Après sa nuit
agitée, Viviane acheva de se préparer et de se maquiller pour cacher ses cernes.
Elle avait rendez-vous avec sa directrice pour prendre les dernières
informations et connaître le nom du professeur expérimenté qui allait
l'accompagner pendant sa première année. Elle voulait aussi profiter de la
connexion Internet du lycée pour commencer ses recherches sur le Professeur
Wilhelm Van Dyck, Comte de son état.
— Bonjour
Mademoiselle ! Vous semblez épuisée, il ne vous reste plus que quelques
jours avant la rentrée, lui lança sévèrement sa nouvelle supérieure.
Vêtue d'un
tailleur strict, elle ressemblait à une gouvernante de ces romans de la fin du
dix-neuvième.
— Ne vous
inquiétez pas, Madame la directrice, j'ai enfin trouvé un appartement.
— Vraiment !
C'est merveilleux, c'est vrai que ce n'est pas facile de se loger dans notre
belle ville et nous ne sommes pas très aidés.
— C'est Marie
qui m'a permis de le trouver, elle est pleine de ressources !
— Je le sais,
c'est une jeune professeure très dynamique et très attachante.
Viviane
semblait apercevoir une lueur brillante dans les yeux de Mme Marchand.
— Où
loger-vous ?
Quand elle le
lui dit, il lui sembla voir la même ombre que sur le visage de la vieille femme
du camping.
Après plus
d'une heure de discussion où Viviane apprit avec plaisir que sa tutrice serait
Marie, elle fut autorisée à se rendre dans la salle des professeurs pour
pouvoir brancher son ordinateur. Elle commença aussitôt à surfer sur le net en
tapant les mots clés "Professeur Van Dyck", "Comte Wilhelm Van
Dyck". Elle avait même pensé à photographier les armoiries du Comte
sculptées sur un bas-relief au-dessus de l'entrée monumentale de la propriété.
En dépit de ses efforts, elle ne trouvait absolument rien de probant, cet homme
n'existait sur aucun réseau social. La seule chose qu'elle trouva et qui la
surprit, ce fut grâce à la photo des armoiries. Elle découvrit qu'il s'agissait
d'une représentation stylisée de l'Ouroboros devant un svastika surmonté de
l'équerre des Francs-Maçons. Ces symboles qui remontaient à l'Egypte et l'Inde
antique, seraient ceux d'une confrérie secrète fondée depuis des millénaires et
dont les membres seraient des immortels ayant des factotums humains dont
certains pourraient aussi obtenir l'éternelle jeunesse à condition de se
nourrir de l'énergie sexuelle émanant de certaines femmes.
Ces
informations la laissaient songeuse d'autant plus qu'elle ne les avait trouvées
que sur des sites dont elle savait que pour certains ils propageaient de
fausses informations et pour d'autres qu'ils étaient tenus par des illuminés
versés dans les sciences occultes ou les délires mystiques. Ce n'était pas de
cette manière qu'elle en saurait plus, elle devrait interroger Marie sur son
hôte. Elle tenta alors une ultime recherche sur le château où elle résidait et
là, qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir que si la bâtisse actuelle
semblait dater du dix-neuvième, sa construction remontait en fait au début du
Moyen-Âge, sur un ancien temple consacré à la déesse Diane, lui-même édifié sur
un ancien sanctuaire préhistorique. Elle trouva quelques légendes qui
racontaient des apparitions plus ou moins fantomatiques au cours de la période
d'abandon du site entre la Révolution et le Second Empire. Toutes ces histoires
parlaient aussi de mystérieuses disparitions, de cris et de gémissements.
Elle était de
plus en plus perplexe et ne se rendait pas compte du temps qui passait. Elle
entendit des pas derrière elle, c'était la directrice qui venait lui proposer
de déjeuner avec elle.
— Déjà ?
— Et oui ! Je
vois que vos recherches vous ont fait perdre la notion du temps. Mais je
suppose que vous avez fait chou-blanc sur le Comte Van Dyck…
— Oui et non…
Mais pourquoi me parler de lui ?
— J'ai eu
affaire à lui, il y a longtemps… lui dit-elle.
Puis, pour elle-même,
elle chuchota : dans une autre vie
— Ah oui ! Et
alors que savez-vous de lui ?
Madame Marchand
éluda la question d'un haussement d'épaule et lui répondit simplement.
— Soyez
prudente !
Décidément, le
mystère s'accroissait autour de ce mystérieux personnage. Mais Viviane était
bien décidée à percer le mystère de ce personnage et de ce manoir.
— Puis-je
laisser mes affaires ici ? Si vous êtes d'accord, je compte bien revenir
travailler cette après-midi.
— Bien sûr, il
n'y a personne dans le lycée et je vais fermer la porte à clé. Venez ! Je vous
emmène dans un petit restaurant de la cité médiévale.
Les deux
femmes arpentaient les ruelles de la vieille ville dont l'étroitesse les
protégeait de la chaleur écrasante du soleil de midi.
— A partir de
la rentrée, vous ne pourrez plus porter de robes aussi légères, avec nos
olibrius, vous aurez intérêt à vous assurer à ne pas laisser visible certaines
parties de votre corps, sinon vous allez vivre un enfer.
— Oui ! Je me
doute, je les connais bien, j'étais parmi eux, il n'y a pas encore si
longtemps. répondit-elle en riant. Ne vous inquiétez pas, j'ai des tenues de
travail !
La directrice
riait devant tant d'insouciance et de jeunesse. Elles franchirent le seuil de
ce restaurant. Elle découvrit une salle voûtée, aux murs en pierres apparentes.
Une jeune serveuse les invita à la suivre, à la grande surprise de Viviane,
celle-ci les installa dans une petite pièce au-delà d'une vieille porte en bois
à l'écart de la grande salle.
— J'ai mes
habitudes ! lui lança la directrice devant son air étonné.
— Ici nous
serons tranquilles et à l'abri des oreilles indiscrètes pour discuter du sujet
qui nous préoccupe.
La serveuse
leur donna la carte des plats et les laissa choisir. Elle revint quelques
minutes plus tard avec leur commande puis sortit. Quand elle eut refermé la
porte, Viviane vit sa compagne faire des gestes dans l'air et s'asseoir
calmement.
— Voilà ! Nous
pouvons parler sérieusement !
— Qu'avez-vous
fait ?
— J'ai placé
un sortilège de secret autour de nous pour que rien de ce qui se passe dans
cette pièce ne puisse sortir.
Viviane rigola
ce qui fit froncer les sourcils de sa chef.
— Ne rigolez
pas ! C'est très sérieux !
— Mais la
magie n'existe pas !
— Détrompez-vous
! La magie est bien plus présente dans notre monde que ce que vous croyez.
— Mais on
n'est pas dans Harry Potter !
— Bien sûr que
non ! Il n'existe pas d'école de magie ! Et le monde magique est bien plus
féroce que celui décrit dans par J. K. Rowling, même si elle est bien informée.
La jeune femme
était de plus intriguée. Ces romans qui avaient bercé sa jeunesse et son
adolescence auraient donc une part de vérité. Continuant sur sa lancée, elle
ajouta.
— Le monde
enchanté ressemble plus aux contes de Grimm ou de Perrault et aux mythologies
antiques et si vous voulez mieux découvrir la réalité des créatures qui peuple
notre monde, lisez "La communauté du Sud " de Charlène Harris ou la
série sur les vampires d'Anne Rice.
— Je le ferai.
La directrice
commença alors à lui raconter son histoire, elle était née ici et avait
toujours connue le manoir et ses mystères. Son enfance avait été bercée par les
légendes que racontait sa grand-mère. Elle avait longtemps cru que ce n'était
que des contes destinés à faire peur aux enfants et aux jeunes filles un peu
trop aventureuses. Cependant à l'aube de ses quinze ans, avec une camarade,
elles avaient décidé de braver l'interdit et s'étaient introduites furtivement
de nuit dans la propriété. Plus elles avançaient vers le château et plus elles
avaient l'impression d'être épiées. Elles s'encourageaient mutuellement et
soudain, comme elles arrivaient à proximité d'un dolmen au centre d'une
clairière, elles furent enveloppées par une nuée d'insectes libérant une sorte
de poussière bleue phosphorescente. Effrayées, elles rebroussèrent chemin en
courant, se faisant griffer par les ronces qui semblaient s'ingénier à retarder
leur coures, elles trébuchèrent plusieurs fois sur des racines qui sortaient du
sol sur leur passage. Mme Marchand lui raconta aussi comment les buissons leurs
fouettaient les cuisses et les fesses sous leur jupe, en se retirant les
branches couvertes d'épines leur déchirèrent la culotte et la peau. Elles ne
furent soulagées et se sentirent en sécurité que lorsqu'elles furent enfermées
dans la chambre de Mariette.
Elles étaient
seules dans la petite maison de son amie. Elles ôtèrent leurs vêtements pour
voir les marques de griffures sur leur peau, elles constatèrent avec surprise
que les branches leur avait fait une cicatrice en forme de huit allongée sur la
fesse droite. Mais ce qui arrive ensuite dans la chambre fut encore plus
étonnant. Elles étaient vierges et n'avait pas encore de petit ami. Mais de se
voir nues ainsi, elles eurent envie de se rapprocher et commencèrent à
s'embrasser comme deux amantes. Leurs mains se caressant, explorant leurs corps
adolescents, elles finirent par se retrouver tête-bêche sur le lit à se lécher
intimement jusqu'au plaisir. Ce fut dans cette position que les parents de
Mariette les surprirent au petit matin.
— Cet endroit
semble avoir un effet sur la libido, dit Viviane, en se souvenant de ses rêves,
rougissante.
— Vous l'avez
constaté vous aussi.
— Oui et je
pense que Marie en subit les effets aussi.
— C'est sûr.
Mais attendez que je finisse mon histoire.
— Bien
évidemment, vous imaginez bien que deux jeunes filles en train de faire l'amour
à l'époque risquait de créer un scandale, surtout vu la position sociale de nos
familles respectives. Mariette étant plus âgée que moi fut envoyée dans un
pensionnat à l'autre bout de la région avec interdiction de me revoir. Pour ma
part, je ne pouvais plus sortir sans être accompagnée d'une vieille tante.
— J'imagine
bien la tête de vos parents à l'époque.
— Oh oui !
Mais moi je n'en menais pas large. Je ne comprenais pas ce qui nous arrivait
car jamais Mariette et moi n'avions eu la moindre attirance amoureuse, nous
étions amies simplement. Mes parents étaient soulagés car avec Mariette, je ne
risquais pas d'être enceinte.
— Oui c'est
clair !
— Je vécus
cloîtrée jusqu'à ce que puisse quitter le domicile familial et donc je me plongeais
dans mes études mais je m'étais promis de faire la lumière sur les évènements
de cette nuit-là.
— Vous avez dû
être discrète, je suppose ?
— Parfaitement,
je ne pouvais rien dire à mes parents et il me fallait tromper la surveillance
de ma duègne. Heureusement la bibliothèque locale est richement fournie et mes
études en sciences humaines me permirent d'avoir accès à certains documents
sans éveiller les soupçons, le sujet de ma thèse portaient sur les croyances
populaires, le fondement des légendes et le comportement des populations.
— Moi, je
compte bien faire un doctorat qui porterait sur les mythes fondateurs de la
science-fiction et du fantastique moderne, un professeur à l'université
m'encourage à le faire.
— Vous n'aurez
pas beaucoup de temps lors de votre première année.
— Je le sais
mais le logement que j'occupe m'offrira peu de distractions, ce qui me
permettra d'avancer.
— Oui,
j'imagine qu'il doit être aussi austère à l'intérieur que l'apparence qu'il a
quand on le voit d'ici.
— Oh oui ! Il n'y
a pas de connexion internet et même le téléphone ne passe pas.
La femme âgée
resta songeuse en apprenant cela.
— Ça me
conforte dans mon idée qu'il se passe des choses surnaturelles dans cette
propriété. Reprenons !
— J'ai donc
découvert que personne n'avait réalisé de monographie complète sur le site du
manoir, ce que je me suis empresser de faire. J'ai gardé mes notes secrètes
jusqu'à l'avènement d'internet où j'ai créé ce site qui vous a permis de
découvrir son histoire.
— C'est donc
vous ?
— Oui c'est
moi. De même pour le blason qui se trouve au-dessus du portail d'entrée. Mais
j'ai dû utiliser de stratagèmes pour faire croire à un délire ésotéro-mystique.
— Quant au
Professeur Van Dyck, je n'ai eu l'occasion de le croiser qu'une fois. Ce fut
lors de ma remise de diplôme, il avait été invité par l'université comme
sommité locale. D'ailleurs cette année-là, la remise de diplômes eut lieu dans
la soirée, l'emploi du temps de notre Comte, ne lui permettant pas d'être là
plus tôt. Je reçus donc mon parchemin de ses mains. Lorsque nos yeux se sont
croisés, j'ai eu l'impression qu'il pénétrait mon âme et je pris peur devant
son sourire énigmatique. Je ne me suis plus jamais rapprochée du château.
— A ce point ?
— Vous l'avez
vu, non ?
— Non, la
seule fois où j'ai eu affaire à lui physiquement, il était de dos, assis dans
son fauteuil et il ne daigna même pas se retourner.
— Etrange, car
on dit qu'il est amateur de jeunes femmes !
— Comment cela
?
— Quand il
sort, il est toujours accompagné par des jeunes femmes, qui ne sont peut-être
pas toutes des canons de beauté mais elles ont toutes un charme certain et les
hommes ne peuvent s'empêcher de les regarder.
— Ce n'est pas
mon cas ! dit Viviane en éclatant de rire. Les seules choses qui font que les
hommes me remarquent, c'est mon cul et ma poitrine !
La directrice
sourit et sembla se détendre un peu en continuant de raconter.
— Après la
cérémonie, je n'ai plus jamais entendu parler du Professeur pendant des années,
le manoir semblait vide mais toujours entretenu même si on ne voyait jamais
personne entrer ou sortir. Depuis notre incursion, les murs entourant la
propriété avaient été relevés et je pense que des sorts anti-intrusion furent
posés.
— Vous me
parlez souvent de sorts et de magie, quand vous y êtes-vous intéressée ?
— Quelques
années après que j'ai commencé à travailler au lycée. Avec la position de mes
parents, j'ai pu obtenir ce poste sans difficulté, de plus ceux-ci voulant
lutter contre mes tendances homosexuelles comme ils le disaient me présentaient
à tour de bras tous les jeunes gens bien nés de la région. Je suis tombé
amoureuse d'un jeune officier et nous nous sommes mariés mais nous n'avons
jamais pu avoir d'enfants. Je ne serai pas surprise que cela ait un lien avec
la lueur bleue mais pour le moment, je n'en ai pas pu obtenir la certitude.
— Si ce que
vous dites est vrai, alors il se pourrait que je sois moi aussi devenu
"stérile", j'ai moi aussi respiré cette poussière en entrant dans le
manoir.
— Je l'ignore,
je vais chercher. Mais pour la magie, un de mes beaux-frères qui se destinait à
la prêtrise devint mon confident, il fut le seul à savoir ce qui m'était arrivé
ce soir-là et il me conseilla d'aller voir un couple de ses amis. Je profitais
de mes vacances pendant que mon époux était en mission à l'étranger pour me
rendre chez eux. C'est la femme qui m'a initiée aux arcanes de la magie
blanche. Je restais chez eux bien plus longtemps que prévu car mon mari perdit
la vie dans des circonstances étranges dans cette contrée lointaine.
— Je suis
désolée…
— Oh ! C'est
du passé maintenant, cela va faire plus de vingt ans maintenant.
— Comment
est-il mort, si je peux me permettre ?
— Officiellement
une mine a explosé au passage de son convoi, mais selon un de ses hommes qui
est maintenant hospitalisé en hôpital psychiatrique, une sorte de dragon a jailli
d'une caverne et s'est jeté sur leur véhicule en crachant des flammes.
— Un dragon ?
— Non, cela me
ferait plutôt penser à un basilic des montagnes. Mais laissez-moi finir.
— Oui Madame !
dit-elle penaude. Et surtout, plus elle regardait cette femme parler, plus une
sensation de chaleur envahissait son bas ventre.
— Sylvie et
son mari, Arthur me proposèrent de rester avec eux, le temps que je me récupère
du décès de mon époux et l'administration m'accorda un congé longue maladie. Je
restais donc deux longues années avec eux et c'est ainsi que j'appris ce que je
sais sur le Professeur Van Dyck et ses pareils et comment m'en protéger du
mieux possible.
— Et moi !
Alors suis-je en danger ?
— Non ! Je ne
pense pas, d'ailleurs nous ne sommes pas en réel danger.
— Comment cela
?
— Le Comte ne
nous fera pas de mal, ce dont il a besoin, c'est notre énergie sexuelle. Le plus
grand danger qui nous guette, c'est de devenir nymphomane.
— Est-ce si
dangereux ?
— Vous ne
savez pas ce que c'est que de mourir sous les orgasmes. Je vous donnerais
quelques récits que je n'ai pas publiés encore.
— Merci
Madame.
Disant ces
mots, elle tendit sa main vers la directrice qui inconsciemment approcha aussi
la sienne. Leurs doigts se frôlaient et elles se regardaient en souriant. Et
sans comprendre ce qui leur arrivait, elles commencèrent à s'embrasser. Elisabeth
Marchand se leva et souleva sa jupe devant le visage de Viviane qui découvrait
sous la fine dentelle rouge du string un pubis parfaitement lisse. Frémissante,
elle fit glisser du bout des doigts et posa sa bouche sur l'intimité de son
aînée. Celle-ci lui pressa le visage contre son sexe, et elle sentit la langue
de la jeune femme glisser entre ses lèvres intimes et commencer à jouer avec
son petit bouton. Elle commença à gémir de bien-être et Viviane sentit couler
dans sa bouche les sucs intimes qui s'échappaient de cette fente brûlante de
désirs. Elle plaqua ses mains sur les fesses charnues de sa compagne pour
prolonger ce contact le plus longtemps possible et glissa ses doigts entre les
globes de chairs pâles. Elle tenta de faire ce que voulait lui faire Marie la
veille et du bout des ongles, chatouilla le petit trou fripé entre les fesses. Elisabeth
se détendit et le doigt entra doucement. Elle commença des allers-retours et
entendit des râles de plaisirs de plus en plus soutenus. Au bout de quelques
minutes de ce traitement, Elisabeth jouit et inonda le visage de sa
collaboratrice de mouille. Elle se recula apaisée et les deux femmes
s'embrassèrent goulument de nouveau.
Elles
reprirent leurs esprits, et Viviane vit le visage de son amante se décomposer.
— Que venons-nous
de faire ?
— Je crois que
je viens de vous faire jouir Madame !
— Oui et c'est
cela qui m'inquiète ! dit-elle en respirant profondément. La puissance du
Professeur a encore augmenté.
— Ce qui veut
dire ?
— Je pensais
pouvoir vous protéger, Marie et toi, mais je n'en suis plus sûre. Il va te
falloir être très prudente et tenter de résister à tes pulsions sexuelles.
— Oui Madame,
je me retiendrais.
Finissant leur
repas, les deux femmes regagnèrent le lycée où la future professeure de
littérature plancha sur ses premiers cours. Elle préféra ne pas tenter le
diable en continuant ses recherches sur cette étrange confrérie. Et en fin
d'après-midi, elle prit congé de la directrice et regagna son domicile,
troublée, un peu inquiète sur ce qu'elle lui avait appris sur le Comte.
Pendant ce
temps, Elisabeth était passée par les toilettes pour essuyer les dernières
traces de ses effusions jouissives et assise elle ne put s'empêcher de se
rappeler sa première expérience avec Mariette. Heureusement que ses parents
n'étaient pas rentrés plus tôt car les mesures de restrictions qu'elle avait
subies aurait été pire, limite le couvent
En effet les
deux jeunes filles avaient été prise la main dans le sac façon de parler, le
nez dans l'intimité de l'autre alors que leur séance se terminait. En effet
elles avaient fait bien pire tout au long de la nuit qui avait suivi
l'oppressante visite au château du Comte.
Les premiers
baisers chastes avait fait place à une sauvagerie qu'elles ne se connaissaient
pas. Mariette l'avait fessée la faisant hurler de plaisir, elle tortillait
tellement du cul que son amie ne put pas empêcher ses doigts de glisser sur sa
rondelle totalement moite de ses sucs d'amour. Ivre de plaisir, Elisabeth
réclamait d'être prise, elle suppliait son amie de calmer le feu qui couvait en
elle. Ne pouvant pas décemment la déflorer ce qui l'aurait déshonorée elle et
sa famille, elle prit la décision de lui pendre le petit trou tout d'abord
timide, de peur de faire mal à son amie elle y alla plus fort à sa demande, sa
croupe allant à la rencontre des doigts bienfaiteurs. Éléonore feulait de
plaisir en demandant toujours plus. Mariette avisa une belle brosse à cheveux
sur la coiffeuse et se dit que son manche en bois poli pourrait calmer la belle
et d'un seul mouvement, elle l'enfonça dans Éléonore qui jouit sur le coup
hurlant son plaisir. De peur de lui avoir fait mal car elle pleurait de
plaisir, Mariette retira immédiatement le manche des chairs dilatées et la
cajola, un câlin en entraînant un autre, les deux jeunes femmes finirent par se
retrouver tête bêches l'une pour se faire pardonner de la douleur infligée,
l'autre pour remercier des sensations vécues. Rapidement cette position et les
caresses partagées leur échauffent à nouveau les sens. Cette fois-ci, c'est
Mariette qui demande à sa complice de la prendre sans retenue, comme si leurs
désirs jouaient aux vases communicants. Elisabeth trouva la cravache de son
aînée et commença lui cingler les fesses. Debout devant son amie, Mariette se
trémoussait sous les coups mais plus Elisabeth frappait, plus elle semblait en
vouloir davantage. La croupe pâle de Mariette rougissait peu à peu et la
griffure en forme d'infini sur la peau semblait luire d'une lueur bleutée comme
la poussière qu'elles avaient respirée au passage des papillons. Ivre de
puissance, Elisabeth donnait des coups de plus en plus violent et changea
l'orientation, elle frappa violement de bas en haut, et Mariette tomba à genou
sous la douleur. Cependant elle semblait en vouloir encore. En plein amok, Elisabeth
violenta l'intimité encore vierge avec le manche de la brosse qu'elle avait
elle-même connue un peu plus tôt et comme si cela ne suffisait pas, elle
enfonça le manche de la cravache entre les fesses serrées. Mariette hurlait et
se tordait de douleur, mais son amie continuait de remuer les objets fichés en
elle. Elle semblait posséder et ne s'arrêta que lorsque la jeune fille poussa
un dernier cri mêlant douleur et plaisir.
Réalisant ce
qu'elle venait de faire, Elisabeth sortit brutalement la brosse et la cravache
ce qui fit gémir une nouvelle fois son amie et la pris dans ses bras en
s'excusant. Elle lui léchait ses larmes puis l'allongea avec tendresse sur le
lit et commença à la couvrir de baiser. C'est ainsi qu'elles furent découvertes
au petit matin.
Heureusement,
sous le choc de la découverte, personne ne fit attention aux marques sur les
fesses de Mariette ni même à la marque sur les fesses des deux adolescentes.
L'ensemble de
ces souvenirs remontait à la surface de la mémoire d'Éléonore, ajoutés à la
séance du midi avec Viviane encore si pure, cela augmenta les envies de la directrice
au plus haut point. Elle posa délicatement ses doigts près de sa fente et de sa
rondelle et fit ce qu'elle n'avait plus fait depuis longtemps, utiliser le
pouvoir qu'elle avait reçu de son séjour initiatique. En un claquement de
doigt, une paire de boules de geisha et un plug apparurent dans sa main. Elle
avait juré de ne plus se servir de ces objets qui la pervertissaient et la
ramenaient à un état nymphomaniaque contre lequel elle luttait depuis si
longtemps, mais là, il y avait urgence, il lui fallait se sentir remplie
N'y tenant
plus, elle glissa les deux boules dans son vagin qui les aspira avidement et
facilement tant elle mouillait. Pour le plug, elle l'humidifia à la lisière de
ses lèvres gorgées de sève et appuya avec sur sa rondelle qui résista peu,
habituée à ces intrusions.
La sensation
fut jouissive pour Éléonore qui savait que ses pulsions étaient loin d'être
guéries mais c'était tellement bon d'être ainsi prise et bien remplie.
Elle quitta
les toilettes après s'être rajustée sans remettre son micro string qu'elle
glissa dans la poche de sa veste de tailleur. Elle traversa les couloirs pour
rejoindre son bureau, l'air frais rafraîchissant son intimité encore en feu. Le
claquement de ses talons fit relever le nez de Léonard en train de finir de
réparer un interrupteur qui par-dessus ses lunettes resta bouche-bée à suivre
du regard le déhanchement du postérieur de madame la directrice. Le parfum
qu'elle laissait derrière le troubla profondément et cette fragrance en plus de
la vue de la croupe ondulante, ne le laissa pas de glace et il ressentait un
début d'érection. Il avait entendu dire que la directrice sous ses airs de
grande bourgeoise respectable aurait eu une vie intime très débridée, surtout
depuis son retour de congé maladie. Il vit quelque-chose tomber de la
poche de Madame Marchand et qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir ce
sous-vêtement quand il le ramassa une fois la porte refermée. "La rumeur a
peut-être raison !" se dit-il en constatant que sa femme serait outrée à
l'idée qu'il lui offre ce genre de dessous. Quelque chose le poussa à porter ce
string à son visage pour le sentir. L'odeur épicé et sucrée du nectar féminin
finit par le faire chavirer totalement. De peur de se faire prendre, il reprit
son travail un peu gêné par la bosse qui déformait son pantalon. Il espérait
que Roseline, son amie serait d'humeur coquine quand il rentrerait.
Dans son
bureau, Madame la directrice réfléchissait.
— Et si
Viviane était enfin la personne qui allait lui permettre de mettre fin à la
guerre qu'elle et ses alliées menait depuis des années contre le Comte Van
Dyck.
Pour la
première fois, elle avait peut-être une alliée dans la forteresse ennemie. Elle
allait devoir jouer serrer pour ne pas effrayer sa jeune collègue. Elle y
pensait toujours quand celle-ci vint justement la saluer avant son départ.