dimanche 15 juin 2025

Erika : Dresseuse de Couples -23- Mémoires d'Erika

 

Erika somnole, pensive. Elle se laisse conduire sur l’autoroute en direction de Romorantin en Sologne, pour rejoindre le manoir du couple Mervault.

C’était la première fois qu’elle s’y rendait sans Pierre et Florence. Georges de Mervault lui a promis dans son courrier un week-end mémorable. Elle est assise à l’arrière de la luxueuse berline en compagnie d’Anne de Mervault pendant que Philippe, le chauffeur du couple, conduit cette Bentley.

Quelques heures plus tôt, elle avait quitté Olivier en gare du Mans, lui était resté dans le TGV. Il se rendait à Paris pour assister à un salon professionnel. Pendant le voyage, Olivier avait évoqué la possibilité de se mettre totalement à son service, de lui être totalement dévoué.

Elle sait que le couple formé par Olivier et Marie-Gabrielle souhaite évoluer ainsi depuis qu’elle avait invité Georges et Anne de Mervault à venir passer un week-end dans son modeste manoir vendéen.

Après sa soirée mémorable dans son donjon nantais, elle avait appris à mieux connaître ce couple de châtelains. Son week-end Solognot avec Florence et Pierre l’avait introduite dans une autre dimension. Même si elle se considère comme une maîtresse accomplie, elle s’était rendu compte que la domination proposée par les de Mervault est d’une autre dimension.

Quelques semaines plus tard, elle les avait reçus chez elle, Olivier et Marie-Gabrielle avaient assuré le service de manière remarquable. Georges avait félicité son hôtesse pour la qualité de son accueil.

Ce soir, dans le manoir des Mervault, Erika sera introduite dans une confrérie très fermée de maîtres et maîtresses.

Le confort de la Bentley a raison de la détermination des deux femmes. Dès le péage franchi, Anne somnole bercée par le mouvement et surtout épuisée par son voyage depuis Londres où pour rendre visite à un célèbre maître anglais.

Erika regarde le paysage automnal défiler sous yeux. La conduite de Philippe, tout en souplesse, lui permet de laisser son esprit vagabonder.

***

Sa mémoire la renvoie vingt plus tôt, l’été de son bac, chez ses grands-parents. Elle savait que ce seraient les dernières longues vacances qu’elle aurait avant longtemps. A la rentrée universitaire, elle commencerait ses études de médecine.

Cela faisait une petite semaine qu’elle était arrivée dans cette petite ville et comme chaque année, elle passait presque tous ses après-midi au centre équestre qui se trouvait de l’autre côté du petit bois.

Ce jour-là, elle rentrait fatiguée mais surtout frustrée par ce qu’elle avait fait avec sa monture. Alors qu’elle traversait le bois, elle entendit des éclats de voix. Discrètement, elle s’approcha du couple qui se disputait. Elle reconnut Paul Maleval, le fils du propriétaire de la dernière scierie de la commune, imbu de son statut de fils du plus gros employeur de la ville. Il avait un ou deux ans de plus qu’elle. Il était en train de se disputer avec une fille qu’elle ne connaissait pas.

— Arrête Paul ! J’ai pas envie !

— Quand je te demande quelque chose, tu le fais, lui répondit le jeune homme.

— Non, non et non !

Erika vit alors Paul gifler violemment la jeune fille qui tomba à quatre pattes sur le sol. Il lui attrapa les cheveux pour la tirer vers lui.

— Tu vas me sucer !

— S’il te plaît…

La jeune femme le suppliant alors qu’il était en train de retirer sa ceinture.

Sans réfléchir à ses actes, Erika se précipita et cingla le visage du garçon qui faisait une tête de plus qu’elle avec sa cravache. Celui-ci surprit lâche sa ceinture et recula contre un arbre. Vive comme le vent, Erika profita du fait que Paul soit déstabilisé pour ramasser la ceinture au sol et dans un mouvement rapide, lui attrapa un bras pour le plaquer face contre l’arbre. Comme si elles s’étaient concertés, la jeune fille attrapa l’autre bras de son agresseur pour qu’Erika puisse l’attacher grâce à la ceinture. Paul, immobilisé ses bras entourant le tronc, ses poignets bien ligotés par la ceinture, était incapable de se libérer seul.

— Quand une fille dit non, c’est non ! Lui cria Erika au visage. Je vais t’apprendre à respecter les filles moi !

— Quand mon père va apprendre ça, vous allez voir ?

— Ah oui voir quoi ? C’est toi qui vas voir… Et pour être sûre que tu sois puni, je vais m’en charger…

En disant cela, humiliant encore plus Paul, Erika lui baissa son pantalon et son caleçon. De tout son cœur et sans retenir ses coups, elle cravacha le postérieur de l’apprenti-violeur.

Il fallut que la victime lui attrape le bras pour qu’elle cesse de frapper.

— Arrête, c’est bon il a son compte…

— Oui tu as raison… je me suis laissé emporter.

— Erika et toi ?

— Melody…

— Que fais-tu avec lui ?

— Ben… dis Melody en baissant les yeux. C’est mon copain, il m’a invité à venir passer l’été avec lui…

— Ah d’accord…

— Mais je ne savais pas qu’il était comme ça…

— Écoute, c’est pas grave… viens avec moi, mon grand-père est médecin, il va soigner ton visage…

— Merci !

En effet les coups portés par Paul avaient tuméfié le visage de Melody qui avait la lèvres gonflée et un bleu autour de l’œil.

— Et lui ? demanda Melody.

— Lui, on le laisse quelqu’un le trouvera bien…

***

Quelques minutes plus tard, Erika racontait leurs aventures à son grand-père qui prodigua les soins nécessaires à Melody. Il se rendit à la gendarmerie avec les filles pour expliquer la situation, une gendarme prit la déposition de Melody et une patrouille alla libérer Paul de son arbre.

Les grands-parents d’Erika proposèrent à Melody de rester chez eux. Après ce que Paul lui avait fait, elle ne pouvait pas retourner chez lui.

Le lendemain, Monsieur Maleval sonna chez les grands-parents.

— Melody, je suis désolé pour ce que Paul a fait. La justice fera son travail. Voici tes affaires…

— Merci monsieur, lui dit Melody en récupérant sa valise.

— Et toi Erika… je te félicite ! Tu y as peut-être été un peu fort mais mon fils n’a eu que ce qu’il méritait.

Erika rougit. Elle s’attendait à prendre un savon, un peu comme quand les gendarmes lui avaient dit qu’on ne se faisait pas justice soi-même. Elle leur avait simplement répondu que les juges rendaient rarement justice aux femmes violentées. La gendarme n’avait rien répondu à cette remarque.

Erika et Melody passèrent l’été ensemble et emménagèrent en colocation à la rentrée universitaire.

***

À l’université, Melody racontait à qui voulait l’entendre comment Erika avait remis à sa place Paul. Cette histoire qui faisait passer Erika pour femme dominante pris encore de l’ampleur quant au cours d’une soirée étudiante, un garçon se mit à genou devant elle et lui embrassa les pieds.

Elle prit alors conscience de son pouvoir les hommes mais ne sut réellement ses talents de dominatrice que quelque temps plus tard.

Cela commença dans le bus pour rentrer de la fac à son appartement. Un homme profitant du monde lui caressa les fesses. Erika lui attrapa la main et la tenant au-dessus de sa tête, elle lui dit pour que tous les voyageurs puissent l’entendre :

— Si je te prends encore une fois à toucher le cul d’une femme, ce n’est pas le poignet que je t’écrase mais les couilles. Compris !

— Oui… murmura piteusement l’homme.

– Bien maintenant dégage !

L’homme regardait Erika sans bouger. Ce fut alors qu’un autre homme, témoin de la scène, intervint et d’une voix ferme imposa à l’homme de sortir du bus.

Erika le remerciant et il lui offrit un verre pour lui permettre de se remettre de ses émotions. Erika et cet homme devinrent amants. Il reconnut très vite chez la jeune femme ses dons de dominatrice et il lui apprit à les exploiter.

***

L’arrêt de la Bentley devant le manoir des Mervault sort Erika de sa rêverie. Georges les attendait sur le perron.

Après avoir déposé ses affaires dans sa chambre et s’être rafraîchie, Erika rejoint ses hôtes dans le salon.

Elle les découvre, sidérés devant la télévision. Dans un coin de l’écran, un journaliste devant la gare Montparnasse, tandis que sur l’écran, on peut voir une noria d’ambulance de véhicules de secours devant l’entrée d’un tunnel ferroviaire.

— Que se passe-t-il ?

— Il semblerait que dans le train dans lequel tu étais, une bombe a explose quand il était dans les tunnels en approchant de Paris.

— Olivier ! Des nouvelles ? s’exclame-t-elle alors.

Erika remonte rapidement dans sa chambre pour prendre son téléphone. Elle appelle aussitôt le numéro d’Olivier qui ne répond pas. Elle appelle Marie-Gabrielle et Jean-Bernard, sans plus de succès.

— J’ai encore des contacts au ministère, je vais les appeler pour avoir des informations, dit Georges.

— Merci

***

Ce n’est que bien plus tard dans la soirée, qu’ils apprennent qu’Olivier est vivant mais blessé. Il est hospitalisé dans le coma.

Quelques jours plus tard, Olivier dans un état stable est transféré au CHU de Nantes où sa famille pourra lui rendre visite plus facilement.

***

La cérémonie d’introduction d’Erika dans la confrérie de maître et maîtresse a été ajournée de plusieurs semaines, mais elle a pu se dérouler normalement et Erika est maintenant reconnue comme une Maîtresse par de nombreux dominateurs et dominatrices du pays.

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