mardi 1 septembre 2020

Le Chasseur (Le Caire) : Rencontre au musée


Levé bien avant Viannette, Dominique regardait la femme nue endormie sur le lit. Il ne s'était pas attendu à ce qu’elle accepta aussi facilement d'être sodomiser, mais une nouvelle fois cela confortant l'intuition qu'il avait eue dans l'avion. La prochaine étape serait moins agréable pour elle et il savait qu'il jouait à quitte ou double.
Il se rapproche du lit et la caresse pour la réveiller en douceur. Elle ouvrit les yeux et lui sourit. Il se penche sur son visage et l'embrassa longuement.
— Tu devrais aller prendre une douche, Mahmoud ne va pas tarder à arriver. Il va te déposer à l'hôtel pour que tu puisses te rendre à tes rendez-vous de la journée… Shadia va te montrer la salle de bain.
 Oui c'est vrai !
Elle se redresse nue sur le lit et vit la jeune servante entrer.
Elle la suivit et entra sous le jet revivifiant. Elle se savonne longuement, elle découvrait la douceur de son pubis lisse sous ses doigts. Elle était troublée par la couleur brunâtre de ses pointes de seins et de ses lèvres. La coloration ne disparaissait pas malgré le savon, comment pourrait— elle expliquer cela à son mari ?
Shadia l'aida à s’essuyer et lui tendit une jupe longue, une tunique et un foulard marron.
— Où sont mes sous-vêtements ?
Elle vit que la jeune femme ne la comprenait pas et elle renonça à entrer dans de plus longues explications.
Elle resta donc nue sous ces vêtements en se disant qu'elle passerait une culotte un soutien-gorge à l'hôtel. De toute manière, elle devrait se changer, car elle ne pouvait pas aller négocier dans cette tenue.
Quand elle sortit de la salle de bain, Dominique l'attendait.
— Si je ne savais que c'est toi, je ne t'aurais pas reconnue.
Il lui glissa une mèche de cheveux blonds qui avait glissé hors du foulard et l'accompagna jusqu'à la voiture.
— Je ne vais pas être disponible ce soir, mais je te promets que demain matin, je t'emmène découvrir le secret des pyramides... Et tu peux garder le collier, je t'en fais cadeau.
Il lui posa un chaste baiser sur les lèvres et regarda la voiture disparaître dans le désert.
Il était temps pour Viannette de sortir de son ivresse sexuelle et de retrouver les responsabilités qui lui incombaient. Des clients importants l’attendaient et son directeur comptait sur elle.  Cependant elle avait du mal à se concentrer. Elle venait de vivre une nuit si intense avec son amant que son corps la lui rappelait encore. Les assauts de Dominique se faisaient de plus en plus brutaux et sa jouissance à elle se faisait aussi de plus en plus violente. Elle ne se reconnaissait plus. Elle était convaincue qu'un profond changement était en train de s'opérer en elle qu'elle ne pouvait plus stopper. Elle n'en avait d'ailleurs pas l'envie. À cet instant   elle tentait de se rassurer en se disant qu'elle avait assez d'expérience professionnelle pour donner le change à ses clients aujourd'hui lors de sa dernière réunion
De son côté Dominique retourna dans sa chambre et depuis son ordinateur, il envoya un message à destination du directeur de la filiale où le mari de Viannette travaillait. Celui-ci ignorerait longtemps qu’il devait sa subite promotion à son épouse.
Il sortit dans le patio ou il croisa selon qui supervisait un nouvel aménagement.
— Bonjour, Monsieur Dominique, avez-vous été satisfait des services de nos protégées ?
— Ce fut parfait, bien au-delà de mes espérances. Et dites-moi Selim, que pensez-vous de ma nouvelle acquisition ? Comment l'avez-vous trouvée ?
— Elle semble prometteuse, elle n’a pas protesté quand les filles se sont occupées d’elle dans le hammam et ce matin elle n’a pas exigé une autre tenue que celle que nous lui avons proposée. Elle a juste demandé où se trouvaient ses sous-vêtements, mais n’a pas insisté… Mais pour être plus précis, il aurait fallu que je puisse la tester plus en profondeur…
Dominique sourit aux sous-entendus de ces mots.
— Bientôt, je te le promets… pensa-t-il. Pour le moment, il avait encore quelques affaires urgentes à régler et il devait préparer la journée du lendemain pour achever de tisser sa toile.
Elle se souviendrait longtemps de sa virée dans le désert.
Il attendit le retour de Mahmoud pour rentrer à son hôtel. Pendant le trajet, il informa le chauffeur de ses projets pour le lendemain avec Viannette.
— Bien sûr, Monsieur. Tout sera prêt selon vos désirs.
— je n'en doute pas…
Dominique prit connaissance des dernières informations de la nuit pour connaître l'état de santé de son empire financier.
Il constata avec plaisir que la dernière livraison en provenance d'Ukraine avait bien été livrée dans le nord de l'Allemagne et que son agent en Afghanistan avait bien négocié l'échange prévu avec les talibans. Son père s'il avait encore eux de ce monde serait fier de lui. Il envoya un nouveau message à son représentant à Londres pour l'informer du montant maximal qu'il pouvait mettre pour la prochaine vente aux enchères chez Sotheby's, ce Gauguin se trouverait bientôt dans son bureau parisien et la ministre de la Culture pourrait pavoiser du retour de cette toile France. Il pourrait négocier avec elle un prêt dans les musées nationaux. Il connaissait la faiblesse de la ministre.
Comme la veille, il prit son déjeuner dans le restaurant ou Viannette mangeait avec les personnes avec qui elle négociait. Il se garda bien de se montrer. Il constata avec satisfaction qu'elle continuait de porter le foulard. Il se demandait comme elle vivait la nouvelle coloration de ses lèvres et ce qu'elle ressentait à porter ce collier qui ne devait pas manquer de lui rappeler la nuit qu'elle venait de passer.
Pendant la nuit, Selim avait réussi à pirater son téléphone et il y avait installé un mouchard qui lui tentait tous ses appels et messages sur un téléphone en sa possession. Il avait aussi accès à ses comptes sur les réseaux sociaux, sa vie n'aurait bientôt plus aucun secret pour lui.
Quand elle quitta le restaurant, il regagna sa chambre d'hôtel. Il alluma son ordinateur et il put constater le génie de ses ingénieurs. Il pouvait voir et entendre tout ce que faisait Viannette par l'intermédiaire du collier qu'elle portait toujours, caché sous le foulard. La jeune Raniah serait-elle convaincante ?
Comme prévu, Viannette sortit de sa réunion en milieu d'après-midi. Elle disposait maintenant de son temps comme elle l'entendait. Comme Il s'y attendait, elle se rendit au musée des antiquités égyptiennes. Raniah et ses voiles bleus l'attendrait dans une salle du musée.
Elle flânait dans le bâtiment en s'enfoncent dans le labyrinthe des salles envahies par les touristes. Elle s'arrêtait devant les bijoux exposés, éblouie par le savoir-faire des orfèvres antiques. Devant une vitrine consacrée à la beauté féminine, elle découvrit un petit récipient d'argile qui aurait contenu un onguent destiné au maquillage. La légende sous le pot indiquait que les servantes d'un dieu quelle ne connaissait pas s'en enduisaient les lèvres et la poitrine. Elles portaient de plus un torque d'or pour signaler au peuple qu’elles appartenaient au dieu. Elle resta pensive, car ses lèvres, ses seins et son sexe avaient été recouverts du même baume et ce collier qu'il lui avait offert.
La phrase de Dominique lui disant qu'elle était digne d'un Dieu et son regard pénétrant lui revenait en mémoire, il était son dieu et elle lui appartenait. Enfin, elle appartenait à son sexe. Cela faisait bientôt vingt-quatre heures qu'il ne l'avait pas touché et elle commençait à ressentir le besoin d'être pénétrée par son sexe, de sentir le goût de son sperme dans la bouche.
— Vous admirez les artifices de beautés de mes ancêtres… lui dit une voix dans son dos.
Elle se retourna et vit une jeune femme aux yeux noirs qui lui souriait. Ses lèvres et ce collier qu'elle entrevoyait autour de son cou…
— Je vois que nous avons le même goût en matière de maquillage… ajouta la jeune égyptienne avec un sourire énigmatique.
— Raniah, se présenta-t-elle. Je suis étudiante en égyptologie, je peux vous faire découvrir le musée.
— Viannette, je suis française…
— Oui, je m'en suis douté, vos cheveux blonds vous trahissent.
Elle tenir la main vers le visage pour replacer la mèche rebelle sous le foulard.
— Merci, murmura Viannette qui frissonna quand la main qui descendait de son visage frôla sa poitrine.
— Vous êtes maquillée comme les servantes de ce dieu ?
Elle n'attendit pas la réponse de la femme qui baissait la tête et rougit. Elle lui prit la main et l'entraînait vers une autre salle.
— Suis-moi !
Raniah fit découvrir le musée et ses merveilles à Viannette et après plusieurs heures de visites et d'explications, elles quittèrent le musée comme deux amies de longue date.
— Acceptes-tu de dîner avec moi ? Je t'invite au restaurant !
— Avec plaisir, mais avant, je veux te faire un petit cadeau.
— Vraiment ?
Les yeux pétillants, elle se demandait quel pouvait être ce cadeau que voulait lui offrir cette jeune femme qu'elle venait de rencontrer.
— Oui ! Viens chez moi.
Raniah héla un taxi et quelques minutes plus tard, elle la faisait entrer dans un petit appartement un peu excentré.
— Nour, ma colocataire est absente, nous avons être tranquille. Installé toi. Je reviens.
Viannette était un peu surprise découvrir que dans ce pays aux traditions religieuses si ancrées deux jeunes femmes célibataires pouvaient partager le même appartement. Elle fut encore plus ébahie quand sa nouvelle amie revint dans le salon, uniquement revêtue d'une tunique de voile bleue aussi transparente que celle qu'on lui fait porter la veille. Sous le tissu léger, elle découvrit que comme elle, les mamelons et la fente de Raniah étaient colorés comme les siennes. Même si elle s'en était doutée, le voir était des plus troublant.
— Tiens, c'est pour toi ! Tu en auras besoin quand tu seras dans ton pays…
Elle lui tendit un petit pot en céramique contenant le fameux onguent. Elle pouvait en sentir le parfum entêtant et aussitôt sa poitrine gonfla et ses tétons durcirent sous son chemisier. Naturellement elle écarta les cuisses et elle sentait une douce chaleur envahir son entrejambe
 Tu devrais te mettre à l'aise pour que je puisse te remaquiller…
 Mais !
 Laisse-toi faire !
Raniah approcha son visage et posa ses lèvres sur celle de Viannette. Avec délicatesse, elle lui retira son foulard et libéré sa chevelure dorée. Fermant les yeux, elle laissa son amie la dévêtir.
Depuis sa chambre d'hôtel, Dominique ne manquait rien de la scène. Un message sur son portable l'avait averti du retour de Raniah ans son appartement.
Après avoir mis nue la Française, Raniah prit un pinceau et appliqua la teinture sur les lèvres intimes de sa victime.
— Ça picote…
— Oui je sais, mais c'est excitant aussi...
— Oh oui !
Elle ferma les yeux pour se laisser envahir par le plaisir qui irradiait son bas ventre.
— Ce picotement, c'est l'alcool qui s'évapore et permet aux pigments de se fixer sur les muqueuses. C'est comme un tatouage, mais sans les aiguilles.
Viannette gémissante et écoutait d'une oreille distraite les explications de sa nouvelle amie.
— Moi je n'ai plus besoin de me le faire qu'une fois par moi. Mais au début tu devras le faire tous les jours…
Elle entendait le flot de paroles de Raniah qui lui expliquait les vertus de ce baume sur son plaisir et sur le plaisir que ses amants auraient en lui faisant l'amour.
Quand elle eut fini de lui maquiller les lèvres, elle se recula pour admirer son travail. Viannette remarqua alors le K sur le pubis de Raniah.
— C’est le symbole du dieu Kahr. Celles qui portent la marque sont ses servantes. Nous le servons et Kahr nous récompense en nous offrant à ses plus fidèles adorateurs.
Viannette était envahie par des sentiments contradictoires. Elle était chrétienne et ne pouvait croire à l'existence de ce dieu issu de la mythologie égyptienne. Elle aimait son mari et même si depuis son arrivée au Caire, elle faisait et découvrait des choses inédites et inimaginables avant. Tout rentrerait dans l'ordre à son retour en France. Cependant plus Raniah parlait et plus elle avait envie de mieux connaître ce culte qui plaçait le plaisir charnel au-dessus de tous les plaisirs. Même pour celle qui ne servait qu'à donner ce plaisir.
— Mets-toi à genoux face au dossier du sofa, je vais ajouter la touche finale… Cambre-toi un peu et écarte les genoux.
Elle prit la pose, impudique. Elle dévoilait ainsi son anus récemment déflore. Elle frémir quand elle sentit le pinceau étaler le pigment sur son œillet et les fourmillements associés. Elle laissa échapper un râle de plaisir quand le pinceau glissa dans l'orifice qui s'entrouvrait.
Derrière son écran, Dominique fut satisfait de l'initiative de Raniah. Il ne lui avait pas demandé d'aller jusque-là. En la marquant ainsi, elle indiquait que la jeune Française pouvait donner du plaisir par tous les trous.
Il éteignit son écran tout en activant la fonction d'enregistrement, il regarderait l'évolution de sa proie après son dîner.
Dans l'appartement, Raniah et Viannette étaient nues et soudées par un long baiser. Les mains découvraient leur corps, l'étudiante guidait la jeune mère dans la découverte des plaisirs saphiques. Connaissant parfaitement les effets de l’onguent, Raniah savait que Viannette ne pourrait résister à ses soins.
Elle la fit chavirer immédiatement dans l'ivresse en visant le plaisir auquel aucune femme ne peut résister. Raniah avait assis Viannette sur le sofa et avait placé ses jambes très écartées sur ses épaules à elle. La langue de l'Égyptienne jouait de la fente et du clitoris de la Française avec une parfaite connaissance du plaisir féminin.
Viannette ne résista pas longtemps avant de s'effondrer en râles et en jouissance. Tandis que sa langue s'occupait de la chatte de Viannette, les mains de Raniah se chargeaient de ses seins et de ses tétons. Plusieurs orgasmes vinrent emporter Viannette dans un état de quasi-transe. Cette nouvelle expérience avec une femme était une révélation. Aucun homme n'avait eu des gestes aussi bien ciblés que cette jeune femme. Cette découverte la bouleversa.
— Je suis sûre qu'à ton tour tu peux me donner beaucoup de plaisir, dis Raniah après un autre long baiser qui dura le temps que Viannette récupère de ses orgasmes répétés.
Elle l'allongea sur le canapé et s'agenouille au-dessus de sa poitrine. Viannette voyait de près la fente de la jeune étudiante. Elle était hypnotisée par ce K qui marquait son pubis parfaitement lisse.
Raniah s'approcha encore un peu et Viannette sentit le contact chaud et humide de cette fente sur son visage. Elle sentait le désir qui en émanait et naturellement elle sortit sa langue.
Même si c'était pour elle une première fois et qu'elle ne savait pas encore comment faire, elle voulait lui rendre autant de plaisir qu'elle venait d'en recevoir.
Déjà enivrée par le parfum du sexe de sa compagne, découvrant la douceur de ses lèvres intimes, Viannette ne se retint plus d'aller et venir du bout de sa langue entre les pétales de la précieuse fleur. Par ses soupirs Raniah indiquait à Viannette qu'elle l'emmenait vers le plaisir. Encouragée, Viannette laissa libre cours à son imagination. Pressant, léchant, pénétrant de sa langue et de ses doigts qu'elle avait adjoints, elle arracha un violent orgasme à la jeune Égyptienne qui fut surprise de la dextérité de la novice.
Viannette en était sûre maintenant, elle aimait la délicatesse du sexe  des femmes tout autant qu'elle était fascinée par la puissance des hommes.
Au moment quitter l'appartement, Raniah embrassa longuement Viannette en lui disant qu'elle ferait une excellente robe bleue. Elle se demanda ce qu'elle voulait lui signifier par ces mots. Ainsi les femmes semblaient catégoriser par la couleur de leur tunique, blanche, verte, bleue ou grise… il en existait peut-être d'autre au elle ne connaissait pas. Oserait-elle demander des explications à Dominique quelle soupçonnait de plus en plus de ne pas que l'homme d’affaires qu'il prétendait être ?

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