société. Il sourit, car elle venait de lui dire qu’il travaillait pour des entreprises qu’il contrôlait et il connaissait très bien le supérieur hiérarchique de son époux.

De retour à l’hôtel, il la raccompagna jusqu'à la porte de sa chambre où ils se séparèrent avec un long et fougueux baiser. Il savait qu’elle aurait accepté de passer la nuit avec lui, mais il savait aussi qu’un sentiment de frustration rendrait sa prochaine invitation encore plus tentante.

Seule dans la tranquillité de sa chambre d'hôtel, Viannette se remémorait l'enchaînement des événements de la journée. Depuis les premiers regards que Dominique avait posés sur elle jusqu’à cette nouvelle avidité sexuelle qu'elle ressentait encore en cet instant, tout était allé si vite.

Elle admettait avoir été vite troublée par le regard de désir que lui avait porté cet inconnu, d'avoir été choisie par un homme au charisme affirmé presque primaire.

Des signes pourtant l'avaient averti du changement qui s'opérait en elle.  

Elle sentait une attirance physique animale, au-delà du raisonnable qu'aurait dû lui rappeler sa situation maritale et professionnelle. Ses pupilles dilatées, sa chaleur au ventre, le fourmillement dans ses seins et l'ouverture de son sexe quand il avait posé ses mains sur elle auraient dû l'alerter. Elle aurait dû s'interdire de se laisser aller plus loin que le fantasme.  Au lieu de cela, elle avait aimé et elle s'était laissé envahir par un nouveau plaisir, celui du sexe pur sans sentiment amoureux, celui de la jouissance dénuée de toute pensée.

Elle se surprit elle-même d'être dans cet état et seule dans sa chambre d'hôtel elle avait encore envie de sexe. Elle pensait à son mari qui l'aimait et qu'elle aimait aussi, mais qui ne la faisait plus vibrer comme son nouvel amant l’avait fait. Son mari lui paraissait si loin d'une telle exaltation des sens. ; trop gentil, trop attentionné, trop sage.

Quelle folie avait-elle ressentie d'être nue sous sa robe après que son amant lui eut confisqué le sous-vêtement qui aurait dû normalement protéger sa pudeur et garantir sa vertu. Jamais auparavant elle n'aurait pu imaginer une telle excitation

Son trouble grandissait en même temps que son corps lui commandait de retrouver le plaisir que Dominique lui avait donné. Elle repensait à lui, mais aussi à Mahmoud, le chauffeur dont elle avait senti le regard appuyé.

Soudain, une chaleur l'envahit qui la faisait se consumer. Instinctivement, elle commença à se caresser, chose qu'elle n'aurait imaginé faire la veille encore.

Elle n'avait jamais fait cela, ou bien alors il y avait fort longtemps quand adolescente elle se soulageait d'une excitation qu'elle ne comprenait pas vraiment.

Cette fois, c'était différent. Elle était mue par une pulsion irrépressible, une obligation de jouir. Sans expérience, laissant libre cours à son imagination elle se caressa les seins en même temps que sa chatte en insistant sur son clitoris. Ses doigts trouvèrent naturellement le chemin de sa fente. Elle la pénétra de deux doigts puis trois tandis qu'elle pressait son bouton simultanément avec la paume de sa main.

Elle s'entendit gémir comme elle l'avait rarement fait et ses gémissements l'excitaient encore plus. Un orgasme fulgurant lui fit quitter terre le temps d'un instant. Haletante, elle reprit ses caresses et recommença à jouir, en cascades de plaisir.

Finalement, épuisée elle reprit ses esprits et se trouva satisfaite de cette nouvelle expérience qu'elle imaginait pouvoir réitérer en toute liberté.

Après une douche rafraîchissante, elle regagna son lit dont elle apprécia le confort pour son corps éreinté.

Elle s'endormit en pensant à Dominique qu'elle espérait retrouver dès le lendemain puisqu'ils partageaient le même hôtel.