mardi 6 juin 2023

Le Manoir aux Fleur -04- La Directrice

 

Après sa nuit agitée, Viviane acheva de se préparer et de se maquiller pour cacher ses cernes. Elle avait rendez-vous avec sa directrice pour prendre les dernières informations et connaître le nom du professeur expérimenté qui allait l'accompagner pendant sa première année. Elle voulait aussi profiter de la connexion Internet du lycée pour commencer ses recherches sur le Professeur Wilhelm Van Dyck, Comte de son état.

— Bonjour Mademoiselle ! Vous semblez épuisée, il ne vous reste plus que quelques jours avant la rentrée, lui lança sévèrement sa nouvelle supérieure.

Vêtue d'un tailleur strict, elle ressemblait à une gouvernante de ces romans de la fin du dix-neuvième.

— Ne vous inquiétez pas, Madame la directrice, j'ai enfin trouvé un appartement.

— Vraiment ! C'est merveilleux, c'est vrai que ce n'est pas facile de se loger dans notre belle ville et nous ne sommes pas très aidés.

— C'est Marie qui m'a permis de le trouver, elle est pleine de ressources !

— Je le sais, c'est une jeune professeure très dynamique et très attachante.

Viviane semblait apercevoir une lueur brillante dans les yeux de Mme Marchand.

— Où loger-vous ?

Quand elle le lui dit, il lui sembla voir la même ombre que sur le visage de la vieille femme du camping.

Après plus d'une heure de discussion où Viviane apprit avec plaisir que sa tutrice serait Marie, elle fut autorisée à se rendre dans la salle des professeurs pour pouvoir brancher son ordinateur. Elle commença aussitôt à surfer sur le net en tapant les mots clés "Professeur Van Dyck", "Comte Wilhelm Van Dyck". Elle avait même pensé à photographier les armoiries du Comte sculptées sur un bas-relief au-dessus de l'entrée monumentale de la propriété. En dépit de ses efforts, elle ne trouvait absolument rien de probant, cet homme n'existait sur aucun réseau social. La seule chose qu'elle trouva et qui la surprit, ce fut grâce à la photo des armoiries. Elle découvrit qu'il s'agissait d'une représentation stylisée de l'Ouroboros devant un svastika surmonté de l'équerre des Francs-Maçons. Ces symboles qui remontaient à l'Egypte et l'Inde antique, seraient ceux d'une confrérie secrète fondée depuis des millénaires et dont les membres seraient des immortels ayant des factotums humains dont certains pourraient aussi obtenir l'éternelle jeunesse à condition de se nourrir de l'énergie sexuelle émanant de certaines femmes.

Ces informations la laissaient songeuse d'autant plus qu'elle ne les avait trouvées que sur des sites dont elle savait que pour certains ils propageaient de fausses informations et pour d'autres qu'ils étaient tenus par des illuminés versés dans les sciences occultes ou les délires mystiques. Ce n'était pas de cette manière qu'elle en saurait plus, elle devrait interroger Marie sur son hôte. Elle tenta alors une ultime recherche sur le château où elle résidait et là, qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir que si la bâtisse actuelle semblait dater du dix-neuvième, sa construction remontait en fait au début du Moyen-Âge, sur un ancien temple consacré à la déesse Diane, lui-même édifié sur un ancien sanctuaire préhistorique. Elle trouva quelques légendes qui racontaient des apparitions plus ou moins fantomatiques au cours de la période d'abandon du site entre la Révolution et le Second Empire. Toutes ces histoires parlaient aussi de mystérieuses disparitions, de cris et de gémissements.

Elle était de plus en plus perplexe et ne se rendait pas compte du temps qui passait. Elle entendit des pas derrière elle, c'était la directrice qui venait lui proposer de déjeuner avec elle.

— Déjà ?

— Et oui ! Je vois que vos recherches vous ont fait perdre la notion du temps. Mais je suppose que vous avez fait chou-blanc sur le Comte Van Dyck…

— Oui et non… Mais pourquoi me parler de lui ?

— J'ai eu affaire à lui, il y a longtemps… lui dit-elle.

Puis, pour elle-même, elle chuchota : dans une autre vie

— Ah oui ! Et alors que savez-vous de lui ?

Madame Marchand éluda la question d'un haussement d'épaule et lui répondit simplement.

— Soyez prudente !

Décidément, le mystère s'accroissait autour de ce mystérieux personnage. Mais Viviane était bien décidée à percer le mystère de ce personnage et de ce manoir.

— Puis-je laisser mes affaires ici ? Si vous êtes d'accord, je compte bien revenir travailler cette après-midi.

— Bien sûr, il n'y a personne dans le lycée et je vais fermer la porte à clé. Venez ! Je vous emmène dans un petit restaurant de la cité médiévale.

Les deux femmes arpentaient les ruelles de la vieille ville dont l'étroitesse les protégeait de la chaleur écrasante du soleil de midi.

— A partir de la rentrée, vous ne pourrez plus porter de robes aussi légères, avec nos olibrius, vous aurez intérêt à vous assurer à ne pas laisser visible certaines parties de votre corps, sinon vous allez vivre un enfer.

— Oui ! Je me doute, je les connais bien, j'étais parmi eux, il n'y a pas encore si longtemps. répondit-elle en riant. Ne vous inquiétez pas, j'ai des tenues de travail !

La directrice riait devant tant d'insouciance et de jeunesse. Elles franchirent le seuil de ce restaurant. Elle découvrit une salle voûtée, aux murs en pierres apparentes. Une jeune serveuse les invita à la suivre, à la grande surprise de Viviane, celle-ci les installa dans une petite pièce au-delà d'une vieille porte en bois à l'écart de la grande salle.

— J'ai mes habitudes ! lui lança la directrice devant son air étonné.

— Ici nous serons tranquilles et à l'abri des oreilles indiscrètes pour discuter du sujet qui nous préoccupe.

La serveuse leur donna la carte des plats et les laissa choisir. Elle revint quelques minutes plus tard avec leur commande puis sortit. Quand elle eut refermé la porte, Viviane vit sa compagne faire des gestes dans l'air et s'asseoir calmement.

— Voilà ! Nous pouvons parler sérieusement !

— Qu'avez-vous fait ?

— J'ai placé un sortilège de secret autour de nous pour que rien de ce qui se passe dans cette pièce ne puisse sortir.

Viviane rigola ce qui fit froncer les sourcils de sa chef.

— Ne rigolez pas ! C'est très sérieux !

— Mais la magie n'existe pas !

— Détrompez-vous ! La magie est bien plus présente dans notre monde que ce que vous croyez.

— Mais on n'est pas dans Harry Potter !

— Bien sûr que non ! Il n'existe pas d'école de magie ! Et le monde magique est bien plus féroce que celui décrit dans par J. K. Rowling, même si elle est bien informée.

La jeune femme était de plus intriguée. Ces romans qui avaient bercé sa jeunesse et son adolescence auraient donc une part de vérité. Continuant sur sa lancée, elle ajouta.

— Le monde enchanté ressemble plus aux contes de Grimm ou de Perrault et aux mythologies antiques et si vous voulez mieux découvrir la réalité des créatures qui peuple notre monde, lisez "La communauté du Sud " de Charlène Harris ou la série sur les vampires d'Anne Rice.

— Je le ferai.

La directrice commença alors à lui raconter son histoire, elle était née ici et avait toujours connue le manoir et ses mystères. Son enfance avait été bercée par les légendes que racontait sa grand-mère. Elle avait longtemps cru que ce n'était que des contes destinés à faire peur aux enfants et aux jeunes filles un peu trop aventureuses. Cependant à l'aube de ses quinze ans, avec une camarade, elles avaient décidé de braver l'interdit et s'étaient introduites furtivement de nuit dans la propriété. Plus elles avançaient vers le château et plus elles avaient l'impression d'être épiées. Elles s'encourageaient mutuellement et soudain, comme elles arrivaient à proximité d'un dolmen au centre d'une clairière, elles furent enveloppées par une nuée d'insectes libérant une sorte de poussière bleue phosphorescente. Effrayées, elles rebroussèrent chemin en courant, se faisant griffer par les ronces qui semblaient s'ingénier à retarder leur coures, elles trébuchèrent plusieurs fois sur des racines qui sortaient du sol sur leur passage. Mme Marchand lui raconta aussi comment les buissons leurs fouettaient les cuisses et les fesses sous leur jupe, en se retirant les branches couvertes d'épines leur déchirèrent la culotte et la peau. Elles ne furent soulagées et se sentirent en sécurité que lorsqu'elles furent enfermées dans la chambre de Mariette.

Elles étaient seules dans la petite maison de son amie. Elles ôtèrent leurs vêtements pour voir les marques de griffures sur leur peau, elles constatèrent avec surprise que les branches leur avait fait une cicatrice en forme de huit allongée sur la fesse droite. Mais ce qui arrive ensuite dans la chambre fut encore plus étonnant. Elles étaient vierges et n'avait pas encore de petit ami. Mais de se voir nues ainsi, elles eurent envie de se rapprocher et commencèrent à s'embrasser comme deux amantes. Leurs mains se caressant, explorant leurs corps adolescents, elles finirent par se retrouver tête-bêche sur le lit à se lécher intimement jusqu'au plaisir. Ce fut dans cette position que les parents de Mariette les surprirent au petit matin.

— Cet endroit semble avoir un effet sur la libido, dit Viviane, en se souvenant de ses rêves, rougissante.

— Vous l'avez constaté vous aussi.

— Oui et je pense que Marie en subit les effets aussi.

— C'est sûr. Mais attendez que je finisse mon histoire.

— Bien évidemment, vous imaginez bien que deux jeunes filles en train de faire l'amour à l'époque risquait de créer un scandale, surtout vu la position sociale de nos familles respectives. Mariette étant plus âgée que moi fut envoyée dans un pensionnat à l'autre bout de la région avec interdiction de me revoir. Pour ma part, je ne pouvais plus sortir sans être accompagnée d'une vieille tante.

— J'imagine bien la tête de vos parents à l'époque.

— Oh oui ! Mais moi je n'en menais pas large. Je ne comprenais pas ce qui nous arrivait car jamais Mariette et moi n'avions eu la moindre attirance amoureuse, nous étions amies simplement. Mes parents étaient soulagés car avec Mariette, je ne risquais pas d'être enceinte.

— Oui c'est clair !

— Je vécus cloîtrée jusqu'à ce que puisse quitter le domicile familial et donc je me plongeais dans mes études mais je m'étais promis de faire la lumière sur les évènements de cette nuit-là.

— Vous avez dû être discrète, je suppose ?

— Parfaitement, je ne pouvais rien dire à mes parents et il me fallait tromper la surveillance de ma duègne. Heureusement la bibliothèque locale est richement fournie et mes études en sciences humaines me permirent d'avoir accès à certains documents sans éveiller les soupçons, le sujet de ma thèse portaient sur les croyances populaires, le fondement des légendes et le comportement des populations.

— Moi, je compte bien faire un doctorat qui porterait sur les mythes fondateurs de la science-fiction et du fantastique moderne, un professeur à l'université m'encourage à le faire.

— Vous n'aurez pas beaucoup de temps lors de votre première année.

— Je le sais mais le logement que j'occupe m'offrira peu de distractions, ce qui me permettra d'avancer.

— Oui, j'imagine qu'il doit être aussi austère à l'intérieur que l'apparence qu'il a quand on le voit d'ici.

— Oh oui ! Il n'y a pas de connexion internet et même le téléphone ne passe pas.

La femme âgée resta songeuse en apprenant cela.

— Ça me conforte dans mon idée qu'il se passe des choses surnaturelles dans cette propriété. Reprenons !

— J'ai donc découvert que personne n'avait réalisé de monographie complète sur le site du manoir, ce que je me suis empresser de faire. J'ai gardé mes notes secrètes jusqu'à l'avènement d'internet où j'ai créé ce site qui vous a permis de découvrir son histoire.

— C'est donc vous ?

— Oui c'est moi. De même pour le blason qui se trouve au-dessus du portail d'entrée. Mais j'ai dû utiliser de stratagèmes pour faire croire à un délire ésotéro-mystique.

— Quant au Professeur Van Dyck, je n'ai eu l'occasion de le croiser qu'une fois. Ce fut lors de ma remise de diplôme, il avait été invité par l'université comme sommité locale. D'ailleurs cette année-là, la remise de diplômes eut lieu dans la soirée, l'emploi du temps de notre Comte, ne lui permettant pas d'être là plus tôt. Je reçus donc mon parchemin de ses mains. Lorsque nos yeux se sont croisés, j'ai eu l'impression qu'il pénétrait mon âme et je pris peur devant son sourire énigmatique. Je ne me suis plus jamais rapprochée du château.

— A ce point ?

— Vous l'avez vu, non ?

— Non, la seule fois où j'ai eu affaire à lui physiquement, il était de dos, assis dans son fauteuil et il ne daigna même pas se retourner.

— Etrange, car on dit qu'il est amateur de jeunes femmes !

— Comment cela ?

— Quand il sort, il est toujours accompagné par des jeunes femmes, qui ne sont peut-être pas toutes des canons de beauté mais elles ont toutes un charme certain et les hommes ne peuvent s'empêcher de les regarder.

— Ce n'est pas mon cas ! dit Viviane en éclatant de rire. Les seules choses qui font que les hommes me remarquent, c'est mon cul et ma poitrine !

La directrice sourit et sembla se détendre un peu en continuant de raconter.

— Après la cérémonie, je n'ai plus jamais entendu parler du Professeur pendant des années, le manoir semblait vide mais toujours entretenu même si on ne voyait jamais personne entrer ou sortir. Depuis notre incursion, les murs entourant la propriété avaient été relevés et je pense que des sorts anti-intrusion furent posés.

— Vous me parlez souvent de sorts et de magie, quand vous y êtes-vous intéressée ?

— Quelques années après que j'ai commencé à travailler au lycée. Avec la position de mes parents, j'ai pu obtenir ce poste sans difficulté, de plus ceux-ci voulant lutter contre mes tendances homosexuelles comme ils le disaient me présentaient à tour de bras tous les jeunes gens bien nés de la région. Je suis tombé amoureuse d'un jeune officier et nous nous sommes mariés mais nous n'avons jamais pu avoir d'enfants. Je ne serai pas surprise que cela ait un lien avec la lueur bleue mais pour le moment, je n'en ai pas pu obtenir la certitude.

— Si ce que vous dites est vrai, alors il se pourrait que je sois moi aussi devenu "stérile", j'ai moi aussi respiré cette poussière en entrant dans le manoir.

— Je l'ignore, je vais chercher. Mais pour la magie, un de mes beaux-frères qui se destinait à la prêtrise devint mon confident, il fut le seul à savoir ce qui m'était arrivé ce soir-là et il me conseilla d'aller voir un couple de ses amis. Je profitais de mes vacances pendant que mon époux était en mission à l'étranger pour me rendre chez eux. C'est la femme qui m'a initiée aux arcanes de la magie blanche. Je restais chez eux bien plus longtemps que prévu car mon mari perdit la vie dans des circonstances étranges dans cette contrée lointaine.

— Je suis désolée…

— Oh ! C'est du passé maintenant, cela va faire plus de vingt ans maintenant.

— Comment est-il mort, si je peux me permettre ?

— Officiellement une mine a explosé au passage de son convoi, mais selon un de ses hommes qui est maintenant hospitalisé en hôpital psychiatrique, une sorte de dragon a jailli d'une caverne et s'est jeté sur leur véhicule en crachant des flammes.

— Un dragon ?

— Non, cela me ferait plutôt penser à un basilic des montagnes. Mais laissez-moi finir.

— Oui Madame ! dit-elle penaude. Et surtout, plus elle regardait cette femme parler, plus une sensation de chaleur envahissait son bas ventre.

— Sylvie et son mari, Arthur me proposèrent de rester avec eux, le temps que je me récupère du décès de mon époux et l'administration m'accorda un congé longue maladie. Je restais donc deux longues années avec eux et c'est ainsi que j'appris ce que je sais sur le Professeur Van Dyck et ses pareils et comment m'en protéger du mieux possible.

— Et moi ! Alors suis-je en danger ?

— Non ! Je ne pense pas, d'ailleurs nous ne sommes pas en réel danger.

— Comment cela ?

— Le Comte ne nous fera pas de mal, ce dont il a besoin, c'est notre énergie sexuelle. Le plus grand danger qui nous guette, c'est de devenir nymphomane.

— Est-ce si dangereux ?

— Vous ne savez pas ce que c'est que de mourir sous les orgasmes. Je vous donnerais quelques récits que je n'ai pas publiés encore.

— Merci Madame.

Disant ces mots, elle tendit sa main vers la directrice qui inconsciemment approcha aussi la sienne. Leurs doigts se frôlaient et elles se regardaient en souriant. Et sans comprendre ce qui leur arrivait, elles commencèrent à s'embrasser. Elisabeth Marchand se leva et souleva sa jupe devant le visage de Viviane qui découvrait sous la fine dentelle rouge du string un pubis parfaitement lisse. Frémissante, elle fit glisser du bout des doigts et posa sa bouche sur l'intimité de son aînée. Celle-ci lui pressa le visage contre son sexe, et elle sentit la langue de la jeune femme glisser entre ses lèvres intimes et commencer à jouer avec son petit bouton. Elle commença à gémir de bien-être et Viviane sentit couler dans sa bouche les sucs intimes qui s'échappaient de cette fente brûlante de désirs. Elle plaqua ses mains sur les fesses charnues de sa compagne pour prolonger ce contact le plus longtemps possible et glissa ses doigts entre les globes de chairs pâles. Elle tenta de faire ce que voulait lui faire Marie la veille et du bout des ongles, chatouilla le petit trou fripé entre les fesses. Elisabeth se détendit et le doigt entra doucement. Elle commença des allers-retours et entendit des râles de plaisirs de plus en plus soutenus. Au bout de quelques minutes de ce traitement, Elisabeth jouit et inonda le visage de sa collaboratrice de mouille. Elle se recula apaisée et les deux femmes s'embrassèrent goulument de nouveau.

Elles reprirent leurs esprits, et Viviane vit le visage de son amante se décomposer.

— Que venons-nous de faire ?

— Je crois que je viens de vous faire jouir Madame !

— Oui et c'est cela qui m'inquiète ! dit-elle en respirant profondément. La puissance du Professeur a encore augmenté.

— Ce qui veut dire ?

— Je pensais pouvoir vous protéger, Marie et toi, mais je n'en suis plus sûre. Il va te falloir être très prudente et tenter de résister à tes pulsions sexuelles.

— Oui Madame, je me retiendrais.

Finissant leur repas, les deux femmes regagnèrent le lycée où la future professeure de littérature plancha sur ses premiers cours. Elle préféra ne pas tenter le diable en continuant ses recherches sur cette étrange confrérie. Et en fin d'après-midi, elle prit congé de la directrice et regagna son domicile, troublée, un peu inquiète sur ce qu'elle lui avait appris sur le Comte.

Pendant ce temps, Elisabeth était passée par les toilettes pour essuyer les dernières traces de ses effusions jouissives et assise elle ne put s'empêcher de se rappeler sa première expérience avec Mariette. Heureusement que ses parents n'étaient pas rentrés plus tôt car les mesures de restrictions qu'elle avait subies aurait été pire, limite le couvent

En effet les deux jeunes filles avaient été prise la main dans le sac façon de parler, le nez dans l'intimité de l'autre alors que leur séance se terminait. En effet elles avaient fait bien pire tout au long de la nuit qui avait suivi l'oppressante visite au château du Comte.

Les premiers baisers chastes avait fait place à une sauvagerie qu'elles ne se connaissaient pas. Mariette l'avait fessée la faisant hurler de plaisir, elle tortillait tellement du cul que son amie ne put pas empêcher ses doigts de glisser sur sa rondelle totalement moite de ses sucs d'amour. Ivre de plaisir, Elisabeth réclamait d'être prise, elle suppliait son amie de calmer le feu qui couvait en elle. Ne pouvant pas décemment la déflorer ce qui l'aurait déshonorée elle et sa famille, elle prit la décision de lui pendre le petit trou tout d'abord timide, de peur de faire mal à son amie elle y alla plus fort à sa demande, sa croupe allant à la rencontre des doigts bienfaiteurs. Éléonore feulait de plaisir en demandant toujours plus. Mariette avisa une belle brosse à cheveux sur la coiffeuse et se dit que son manche en bois poli pourrait calmer la belle et d'un seul mouvement, elle l'enfonça dans Éléonore qui jouit sur le coup hurlant son plaisir. De peur de lui avoir fait mal car elle pleurait de plaisir, Mariette retira immédiatement le manche des chairs dilatées et la cajola, un câlin en entraînant un autre, les deux jeunes femmes finirent par se retrouver tête bêches l'une pour se faire pardonner de la douleur infligée, l'autre pour remercier des sensations vécues. Rapidement cette position et les caresses partagées leur échauffent à nouveau les sens. Cette fois-ci, c'est Mariette qui demande à sa complice de la prendre sans retenue, comme si leurs désirs jouaient aux vases communicants. Elisabeth trouva la cravache de son aînée et commença lui cingler les fesses. Debout devant son amie, Mariette se trémoussait sous les coups mais plus Elisabeth frappait, plus elle semblait en vouloir davantage. La croupe pâle de Mariette rougissait peu à peu et la griffure en forme d'infini sur la peau semblait luire d'une lueur bleutée comme la poussière qu'elles avaient respirée au passage des papillons. Ivre de puissance, Elisabeth donnait des coups de plus en plus violent et changea l'orientation, elle frappa violement de bas en haut, et Mariette tomba à genou sous la douleur. Cependant elle semblait en vouloir encore. En plein amok, Elisabeth violenta l'intimité encore vierge avec le manche de la brosse qu'elle avait elle-même connue un peu plus tôt et comme si cela ne suffisait pas, elle enfonça le manche de la cravache entre les fesses serrées. Mariette hurlait et se tordait de douleur, mais son amie continuait de remuer les objets fichés en elle. Elle semblait posséder et ne s'arrêta que lorsque la jeune fille poussa un dernier cri mêlant douleur et plaisir.

Réalisant ce qu'elle venait de faire, Elisabeth sortit brutalement la brosse et la cravache ce qui fit gémir une nouvelle fois son amie et la pris dans ses bras en s'excusant. Elle lui léchait ses larmes puis l'allongea avec tendresse sur le lit et commença à la couvrir de baiser. C'est ainsi qu'elles furent découvertes au petit matin.

Heureusement, sous le choc de la découverte, personne ne fit attention aux marques sur les fesses de Mariette ni même à la marque sur les fesses des deux adolescentes.

L'ensemble de ces souvenirs remontait à la surface de la mémoire d'Éléonore, ajoutés à la séance du midi avec Viviane encore si pure, cela augmenta les envies de la directrice au plus haut point. Elle posa délicatement ses doigts près de sa fente et de sa rondelle et fit ce qu'elle n'avait plus fait depuis longtemps, utiliser le pouvoir qu'elle avait reçu de son séjour initiatique. En un claquement de doigt, une paire de boules de geisha et un plug apparurent dans sa main. Elle avait juré de ne plus se servir de ces objets qui la pervertissaient et la ramenaient à un état nymphomaniaque contre lequel elle luttait depuis si longtemps, mais là, il y avait urgence, il lui fallait se sentir remplie

N'y tenant plus, elle glissa les deux boules dans son vagin qui les aspira avidement et facilement tant elle mouillait. Pour le plug, elle l'humidifia à la lisière de ses lèvres gorgées de sève et appuya avec sur sa rondelle qui résista peu, habituée à ces intrusions.

La sensation fut jouissive pour Éléonore qui savait que ses pulsions étaient loin d'être guéries mais c'était tellement bon d'être ainsi prise et bien remplie.

Elle quitta les toilettes après s'être rajustée sans remettre son micro string qu'elle glissa dans la poche de sa veste de tailleur. Elle traversa les couloirs pour rejoindre son bureau, l'air frais rafraîchissant son intimité encore en feu. Le claquement de ses talons fit relever le nez de Léonard en train de finir de réparer un interrupteur qui par-dessus ses lunettes resta bouche-bée à suivre du regard le déhanchement du postérieur de madame la directrice. Le parfum qu'elle laissait derrière le troubla profondément et cette fragrance en plus de la vue de la croupe ondulante, ne le laissa pas de glace et il ressentait un début d'érection. Il avait entendu dire que la directrice sous ses airs de grande bourgeoise respectable aurait eu une vie intime très débridée, surtout depuis son retour de congé maladie.  Il vit quelque-chose tomber de la poche de Madame Marchand et qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir ce sous-vêtement quand il le ramassa une fois la porte refermée. "La rumeur a peut-être raison !" se dit-il en constatant que sa femme serait outrée à l'idée qu'il lui offre ce genre de dessous. Quelque chose le poussa à porter ce string à son visage pour le sentir. L'odeur épicé et sucrée du nectar féminin finit par le faire chavirer totalement. De peur de se faire prendre, il reprit son travail un peu gêné par la bosse qui déformait son pantalon. Il espérait que Roseline, son amie serait d'humeur coquine quand il rentrerait.

Dans son bureau, Madame la directrice réfléchissait.

— Et si Viviane était enfin la personne qui allait lui permettre de mettre fin à la guerre qu'elle et ses alliées menait depuis des années contre le Comte Van Dyck.

Pour la première fois, elle avait peut-être une alliée dans la forteresse ennemie. Elle allait devoir jouer serrer pour ne pas effrayer sa jeune collègue. Elle y pensait toujours quand celle-ci vint justement la saluer avant son départ.

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