jeudi 2 juillet 2020

La Confrérie d'Artémis : Archives

Quelques semaines plus tard, je regardais le train s'éloigner. Sandrine partait franchir une nouvelle étape de sa soumission. Elle y allait en toute liberté. Nous avions pris le temps de discuter de ce qu'elle désirait. Je l'avais laissé libre de choisir. À l'issue de ce stage, je lui proposerai à nouveau de choisir. Elle pourrait rester ma soumise ou alors prendre sa liberté au sein de la Confrérie pour repérer de futurs maîtres ou maîtresses ou de futurs soumis ou soumises digne d'être à nos côtés. Connaissant Sandrine, je n'avais guère de doute sur son choix.

Je regagnais ma voiture. À mon tour de me lancer dans une nouvelle aventure. J'avais pris des congés pour être totalement disponible auprès du baron de Montparcy. Il m'avait informé qu'il avait mis à notre disposition toute une dépendance de sa propriété. Avec Sixtine nous disposerions de tout ce dont nous aurions besoin pour numériser et inventorier ces archives et pour notre vie quotidienne.

J'arrivais au manoir à la nuit tombante. Apparemment, le baron recevait. Je n'avais pas été invité, je pris donc l'allée latérale qui me permettrait de rejoindre la grange aménagée qui serait mon domicile pour les prochains mois.

Sixtine avait dû m'entendre arriver, car j'étais à peine descendu de ma voiture qu'elle ouvrait la porte d'entrée.

Elle était aussi ravissante et élégante que dans mon souvenir. Elle portait une élégante petite robe noire, qui dévoilait des cuisses gainées d'un fin collant noir. Elle portait des escarpins qui la grandissaient un peu. 

Dès que je fus à l'intérieur, elle jeta ses bras autour de mon cou et m'embrassa fougueusement. Je fus surpris de cet enthousiasme. Nous nous apprécions beaucoup et les échanges épistolaires que nous avions eus entre le week-end de ma Confirmation et mon arrivée au manoir avaient renforcé cette attirance mutuelle. Mais, j'étais loin de m'attendre à un tel accueil. 

— Viens, je vais te faire visiter… Damien va s'occuper de tes affaires. 

Comme à son habitude, elle me prit la main et m'entraîne derrière elle. 

Voici la salle de lecture pour ceux qui viendront consulter nos archives, elle peut se transformer en salle de réunion si nous le voulons… 

Je regardais cette pièce, au rez-de-chaussée de ce qui était la remise des diligences des ancêtres du baron de Montparcy. Il en avait même une, rutilante, arborant le blason de la famille sur ses portes, dans un angle. Des rayonnages sur les murs exposaient des livres plus ou moins anciens.

— Robert souhaite que nous devenions un centre de référence pour la culture sexuelle alternative… un lieu où ceux qui le veulent pourront venir étudier l'évolution de la sexualité dans l'histoire…

J'écoutais distraitement en regardant les titres. 

— Tu m'écoutes… Me dit-elle en me donnant un baiser. 

— Oui bien sûr ! Mais, comment va-t-il conserver le secret sur la confrérie ? Et cette bibliothèque va attirer tous les pervers… 

— C'est parfois en étant dans la lumière que l'on devint invisible et seuls les universitaires ou ceux qui montreront patte blanche pourront rentrer…

— Et c'est toi qui vas leur faire passer le test d'entrée, dis-je en rigolant. 

— Idiot ! C'est à toi que je vais faire passer un test... 

En disant cela, elle plaqua sa main sur mon entre-jambes. Ce geste ne manqua pas de me faire réagir. Je n'ai donc pas hésité à prendre l'initiative en la soulevant pour la déposer sur une table.

Assise, elle écarta les cuisses faisant remonter sa robe, dévoilant non pas des collants, mais des bas. Coquine, elle n'avait pas mis de culotte non plus. Je n'ai pas résisté longtemps à cette invitation et m'agenouillai entre ses cuisses, je plaquai ma bouche sur cet abricot qui s'offrait à moi. Je n’allais pas laisser passer l’occasion de découvrir l'intimité de Sixtine. Rapidement, j’ai découvert que son clitoris était parmi les plus sensibles de ceux que j’ai eu l’occasion de titiller. Ma langue jouait dans les replis de sa fente humide. Je mordillai en douceur ses lèvres puis son bouton. Elle me caressait les cheveux en collant mon visage contre son bas ventre. Je respirais avec délices ses parfums envoûtants. Je me reculais un peu pour reprendre ma respiration. Je levais les yeux vers elle et je découvris son regard dans le vague. Cette vision augmenta mon excitation et je replongeai avec avidité pour boire à la source de son plaisir.

J’ai posé mes mains sur ses fesses et lentement je fis progresser mes doigts vers son orifice le plus secret. Je la sentis se raidir lorsque mon index se posa sur l’entrée étroite. Elle poussa un petit cri.

— Non s’il te plaît ! Pas par là, pas encore !

Je n’insistai pas, mais je me suis relevé et rapidement j’ai retiré mon pantalon et mon boxer pour l'empaler de mon sexe raide. Elle poussa un feulement de contentement et referma ses chevilles dans mon dos. Nous avons alors commencé une danse endiablée sur cette table et je m’enfonçai profondément dans son ventre. Elle gémissait, elle en voulait toujours plus. Elle était maintenant allongée sur la table, je profitai de la position pour sortir sa poitrine de la robe. Je les pressais, je les pétrissais, elle fermait les yeux.

Nous gravissions ensemble les sommets du plaisir et ensemble nous avons laissé exploser notre jouissance.

Je me suis vidé en elle. Elle me regardait en souriant. Je me suis penché sur elle pour l’embrasser. Puis elle fit ce que je n’aurais jamais pensé qu’une maîtresse fit, elle se mit à genou devant moi et avec la plus infime délicatesse, elle entreprit de me nettoyer la queue.

Quand elle eut fini, elle remit mon boxer et mon pantalon en place et se releva.

— Bon ! Et si nous continuions cette visite, me dit-elle comme si rien ne s'était passé. 

Derrière elle, je ne pouvais pas détacher mon regard de cette croupe moulée par la petite robe. Même si je n'en avais pas eu la confirmation, j'aurais deviné qu'à l'instar d'une soumise, elle ne portait rien dessous. 

Elle me montra la pièce avec les bureaux où nous travaillerons puis nous descendîmes l'escalier qui menait à une porte blindée au sous-sol. 

— Derrière cette porte, c'est une pièce à atmosphère contrôlée où sont stockées les archives les plus précieuses et il y a aussi la salle de numérisation où Damien scannera les documents pour les rendre accessibles au public trié sur le volet. 

La confrérie avait dû dépenser une fortune dans ces installations. Je comprenais la facilité avec laquelle, elle pouvait rester aussi discrète.

— Avec de l'argent et du sexe, toutes les portes s'ouvrent et les yeux et les oreilles restent fermés, me dit-elle.

Le baron avait déjà fait déménager ses coffres et je vis aussi des coffres en provenance d'Angleterre et d'Italie, dont un coffre au nom de Giacomo Casanova. 

Sixtine vit mon air amusé.

— Et oui, certains des plus grands séducteurs ont fait partie de notre confrérie ou d'une confrérie sœur… Mais ce ne sont pas eux qui ont laissé les documents les plus intéressants. Ce sont ceux d'obscures membres qui nous rensignent le plus sur l'évolution de la sexualité… Mais remontons !

Une nouvelle fois, elle retrouva sa posture dominante et elle me tira par la main pour gravir les étages.

Ce fut ainsi que je découvris mon, enfin notre, appartement. Elle me fit rapidement traverser la cuisine et la grande pièce de vie pour me montrer "notre" chambre et les chambres de nos invités quand nous recevrons. 

— Comment cela notre chambre ?

— Tu ne pensais pas que nous allions faire chambre à part ?

— Euh ! Si ! Non… dis-je troublé.

— Nous allons partager le même appartement et après ce que tu viens de me faire il y a quelques minutes, je pense que j'ai le droit de partager ton lit. 

Je rougis comme je n'avais plus rougis depuis que ma mère m'avait surpris adolescent en train de me masturber sur mon lit. Je baissais les yeux. 

— Oui bien sûr tu as raison… 

Elle partit d'un rire éclatant et elle me dit :

— Change-toi, nous sommes attendus au manoir pour une réception. J'ai juste le temps de me doucher pour me rafraîchir… 

Je la vis disparaître dans la salle de bain et dans l'armoire un costume digne du carnaval de Venise m'attendait. Il me fallut un peu de temps pour comprendre comment ajuster le costume.

Je finissais de m'habiller quand Sixtine sortit de la salle de bain pour me demander de l'aide à ajuster son corset. Je lui ai lacé le vêtement aussi fortement que possible tout en lui permettant de respirer. Quand elle s'est retournée, elle m'a montré un décolleté à damner un saint, avant de retourner s'enfermer dans la salle de bain pour enfiler sa robe que je dus elle aussi lacer dans son dos.

De face sa poitrine était toujours aussi bien mise en valeur et ce n'était pas le collier qu'elle portait qui atténuait l'effet de qu'elle avait sur moi, au contraire. Je me serais fait un plaisir de me trouver à la place de l'émeraude qui scintillait entre ses seins. Je restai sans voix devant ma princesse vénitienne. 

— Allons-y ! Nous allons être en retard.

Devant la porte, Damien nous attendait avec la voiture. Nous n'avions que quelques centaines de mètres à faire, mais je comprenais pourquoi Sixtine préférait rejoindre le manoir en voiture. Elle portait des bottines avec des talons vertigineux.

Avant de pénétrer dans le hall, nous ajustâmes nos masques. La poitrine de Sixtine était encore plus indécente. Diokel nous accueillit et nous invita rejoindre les invités dans la grande salle. J'entendais les accords d'un orchestre de chambre.

Robert de Montparcy vint à notre rencontre.

— Je suis ravi de voir que vous avez laissé de côté vos chères archives pour quelques heures, Sixtine. Et vous Olivier, je suis vraiment heureux de vous compter parmi nous ce soir… 

— Merci, Robert ! Mais, qui sont tous ces gens ? Je n'arrive à en reconnaître aucun.

— Ne croyez pas que ce manoir ne serve qu'à recevoir dans le cadre de nos amis. Ce soir c'est une soirée sur le thème de Venise et de son carnaval, organisée par une multinationale…

De loin, Robert nous désigna sous les visages plus ou moins masques divers capitaines d'industrie, quelques magnats de la finance et autres politiciens. À ma surprise, aucune vedette du cinéma ou de la télévision n'était présente.

Sixtine m'expliqua après la soirée que ces gens étaient rarement invités dans ce type d'événement, ils attiraient trop de journalistes. 

Divers soumis et soumises assuraient le service. Damien s'était changé et présentait un plateau aux invités. 

Je pus discuter avec plusieurs personnes qui ne s'enquirent pas de mon identité ni moi de la leur. La discrétion semblait de mise, même si au gré de conversations volées par-ci par-là, les affaires n'étaient jamais très loin et il y eut plusieurs promesses de rendez-vous. Comme je m'y attendais, si l'atmosphère dans la grande salle restait sage, il en allait tout autrement dès que nous montions l'escalier. Je n'étais pas certains de la légitimité des couples qui le montaient ou le descendaient.

J'en fis la remarque à Sixtine qui s'amusa de ma naïveté.

— Dans ce milieu, la plupart des mariages sont arrangés. Ces soirées sont le moyen pour les couples illégitimes de se retrouver sans être surpris par des personnes indélicates…

— Mais les conjoints ne disent rien ?

— Pourquoi protesteraient-ils ? Ils font la même chose… Regarde cette duchesse en vert et ce marquis en bleu… elle est l'épouse du général qui discute très intimement avec la jeune femme en bleue et lui est le mari de la princesse en mauve qui se pâme devant le comte en noir.

Je ne cherchais pas à en savoir plus, mais je fus étonné quand Sixtine refusa les avances galantes d'un chevalier masqué en l'informant que ce soir, elle n'était pas disponible, sa soirée m'étant réservée. À partir de ce moment, elle ne fut plus importunée. J'appris à danser le menuet qui fut la danse d'ouverture du bal, mais rapidement, des rythmes plus modernes lui succédèrent.

Quand à une heure avancée de la nuit, nous regagnâmes notre appartement, nous nous endormîmes épuisés. Nous avions juste pris le temps de retirer les vêtements les plus inconfortables.

Au petit matin, je ne pus résister à l'appel de la peau laiteuse de ma compagne. Je la réveillais en la couvrant de baisers partout où sa peau n'était pas couverte, c'est-à-dire la quasi-totalité de son corps. Dès qu'elle se tourna, elle écarta les cuisses. Je me suis glissé dans son ventre et nous dansâmes sensuellement sur le lit jusqu'au plaisir.

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