Quelques séquences de
sommeil plus tard, les geôliers masqués reviennent me chercher. Je me suis
habituée à ma nouvelle poitrine et aux anneaux mais ce qui m’inquiète le plus,
c’est que depuis quelques temps je suis nauséeuse, il m’arrive même parfois de
vomir dans le trou sous la douche. J’ignore ce que je vais subir cette fois-ci.
L’un d’eux me fixe une
laisse à mon anneau nasal et me tire derrière lui. Je traverse une nouvelle
fois ces longs couloirs aseptisés et silencieux. J’arrive dans longue pièce
blanche où d’autres soumises sont assises, reliées par une chaîne à un anneau
au mur en dessous de notre numéro.
Ils me conduisent à ma
place. Elles sont toutes assises avec les genoux largement écartés et exposent
leur chatte aux regards.
Je suis la seule à
avoir le sexe fermé.
En face de moi la
place numéro neuf est vide. Je me demande si Barbara va être amenée. Je
m’assieds comme les autres et j'attends en silence après le départ de mes
geôliers. Seule notre respiration se fait entendre. Quelques minutes plus tard,
la porte s’ouvre de nouveau et les gardes masqués viennent installer une femme
que je ne reconnais pas en face de moi. Qu'ont-ils fait à mon amie ?
Elle est méconnaissable. Si je ne
connaissais pas la marque qu’elle a près du nombril depuis sa naissance je
n’aurai pas su que la femme que j’ai devant moi est mon amie Barbara.
Ses lèvres ont été
artificiellement épaissies, mais ce qui me choque le plus c’est sa poitrine.
J’avais toujours une poitrine plus grosse que la sienne, elle me l’enviait tout
en compatissant sur le fait qu’avoir des gros seins n’est pas toujours de tout
repos. Maintenant c’est sa poitrine qui est plus volumineuse que la mienne. La
chirurgie esthétique ne fait aucun doute au vu de la forme et de la position de
ses seins, on dirait d’énormes melons qui la devancent fièrement. L’autre
partie de son anatomie qui a subi des modifications, est son postérieur. Elle
arborait maintenant un cul digne de vedettes de télé-réalité. Je n’arrivais pas
imaginer comment elle pouvait se sentir comme cela, elle qui avait toujours été
contre cette dictature des gros seins et des gros culs.
Je voudrais lui parler, lui dire
que je l'aime, mais nous n’en n’avons pas le droit, nous serions punies.
Nous ne pouvons que nous regarder,
si impuissantes et si vulnérables.
Ils reviennent un peu plus tard,
en poussant un coffre à roulette. Ils s’arrêtent devant chacune de nous et ils
nous enfilent des chaussures. Pour ma part, j’ai droit à une paire de
cuissardes pas parfaitement ajustées, mais avec des talons vertigineux. Barbara
est chaussée avec des escarpins à fine lanière puis ils lui enfilent les bras
dans une sorte de manchon lacé dans son dos.
Quand je suis emmenée, Je vois un
léger sourire sur son visage, Je lui lance un discret clin d’œil.
Encore une fois ces longs couloirs
blancs et j’entre dans la grange où nous avouons été violées et humiliée en
arrivant ici.
J’ai un choc lorsque j’y revois
Léa. Les souvenirs des tortures qu’elle m’a infligées me reviennent
instantanément.
À notre place dans les appareils,
deux autres femmes sont immobilisées. Malgré leur apparence pitoyable, je peux
deviner que ce sont de jolies femmes.
L’une de taille
moyenne avec de jolis petits sein est blonde aux cheveux longs bien que
maintenant ils soient souillés de sperme et de crachats. Elle ignore que sa
poitrine sera sans doute martyrisée encore plus que ce qu’elle a déjà pu subir.
L’autre est une noire
aux cheveux courts, plus petite et plus ronde. Elle porte encore des pinces au
nez, aux oreilles et aux lèvres. J’imagine le plaisir de ses tortionnaires.
Léa les libère de leur
place respective pour les amener vers le mur aux anneaux. Elle les fouette
encore, les oblige à se déplacer à quatre pattes coudes au sol. Elle les
attache, toujours à quatre pattes à un anneau par une laisse et un collier.
Leur peau rougie et
zébrée laisse voir les stigmates des sévices qu’elles ont subis.
Léa revient vers moi
qui étais en position d'attente. Elle retire ma laisse et me demande
d'approcher.
— Huit, Je veux faire
découvrir à ton ami le gode, le cul de ces deux salopes. Mais il aime quand
c’est propre. Tu vas me nettoyer ces putes…
— Oui maîtresse.
Elle rigole et fixe
une petite chaînette à mon anneau nasal. De cette manière j’ai mon visage
devant cet entre-fesses dont les trous dégoulinent de foutre. J’ignore combien
d'hommes ont joui en elle mais ils ont dû être nombreux.
— Alors Salope, Tu te
dépêche, sinon c'est ton cul qui va goûter à mon gode.
Je sens sa cravache
s’abattre sur mes fesses. Aussitôt je sors ma langue pour nettoyer cette fente,
j’entends les gémissements de la femme que je lèche. Elle doit apprécier cette
caresse après la violence de ce qu’elle a subi. J’avoue que cela ne m’est pas
désagréable de retrouver un contact humain depuis le temps que j’en ai été
privé.
Soudain je sens des
mains sur mes hanches et je réalise que quelqu’un va abuser de mon anus. Je
sens ma pointe d’un gland forcer sans difficulté mon petit trou et le ventre de
l’homme contre mes fesses. C’est un homme et non le gode monstrueux de Léa. Mes
gémissements se mêlent à ceux des autres femmes présentes dans la pièce.
L’homme qui me prend va et vient profondément et avec puissance, j’aime cette
sensation qui me rappelle ma première sodomie par Monsieur Moreau. Je sais
aussi que je ne dois pas négliger mes devoirs et je m’applique à bien lécher
tout ce qui suinte des orifices que j’ai devant le visage.
Il jouit en moi et je
le sens se pencher sur moi pour me murmurer.
— J’aime ton gros cul
d'enculée…
J’ai un orgasme en
reconnaissant la voix de Monsieur Moreau.
Je n’ai pas le temps
de savourer ce moment d’extase que Léa me tire par la chaînette et me conduit
derrière l’autre femme. Celle-ci semble avoir subi le même supplice que nous
avec l'anneau à pointes car son anus et son vagin son ensanglantés.
Elle semble inerte aux
caresses de ma langue et cette fois ci, personne ne vient m’enculer. Une fois
mon devoir accompli, Je dois prendre la position d’attente à genoux, mains sur
les cuisses ouvertes, paumes vers le ciel.
— Regardez les putes
ce qui arrive aux chiennes qui ont trop de plaisirs, dit Léa en montrant mon
sexe enfermé.
Je vois la plus jeune
qui a repris connaissance blêmir.
Nos deux tourmenteurs
les installent alors sur les blocs de pierre ou nous avions fait la
connaissance des chiens puis Monsieur Moreau me présente une desserte avec une
tondeuse et du nécessaire de rasage. Cette fois ci, je vais être la coiffeuse.
Je ne peux m’empêcher
de repenser à mon propre sort, à ce moment où “trois” était à la place que
j’occupe aujourd'hui.
Je sais que je serai
punie si je n'exécute pas ce qu’on attend de moi mais je suis choquée d’être un
bourreau à mon tour. Je prends une grande respiration et je me saisis de
l’appareil. Je n’ai jamais utilisé de tondeuse de ma vie, j’espère que je ne
serai pas trop maladroite.
Léa me dit de
commencer par “quinze” en désignant la blonde sur laquelle elle écrase un
talon. Elle le maintien en place d’ailleurs tout au long de l'opération.
Un frisson me parcourt
à l’évocation du nombre quinze. J’imagine alors que depuis ce congrès fatal
pour moi et mon amie, Monsieur Moreau et Léa ont piégé sept autres femmes.
Néanmoins je n’ai pas
le temps de m’attarder sur cette pensée. De toute façon tout est devenu fou
depuis et je suis moi-même maintenant actrice de cette folie.
Je me ressaisir donc
et la tondeuse à la main, je commence par les tempes. Je me retiens mais j'ai
envie de pleurer lorsque je vois les grandes mèches blondes tomber à ses pieds.
“Quinze”, elle ne retient pas ses larmes.
Je me familiarise vite
avec la tondeuse et rapidement “quinze” se retrouve le crâne rasé. J'ai fini
même par ne plus avoir d'émotion.
Sans réfléchir ni rien
ressentir, comme un automate, j'applique sur son crâne la mousse à raser. Je
termine au rasoir à main pour que son crâne soit bien lisse.
— À “seize” maintenant,
dit Léa en souriant vicieusement.
Je la vois alors poser
son pied sur le cul de la noire qu’elle pénètre avec son très haut talon. Par
des mouvements de bascule avec sa cheville, elle va et vient dans l’orifice
déjà bien abîmé de numéro seize pendant que je m’applique à la tondre puis à la
raser. Ses larmes et ses gémissements ne me troublent plus, étonnamment.
J’ai peur de mon
indifférence. Ce pourrait-il qu’il soit facile de passer de soumise à bourreau
? Se pourrait-il que j’ai un jour moi aussi du plaisir à torturer quelqu'un, comme
Léa qui est une ancienne soumise elle aussi ?
Léa me demande alors
de reprendre la position d’attente tandis qu’une autre soumise que je n’avais
encore jamais vu vient reprendre la desserte. Puis la voix de Monsieur Moreau
s’élève.
— Vous êtes des
chiennes, juste faites pour des chiens ! Et cet éclat de rire sinistre.
Je comprends alors ce
qu’elles vont subir et je me revois avec Barbara quand les chiens sont venus
nous tourner autour et nous violer. Cette fois-ci, il ne les bâillonne pas.
— Noooon ! Pitié ! Pas
cela ! hurle la blonde en voyant les animaux s’approcher et tourner autour
d’elle.
L’autre semble
résignée et ne réagit pas quand un chien lui donne un coup de langue sur les
fesses. Devant sa passivité qu’il prend pour une acceptation, il pose ses
pattes antérieures sur les épaules de la jeune femme et d’un mouvement précis,
il entre dans le vagin de la malheureuse qui pleure en silence.
La saillie brutale est
rapide et après avoir joui, l’animal se retire et va se lécher dans un coin.
Quinze qui a tout vu
est hystérique. Elle hurle et se débat dans ses entraves. Je sais que cela ne
changera rien et qu’elle va aussi devoir subir l’humiliation suprême de ce viol
bestial.
Deux mâles lui
tournent autour, l’un d’eux vient lui lécher le visage. Surprise et choquée,
elle se tait et s’immobilise. L’autre bête en profite alors pour la monter et
comme pour seize, il éjacule dans son ventre.
Léa est venue derrière
moi pour me tenir la tête pour me forcer à regarder cela puis excitée par ce
qu’elle voit, elle me demande de la faire jouir avec sa bouche.
Je ne vois plus que sa
chatte gonflée de désirs et je sors ma langue. Je la lèche comme je sais
qu’elle aime que je le lui fasse et je joue avec son clitoris. J’enfonce ma
langue entre ses lèvres et fouille son intimité. Elle me plaque la tête contre
son sexe et se frotte contre mon nez. J’entends les pleurs et les cris de
quinze et seize. Ces hurlements excitent Léa qui finit par jouir sur mon visage
et me libère.
Je peux de nouveau
voir mes futures compagnes prises par ces animaux déchaînés.
Quand les quatre mâles
ont joui, Monsieur Moreau redit les paroles qu’il avait prononcées à notre arrivée.
— Pour que vous n'ayez
pas trop peur cette nuit, je vais laisser la lumière allumée… Et vous aurez
aussi de la compagnie.
Sans un mot, les
geôliers me soulèvent par les bras pour me relever et après m’avoir remis la
laisse à mon anneau nasal, ils me reconduisent à ma chambre dans un état de
sidération total.
Je m’effondre sur mon
lit en larmes. Je viens de participer à cette opération de déshumanisation et
je n’arrête pas de penser à Barbara et au monstre qu’elle est devenue.
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