mercredi 5 novembre 2025

La Dédicace - 05 -

 

Déchéance absolue


En ce jeudi matin, Chantal se doucha méticuleusement comme la veille et se prépara pour aller rejoindre son Maître. Le port de la ceinture l’empêchait de se rendre aux toilettes comme elle l’aurait souhaité, mais elle en avait pris l’habitude depuis quelques semaines qu’elle la portait. Seul le Maître pouvait la soulager, elle s’était engagée dans un processus qu’elle ne maîtrisait plus, mais elle ne pouvait plus et surtout elle ne voulait plus revenir en arrière.

Dans le bus, elle grimaçait du fait de ses envies de se soulager. Quand elle vit la grille de la propriété d’Erwan et Nadia, elle pressa le pas et fut contente de voir le Maître qui l’attendait sur le perron.

-— Bonjour Chantal ! Voici les clés de ta ceinture. Va te préparer dans la salle de bain. Tu y trouveras ton collier et des bracelets pour tes poignets et tes chevilles… et tu vas pouvoir te soulager et bien te laver.

Elle le remercia en prenant la clé et arrivée dans la salle de bain, elle se libéra de la ceinture. Elle se sentait vide, mais elle appréciait de pouvoir enfin se soulager. Elle prit une bonne douche et se lava le plus soigneusement possible.

Après s’être essuyée, elle découvrit le collier et les bracelets et les enfila. Elle sortit nue, ainsi équipée et rejoignit Erwan au salon.

— Très bien Chantal ! Suis-moi ! Nous allons descendre à la cave.


Ils prirent un escalier sombre et humide au mur de pierre et ils pénétrèrent dans une grande salle toute droite sortie du Moyen Âge, une sorte de musée de la torture. Il lui indiqua une étrange table sur laquelle elle dut s’allonger sur le dos. Il attacha de lourdes chaînes à chacun de ses bracelets et un mécanisme l’écartela rapidement. La table pouvait basculer dans tous les sens. Il s’approcha et lui saisit un sein et entoura sa base avec une ficelle qu’il serra fortement. Le globe commença à gonfler comme un ballon et il rougissait. Alors qu’Erwan s’occupait de son jumeau.

Chantal couina et grimaça. Il la réprimanda.

— Que faites-vous ?…

— Chut ! Chantal ! Profite ou je te bâillonne… Et souviens-toi des règles, tu ne dois parler que lorsque tu en as l’autorisation.

Ses seins prenaient lentement une couleur violacée. Il actionna une manivelle qui écarta grandement les jambes de la femme et enfila un gant de latex. Elle frissonna lorsqu’il lui fit couler un liquide lubrifiant sur sa fente. Elle se cambra sous la sensation de froid qui envahissait son sexe et sans attendre, il lui mit deux doigts dans sa chatte. Elle se mordit les lèvres. Un troisième doigt s’introduisit en elle, plus profondément. Malgré ses gémissements et ses cris, il glissa son quatrième doigt. Il fit quelques aller et retour dans ce sexe trempé et resserrant ses doigts, il fit doucement entrer sa main jusqu’au poignet. Chantal se trémoussait dans ses liens, elle ne pouvait rien faire pour empêcher ce viol de son intimité. Il tourna un peu la main en elle avant de ressortir et de reculer. Il regardait la poitrine violette, gonflée. Il souriait pour la rassurer puis il alla chercher quelque chose dans un buffet et revint continuer de s’occuper d’elle.

Il posa alors une pince à linge sur sa lèvre supérieure de sa bouche. Elle frémit, mais cela n’était pas douloureux, juste gênant, mais comme elle ne devait pas parler cela ne poserait pas de problèmes. Puis il en mit une deuxième et une troisième avant d’en installer une sur le lobe de son oreille, il en fixa jusqu’à sept par oreille oui sur les narines. Il attendit quelques instants pour voir les réactions de Chantal avant de prendre des pinces métalliques de bureau pour orner chacun de ses doigts et de ses orteils.

Ce n’était pas une douleur intense et brutale, mais plus diffuse qui partait de chacune de ses extrémités. Son corps était irradié par la douleur. Elle gémissait, ses yeux se remplissaient de larmes. Il sortit de la pièce en la plongeant dans le noir. Elle n’avait plus aucune notion du temps. Son corps n’était que douleur.

Quand il revint après ce qui lui avait semblé une éternité, elle le regarda comme le Messie. Il s’approcha d’elle et lui ôta les pinces une à une. Pour sa plus grande horreur, la douleur fut encore plus vive quand le sang se remit à circuler dans ses extrémités. Le pire fut à venir quand il retira les ficelles qui serraient les globes mammaires. Elle ne put s’empêcher de pousser un long feulement. Puis il lui détacha les chevilles et les chevilles.

— Tu as peut-être envie de faire tes besoins, Chantal ? lui dit-il en lui tendant une bassine.

— Oui Maître je veux bien la bassine…

Il la lui donna, mais resta là. Elle comprit qu’elle devait se soulager devant lui, elle n’avait plus droit à aucune intimité. Elle eut un peu de mal, mais elle parvint à se soulager.

— Alors Chantal, aimes-tu ta condition de petite pute masochiste ?

— Oui Maître j’aime ma condition de petite pute masochiste, répondit-elle en baissant le regard et rouge de honte.

— Allez ! Lève-toi ! Il est temps d’aller manger.


Ils remontèrent et trouvèrent Nadia qui la regarda l’air désemparée.

— Ho ! Ma pauvre puce dans quel état il t’a mise. Viens avec moi je vais te faire un brin de toilette avant de passer à table.

Nadia la prit par la main et l’emmena dans la salle de bain du rez-de-chaussée où elle s’était préparée en arrivant.

— Pose tes mains sur le rebord de la baignoire ma chérie ! Et écarte bien les jambes… Mais tu t’es fait défoncer la chatte ! » Dit-elle en faisant semblant d’être surprise.

Elle sentit alors la langue de Nadia parcourir son anus. Elle fit longuement durer cette caresse qui tira des gémissements de bien-être à son amie.

— Je sais à quel point mon époux peut être dur, mais fort heureusement on peut s’offrir quelques douceurs entre copines… Puis en lui souriant, elle ajouta :

— Quand tu seras bien dilaté de l’anus tu verras, je te ferais monter au plafond par ton petit trou ma chérie.

Elle saisit un gant de toilette et commence à lui masser toute le corps avec un savon au lait d’amande. Chantal appréciait cette douceur et quand elle eut fini, Nadia lui dit de la suivre toujours nue dans la salle à manger. La table était dressée, mais seuls deux couverts s’y trouvait un à chaque extrémité et non loin de la cheminée, une gamelle avec de la pâté et une autre avec de l’eau.

Nadia et Erwan s’installèrent chacun devant un couvert.

— Les chiennes mangent à quatre pattes. Fais comme elles ! dit Nadia.

Honteuse, elle se mit à quatre pattes et commença à manger dans la gamelle comme elle pouvait sans utiliser ni couverts ni ses mains. Soudain, sans qu’elle le vit, un énorme chien, un dogue allemand s’approcha et poussa son visage hors de la gamelle pour venir y manger. Elle recula horrifiée et affolée. Elle se releva, mais Erwan la reprit.

— Reste en place Chantal je te présente Dracula… et cette gamelle est pour vous deux

Le chien lécha son visage de son énorme langue. Elle grimaça choquée, elle fermait les yeux, le visage couvert de bave. Tandis que Dracula continuait de manger. Puis il se recula repus.

— Lèche le reste Chantal sinon tu auras faim cette après-midi !"Lui dit Nadia

Elle se pencha donc sur la gamelle pour lécher les reliefs du chien sans se rendre compte que cette position offrait sa croupe à la truffe de l’animal. Il approcha sa tête de ces fesses offertes et glissa sa truffe humide. Puis il lécha l’entrecuisse encore excité, sur toute sa longueur. Elle se redressa de nouveau.

— Reste en place Chantal ! Dracula est ton maître au même titre que moi !

Elle se remit à quatre pattes pour finir de lécher la gamelle pendant que la langue et la truffe de Dracula exploraient sa croupe.

— Écarte bien les jambes ! Il veut découvrir !

Obéissante, elle les ouvrit et soudain elle sentit l’énorme masse du chien au-dessus d’elle et vit ses grosses pattes à côté de ses mains. Puis une violente pénétration, son ventre fut alors collé contre ses fesses. Elle ne pouvait que pleurer quand des allers et retours très rapides lui imposaient de relever sa croupe. Malgré elle, elle sentait le plaisir monter et des gémissements de plaisir se mêler à ses pleurs. Dans une dernière étreinte violente et profonde, le chien explosa dans son ventre. Il resta en elle quelques minutes ce qui lui permit d’avoir un orgasme violent. Elle était choquée, comment avait-elle pu en arriver là.

Erwan rangea la caméra avec laquelle il la filmait depuis le début du repas quand Dracula se retira pour aller se coucher près de la cheminée. Chantal restait prostrée au sol.

— Relève-toi ! Tu viens de vivre un tournant dans ta vie. J’avais bien repéré que tu descendrais bas, mais je ne pensais pas que tu deviendrais une pute a chien en si peu de temps

Elle se releva sans un mot, trop hébétée par ce qui venait de lui arriver pour répondre quelque chose de cohérent.

— Suis-moi maintenant !

Il la conduisit dans une salle ornée de miroir au centre de laquelle se trouvait un siège de coiffeur avec une adaptation particulière. Un gode se trouvait au milieu de l’assise et des sangles permettaient d’immobiliser la personne qui y était assise.

— Installe-toi !

Elle s’empala sur le gode pour s’asseoir sur le fauteuil et après l’avoir sanglé fermement au niveau des chevilles, genoux, cuisses, de la taille, au-dessus de la poitrine puis ses poignets, coude et haut de bras et cou, il mit en route une petite pompe qui fit gonfler le gode dans son anus.

Rapidement, l’écartèlement devint insupportable et la força à hurler, il arrêta la dilatation à ce moment-là.

Il arriva derrière elle une tondeuse à cheveux la main et elle entendit et sentit le vrombissement de la machine sur la peau de sa nuque.

— Que faites-vous ?

Elle avait les larmes aux yeux.

— Tu as été rapide, je pensai faire cela plus tard, mais ton éducation devait te mener ici.

Il lui rasait le crâne, ses cheveux tombaient au sol par touffes entières, elle frissonnait à chaque mèche qui effleurait sa peau en chutant. Quand il eut fini avec la tondeuse, il enduisit la tête de mousse à raser sans oublier les sourcils et fignola le travail avec un rasoir de coiffeur. Chantal ne bougeait plus complètement déshumanisée, elle ne réagissait plus. Pourtant son esprit travaillait, elle se demandait comment elle allait pouvoir expliquer ce changement radical de coupe de cheveux à son mari et ses enfants.

Une foi le crâne lisse, il passa un gel qui lui semblait froid sur cette peau nouvellement mise à nue. À l’aide d’un appareil laser, il rendait cette épilation définitive.

— Ferme bien les yeux !

Lentement, centimètre par centimètre il commença le traitement. Elle grimaçait et frissonnait, pas tant par la brûlure du laser qui n’était pas particulièrement douloureuse, mais elle se rendait compte de celle qu’elle était en train de subir et de ce qu’elle était en train de devenir.

— Maintenant fini les soucis capillaires ! dit-il amusé.

Il la détacha et lui donna une blouse à fleurs lui arrivant à mi-cuisse et trop petite. Elle eut du mal faire joindre les boutons, cela laisse apparaître un peu de peau entre chaque. Il lui rendit son sac et lui dit de rentrer chez elle.

— On se revoit bientôt !

Dans le bus pour rentrer, elle constatait les regards intrigués des gens sur elle et sur son crâne chauve. « Ils doivent penser que je suis malade. » Pensait-elle. Mais elle était toujours inquiète de la manière dont elle allait être accueillie avec ce changement si important.


À sa grande surprise, quand elle franchit la porte, toute la maison était silencieuse, son mari le visage sombre la regarda, il ne semblait pas surpris par sa nouvelle tête. Elle ne mit pas longtemps en comprendre la raison.

— Chantal… Nous avons reçu un message vidéo sur nos portables… Je ne crois pas que tu puisses expliquer cela aux filles… Moi-même je ne serais pas en mesure de comprendre.

— Que veux-tu dire ? dit-elle, mais elle se doutait que quelque chose de grave était arrivé.

— Tu fais l’amour avec un chien et tu prends plus de plaisir que tu n’en as jamais pris avec moi… Et sur les réseaux sociaux, cela fais le buzz une prof du lycée Sainte-Croix, zoophile… Tu vas bientôt faire la une des journaux…

Elle baissa la tête ne sachant que répondre.

— Je ne veux pas que tu restes ici !

Quittant la pièce, elle alla pleurer dans la chambre. Derrière la porte, la voix de son mari s’éleva une nouvelle fois.

— Je te laisse quinze minutes Chantal ! Prends tes affaires, après je ne veux plus te voir… Je ne veux plus que tu voies les filles… Je te ferai parvenir la procédure de divorce et bien entendu au vu des circonstances, tu n’auras rien.

Elle entassa quelques affaires et vêtements dans un sac de voyage et sortit dans la nuit. En larmes, elle erra un long moment dans les rues. Le maître ne donnait plus signe de vie. Elle passa devant un marchand de journaux et vit le gros titre du journal du lendemain.

« Scandale au lycée Sainte-Croix ! Une professeure prise en flagrant délit d’une affaire de maltraitance animale pouvant allez jusqu’à des scènes de zoophilie. »

Même si elle savait qu’avec sa nouvelle coupe, elle ne pouvait pas être reconnue, elle préféra s’éloigner du centre-ville. Ses pas la conduisirent vers une zone industrielle en friche où elle entra dans un entrepôt désaffecté pour se poser. Son téléphone vibra alors.

« Bonjour Chantal on parle de toi au journal télévisé tu as fait très, très fort, félicitations »

Elle le lut en pleurant puis répondit : « je suis perdue, j’ai tout perdu… » Aussitôt une réponse rassurante lui parvint et lui fit retrouver un peu d’espoir. « Reviens à la maison j’ai une proposition à te faire »

Elle le remercia et prenant son sac elle s’engagea sur la route la menant à son destin. Elle franchit le portail quelques heures plus tard, au milieu de la nuit.

dimanche 2 novembre 2025

Jouer n'est pas gagner - 02

 

Je ne vais pas vous décrire ce week-end de débauche au Cap-d’Agde qui n’a pas d’intérêt particulier pour la suite de notre histoire. Sachez simplement que Brigitte en a bien profité, elle a pu baiser avec une petite dizaine d’hommes sous le regard de son mari qui l’encourageait. Elle a dormi pendant tout le trajet du retour, n’ouvrant les yeux que lorsque Joseph a fait une pause sur une aire de l’autoroute, aire sur laquelle elle a réussi à se faire enfiler par un routier Bulgare.

Le drame a commencé à se nouer le lundi midi quand Marcus a laissé un message sur le répondeur de Jo.

Mercredi, je te prépare une table avec Farid, André et un prof de fac qui viendra avec sa pute… Brigitte ne sera pas seule… Je compte sur toi !

Joseph connaissait bien André et Farid, il savait qu’ils jouaient de grosses sommes, quand au prof de fac, il ne l’avait plus vu depuis quelques mois. Il avait partagé sa table une ou deux fois et il l’avait plumé. Sans hésiter et même sans en parler à sa femme, il répondit : “OK ! A mercredi !”

Bien évidemment en annonçant la nouvelle à Brigitte, celle-ci protesta énergiquement et quelques assiettes volèrent, mais comme à chaque fois, le sourire enjôleur de son mari et la perspective de quelques queues eurent raison de sa colère.


Le mercredi, Marcus jubilait. Il allait pouvoir satisfaire à la fois André et Farid. Il ne restait plus qu’à s’arranger pour que les cartes leurs soient favorables, mais cela n’était pas un gros problème. Son affaire prospérait, pour le moment, aucun perdant ne s’était plaint et il avait un officier de police parmi les joueurs occasionnels qui pourrait le prévenir s’il était dans le viseur de ses collègues. Ce policier n’avait pas été difficile à soudoyer, il lui avait suffi de lui mettre dans les pattes, Cassandre, une petite étudiante blonde qu’il hébergeait à l’étage du bar depuis que ses parents lui avaient coupé les vivres. La pauvre n’aurait pas dû épancher ses déboires, accoudée au bar alors que Marcus faisait le service. Il lui avait été facile de la faire parler, de savoir que la belle aimait un peu trop les amants de couleur ce qui ne passait pas auprès de ses parents. Voyant qu’elle refusait de quitter son amoureux, ils avaient cessé de payer le loyer de son studio et elle s’était retrouvée à la rue. Pris de pitié, Marcus lui avait proposé une chambre contre de menus services.

De menus services au bar, cela s’était transformé en service à l’étage. Cassandre passait maintenant plus de temps à l’horizontale dans sa chambre qu’assise dans un amphi de la fac. Sa candeur naturelle et le fait qu’elle accepte sans rechigner de prendre dans ses trous les queues les plus impressionnantes de la ville, ainsi que ses apparitions dans les productions d’André, rapportaient une petite fortune à Marcus.

Bref, tout cela pour dire que la petite entreprise de Marcus tournait à plein régime, ce mercredi allait être une réussite, trois putes pour satisfaire en priorité les gagnants qui auraient l’embarras du choix.

Les participants entrèrent par la porte arrière, frappant un code sur la porte en fer qui s’ouvrait en offrant au joueur, la vue sur le décolleté plongeant d’une des trois putes chargées de l’accueil, leur permettant d’anticiper les plaisirs à venir.

La jeunesse de Cassandre en faisait le point de mire de la plupart des joueurs, mais ceux qui connaissaient le métier de Ludivine Mercier, alias Luna Boobs, la regardaient avec un brin de perversité, tandis que tous appréciaient le savoir-faire de Brigitte pour les pipes et la facilité de l’accès à son cul.

Marcus avait fait un peu de pub pour cette soirée et de six tables, il était passé à dix. Il avait aussi fait un petit effort pour uniformiser la tenue des trois femmes. Elles portaient toutes les trois une mini-jupe noire à ras la moule et un top bandeau blanc moulant bien leur poitrine. Elles avaient bien évidemment eu l’interdiction de mettre quoi que ce soit sous la jupe.

Quand elles passaient de table en table pour apporter les boissons aux joueurs, leurs arrêts aux tables duraient souvent bien plus longtemps que nécessaire pour prendre la commande ou déposer les verres.

Ludivine avait eu un temps d’arrêt en découvrant Stéphane, l’officier de police, père d’un de ses élèves mais elle avait été encore plus effrayée en découvrant l’inspecteur de l’éducation nationale qui était passée dans sa classe l’année précédente et qui repasserait bientôt, surtout que son tatouage l’identifiant comme Luna Boobs était bien visible.


Enfin tout cela nous éloigne de notre histoire et de nos deux protagonistes.

A sa table, Joseph était concentré sur sa main, pas extraordinaire mais pas catastrophique un brelan de dix. Depuis le début de la soirée, il équilibrait les pertes et les gains, contrairement à Claude Mercier qui commençait à perdre beaucoup. André faisait remarquer amusé au professeur de l’université que sa femme allait devoir prolonger sa carrière. Sur le moment, Joseph ne comprit pas l’allusion. Farid jouait calmement en silence, ne prenant la parole que pour demander des cartes, mais du coin de l’œil, il surveillait Cassandre et Brigitte.

A la fin de cette soirée, Joseph n’avait perdu que cinq-mille euros, Claude Mercier plus de quinze mille quand Farid et André s’étaient partagé presque à égalité les vingt-mille euros de gains. Jo n’était pas trop déçu et se dit qu’il se referait la semaine suivante.

Ce fut ainsi que de semaines en semaines, la dette de Joseph se creusa de nouveau. Quelques mois plus tard, ce n’était pas vingt-mille qu’il devait à Marcus mais trente-mille. En comprenant qu’il allait avoir du mal à le rembourser, Joseph appela son père, Edmond, à l’aide, comme toujours en se disant : “le vieux casquera.”


Ce fut à ce moment que mon ami entra en scène. Christian, un jeune septuagénaire encore en pleine possession de ses moyens, un ancien rugbyman à la carrure impressionnante et surtout un très bon copain d’Edmond. Mon ami avait eu l’occasion de rencontrer Joseph et son épouse, peu appréciée de son beau-père qui la surnommait “la pute” au vu de son caractère particulier.

Ce matin-là, Christian et Edmond étaient attablés à la brasserie du village de l’ancien rugbyman, non loin de Béziers.

— Je m’excuse de t’importuner, dit Edmond à Christian. Mais mon fils est encore tombé dans ces parties de cartes.

— Oui et… explique-moi ce que je peux faire ? répondit Christian.

— Il me réclame trente-mille euros, comme si je chiais le fric ! J’ai décidé de lui couper les vivres, à lui et à sa pute de femme.

— Tu as bien fait, mais je ne comprends toujours pas ce que je dois faire ?

— Ta fille est bien vice-procureure à Marseille ?

— Bon ! Accouche ! Arrête de tourner autour du pot !

— D’accord, ! Là ! Il est embringué dans un bouge à Marseille… Il est menacé par le patron qui veut mettre sa femme au tapin si dans les quarante-huit heures, il a pas remboursé.

— Et que veux tu que je fasse ?

— Le bar s’appelle : la “Belle de Mai”, le patron c’est un certain Marcus… Ta fille doit le connaître !

— Il y a de grandes chances, mais j’y peux rien.

— Ecoute ! Va à mes frais à Marseille ! Essaye de trouver un moyen de me sortir ce con de ce piège.

Laisse tomber pour les frais ! Je vais prétexter l’envie de revoir la Bonne Mère pour aller voir ma fille.


Dans l’après-midi, Christian prit la route pour rejoindre la cité Phocéenne. Il est arrivé chez sa fille qui habitait à côté du tribunal. Comme il avait les clés, il s’est installé, à la surprise de sa fille quand elle est rentrée après sa longue journée de travail, qui lui demanda quelques explications.

— j’avais envie de revoir la Bonne Mère !

— Papa ! A d’autres… Tu débarques sans prévenir et tu me dis que tu avais envie de voir la Bonne Mère… Je te connais… Tu as encore fait une connerie…

— Oh non ! Je t’assure…

— Vraiment ?

— Oui ! Vraiment ! Je suis ici à la demande d’Edmond…

— Le producteur d’huile ?

— Exactement… Tu le connais.

— Un peu, oui… qu’est-ce qui lui arrive ?

— A lui, rien… Mais à son fils… une grosse embrouille…

— Accouche ! Mais attends, je vais me prendre un verre et tu vas me raconter tout ça sur la terrasse avec un rosé bien frais…

Christian regarda sa fille se diriger vers le frigo et se pencher pour attraper une bouteille de rosé du Var. En voyant la jupe mouler les fesses d’Isabelle, il se demandait comment cela se faisait qu’elle soit toujours célibataire. Elle était aussi belle que sa mère et si elle avait hérité de son caractère, sans homme, elle ne pourrait pas survivre. A moins, pensa-t-il qu’elle ne sache pas lequel choisir ! Il verra cette question plus tard.

— Alors ce fils, que lui arrive-t-il ?

— Il doit trente-mille balles à un dénommé Marcus, le patron du bar “la Belle de Mai” dans le quartier du Panier…

— Ooouuuuuhhh ! fit-elle en sifflant… Le patron de la Belle de Mai… Eh bien ! Il n’est pas dans la merde ! Et toi ? Ton rôle dans cette histoire ?

— Essayer de le sortir de ce piège, enfin surtout son épouse qui serait prise en otage…

— Écoute… Isabelle prit quelques secondes pour réfléchir… J’ai peut-être un début de solution…

— Vas-y ! Je t’écoute…

— Demain matin, Je vais te présenter Stéphane. Il est lieutenant de police, je le suspecte de ne pas être très clean, mais il obtient de bon résultats du côté du Vélodrome… Il connaît bien tous les bars un peu borderline de la ville…

— Et tu crois qu’il va accepter de m’aider ?

Isabelle fit un sourire mutin à son père en écartant un peu les cuisses.

— J’ai des arguments auxquels il ne résistera pas longtemps…

Christian eut à cet instant une partie des réponses à la question qu’il se posait quelques minutes plus tôt. Sa fille avait le même tempérament de feu que sa mère et savait comment calmer ses ardeurs. Cela le fit sourire.


Le lendemain matin, accompagnant sa fille au tribunal, Christian fit la rencontre de Stéphane Lefebvre. Dès qu’il le vit accoudé au comptoir d’un bar proche du tribunal, mon ami eut la certitude que cet homme cachait quelque chose.

Isabelle s’approcha de lui en souriant et s’assit sur un tabouret en prenant soin de laisser sa jupe dévoiler largement ses cuisses. Ce mouvement attira le regard du policier s’approcha de la petite brune.

— Stéphane, je te présente mon père… Il a quelque chose à te demander…

— Ça me rapporte quoi ?

Stéphane était direct : tout service mérite compensation. Christian aimait ce type d’homme, il était certain qu’il allait bien s’entendre avec lui. Il se devait d’être franc et de ne rien lui cacher de sa mission.

— On en discutera en privé, lui répondit Isabelle. Sa vie privée ne regardait qu’elle, elle ne souhaitait pas que son père en sache trop.

— D’accord ! Alors cette question ?

— Peux-tu me présenter au patron de la Belle de Mai ?

Voilà, c’était dit. C’était clair et direct. Christian le tutoyait. Soit le bellâtre accédait à sa demande, soit il refusait et Christian devrait l’approcher d’une autre manière.

— Ah oui et pourquoi donc ?

— Il est en froid avec le fils d’un de mes amis et on m’a demandé de servir de médiateur…

— Ça peut se faire… Mais, je ne veux pas d’embrouille avec lui…

— T’inquiète mon vieux…

— Bon je vous laisse, moi j’ai du boulot… Steph, passe ce midi, on déjeunera ensemble…

— Ça me va ! J’ai du boulot moi aussi… Et pour la Belle de Mai… dit-il en regardant Christian. Attendez moi au pub irlandais sur le vieux port à 18 h 30…

— Je serais là…


Christian passa sa journée à visiter Marseille, le matin, il fit sa visite à la Bonne Mère et l’après-midi, il se promena dans le quartier du Panier, pour repérer où se trouvait ce fameux bar. En plein jour, avec les touristes, il ressemblait à n’importe quel bar de ce quartier touristique, surtout grâce au succès de la série télévisée. Installé à la terrasse d’un bar qui faisait face à la Belle de Mai, il remarqua un étrange manège. A plusieurs reprises, il aperçut des hommes passer par la petite ruelle perpendiculaire au bar qui ressortait au bout d’une bonne trentaine de minutes par le bar. Afin de ne pas attirer l’attention, il se leva pour redescendre vers le Vieux Port où Stéphane lui avait donné rendez-vous. Tout en marchant, il ne cessait de penser à ces hommes. Cela lui rappelait des situations très similaires de salle de jeu ou de bordel clandestins. Ce Marcus ne faisait pas que dans les pokers clandestins, il trempait certainement dans d’autres trafics.

Comme promit, Stéphane était à l’heure. Il se dirigea immédiatement vers Christian qui buvait tranquillement une pinte de Guinness en regardant de loin un groupe de jeunes cadres faire une partie de fléchette.

— J’ai eu Marcus, le patron… Il m’a dit qu’il ne vous connaissait pas mais il est prêt à vous rencontrer. On se retrouve ici demain soir vers 22 h.

— D’accord, cela me va ! Mais dis-moi, ce bar… C’est uniquement un bar…

— Ne posez pas trop de questions, vous verrez par vous-même… Bon… je dois filer… Ma femme et mes gosses m’attendent…

— C’est tout ?

— Oui c’est tout pour aujourd’hui…

— Je t’offre une bière ?

— Non… je dois vraiment y aller…

— Comme tu veux… à demain…


Stéphane s’éclipsa rapidement, cela fait plusieurs jours qu’il était rentré tard. Il savait que sa Lena ne se doutait pas qu’il profitait de sa naïveté pour la tromper, mais il ne devait pas trop abuser. Il était quand même satisfait, il avait pu avancer ses pions auprès de la vice-procureure. Certes il n’avait que partagé un déjeuner, mais elle lui avait promis qu’elle le reverrait bientôt et elle n’avait rien dit quand il l’avait embrassé et un peu peloté en partant. Il espérait que Farid apprécierait d’avoir ce contact au cœur du tribunal.

En arrivant chez lui, Stéphane embrassa Léna puis ses deux filles. En les embrassant, il ne put s’empêcher de sourire en se souvenant de la soirée où il avait pu se faire sucer par l’institutrice de l’aînée qui faisait la pute chez Marcus. Il eut un frisson en regardant sa femme. “Et si Léna tombait un jour entre les griffes de Farid ?” Il se ressaisit en estimant que c’était impossible, il faisait attention quand il jouait au poker. Pour le moment, il avait toujours honoré ses pertes et il s’estimait indispensable pour Farid, surtout depuis qu’il l’avait informé que ses collègues avaient prévu une descente dans une de ses caches. Quand ils étaient arrivés, il n’avait trouvé que quelques squatteurs avec quelques grammes de shit mais surtout rien qui permette d’incriminer Farid. Comme récompense, Marcus l’avait autorisé à baiser la petite Cassandre.

Après le repas, dans le lit conjugal, Léna lui parla à nouveau de son chef, Monsieur Barry, qui n’arrêtait pas de la harceler, avec sa chevelure rousse, son teint pâle parsemé de taches de rousseur, Léna tranchait avec les brunes marseillaises. Stéphane ignorait que Marcus avait signalé cette situation à Farid qui avait demandé à l’un des ses hommes de main de “protéger” la petite Léna.

— Encore… Mais tu n’as rien dit aux chefs ?

— Mais c’est lui le chef… et les adjoints, ils s’en foutent de nous… mais heureusement, il y a Samir…

— C’est qui ce Samir…

— Un gars du service financier… Un grand baraqué, il joue au rugby à Aix…

— Et donc ce Samir qu’est-ce qu’il a fait…

— Il a pris Barry entre deux portes et il lui a dit que s’il continuait à m’importuner, il s’occuperait de son cas…

— Et le Barry, il a pris ça comment ?

— Comme tous les types de son genre… il s’est écrasé… Du moins jusqu’à aujourd’hui… C’est plus fort que lui…

— Et le Samir, il n’a rien fait…

— Oh si, il a encore une fois fait la morale au Barry… Et il m’a raccompagné jusqu’ici… pour être sûr que l’autre pervers ne m’importune pas dans le métro.

— Tant mieux !

— Si tu savais comme je me suis sentie en sécurité avec lui… Il était contre moi dans le métro, personne ne s’est approché de moi…

— Tant mieux ! Mais dis-moi si ton chef te harcèle encore… J’ai des contacts qui pourront peut-être faire quelque chose…

— Promis… oui…

Sur ces mots, Stéphane se pencha sur sa femme pour l’embrasser. La petite rousse n’attendait que cela et invita son mari a venir s’allonger sur elle. Elle délesta son mari de son caleçon et celui-ci glissa son sexe dans la fente accueillante de sa femme.