lundi 22 juillet 2024

Soirée entre Amies : Prise au filet (La Confrérie d'Artémis)

 

Laurence

Je regarde ma montre épuisée par ma journée de boulot, ils m'ont particulièrement énervée aujourd'hui. Entre les réunions et les rapports à finir avec ma chef sur le dos, j'ai hâte d'être à ce soir pour pouvoir profiter d'une soirée entre filles. J'ai réussi à convaincre mon mari que de passer une soirée de temps en temps avec des copines me ferait du bien et que je serais ensuite plus ouverte et disponible pour lui en ayant évacué mon stress. Ce soir, je sors avec Carole et lui va rester à la maison pour garder les enfants, ce qui ne devrait pas être trop compliqué vu qu'ils vont dormir.

Je finis de ranger mes affaires et éteins mon ordinateur. Ça va ! Je ne suis pas trop en retard, j'aurais largement le temps de me préparer.

J'attrape ma veste, mon sac et prends la direction de la gare. J'envoie un message à mon mari pour l'informer que je suis en route et lui rappeler que ce soir je sors avec Carole.

"Ne t'inquiète pas, je m'en souviens. Bon retour. Bisous", me répond-il.

Je souris en lisant ses messages, il est toujours aussi amoureux de moi, comme au premier jour.

Arrivée à la gare, je me rends compte que j'ai loupé mon train et que je dois attendre une demi-heure le suivant, je me dirige donc vers la cafétéria pour me prendre un café et observe les gens qui circulent autour de moi. Assise sur le tabouret du bar, je remarque que ma jupe est remontée haut et quelques regards masculins se détournent vers elle innocemment, je remue un peu sur le siège ce qui fait remonter un peu plus haut le vêtement. Je devrais oser mettre des jupes un peu plus courtes. J'en parlerai à Carole ce soir. Après tout, ce n'est pas parce que je suis mariée que je ne dois plus être attirante. Je finis de boire tranquillement et me dirige ensuite vers le quai pour m'installer à une place dans le train où je serai tranquille pour lire.

Alors que je suis plongée dans mon roman, un homme mûr de belle prestance vient s'asseoir en face de moi. Sans lever la tête de mon livre, je remarque son regard se diriger vers mes jambes, puis il regarde ailleurs. Je suis sûre qu'il a aperçu le haut de mes cuisses. J'avoue que j'apprécie quand je fais cet effet sur les hommes.

Malgré tout, je fais celle qui n'a rien vu, et lorsque j'arrive à mon arrêt, je me lève et lui lance en souriant "Bonne soirée." Il me répond de même avec un sourire. Je remarque que son regard à l'instar de celui de beaucoup d'hommes prend le temps de se poser sur ma poitrine que je sais être mise en valeur par ce débardeur estival. Je lui tourne le dos sans douter un instant qu'il a dû reporter son regard sur une autre partie charnue de mon anatomie.

J'en souris encore en arrivant à ma voiture. Je dois m'avouer que cet inconnu malgré ses dix ans de plus que moi ne m'avait pas non plus laissée totalement indifférente. Il émanait de lui un charme étrange, son regard et son sourire m'ont plusieurs fois fait frissonner, mais inutile de fantasmer sur cet homme que je ne reverrais sûrement jamais. Alors que je me prépare à démarrer, j'entends frapper à la fenêtre, je découvre alors l'inconnu du train souriant penché vers moi, je descends ma vitre.

— Excusez-moi, mais j'ai oublié les clés de ma voiture au bureau, accepteriez-vous de me rapprocher de chez moi pour que je puisse prendre le double ?

Il me donne l'adresse.

— Bien sûr, c'est sur ma route ! dis-je. Montez !

Pendant les quelques minutes que dure le trajet, j'ai du mal à me concentrer sur la route, je suis enivrée par son parfum, je n'ose pas parler, et je réponds juste par quelques banalités alors que nous discutons.

— Nous approchons ! dit-il en activant la télécommande de son portail que je vois s'ouvrir lentement.

L'immense portail métallique donne sur une grande propriété close de murs avec une magnifique maison de maître en son centre.

Alors que je me gare lentement sur les graviers devant l'escalier de pierre qui conduit à la porte d'entrée, il me demande.

— Etes-vous attendue ?

— Non, pas spécialement ! Mon mari est à la maison et s'occupe des enfants et ce soir je dois sortir avec une amie.

— Venez-vous rafraîchir un peu, alors !

J'accepte sans hésiter et sortant de la voiture, je le suis à la porte. Alors que nous montons les quelques marches, je le sens poser sa main sur ma taille comme pour m'enlacer. Je le laisse faire au moment où la porte s'ouvre. Une femme nous ouvre, vêtue d'une longue jupe grise et d'un chemisier blanc. Elle me dévisage sévèrement. Puis souriante, elle nous invite à entrer et débarrasse mon hôte de sa veste.

— Installez-vous dans ce fauteuil ! me propose-t-il.

Je m'assieds et la femme revient en nous apportant des jus de fruits et de l'eau qu'elle pose sur une table basse devant nous.

 

Maître Luc

Me voilà assis sur ce canapé, chez moi avec cette femme en face de moi. Mon épouse vient de nous servir des jus de fruits bien glacés. Par cette chaleur, ils sont les bienvenus. Cette femme, plutôt jolie, que j’ai rencontrée, il y a moins d’une heure, dans le train.

Elle était assise, en face de moi dans ce wagon d’un train de banlieue, comme il y en a des milliers tous les jours. Elle lisait et semblait captivée par la lecture d’un roman. Elle ne faisait nullement attention à cet homme qui venait de s’asseoir en face d’elle. Elle était vêtue assez sexy, comme beaucoup de femmes en été. Une jupe pas trop courte, mais assez remontée pour attirer l’œil d’un honnête homme et un détail qui a son importance, ses jambes n’étaient pas croisées. Elle les a d’ailleurs écartées progressivement tout au long du trajet, jusqu’à me permettre d’apercevoir sa culotte lorsque j’ai fait mine de refaire un lacet de chaussure. Ses formes généreuses, comme je les aime, ont fait que mon regard s’est longuement, tout le long du trajet, posé sur elle. Elle l’a sûrement remarqué, j’en suis certain et en a joué un peu. Quand le train est arrivé à mon arrêt, elle s’est levé, avant moi, elle m’a regardé, a souri et m’a souhaité une « bonne soirée », je lui ai répondu de même.

Je ne me suis pas levé de suite, mon regard étant attiré par ce que les hommes regardent lorsqu’ils suivent une femme dans la rue, surtout que cette partie de son anatomie n’était qu’à quelques centimètres de mon visage… j’ai failli louper mon arrêt.

Le hasard faisait que nous sommes descendus au même arrêt, m’a donné une idée. Je l’ai suivie discrètement et lorsqu’elle est montée dans sa voiture, j’ai frappé à la vitre-passager. J’ai alors prétexté d’avoir oublié mes clefs de voiture au travail pour lui demander si elle pouvait me raccompagner à mon domicile pour récupérer le double. Elle a accepté d’ouvrir sa porte à un inconnu et m’a ramené chez moi. J’ai profité de ce court trajet pour l’observer, nous n’avons échangé aucune parole, comme deux collégiens qui n’osent pas se parler et qui pourtant sont attirés par un désir jusqu’à l’heure inconnu.

Son décolleté très généreux ne m’a pas laissé indifférent, j’ai même commencé à avoir un début d’érection en imaginant ce que beaucoup d’hommes imaginent en voyant une poitrine généreuse. Arrivé devant le portail de la maison, je lui ai proposé de venir boire un verre à la maison en sachant pertinemment que mon épouse est présente, ce qui devrait la mettre en confiance.

Nous sommes maintenant tous les trois assis dans le salon. Mon épouse dévisage cette femme, elle doit se demander si elle est ma maîtresse ou bien une collègue. J’explique brièvement la situation, elle ne me croit pas. Elle sait très bien que je n’oublierais jamais mes clefs de voiture au travail, pour la bonne raison que je prends le bus entre la gare et chez nous. Elle pose quelques questions à cette femme, des questions qu’une femme pose à une autre femme. Mon épouse fait tout pour que cette invitation à boire un verre dure le plus longtemps possible. Je suis là en observateur, je n’écoute pas leur conversation, non mon esprit vagabonde, il imagine la suite…. Les deux femmes ont l’air de bien s’entendre, elles rigolent même et au bout d’une heure elles commencent à se tutoyer.

Soudain, Laurence se lève, elle fait la bise à mon épouse, et alors que je lui tends la main, elle me fait quatre bises tout en posant sa main sur mon épaule et en s’approchant tellement près de moi que je peux sentir la pointe de ses seins sur mon torse, ce qui a un bel effet sur mon anatomie. Elle me glissse dans le creux de l’oreille :

— A tout de suite !

Je souris sans répondre, mais un peu surpris par cette phrase. Je ne veux pas dissiper la magie de l'instant en paraissant stupide. Je comprends que ma femme a ferré la belle. Maintenant il va me falloir la capturer.

Alors que Laurence est partie depuis moins de deux minutes, mon épouse me demande d’aller chercher une bonne bouteille de Bordeaux rosé à la cave et de la mettre en carafe.

— Que fêtons-nous ?

— Laurence vient manger ce soir avec son amie Carole, tu n’as pas écouté notre conversation ?

Encore une fois, je ne réponds pas, laissant Françoise deviner ma réponse et je descends à la cave chercher la bouteille demandée.

Il est vingt heures, une voiture entre dans la cour.

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