jeudi 25 avril 2024

Le Manoir aux Fleurs -06- Visites Troublantes

 

Le lendemain matin, Viviane se réveilla fraîche comme une fleur. Les vêtements n'avaient pas bougé du lit. Avait-elle simplement rêvé ? Mais elle sentait encore la piqûre de l'insecte entre ses cuisses.

Elle allait se rendre en courses lorsque lorsqu'elle remarqua un panier sur le pas de sa porte. Ce dernier contenait quelques bouquets de fleur et un petit mot rédigé avec une écriture raffinée mais stricte.

"Mlle Viviane, Merci de porter ces quelques bouquets à l'adresse suivante : "couvent des sœurs pandorines, rue de la pénitence"

Un peu en colère de se faire prendre pour une vulgaire commis, Viviane se rappela le prix auquel elle louait son appartement et le contrat qu'elle avait signé. De plus les fleurs étaient si belles et leur parfum si agréable. Finalement cette dernière journée de vacances commençait bien. Elle n'allait pas la gâcher par un mouvement d'humeur idiot qu'elle pourrait regretter si le Professeur la mettait dehors.

Elle déambula dans la ville pour trouver l'adresse de ce couvent dont personne ne semblait connaître l'existence. Elle n'avait jamais entendu parler de cette congrégation de moniale mais elle trouvait gentil de la part du Comte de leur offrir de si jolies fleurs, ce bleu semblait presque magique et leur parfum très enivrant. Elle finit par trouver la ruelle dans la vieille ville, le couvent était adossé aux remparts de la citadelle. Arrivée devant la porte de bois massif, elle toqua et un petit guichet grillagé s'ouvrit, un regard sévère la dévisagea.

— On ne reçoit personne ! lui lança une voix éraillée.

Surprise et vexée, Viviane allait repartir lorsque la voix repris chevrotante.

— C'est Monsieur le Comte qui vous envoie ?

Viviane se retourna et vit une femme sous un humble habit de moniale dont la beauté du visage contrastait avec la voix. Cette dernière venait au-devant de Viviane, contrite comme si elle avait commis une grosse faute.

— Monsieur le Comte est si bon avec nous, je n'ai pas reconnu la personne qu'il envoyait. Je suppose que le panier est pour nous ?

— Oui ma sœur ! C'est bien pour vous de la part de Monsieur le Comte Van Dyck.

— Vous le remercierez du fond du cœur, mademoiselle !

— Je n'y manquerai pas, répondit-elle en songeant qu'elle n'avait encore jamais vu son hôte.

Elle lui tendit le panier qui s'en saisit comme si sa vie en dépendait presque comme un morphinomane s'accrochant à sa dose. Encore un contraste qui surprenait la jeune femme.

Involontairement, la sœur toucha une des fleurs qui se mit à émettre une odeur encore plus suave. Mais aussi vite qu'elle avait surgi de la porte, la sœur disparut derrière cette dernière. Une petite cloche sonna bientôt dans le clocher d'une chapelle cachée dans l'enceinte du monastère. Viviane regarda sa montre et trouve l'heure bizarre pour une célébration quelconque, l'heure des laudes étaient passé depuis longtemps à moins que ces religieuses ne célébrassent l'office de tierce.

Elle repartit sans se soucier plus que cela de cette bizarrerie. Une sensation bizarre et surtout une pointe de désir au fond de sa culotte commençait à monter en elle. Le bonheur de cette sœur avait été communicatif. Viviane sentit aussi une envie lui appuyer sur sa vessie, c'était de plus en plus étrange car elle avait pris ses précautions avant de sortir. Elle découvrit un passage dans la muraille qui donnait sur un petit espace de verdure sauvage et trouva un fourré pour pouvoir se soulager.

Elle ne trouva pas le paquet de kleenex qu'elle était pourtant sûre d'avoir glissé dans son sac.

— Qu'à cela ne tienne ! Ma culotte fera l'affaire.

Elle rougit à l'idée de finir ses courses nue sous sa robe. Mais personne n'imaginerait qu'elle put avoir ainsi une double facette, sage à l'extérieur et coquine sous sa tenue de jeune fille de bonne famille. Ces pensées l'excitèrent comme une puce et elle se rendit compte que sa fente était toute poisseuse. Cela ne pouvait pas seulement être que les restes de sa miction. Elle vérifia d'un doigt et elle eut la confirmation que c'était bien de la cyprine qui la maculait. Se sachant seule et à l'abri des regards, elle entreprit une masturbation en règle de sa petite fente d'amour et elle jouit rapidement. Décidément, la région et le grand air stimulait fortement sa libido.

A quelques pas de là, masqué par les fourrés, un inconnu sourire aux lèvres tenait encore dans sa main le paquet de kleenex, disparut. Heureux de ce qu'il avait pu observer discrètement, il disparut comme s'il n'avait jamais été là, laissant derrière lui un fugace nuage bleu.

Viviane reparti toute guillerette alors qu'à quelques encablures, dans la chapelle des pandorines, une cérémonie peu orthodoxe avait commencée, avec des chants et des montées dans les aigus peu liturgiques.

***

Au même instant, à l'autre bout de la ville, dans la petite maison de Marie, une joute amoureuse qui ne semblait pas sur le point de finir se déroulait entre la petite rousse et le satyre.

Quelques heures plus tôt, Satiricon quittait le manoir et glissait furtivement dans les rues de la ville. Il utilisait sa capacité de métamorphe pour se déplacer, ainsi de nuit il passait inaperçu, les gens ne voyaient que l'ombre d'un grand félin au pelage bleuté. Il n'aimait pas trop prendre la forme d'un insecte qui même si elle était plus discrète, lui demandait beaucoup plus d'énergie pour reprendre son aspect normal, et elle était dangereuse, à la merci d'un animal plus gros que lui ou d'un geste rageur d'un humain.

En silence, il passait de jardins en jardins, franchissant les clôtures, parois avançant prudemment sur les corniches le long des murs. Depuis le temps qu'il faisait ce parcours, il aurait pu le faire les yeux fermés. Malgré sa hâte de rejoindre la jeune femme, il prenait aussi le temps d'épier ce qui se passait dans les maisons qu'il longeait. Passant silencieusement devant la fenêtre d'une chambre ouverte où dormait un couple, il s'est arrêté et s'est ébroué pour remplir l'air de la pièce de cette poussière bleue qui lui recouvrait les poils. Caché, derrière la tenture, il put voir l'homme se pencher sur son épouse et la couvrir de baiser en soulevant la légère nuisette qui lui couvrait le ventre. Peu de temps après, les gémissements se transformèrent en cris de plaisirs, mais il avait déjà repris son chemin.

Parfois, il s'amusait juste à libérer un peu de poussière devant une fenêtre sans s'arrêter, imaginant, la situation qui s'en suivrait, cela dopait son excitation. Devant la maison de Marie, il hésita un instant. Dans la demeure voisine, il y avait une jeune fille qui lorsqu'elle le voyait apparaître dans le jardin sous sa forme féline, se précipitait vers lui pour le caresser. Elle devait avoir grandie depuis sa dernière visite. Mu par la curiosité, il sauta sur le petit appentis qui lui permettrait d'atteindre le rebord du chien-assis et de là se glisser dans la chambre.

La petite fille s'était transformée en une jolie adolescente à la longue chevelure blonde. Satiricon, se fit tout petit pour passer dans l'embrasure de la fenêtre entrouverte et bondit sur le lit comme il le faisait autrefois pour jouer avec Samantha, il n'oubliait jamais les prénoms de ses "victimes". Elle sursauta et poussa un cri de terreur en se relevant brutalement. Il eut peur que ses parents ne se réveillèrent et se recula en se blottissant dans un coin de la chambre. Il savait qu'en faisant cela, si elle n'avait pas changé, elle viendrait le prendre dans ses bras.

— Oh ! C'est toi mon minou ! dit-elle remise de sa frayeur. Tu m'as fait peur, je pensais ne jamais te revoir.

Elle se leva en tendant les bras vers Satiricon immobile. Il voyait l'adolescente s'accroupir devant lui, elle ne portait qu'un tee-shirt et sa culotte de coton. Sa vision de créature de la nuit lui permettait de de deviner la forme du sexe moulé par la culotte, il devinait aussi la petite poitrine et sentait qu'elle n'était plus une enfant mais une adolescente pubère. Il se mit doucement sur ses pattes et imitant le ronronnement des chats, il se frotta contre les chevilles. Elle le laissait faire, il profita de cet avantage pour progresser vers l'objet de son désir et son nez se trouver tout contre la culotte qui protégeait encore cette fente vierge, il le savait. Samantha ravie de le retrouver, le caressait doucement. Elle ignorait qu'en faisant cela, ses mains recueillaient la poussière maudite. Elle le laissait se frotter sur ses cuisses, pousser sa tête contre son entrecuisse.

— Petit coquin ! lui dit-elle en riant.

Elle le prit alors dans ses bras et s'allongea avec lui sur le lit. Sur le dos, elle le posa sur son ventre, la tête de Satiricon entre ses petits seins en forme de mandarine. Elle le caressait de plus belle. Elle ne se rendit pas compte que la queue de la créature se trouvait entre ses cuisses et remuait en frottant son intimité au travers de la culotte. Elle se sentait de plus en plus lascive comme cela lui arrivait de temps à autre depuis qu'elle avait eu ses premières règles. Elle ferma les yeux et tandis que d'une main, elle câlinait la fourrure de son petit compagnon, de l'autre elle jouait avec ses tétons qui commençaient à durcir. Entre ses cuisses, la queue se faisait plus insistante et rapidement une tache d'humidité apparut sur le tissu. Elle écartait les cuisses pour mieux ressentir se frottement. Satiricon ne voulant pas effrayer la jeune fille en dépit de son désir de déflorer cette rose en bouton, s'écarta doucement. La main qui le caressait, glissa sous la culotte et il pouvait deviner au mouvement des doigts que la demoiselle allait rapidement découvrir de nouveaux plaisirs. Il s'éclipsa aussi rapidement qu'il était entré en se promettant de revenir.

Il espérait que Monsieur le Comte serait satisfait de cette potentielle nouvelle recrue et arriva enfin devant la porte de sa récompense. Comme à son habitude, il entra par la chatière que Marie avait spécialement installée pour lui et il reprit sa forme originale dans le salon. Le trajet et les multiples changements de forme lui avaient donné faim et il savait qu'il ne pourrait pas être rassasié juste avec l'énergie sexuelle qu'il pomperait de son amante.

Marie ne dormait pas encore, elle était toujours devant son ordinateur pour finaliser ses cours avant la rentrée. Elle le vit entrer et sourit en le voyant reprendre sa forme. Elle eut envie de l'invectiver pour ne pas lui avoir donné de nouvelles depuis toutes ces années, mais elle était si contente de le revoir qu'elle lui ouvrit les bras.

Elle savait qu'elle allait passer une nuit torride et qu'à la différence de ses amants humains, lui ne connaissait pas de défaillance et il avait ce petit plus qu'aucun homme n'avait et la rendait folle à chaque fois qu'il lui faisait l'amour.

Il s'avança vers cette femme qui lui tendait les bras et tandis qu'elle levait le visage vers lui pour l'embrasser goulument, ses mains soulevaient le tee-shirt qui recouvrait sa nudité. Il le savait, lorsque Marie était seule, elle ne portait pas de sous-vêtement et il pouvait ainsi caresser sans obstacle la douce peau de cette croupe généreuse. Il ne comprenait pas comment les humains s'extasiaient devant des femmes qui n'avaient que la peau sur les os. Il allait pleinement profiter des rondeurs de cette humaine pour laquelle il s'était pris d'affection. Ses obligations auprès du Professeur l'avaient empêché de la retrouver depuis des années, il comptait bien rattraper le temps perdu.

Toujours enlacés, les deux amants se dirigèrent vers la chambre et Marie s'écarta à contre cœur pour retirer le seul vêtement qu'il lui restait et s'allonger sur le lit. D'un sourire radieux, elle l'invita à venir la rejoindre. Avec une grâce féline, il vint entre les cuisses écartées de la jeune femme et plongea son visage pour goûter à la source, le nectar débordant de ce puit d'amour. Elle guidait la tête de son amant, elle adorait caresser le soyeux duvet qui recouvrait son corps, son aspect félin n'en ressortait que davantage. Elle s'abandonnait sans réserve à la langue démoniaque qui prenait possession de son entrejambe, elle savait que bientôt celle-ci serait remplacer par un membre bien plus imposant, elle en salivait d'avance.

Les gémissements de plaisir de sa partenaire plurent à Satiricon, il n'avait plus besoin d'induire le désir dans son esprit, cependant son pelage exsudait de plus en plus de poussière bleu, l'air autour d'eux en était rempli. Plus Marie en respirait et plus son corps réagissait. La tension sexuelle de la jeune femme devenait insupportable et soudain elle hurla à l'attention de son amant.

— Baise-moi ! Prends-moi ! Défonce-moi !

N'attendant que cet instant, le satyre se souleva au-dessus de la belle et dans un lent mouvement de pénétration, enfonça son pieu de chair dans le fourreau brûlant de la femme ouverte devant lui. Quand il fut bien au fond de l'antre féminin, il la souleva et se mis debout en la maintenant avec ses mains sous ses fesses, tandis qu'elle se lovait contre lui sa poitrine écrasée contre ce torse musculeux. Leur bouche se soudèrent de nouveau et par une nouvelle modification de son corps, Satiricon pris possession de la bouche gourmande avec une langue d'une taille et d'une agilité incroyable pour qui n'y avait pas goûté. Il préparait une dernière surprise à Marie quand sa queue féline se présenta devant le dernier orifice libre de la jeune femme.

Ainsi prisonnière volontaire de son amant, Marie sentit la pression entre ses fesses. Elle comprit ce que tentait de faire Satiricon et le corps et l'esprit sous l'influence de la poussière, elle se détendit et accepta l'intromission de cette queue en elle. Aussitôt, comme dotés d'une volonté indépendante, chacune des parties de la créature qui la possédaient remuait plus ou moins en rythme. Doucement, il la reposa sur le lit et ses mains remontèrent à la poitrine qu'elles commencèrent à caresser, palper, presser. Avec sa capacité, il sentait l'abandon progressif de son amante. Bientôt, elle ne serait plus qu'un corps qui ne demanderait qu'à faire l'amour, à jouir sans arrêt et sans trêve. Ce serait à lui de décidé de stopper cette joute sous peine de tuer la jeune femme sous l'abondance de plaisir.

Après une longue nuit et une matinée toute aussi longue à décliner toutes les positions possibles et imaginables avec un tel amant, Marie était épuisée. Elle dormait nue sur le lit, le corps caressé par les rayons du soleil. Satiricon la regardait repu, pendant que la jeune femme récupérait, il avait été se servir dans le réfrigérateur et il avait constaté qu'elle avait toujours conservé cette habitude d'avoir une grande variété de fruit et légumes.

Oui c'est une créature de l'enfer végétarienne ! Il souriait en pensant à cela car de nombreuses fois, des femmes affolées le suppliaient de ne pas les dévorer. Il les dévorait bien mais pas de cette manière-là.

Il allait devoir rentrer, il venait de ressentir un appel du Comte qui lui demandait ce qu'il faisait. Ses retrouvailles avec Marie avaient duré bien plus de temps qu'il ne le pensait et il n'aurait pas le temps de faire un détour par la maison voisine. Il lança un baiser dans l'air en direction de son amante et repris sa forme féline pour rentrer.

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