Je ne vais pas vous décrire ce week-end de débauche au Cap-d’Agde qui n’a pas d’intérêt particulier pour la suite de notre histoire. Sachez simplement que Brigitte en a bien profité, elle a pu baiser avec une petite dizaine d’hommes sous le regard de son mari qui l’encourageait. Elle a dormi pendant tout le trajet du retour, n’ouvrant les yeux que lorsque Joseph a fait une pause sur une aire de l’autoroute, aire sur laquelle elle a réussi à se faire enfiler par un routier Bulgare.
Le drame a commencé à se nouer le lundi midi quand Marcus a laissé un message sur le répondeur de Jo.
“Mercredi, je te prépare une table avec Farid, André et un prof de fac qui viendra avec sa pute… Brigitte ne sera pas seule… Je compte sur toi !”
Joseph connaissait bien André et Farid, il savait qu’ils jouaient de grosses sommes, quand au prof de fac, il ne l’avait plus vu depuis quelques mois. Il avait partagé sa table une ou deux fois et il l’avait plumé. Sans hésiter et même sans en parler à sa femme, il répondit : “OK ! A mercredi !”
Bien évidemment en annonçant la nouvelle à Brigitte, celle-ci protesta énergiquement et quelques assiettes volèrent, mais comme à chaque fois, le sourire enjôleur de son mari et la perspective de quelques queues eurent raison de sa colère.
Le mercredi, Marcus jubilait. Il allait pouvoir satisfaire à la fois André et Farid. Il ne restait plus qu’à s’arranger pour que les cartes leurs soient favorables, mais cela n’était pas un gros problème. Son affaire prospérait, pour le moment, aucun perdant ne s’était plaint et il avait un officier de police parmi les joueurs occasionnels qui pourrait le prévenir s’il était dans le viseur de ses collègues. Ce policier n’avait pas été difficile à soudoyer, il lui avait suffi de lui mettre dans les pattes, Cassandre, une petite étudiante blonde qu’il hébergeait à l’étage du bar depuis que ses parents lui avaient coupé les vivres. La pauvre n’aurait pas dû épancher ses déboires, accoudée au bar alors que Marcus faisait le service. Il lui avait été facile de la faire parler, de savoir que la belle aimait un peu trop les amants de couleur ce qui ne passait pas auprès de ses parents. Voyant qu’elle refusait de quitter son amoureux, ils avaient cessé de payer le loyer de son studio et elle s’était retrouvée à la rue. Pris de pitié, Marcus lui avait proposé une chambre contre de menus services.
De menus services au bar, cela s’était transformé en service à l’étage. Cassandre passait maintenant plus de temps à l’horizontale dans sa chambre qu’assise dans un amphi de la fac. Sa candeur naturelle et le fait qu’elle accepte sans rechigner de prendre dans ses trous les queues les plus impressionnantes de la ville, ainsi que ses apparitions dans les productions d’André, rapportaient une petite fortune à Marcus.
Bref, tout cela pour dire que la petite entreprise de Marcus tournait à plein régime, ce mercredi allait être une réussite, trois putes pour satisfaire en priorité les gagnants qui auraient l’embarras du choix.
Les participants entrèrent par la porte arrière, frappant un code sur la porte en fer qui s’ouvrait en offrant au joueur, la vue sur le décolleté plongeant d’une des trois putes chargées de l’accueil, leur permettant d’anticiper les plaisirs à venir.
La jeunesse de Cassandre en faisait le point de mire de la plupart des joueurs, mais ceux qui connaissaient le métier de Ludivine Mercier, alias Luna Boobs, la regardaient avec un brin de perversité, tandis que tous appréciaient le savoir-faire de Brigitte pour les pipes et la facilité de l’accès à son cul.
Marcus avait fait un peu de pub pour cette soirée et de six tables, il était passé à dix. Il avait aussi fait un petit effort pour uniformiser la tenue des trois femmes. Elles portaient toutes les trois une mini-jupe noire à ras la moule et un top bandeau blanc moulant bien leur poitrine. Elles avaient bien évidemment eu l’interdiction de mettre quoi que ce soit sous la jupe.
Quand elles passaient de table en table pour apporter les boissons aux joueurs, leurs arrêts aux tables duraient souvent bien plus longtemps que nécessaire pour prendre la commande ou déposer les verres.
Ludivine avait eu un temps d’arrêt en découvrant Stéphane, l’officier de police, père d’un de ses élèves mais elle avait été encore plus effrayée en découvrant l’inspecteur de l’éducation nationale qui était passée dans sa classe l’année précédente et qui repasserait bientôt, surtout que son tatouage l’identifiant comme Luna Boobs était bien visible.
Enfin tout cela nous éloigne de notre histoire et de nos deux protagonistes.
A sa table, Joseph était concentré sur sa main, pas extraordinaire mais pas catastrophique un brelan de dix. Depuis le début de la soirée, il équilibrait les pertes et les gains, contrairement à Claude Mercier qui commençait à perdre beaucoup. André faisait remarquer amusé au professeur de l’université que sa femme allait devoir prolonger sa carrière. Sur le moment, Joseph ne comprit pas l’allusion. Farid jouait calmement en silence, ne prenant la parole que pour demander des cartes, mais du coin de l’œil, il surveillait Cassandre et Brigitte.
A la fin de cette soirée, Joseph n’avait perdu que cinq-mille euros, Claude Mercier plus de quinze mille quand Farid et André s’étaient partagé presque à égalité les vingt-mille euros de gains. Jo n’était pas trop déçu et se dit qu’il se referait la semaine suivante.
Ce fut ainsi que de semaines en semaines, la dette de Joseph se creusa de nouveau. Quelques mois plus tard, ce n’était pas vingt-mille qu’il devait à Marcus mais trente-mille. En comprenant qu’il allait avoir du mal à le rembourser, Joseph appela son père, Edmond, à l’aide, comme toujours en se disant : “le vieux casquera.”
Ce fut à ce moment que mon ami entra en scène. Christian, un jeune septuagénaire encore en pleine possession de ses moyens, un ancien rugbyman à la carrure impressionnante et surtout un très bon copain d’Edmond. Mon ami avait eu l’occasion de rencontrer Joseph et son épouse, peu appréciée de son beau-père qui la surnommait “la pute” au vu de son caractère particulier.
Ce matin-là, Christian et Edmond étaient attablés à la brasserie du village de l’ancien rugbyman, non loin de Béziers.
— Je m’excuse de t’importuner, dit Edmond à Christian. Mais mon fils est encore tombé dans ces parties de cartes.
— Oui et… explique-moi ce que je peux faire ? répondit Christian.
— Il me réclame trente-mille euros, comme si je chiais le fric ! J’ai décidé de lui couper les vivres, à lui et à sa pute de femme.
— Tu as bien fait, mais je ne comprends toujours pas ce que je dois faire ?
— Ta fille est bien vice-procureure à Marseille ?
— Bon ! Accouche ! Arrête de tourner autour du pot !
— D’accord, ! Là ! Il est embringué dans un bouge à Marseille… Il est menacé par le patron qui veut mettre sa femme au tapin si dans les quarante-huit heures, il a pas remboursé.
— Et que veux tu que je fasse ?
— Le bar s’appelle : la “Belle de Mai”, le patron c’est un certain Marcus… Ta fille doit le connaître !
— Il y a de grandes chances, mais j’y peux rien.
— Ecoute ! Va à mes frais à Marseille ! Essaye de trouver un moyen de me sortir ce con de ce piège.
Laisse tomber pour les frais ! Je vais prétexter l’envie de revoir la Bonne Mère pour aller voir ma fille.
Dans l’après-midi, Christian prit la route pour rejoindre la cité Phocéenne. Il est arrivé chez sa fille qui habitait à côté du tribunal. Comme il avait les clés, il s’est installé, à la surprise de sa fille quand elle est rentrée après sa longue journée de travail, qui lui demanda quelques explications.
— j’avais envie de revoir la Bonne Mère !
— Papa ! A d’autres… Tu débarques sans prévenir et tu me dis que tu avais envie de voir la Bonne Mère… Je te connais… Tu as encore fait une connerie…
— Oh non ! Je t’assure…
— Vraiment ?
— Oui ! Vraiment ! Je suis ici à la demande d’Edmond…
— Le producteur d’huile ?
— Exactement… Tu le connais.
— Un peu, oui… qu’est-ce qui lui arrive ?
— A lui, rien… Mais à son fils… une grosse embrouille…
— Accouche ! Mais attends, je vais me prendre un verre et tu vas me raconter tout ça sur la terrasse avec un rosé bien frais…
Christian regarda sa fille se diriger vers le frigo et se pencher pour attraper une bouteille de rosé du Var. En voyant la jupe mouler les fesses d’Isabelle, il se demandait comment cela se faisait qu’elle soit toujours célibataire. Elle était aussi belle que sa mère et si elle avait hérité de son caractère, sans homme, elle ne pourrait pas survivre. A moins, pensa-t-il qu’elle ne sache pas lequel choisir ! Il verra cette question plus tard.
— Alors ce fils, que lui arrive-t-il ?
— Il doit trente-mille balles à un dénommé Marcus, le patron du bar “la Belle de Mai” dans le quartier du Panier…
— Ooouuuuuhhh ! fit-elle en sifflant… Le patron de la Belle de Mai… Eh bien ! Il n’est pas dans la merde ! Et toi ? Ton rôle dans cette histoire ?
— Essayer de le sortir de ce piège, enfin surtout son épouse qui serait prise en otage…
— Écoute… Isabelle prit quelques secondes pour réfléchir… J’ai peut-être un début de solution…
— Vas-y ! Je t’écoute…
— Demain matin, Je vais te présenter Stéphane. Il est lieutenant de police, je le suspecte de ne pas être très clean, mais il obtient de bon résultats du côté du Vélodrome… Il connaît bien tous les bars un peu borderline de la ville…
— Et tu crois qu’il va accepter de m’aider ?
Isabelle fit un sourire mutin à son père en écartant un peu les cuisses.
— J’ai des arguments auxquels il ne résistera pas longtemps…
Christian eut à cet instant une partie des réponses à la question qu’il se posait quelques minutes plus tôt. Sa fille avait le même tempérament de feu que sa mère et savait comment calmer ses ardeurs. Cela le fit sourire.
Le lendemain matin, accompagnant sa fille au tribunal, Christian fit la rencontre de Stéphane Lefebvre. Dès qu’il le vit accoudé au comptoir d’un bar proche du tribunal, mon ami eut la certitude que cet homme cachait quelque chose.
Isabelle s’approcha de lui en souriant et s’assit sur un tabouret en prenant soin de laisser sa jupe dévoiler largement ses cuisses. Ce mouvement attira le regard du policier s’approcha de la petite brune.
— Stéphane, je te présente mon père… Il a quelque chose à te demander…
— Ça me rapporte quoi ?
Stéphane était direct : tout service mérite compensation. Christian aimait ce type d’homme, il était certain qu’il allait bien s’entendre avec lui. Il se devait d’être franc et de ne rien lui cacher de sa mission.
— On en discutera en privé, lui répondit Isabelle. Sa vie privée ne regardait qu’elle, elle ne souhaitait pas que son père en sache trop.
— D’accord ! Alors cette question ?
— Peux-tu me présenter au patron de la Belle de Mai ?
Voilà, c’était dit. C’était clair et direct. Christian le tutoyait. Soit le bellâtre accédait à sa demande, soit il refusait et Christian devrait l’approcher d’une autre manière.
— Ah oui et pourquoi donc ?
— Il est en froid avec le fils d’un de mes amis et on m’a demandé de servir de médiateur…
— Ça peut se faire… Mais, je ne veux pas d’embrouille avec lui…
— T’inquiète mon vieux…
— Bon je vous laisse, moi j’ai du boulot… Steph, passe ce midi, on déjeunera ensemble…
— Ça me va ! J’ai du boulot moi aussi… Et pour la Belle de Mai… dit-il en regardant Christian. Attendez moi au pub irlandais sur le vieux port à 18 h 30…
— Je serais là…
Christian passa sa journée à visiter Marseille, le matin, il fit sa visite à la Bonne Mère et l’après-midi, il se promena dans le quartier du Panier, pour repérer où se trouvait ce fameux bar. En plein jour, avec les touristes, il ressemblait à n’importe quel bar de ce quartier touristique, surtout grâce au succès de la série télévisée. Installé à la terrasse d’un bar qui faisait face à la Belle de Mai, il remarqua un étrange manège. A plusieurs reprises, il aperçut des hommes passer par la petite ruelle perpendiculaire au bar qui ressortait au bout d’une bonne trentaine de minutes par le bar. Afin de ne pas attirer l’attention, il se leva pour redescendre vers le Vieux Port où Stéphane lui avait donné rendez-vous. Tout en marchant, il ne cessait de penser à ces hommes. Cela lui rappelait des situations très similaires de salle de jeu ou de bordel clandestins. Ce Marcus ne faisait pas que dans les pokers clandestins, il trempait certainement dans d’autres trafics.
Comme promit, Stéphane était à l’heure. Il se dirigea immédiatement vers Christian qui buvait tranquillement une pinte de Guinness en regardant de loin un groupe de jeunes cadres faire une partie de fléchette.
— J’ai eu Marcus, le patron… Il m’a dit qu’il ne vous connaissait pas mais il est prêt à vous rencontrer. On se retrouve ici demain soir vers 22 h.
— D’accord, cela me va ! Mais dis-moi, ce bar… C’est uniquement un bar…
— Ne posez pas trop de questions, vous verrez par vous-même… Bon… je dois filer… Ma femme et mes gosses m’attendent…
— C’est tout ?
— Oui c’est tout pour aujourd’hui…
— Je t’offre une bière ?
— Non… je dois vraiment y aller…
— Comme tu veux… à demain…
Stéphane s’éclipsa rapidement, cela fait plusieurs jours qu’il était rentré tard. Il savait que sa Lena ne se doutait pas qu’il profitait de sa naïveté pour la tromper, mais il ne devait pas trop abuser. Il était quand même satisfait, il avait pu avancer ses pions auprès de la vice-procureure. Certes il n’avait que partagé un déjeuner, mais elle lui avait promis qu’elle le reverrait bientôt et elle n’avait rien dit quand il l’avait embrassé et un peu peloté en partant. Il espérait que Farid apprécierait d’avoir ce contact au cœur du tribunal.
En arrivant chez lui, Stéphane embrassa Léna puis ses deux filles. En les embrassant, il ne put s’empêcher de sourire en se souvenant de la soirée où il avait pu se faire sucer par l’institutrice de l’aînée qui faisait la pute chez Marcus. Il eut un frisson en regardant sa femme. “Et si Léna tombait un jour entre les griffes de Farid ?” Il se ressaisit en estimant que c’était impossible, il faisait attention quand il jouait au poker. Pour le moment, il avait toujours honoré ses pertes et il s’estimait indispensable pour Farid, surtout depuis qu’il l’avait informé que ses collègues avaient prévu une descente dans une de ses caches. Quand ils étaient arrivés, il n’avait trouvé que quelques squatteurs avec quelques grammes de shit mais surtout rien qui permette d’incriminer Farid. Comme récompense, Marcus l’avait autorisé à baiser la petite Cassandre.
Après le repas, dans le lit conjugal, Léna lui parla à nouveau de son chef, Monsieur Barry, qui n’arrêtait pas de la harceler, avec sa chevelure rousse, son teint pâle parsemé de taches de rousseur, Léna tranchait avec les brunes marseillaises. Stéphane ignorait que Marcus avait signalé cette situation à Farid qui avait demandé à l’un des ses hommes de main de “protéger” la petite Léna.
— Encore… Mais tu n’as rien dit aux chefs ?
— Mais c’est lui le chef… et les adjoints, ils s’en foutent de nous… mais heureusement, il y a Samir…
— C’est qui ce Samir…
— Un gars du service financier… Un grand baraqué, il joue au rugby à Aix…
— Et donc ce Samir qu’est-ce qu’il a fait…
— Il a pris Barry entre deux portes et il lui a dit que s’il continuait à m’importuner, il s’occuperait de son cas…
— Et le Barry, il a pris ça comment ?
— Comme tous les types de son genre… il s’est écrasé… Du moins jusqu’à aujourd’hui… C’est plus fort que lui…
— Et le Samir, il n’a rien fait…
— Oh si, il a encore une fois fait la morale au Barry… Et il m’a raccompagné jusqu’ici… pour être sûr que l’autre pervers ne m’importune pas dans le métro.
— Tant mieux !
— Si tu savais comme je me suis sentie en sécurité avec lui… Il était contre moi dans le métro, personne ne s’est approché de moi…
— Tant mieux ! Mais dis-moi si ton chef te harcèle encore… J’ai des contacts qui pourront peut-être faire quelque chose…
— Promis… oui…
Sur ces mots, Stéphane se pencha sur sa femme pour l’embrasser. La petite rousse n’attendait que cela et invita son mari a venir s’allonger sur elle. Elle délesta son mari de son caleçon et celui-ci glissa son sexe dans la fente accueillante de sa femme.
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