Viviane était contente. Son emploi du temps était agréable. Malgré quelques têtes de mule assez vite muselée par le reste de la classe autant intéressée par ses cours, que par la nouvelle professeure, elle s'était vite mise dans le bain de ce lycée. Elle croisait de temps à autres Gérald qui lui aussi, faisait des émules parmi les élèves de ses classes, sa présence en salle de cours entraînait toujours une baisse du volume sonore qui remontait dès qu'il la quittait. Les mauvaises langues lui collaient une image de personnage trash et borderline là où les envieuses rêvassaient à ce qu'il pouvait leur arriver avec ce brun ténébreux.
Puis une énième circulaire du ministère tomba, mettant en avant les enseignements transversaux. Éléonore vint leur faire une réunion à ce sujet leur expliquant que toutes les matières pouvaient être concernées. Regardant le tableau mis à disposition par la directrice, Viviane se rendit compte qu'elle pourrait faire un voire deux ateliers en commun avec les enseignants d'art plastique et notamment avec Gérald. Une étincelle s'alluma dans le fond de son esprit et noua son bas ventre d'une multitude de petits papillons électrisant son intimité à cette idée. Elle n'avait pas encore osé l'aborder autrement que pour des renseignements purement pratiques.
Elle croisa Éléonore qui lui fit part de quelques indications à ce sujet, sans savoir ce qui l'avait motivée à favoriser leur rapprochement.
Un soir, alors qu'elle terminait sa semaine, Viviane fut surprise par le chahut provoquée par les filles de sa classe. Elle en comprit vite la cause en voyant Gérald appuyé contre l'encadrement de la porte ses mèches de cheveux lui cachant son regard si pénétrant.
— Puis-je vous déranger un moment Mademoiselle Soubleyrans ?
Surprise par le ton et l'usage de son nom de famille, elle ne répondit pas immédiatement. Comme ses collègues, elle n'utilisait jamais les noms pour se parler et encore moins le vouvoiement, surtout entre collègues du même âge.
— Je vous dérange peut-être mademoiselle ? reprit Gérald prêt à partir
— Non ! Non ! Restez monsieur Walhorfen, répondit Viviane en utilisant la même déférence à son égard.
Il s'avança dans la pièce et elle se sentit toute frêle à côté de lui, même s'il n'était pas si grand que cela. Il la toisa et reprit :
— Vous n'êtes pas sans avoir vu que nous avions plusieurs modules transversaux que nous pourrions couvrir ensemble ?
— Euh ! Oui ! Répondit-elle. Comment comptez-vous vous y prendre ?
— J'aimerais vous présentez les lieux où nous pourrions les faire.
— Pourquoi cela ne se passe pas dans l'enceinte de l'établissement ?
— Non ! C'est l'occasion de sortir de ces murs qui m'oppressent au plus haut point. On ne peut pas étudier l'art entre quatre murs et encore moi en faire, on a besoin d'espace ! De liberté !
— Et que proposez-vous à la place mon cher collègue ? s'enhardit-elle en s'avançant vers lui.
Elle avait bien remarqué qu'il n'était pas insensible aux mouvements de certaines parties de son anatomie.
— Je vous propose une visite d'un lieu bien connu de la région qui se trouve en forêt à moins d'une demi-heure de route. Disons ! Je viens vous prendre en bas de chez vous demain matin dès potron-minet, vous êtes d'accord ?
Avant même qu'elle n'ait eu le temps de répondre, il avait déjà tourné les talons et était parti dans les couloirs la laissant pantoise et épuisée nerveusement comme si elle venait de passer une longue joute oratoire.
Elle rentra chez elle. Elle prit le temps de se d'étendre un peu en enfilant une tenue plus décontractée, elle mit ses sous-vêtements au lavage. La rencontre bien que brève avait laissé des traces bien visibles sur ses dessous.
Elle entendit alors un petit bruit provenant de la porte. Elle y trouva un petit mot dont l'écriture soignée en signait l'auteur. Elle l'ouvrit inquiète d'avoir commis un impair.
"Dès que vous aurez lu cette lettre je vous invite à me rejoindre près des serres derrière le manoir."
Cette invitation claquait comme un ordre et comme si ce dernier lui brûlait l'esprit, elle se dépêcha de descendre à l'arrière de la bâtisse, en prenant à peine le temps d'enfiler un peignoir sur sa chemise de nuit, dont elle ne trouva pas le cordon.
***
Elle arpentait pour la première fois le chemin parsemé de fleur qui menait aux serres et malgré le début de l'automne, une multitude de fleurs attiraient encore son regard, sans parler des odeurs toutes plus enivrantes les unes que les autres. Elle qui pensait trouver une petite serre miteuse, elle dût se rendre à l'évidence lorsqu'elle se trouva face à ce que le Comte appelait sa serre. Elle faisait au moins la taille de la maison de ses parents, à la différence notoire de la surface vitrée bien plus importante
Elle approcha de la porte et fut surprise d'être accueilli par une boule de poil ronronnant à tout va et se frottant à sa cuisse en se levant sur ses pattes arrières. Le félin quémandait des caresses à grand renfort de ronrons et autre coups de tête caractéristiques des chats domestique.
— Mais je t'ai déjà vu toi ! dit-elle à haute voix. Tu es un de ces malheureux qui n'a pas sa dose de caresses.
En se penchant, elle prit le félin dans ses bras, le posant sur sa poitrine faisant de lui l'être le plus heureux de la création. Il ne se fit pas prier pour patouner la belle poitrine sur laquelle il pouvait se blottir avec la bénédiction de sa propriétaire. Une voix sortie de nulle part fit sursauter la demoiselle au chat, le professeur lui intimait d'approcher, le ronron apaisant de l'animal la détendit et elle entra avec l'animal sur les bras en lui caressant la tête distraitement
Elle revit des pieds de la belle plante bleue dont elle avait donné des bouquets au couvent. Elle en vit d'autres aux couleurs toutes aussi vives et alors qui elle allait s'approcher d'un pied jaune vif la voix du Comte se fit toute douce dans son dos.
— Elle a l'air de vous plaire ? dit-il.
Elle lâcha le chat qui retomba sur ses pattes, chassé de son douillet refuge. Elle se retourna et elle put enfin voir le visage de cet homme autour de qui toutes ces légendes allaient bon train.
D'une stature assez grande on voyait que le temps avait fait courber le dos à cet homme qui avait de beaux restes et surtout une présence incommensurable, il portait des lunettes d'un temps oublié et sa chevelure léonine d'un blanc parfait entourait un visage grave plein de noblesse. L'étincelle qui brillait au fond de ses yeux démontrait toute la lucidité de l'homme à l'esprit vif à l'âge indéfinissable. Et surtout, son regard était comme aimanté au corps de Viviane dont le peignoir, sans cordon, pendait de chaque côté du long tee-shirt de la jeune femme nue dessous.
— Vous voici dans ce qui fait ma plus grande fierté mademoiselle ! J'ai voulu vous récompenser du travail accompli pour moi en allant porter ces fleurs, sources de bonheur infini pour des sœurs recluses dans leur couvent. Vous avez ici toutes mes trouvailles acquises et choyées, trouvées lors de mes nombreux périples autour du monde.
— Vous pourrez observer ici une phalenopsis des montagnes au cœur pourpre, là une hydrangée sauvage des steppes…
Le Comte lui cita une série de noms latins plus ou moins savants que Viviane ne put retenir tant son hôte était volubile et passionné. Viviane était conquise par le verbe de cet homme qui se tenait droit en parlant de ses plantes.
— C'est vrai qu'elles sont magnifiques vos fleurs, Monsieur ! répondit-elle comme sous hypnose.
Le Comte pris le temps de cueillir une branche de pandora et la tendit à Viviane mais cette dernière lui échappa des mains alors qu'il la lui tendait Elle se mit accroupie devant le Comte dévoilant ses cuisses dodues et appétissantes. Il n'en perdait pas une miette et lorsqu'elle releva la tête elle se trouva au niveau de l'entrejambe de l'homme et un frisson lui parcouru l'échine. Elle se revoyait dans son rêve ou l'inconnu l'attrapait par les épaules pour la forcer à sucer un membre tendu.
— Allez-vous bien mademoiselle ? Lui demanda-t-il, fier du trouble qui il avait causé. Avez-vous besoin d'aide pour vous relever ?
Joignant le geste à la parole, le Comte passa sa main contre la poitrine de Viviane pour la prendre sous l'aisselle pour la soutenir pendant qu'elle se redressait. Son visage s'empourpra mais elle ne pût que constater que l'état de fatigue de l'homme était une apparence trompeuse car elle se sentait comme une petite chose fragile entre ses mains. Il la raccompagna en la soutenant jusqu'à l'entrée de la serre et puis la relâchant, il lui dit :
— Je pense que vous saurez retrouver votre chemin mademoiselle. Il serait bien dommage que vous attrapiez mal si peu vêtue. J'ai maintenant encore des soins à donner à certaines plantes Je vous prie de bien vouloir me laisser.
Repartant comme un zombie, le brin de pandora à la main Viviane ne pouvait s'empêcher de rougir à l'énoncé de la dernière phrase du Comte. Il avait bien compris qu'elle ne portait rien sous son long tee-shirt.
Une fois dans sa chambre, elle était si fatiguée qu'elle ne tarda pas à s'endormir et au petit matin elle ne fut guère surprise de se réveiller la main bien calée entre ses cuisses, ses doigt encore humides et chauds
Il lui fallait vite déjeuner et se préparer pour faire un tour dans les bois avec un mauvais garçon gothique.
***
La jeune femme venait à peine de franchir le porche de l'entrée de la propriété que Gérald arrivait avec sa vieille Facel-Véga qui semblait sortie d'un musée de l'automobile. Avec la galanterie qui le caractérisait, il sortit de la voiture et vint ouvrir la portière. Il remarqua en souriant que Viviane portait sa broche mais ne dit rien.
— Où allons-nous exactement ?
— Pouvons-nous nous tutoyer ?
— Oui bien sûr ! Nous sommes collègues et nous avons presque le même âge, non ? répondit Viviane.
Gérald sourit en pensant : "si elle savait !"
— Oui ! dit-il en conservant ce sourire mystérieux. Je crois que Marie t'a déjà emmenée sur un site ancien…
— Oui, au milieu de la forêt !
— Exactement, mais si on marche un peu plus loin on tombe sur un site encore plus mystérieux. Une sorte de cromlech, moins impressionnant que Stonehenge mais tout autant troublant.
— Vraiment, j'ai hâte de m'y rendre alors.
Ils discutèrent pendant les quelques dizaines de minutes que durait le trajet. Viviane apprit que Gérald avait longtemps vécu dans la région mais que ces dernières années, il les avait passées en Irlande. Il avait ainsi pu se perfectionner dans les musiques celtiques et c'est pour cela qu'il avait souhaité travailler avec elle, associer les récits médiévaux comme les récits des chevaliers de la Table Ronde et la musique. Plus il parlait et plus elle tombait sous son charme. Lorsqu'il se gara sur le parking, le rouge monta aux joues de Viviane, elle se remémorait cette après-midi avec Marie.
— Un souci ? demanda-t-il.
— Non rien du tout, des réminiscences du passé. Tout va bien, ne t'inquiète pas !
Quand elle vit le sourire de son compagnon, elle ne put s'empêcher de penser que celui-ci avait pu lire ses pensées et de ce qu'elle avait fait avec leur collègue. Elle fut traversée d'un frisson lorsqu'il lui prit la main pour la guider au-delà des ruines du temple. Ils marchèrent encore de longues minutes et aboutirent dans une clairière limitée par des pierres levées. Au centre de la clairière, il y avait un dolmen noir qui contrastait avec la verdure ambiante.
— Il n'est pas fait avec des pierres de la région !
— Bien vu ! En effet, ce sont des pierres volcaniques en provenance de la Chaîne des Puys. On ignore pourquoi ceux qui ont bâti ce dolmen ont choisi ces pierres et on sait encore moins comment ils les ont emmenées jusqu'ici.
— C'est magique ! dit-elle riant à gorge déployée.
— Tu ne pourrais pas mieux dire. Ma grand-mère me racontait qu'ici avait lieu des rassemblements de sorcières et qu'elles auraient fait des sacrifices sur la pierre, mais on n'a jamais trouvé la moindre trace de sang.
— Avec la pluie, il a dû être lavé depuis le temps…
— Oui tu as peut-être raison.
Sans qu'elle ne s'en rende compte, ils étaient arrivés devant le dolmen. Gérald lui fit face, les mains sur ses hanches et approcha son visage. Elle se laissa faire et lui offrit ses lèvres. Elle posa ses mains autour du cou de l'homme et se colla contre lui. Elle ne protesta pas quand elle sentit ses mains glisser sous sa robe et venir lui caresser les fesses. Elle sentait grossir le désir de son amant contre son ventre. Il l'allongea doucement sous le monument et la dominant, il retira sa chemise puis son pantalon noir. Doucement, il se pencha sur elle et elle souleva ses hanches pour qu'il puisse lui ôter plus facilement sa culotte. Ainsi offerte, elle ouvrit les cuisses pour lui permettre de la pénétrer. L'organe de Gérald entra en elle sans rencontrer de résistance et entama un puissant va-et-vient. Elle gémissait de plus en plus fort et au moment où il grogna de plaisir, elle lâcha un cri de plaisir aigüe qui résonna dans toute la clairière et qui semblait être amplifié par les pierres qui les entouraient.
Il se retira avec tendresse et l'embrassa avant de l'aider à se relever.
— Que s'est-il passé ? Qu'avons-nous fait ?
— Rien que ce que nous avions envie tous les deux…
Elle cherchait sa culotte du regard afin de la remettre avant de rajuster sa robe.
— Trouves-tu cet endroit toujours aussi magique ?
Elle baissa le regard et remarqua que la broche en forme de fleur luisait sur sa poitrine.
— Oui bien sûr !
Elle se disait qu'elle allait faire des jalouses au lycée si jamais cette aventure venait à se savoir.
— Viens ! Je vais te faire découvrir un autre lieu encore plus étrange.
Il l'entraîna à sa suite et ils avancèrent sous le couvert des arbres. Quelques temps plus tard, ils arrivèrent au pied d'une petite falaise.
— Par-là ! lui dit-il en se dirigeant vers la droite. Regarde !
Il lui montrait l'entrée d'une grotte et surtout son doigt indiquait une forme gravée sur la roche.
— Mais ! On dirait une fleur de pandora !
— Exactement ! Crois-moi, tu as mis les pieds dans quelque chose que tu n'imagines même pas… Mais il va être l'heure, j'ai réservé pour midi dans un petit restaurant à quelques kilomètres.
Viviane un peu surprise par ce que venait de lui dire Gérald ne réagit pas immédiatement aux mots de son compagnon.
— Tu penses à tout. Dis-moi !
Il lui sourit.
— Oh non ! Hélas ! Sinon je ne serai pas là…
Il n'en dit pas plus, interrompant son explication. Laissant Viviane songeuse mais n'osant pas le questionner alors qu'ils montèrent dans la voiture.
***
Quelques minutes plus tard, ils se faisaient à nouveau face dans le restaurant. Le serveur les avait installés près de la baie vitrée qui leur permettait d'avoir une vue panoramique sur la forêt qui commençait à se parer de ses couleurs d'automne et les sommets blanchissant du vieux volcan qui dominait la région et que l'on apercevait au loin depuis la ville.
Avec habileté, Gérald fit parler Viviane. Elle lui raconta son enfance et comment elle en était parvenue à prendre cette chambre chez le professeur. Elle passa sous silence ses aventures avec Marie. Elle lui confia aussi qu'elle était très intriguée par la manière dont il la traitait, le professeur pouvant passer d'un état d'indifférence totale à un homme désirant la protéger. Elle ne savait pas si elle pouvait lui faire totalement confiance.
Il lui sourit quand elle évoqua le trouble qui s'était emparée d'elle quand elle avait découvert les effets de la locataire précédente dans sa chambre. Il comprenait ce qui arrivait à la jeune femme et il savait qu'il devrait lui aussi se montrer prudent pour lui faire accepter son destin.
— Vu le temps, je te propose de venir chez moi pour continuer à travailler sur notre projet commun.
— Oh oui avec plaisir ! De toute manière, je ne peux pas te proposer de venir au manoir, cela m'est interdit.
Dès le café finit, ils rentrèrent à la coquette maison où il vivait. Elle était située à l'autre bout de la ville par rapport au manoir et si Viviane avait eu un plan de la ville, elle serait rendue compte que le manoir, le lycée, le phare de la baie et la maison de Gérald étaient les sommets d'un pentagone dont le centre se trouvait être le couvent des pandorines.
Lorsqu'elle découvrit la villa, Viviane regarda Gérald étonnée.
— Comment as-tu pu avoir cette maison ?
— J'ai hérité de ma famille quelques biens qui me permettent de vivre confortablement. J'enseigne la musique par plaisir et non parce que je suis obligé de travailler. Tu le découvriras au cours de l'année à venir, lui répondit-il, amusé par la réaction de la jeune femme.
Il ne lui dit pas que cette villa lui appartenait.
— Je comprends mieux alors pourquoi les élèves t'adorent, tu ne subis pas le même stress que nous.
— On peut dire cela, oui !
Il lui fit faire un rapide tour du propriétaire avant de l'inviter à s'installer sur le canapé de la véranda qui dominait la baie encombrée de petits voiliers et de véliplanchiste qui profitaient du vent encore tiède. Elle fixait le manoir qui se trouvait au sommet de la butte dominant le côté opposé de la baie.
— Oui ! C'est là-bas que se trouve ta chambre, mais de ce que tu m'as dit, elle donne de l'autre côté.
— Oui ! De ma fenêtre, je vois le jardin potager du manoir ainsi que le bocage qui s'étale dans la plaine. Je ne vois même pas le sommet du pic de Tarranis…
Elle restait songeuse devant cette vue magnifique. Gérald devait avoir hérité d'une petite fortune pour pouvoir se loger dans ce quartier.
— C'est le clocher du vieux couvent ?
— Oui ! C'est le clocher des pandorines. Il est exactement au centre de la vieille ville.
— C'est amusant comme coïncidence… Songeait-elle quand elle sentit les mains de son compagnon se poser sur ses hanches.
Elle ne bougeait plus, il se rapprocha lentement et se colla contre son dos puis il lui posa les lèvres sur sa nuque.
— Je croyais que l'on devait travailler ! dit-elle en se retournant.
Elle passa ses bras autours de son cou et elle l'embrassa avec fougue.
Gérald la souleva et l'emporta dans la chambre voisine et la déposa en douceur sur le lit. Allongée, sa robe était remontée jusqu'à sa taille, dévoilant sa culotte de dentelle. Comme dans la matinée, au pied des mégalithes, elle se retrouvait à la merci de son collègue.
Avec un savoir incomparable, il avait su l'emmener jusqu'au plaisir. Il recommençait à lui caresser les cuisses. Elle ne protesta pas quand il lui retira sa culotte et qu'elle sentit son souffle sur son entrecuisse. Une langue agile s'insinuait dans son intimité. Elle caressait les cheveux de l'homme qui découvrait rapidement comment lui tirer des gémissements de plaisir. Au bout d'un moment qui lui sembla trop bref, il arrêta sa caresse et se releva. Elle rouvrit les yeux et le découvrit nu au-dessus d'elle.
— A toi maintenant ! lui demanda-il en souriant, s'allongeant à ses côtés.
Elle rougit car elle comprit ce qu'il souhaitait. Elle n'avait encore jamais fait cela, mais sans hésiter, elle se pencha sur le sexe de Gérald et elle le prit entre ses lèvres. Elle aspirait, suçait, léchait. Ce fut à son tour à lui de laisser échapper des gémissements de bien-être. Son sexe durcissait dans la bouche de sa bien-aimée et lorsqu'il estima le moment venu, il lui recula la tête pour la remettre sur le dos. Comme dans la matinée, il se glissa en elle. Elle entoura ses hanches de ses jambes et une nouvelle fois, ils connurent un plaisir partagé. Ils restèrent allongés, enlacés sur le lit. Épuisés, ils s'endormirent sans se rendre compte de l'ombre orangée qui passait en silence devant la baie vitrée.
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