vendredi 23 avril 2021

Le Congrès ou... : Délivrance (La Confrérie d'Artémis)

  

J’ouvre les yeux.

Mes premières sensations sont douloureuses. Il me semble que J’ai mal partout. Tout est blanc autour de moi sauf un mur de couleur. Je ne reconnais rien. Je ne sais pas où je suis.

Je finis par comprendre que je suis dans un hôpital. J’ai une perfusion, et une pince au bout des doigts.

À côté de moi je vois une sonnette qui permet d’appeler un soignant.

— Bonjour madame vous reprenez connaissance c’est bien me dit quelqu’un en blouse blanche.

— Où suis-je ? Que s’est-il passé ?

— Vous avez eu un accident de voiture. Vous êtes à l'hôpital. Vous avez eu beaucoup de chance, Rassurez-vous à part quelques ecchymoses et une fracture du poignet que l'on a opérée, vous n'avez rien de grave.

— On attendait votre réveil pour savoir ce qui s’est passé.

— Je ne comprends rien. Je ne me souviens de rien.

— Vous n’aviez aucun document sur vous. Pouvez-vous me donner votre identité pour que l’on recherche votre famille.

Je réfléchis quelque instant, je ne me souviens que de lumière violente, un cri, un bruit violent et plus rien.

— C’est effroyable ! Je ne peux pas répondre à cette question. Je ne me souviens pas de mon nom !

— C’est le choc émotionnel. Une amnésie partielle ou totale survient parfois après un accident. Nous avons fait tous les examens qui s’imposaient. Vous n’avez pas de traumatisme crânien. Il va vous falloir beaucoup de repos pour avoir une chance de récupérer. Je vais faire en sorte que vous ayez la visite de la psychologue du service. Elle vous accompagnera pour tenter de vous faire retrouver la mémoire.

C’est ainsi que tous les jours, une psychologue est venue me rendre visite. D’abord dans ma chambre, puis dans le bureau du service. Parfois on allait dans le parc de l'hôpital pour changer de cadre et me stimuler autrement.

Aujourd'hui, presque deux mois plus tard je suis capable de me souvenir de qui je suis et de ce qui s’est passé avant l’accident. J’ai appris que le conducteur n’avait pas survécu.

Après s’être assurée que j’allais mieux physiquement et mentalement, la psychologue avec qui j’ai lié une relation de confiance m’a fait parler au sujet de mon tatouage pubien, de la marque que j’ai à la fesse droite et des piercings. On a pu me retirer les anneaux que j’avais dans le nez et les seins ainsi que la barre à mon clitoris mais il a été impossible de retirer les œillets fiches dans mes lèvres, sans risquer de me les abîmer.

 Avec son aide, j’ai réussi à penser que je n'étais pas coupable mais plutôt que j’avais été victime d’un couple de pervers. Je me suis beaucoup confiée à elle, mais je n’ai jamais pu lui parler de cette grossesse et de ces bébés que je ne connaitrais jamais.

Je lui ai raconté ma déchéance qui a commencé dès le deuxième jour de ma relation avec cet homme, le directeur de l'hôtel où avait lieu le congrès auquel je devais assister pour mon travail.

Je lui ai raconté qu’après avoir redécouvert le plaisir du sexe avec lui il a fait de moi un objet sexuel. Il m'a séquestré avec mon amie Barbara, qui était venue me retrouver pour participer avec moi à ce congrès. Il m’a éloignée de ma famille et m’a convaincue qu’ils ne voudraient plus de moi en raison de ce que j'étais devenue. La honte et la culpabilité m’a fait me rendre à cette évidence et j’ai accepté ma nouvelle condition de soumise. Par la suite avec Barbara, nous avons été abusées, humiliées, prises et rabaissées au rang de bête. J’ai d’ailleurs été tondue et marquée comme une bête d’où le tatouage et la marque sur la fesse.

Puis j'ai été séparée de Barbara. Cela fut le début de mon renoncement définitif à mon état d’être humain. J’ai commencé à m'éloigner de la réalité pour la supporter. Pendant un temps qui m’a semblé durer des années, mais qui en réalité n’a pas dépassé un an, j’ai été exploitée dans une maison close spécialisée dans le sadomasochisme extrême et la zoophilie.

J’allais être vendue aux enchères pour servir d’autres maîtres lorsque l’accident a eu lieu.

Après avoir compris tout cela, la psychologue de l'hôpital a expliqué mon escalade dans la déchéance à ma famille. Mon mari et mes enfants ont été formidables. Ils m’ont comprise et ils m’ont beaucoup soutenue. Ils ont accepté mon transfert dans un établissement spécialisé dans la réhabilitation des victimes comme moi.

Là, j'ai été aidée par une autre psychologue qui m’a incitée à écrire le récit de ce que j’ai vécu que vous lisez aujourd’hui.

Dans ce centre spécialisé, j’ai rencontré une femme qui a été comme moi victime d’un pervers. Elle aussi avait succombée aux plaisirs du sexe avant d’être l’objet d’une soumission sexuelle abusive.

Après plusieurs mois de soins, je suis guérie de mes sentiments de honte et de culpabilité. J’ai retrouvé confiance en moi et la confiance de ma famille. J’ai même pu retrouver mon poste de travail en mi-temps thérapeutique.

Je n’ai jamais oublié Barbara. Je me demande ce qu’elle est devenue, si même elle est encore en vie.

Je suis devenue l’amie d’Isabelle qui a une histoire similaire à la mienne. Elle m’a parlé de son maître qu’elle appelle Monsieur Gilles. Elle m'a expliqué ce qu’elle a vécu dans cette petite ville que je connais pour y avoir passé des vacances en famille sans jamais soupçonner ce qui s’y passait.

Dans cette clinique, nos chambres étaient au bout du couloir de l’étage des femmes, nous passions beaucoup de temps ensemble.

Elle m’a raconté comment, elle est tombée dans la toile tendue par cet homme. Institutrice à temps partiel, elle avait rencontré son tombeur dans le petit restaurant où elle déjeunait parfois. Sa vie intime avec un mari qui ne s’intéressait pas plus que cela à elle, s’étant réduite comme peau de chagrin, elle avait vite succombé au charme ravageur de cet homme. Il lui avait peu à peu redonnée confiance en elle, en sa capacité de séduction. Il l’emmenait danser dans un club, il faisait de la randonnée avec elle et elle avait facilement accepté de poser sur lui. De cliente danseuse dans ce club, elle est devenue danseuse de lap-dance ou pole-dance. Elle aimait le regard des hommes sur elle quand elle s’effeuillait.

Puis peu à peu, elle a accepté de coucher avec des amis et amies de Monsieur Gilles avant que celui-ci ne décide de la mettre sur le trottoir.

Cela a duré des années et elle avait même accepté d’être enceinte pour satisfaire les désirs de clients pervers.

C’est à l’issu d’une fausse-couche qu’elle s’est retrouvé à l’hôpital dans un état critique.

C’est elle qui a demandé à rester enfermée dans ce centre de soin car elle sait que si elle en sort, elle retombera dans son addiction, d’ailleurs un soir ou nous parlions dans ma chambre bien après l’heure officielle de l’extinction des feux, elle m’a montré son savoir-faire avec une femme.

Assises en nuisette, l’une à côté de l’autre sur le lit sa main est venue sur ma cuisse. Je lui ai souris. Je n’avais plus fait l’amour depuis mon hospitalisation il y a plusieurs mois et mon entrecuisse commençait à m'exciter, me démanger. Je l’ai laissé faire et quand sa main à remonter le tissu de la nuisette, j’ai écarté naturelle mes cuisses et je me suis mise en position pour être baisée ou léchée. Elle a vu le tatouage que je portais sur mon pubis et sans hésiter, elle a plongé sa tête. Aussitôt c’est Barbara que j’ai vue lorsque j’ai fermé les yeux. La caresse de la bouche d'Isabelle était aussi douce que celle de mon amie. Isabelle m’avait expliqué son expérience et je savais qu’elle avait été vendue tant à des hommes qu’à des femmes. Elle était dans l’obligation de les satisfaire, quel que soit la situation et la demande. Mais cette fois ci ce n’est pas la contrainte ni la peur qui la motivait. Tout comme moi, c’est évident qu’elle prenait plaisir à ce qu'elle faisait. Quand elle a appuyé son doigt sur mon anus, je me suis instinctivement mise à quatre pattes. Elle a commencé à me caresser les fesses puis à me les claquer doucement. J’ai été surprise mais j’ai aimé. On aurait dit que mon corps se souvenait de ce qu’il avait supporté. J’ai poussé un petit cri et j’ai tendu mes fesses davantage comme pour l’inviter à aller plus loin.

— Tu aimes être prise par le cul on dirait.

— Oui, c’est bon. Continue Isabelle !

Mon petit trou était encore souple. Je pense même qu’il le restera longtemps.

Sans hésiter elle m’a rentré deux doigts et elle a commencé un va et vient lent d’abord puis de plus en plus rapide et fort. Je sentais son excitation en même temps que la mienne. J’ai commencé à couiner et à aller à la rencontre de ses doigts.

— Tu en veux plus hein Bénédicte ?

— Oui, oh oui ! C’est tellement bon.

Elle a pris un tube de médicaments qui était sur ma table de chevet. Il était long et de d’un diamètre proche de celui d’un sexe.

— Tiens je crois que tu vas aimer ça. Suce-le d’abord.

J’ai sucé le tube comme si je suçais un sexe.

Tu vas le prendre dans le cul mais d’abord tu vas te remplir la chatte toi-même.

Alors toujours à quatre pattes j’ai caressé mon clitoris avec le tube puis je me suis fourrée la chatte.

— Tu es belle chérie quand tu te fais plaisir. Voilà, c’est bien donne-le moi maintenant.

Elle a sorti ses doigts de mon cul qu’elle a remplacés par le tube. Elle m’a pénétrée d’un coup sec mais j’étais suffisamment souple pour en jouir. Elle a repris les va et vient tandis qu'elle me pressait le clitoris de sa main libre. Je n’ai pas résisté longtemps au plaisir qui montait dans mon ventre.

— Ah oui ! Je jouis.

— Oui Bénédicte. Tu es restée une belle salope jouisseuse.

Nous nous sommes aimées longuement cette nuit-là. Après avoir récupérée, j’ai commencé à lécher Isabelle en imaginant d’abord que c'était le sexe de Barbara qui était sous ma bouche. J’avais envie de faire comme si c'était elle à qui je rendais tout le plaisir qu’elle m’avait donné avant que nous soyons emmenées dans cette ferme où nous fûmes séparées. En gardant les yeux fermés je voulais faire jouir Isabelle comme l’amie que j’avais perdue. J’ai eu le sentiment de me dédouaner d'une certaine façon d’une partie de ma culpabilité vis à vis de Barbara.

Puis l’excitation m’a gagnée davantage et soudain c’est à Léa que j’ai pensé. Un mélange de haine et de fascination s’est imposée à mon esprit. En voyant le tatouage d'Isabelle je me suis souvenu que c'est Léa qui me maintenait quand une autre femme tondue comme moi m’a tatoué le pubis du chiffre huit qui était la nouvelle façon de me désigner. J’ai alors eu un goût de vengeance dans la bouche et j’ai mordu le clitoris d'Isabelle que j’étais en train de titiller gentiment. J’ai ensuite violemment écarté ses cuisses. Elle était grande ouverte quand j’ai frappé sa chatte en imaginant celle de Léa. Isabelle ne s’est pas dérobée. Elle s’est mise à crier sous mes coups, de plus en plus durs.

— Toi aussi Isabelle, tu es une belle pute qui mouille de la chatte. Tiens tu mérites d’être punie pour ton plaisir.

C'est son ventre et ses seins que je me suis mise à frapper puis je lui ai tordu la bouche en continuant de la gifler.

Je l’ai prise par les cheveux, je lui ai tiré la tête à l’arrière en même temps, je lui mordais les tétons et de ma main libre, je tirais sur son clitoris.

Je vérifiais l'état de sa fente. Elle dégoulinait. Alors comme me l’imposait autrefois Léa, je lui ai fait nettoyer le tube qui avait pénétré mon cul

— Tiens ! Lèche ma belle truie ! Dis-je à Isabelle en forçant sa bouche. Tu aimes le goût du cul, toi. Profites en bien !

Je faisais aller et venir le tube dans sa bouche comme si je lui imposais une fellation. Je pressais et tordais ses seins tandis qu’elle avait la bouche pleine.

Isabelle geignait et gémissait sous la violence de mes mains et de ma bouche. Elle continuait à dégouliner, mes quatre doigts ont pu facilement entrer dans sa chatte. Je l’ai prise brutalement et elle a jouis. J’ai senti qu’elle se resserrait sur ma main quand elle jouit.

Après avoir récupéré de nos orgasmes respectifs, nous avons continué à nous embrasser et à nous câliner. J’ai pleuré dans ses bras en lui demandant pardon. Elle en a fait de même.

Nous étions d'accord sur le fait que ce que nous venions de faire nous avait manqué. Nous avions aussi compris que nous avions eu besoin de faire subir à l’autre une partie des violences que nous avions subies. Le soulagement que j’en avais tiré pour ma part était extraordinaire et d’une certaine façon, il complétait le travail que je faisais en psychothérapie.

Nous avons ensuite continué à nous voir lorsque nos sens nous l'imposaient mais sans en parler à nos psychologues respectifs.

Après plusieurs mois de soins, je suis guérie de mes sentiments de honte et de culpabilité. J’ai retrouvé confiance en moi et la confiance de ma famille. J’ai même pu retrouver mon poste de travail en mi-temps thérapeutique.

Je n’ai jamais oublié Barbara. Je me demande ce qu’elle est devenue, si même elle est encore en vie.

Je sais que Monsieur Moreau et Léa sont toujours aux commandes de cet hôtel et qu’ils piègent toujours des femmes. J’ai pu rencontrer l'enquêtrice qui est allé l’interroger suite à mon accident, et s’il a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec moi, il a dit ignorer totalement ce qui nous était arrivé, à Barbara et moi. Ils avaient découvert nos chambres vides le matin et aucunes traces de nous. Les caméras de l’hôtel n’ayant rien enregistré de suspect. On nous voyait même attendre une voiture non identifiable devant l’hôtel, au milieu de la nuit.

La policière m’a montré le document signé de Monsieur Moreau et du policier qui avait enregistré sa démarche le jour de notre disparition à Barbara et moi.

La police a donc classé l’affaire en indiquant qu’il s’agissait de disparitions volontaires et inexpliquées.

Je n’ai pas le courage ni l’envie de revivre ces moments où je suis devenue une femelle exploitée.

L’absence de procès contre Monsieur Moreau me soulage pour une autre raison. Comme c'est parfois le cas dans le lien qui se crée entre une victime et son agresseur. Je pense que dans mon inconscient, je suis amoureuse de Monsieur Moreau. Malgré tous les traitements qu’il m’a fait subir, je dois reconnaître qu’il m’a aussi offert des plaisirs d’une puissance insoupçonnée. Aussi, j'ai aimé son regard sur moi. Il me transperçait à chaque fois qu’il me regardait. D’une certaine façon il prenait soin de moi parce qu’il avait besoin de moi. Il me le disait souvent.

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