vendredi 19 avril 2024

Erika : Dresseuse de Couples -11- Une Rencontre Inattendue

 

Florence presse le pas. Elle est en retard, la navette va partir dans moins de cinq minutes et elle est encore loin de l'embarcadère. Elle peste contre son choix de chaussures. Pourquoi a-t-elle mis ces Louboutin au lieu de ses traditionnels mocassins ? Elle voulait faire plaisir à Pierre, son mari qui venait de les lui offrir pour son anniversaire. Mais elle aurait dû écouter ses amies qui lui avaient répété que ces chaussures ne sont pas confortables au quotidien.

Elle accélère mais, malheureusement pour elle, elle ne voit pas cet espace entre deux pavés ou son talon de dix centimètres vient se glisser.

Elle pousse un cri et sent une violente douleur dans sa cheville droite. Quand elle veut poser son pied, elle doit se rendre à l'évidence, elle ne pourra pas être à l'heure au lycée. De plus, sa cheville refuse de la porter.

Elle s'assied sur un muret et sort son téléphone quand une grande brune en legging et body noirs de sport s'approche d'elle.

— Puis-je vous aider ? Je suis médecin, je vous ai vu trébucher.

— Oh oui, merci ! Je crois que je me suis fait une entorse.

— Venez ! Prenez appui sur moi, j'habite à côté.

Erika passe son bras autour de la hanche de Florence pour l'aider à franchir les quelques mètres qui les séparent de sa maison. Sur le chemin, Erika apprend que Florence est enseignante dans un lycée réputé de la ville, non loin de son cabinet.

— Installez-vous sur le canapé, je vais chercher ce qu’il faut pour vous soulager, à défaut de pouvoir complètement vous soigner.

— Merci !

Quelques secondes plus tard, Erika revient avec de la pommade et une poche de glace. Elle lui retire doucement ses chaussures, Florence grimace.

— Jolies chaussures ! dit Erika.

— Merci ! Un cadeau de mon mari pour mon anniversaire. J’ai voulu lui faire plaisir ce matin en les mettant, mais ce n’était pas une bonne idée !

— Vous avez de la chance malgré tout, votre cheville n’a pas gonflé. Mais, vous devriez retirer votre collant pour que je puisse vous la masser avec cette pommade.

— Bien-sûr, répond Florence qui remonte sa jupe sur ses hanches.

Florence soulève son bassin pour faire passer le collant sous ses fesses mais en bougeant le pied, elle pousse un petit cri.

— Je vais vous aider, laissez-moi faire ! J’ai l'habitude.

— Merci Madame !

— Vous pouvez m’appeler Erika.

— Et vous, Florence.

Erika attrape le tissu fin et commence à le faire glisser sur les cuisses et les mollets de la jeune femme blonde. Elle lui sourit, elle peut voir qu’elle porte un string ficelle de dentelle blanche Erika a l'œil affûté pour ce genre de chose, même si elle ne voit pas le côté pile de cette petite blonde. Ce petit triangle minimaliste couvre une fine toison de poils blond qui semble bien entretenue. A part la faute du collant, cette professeure est bien plus coquine qu’il n’y paraît, une autre petite pute, pense Erika.

— Je suis désolée mais j’ai déchiré votre collant par inadvertance. Je ne voulais pas vous faire mal.

— Ce n’est rien, ce n’est qu’un collant.

— Oui ! Vous avez raison. Mettez cette poche de glace sur votre cheville. Je vais aller me doucher, et je mettrai la pommade ensuite.

Seule dans le salon, Florence regarde la pièce. Cette femme est décidément très charmante. Heureusement qu’elle passait par là. Elle se demande comment elle pourra la remercier. Ce qui est sûr, c’est que la glace est efficace et la douleur à la cheville commence à disparaître. Florence regarde l’heure. Les cours vont commencer dans quelques minutes, il faut qu’elle prévienne le lycée.

— Allo ! Barbara ? C’est vous qui répondez ? dit Florence surprise d’entendre la voix de la proviseure.

— Oui, Laura est malade, mais et toi ? Que t’arrive-t-il ?

— Je me suis tordue la cheville en venant ce matin ! Je serai là pour le prochain cours !

— Tu es sûre ?

— Oui ! Oui ! Ne vous inquiétez pas ! Une amie est en train de prendre soin de moi.

— Bon ! D’accord ! Je fais prévenir tes élèves !

Erika qui est revenue de sa douche, habillée, surprend la conversation. Elle sourit et s’approche de Florence, en silence.

— Alors comme cela je suis ton amie ?

Florence, troublée, comprend qu’Erika a entendu ce qu’elle disait à sa proviseure. Elle la regarde les yeux écarquillés, surprise par la tenue de sa bienfaitrice. Jamais, elle n'oserait porter de tels vêtements, surtout pour aller au lycée. Ce pantalon de cuir noir est si bien ajusté que Florence peut voir la fente d'Erika moulée. Quand à ce débardeur blanc sous la courte veste noire en cuir, il suggère tant ces mamelons dressés que Florence est certaine qu'elle ne porte pas de soutien-gorge. Il n'y a que ses bottines que Florence se verrait porter en cours.

— Euh ! Oui ! je crois, non ?

— Si tu veux ! J’en serais ravie. Tiens regarde ce que je t’ai apporté pour ne pas que tu aies froid aujourd'hui.

Florence prend les bas et le porte-jarretelle noirs que lui tend Erika. Elle les examine, elle est gênée. Elle est même gauche dans la manière de les toucher…

— Je suis désolée, tu me trouves peut-être excentrique mais je ne porte que des bas. Je n’ai pas de collants, cela te convient tout de même ?

— Euh oui ! Bien sûr, mais ?

— Mais quoi ? je suis certaine que cela t’iras à ravir et avec ces chaussures, je trouve que le collant fait tache, non ?

— C'est-à-dire que…

— Tu n’as jamais porté de bas ?

— Non… jamais…

— Jamais ! Même le jour de ton mariage ?

Florence rougit et baisse les yeux. Elle se souvient de ce moment gênant pour elle mais dont elle n’avait jamais osé avouer à quiconque que cela l’avait excitée. Elle se rappelle du moment où un invité de la noce est venu chercher la jarretière. Elle avait tellement aimé ces mains qui avaient remonté sa jambe et le regard de celui qui avait eu le droit d’aller la chercher. Cette main qui était remontée le long de sa cuisse et dont les doigts s'étaient arrêtés juste à la limite du bas, mais c'était des bas autofixants pas comme ceux que lui propose Erika. Elle aurait aimé que cette main soit montée plus haut, même frôlé la dentelle du string que cet invité chanceux aurait trouvé humide, mais en y repensant, cela était interdit. Elle avait culpabilisé car en même temps, elle y avait trouvé tellement de plaisir. Même aujourd'hui, en y repensant, elle mouille son string d'avoir été obligée de laisser faire, de monter et descendre sa robe aux rythme des enchères pour presque montrer sa culotte. Finalement, elle aime se laisser faire et se montrer. Mais au fond d’elle-même, elle espère qu'Erika ne remarque pas le trouble qui la traverse, en se souvenant de ce moment.

— Enfin pas grave, tu fais comme tu veux, mais à mon avis, tu ferais mieux de les mettre… lui dit Erika.

— Oui je vais les mettre.

— Désolée, le porte-jarretelle n’est pas coordonné avec ton string. Mais je n’en ai pas de blanc

— Ce n’est pas grave ! Merci.

— Attends avant de les passer, je vais masser ta cheville avec la pommade.

Erika s’installe sur une chaise en face de Florence qui tend sa jambe. Dans cette position, Erika voit parfaitement le triangle de fine dentelle blanche qui moule les lèvres intimes de la jolie blonde. En la fixant du regard, elle commence à enduire la cheville de Florence de pommade et à masser. Florence ferme les yeux. Elle sent la main sûre d’Erika faire pénétrer la pommade à l’endroit de sa blessure.

— Tu as la peau douce… Cela me donne envie de te masser plus haut.

Florence ne dit rien. Elle reconnaît qu’elle ne serait pas contre recevoir un massage par cette femme dont les doigts sont si sensuels sur sa peau. Mais, tout à une fin !

— Bon si tu veux être à l’heure pour ton prochain cours, il va falloir finir de te préparer.

— Oui Madame !

Florence commence à enfiler les bas sous le regard d’Erika qui ne perd pas une miette du spectacle qu’elle lui offre. Elle peut apprécier les fesses et le ventre encore fermes de Florence malgré les traces toujours présentes de ses maternités.

— Attention ! Si tu le mets comme cela, tu vas être gênée pour aller aux toilettes. Il faut que tu mettes les attaches sous ton string.

— Ah oui ! effectivement je n’avais pas pensé à cela, répond Florence. Mais, cela ne fait-il pas un peu trop salope ? J'ai des élèves en pleine poussée hormonale, moi !

— Mais tu ne vas quand même pas laisser de côté ta féminité pour des adolescents en mal de sexe ! Tu n’es pas chargée de leur éducation de ce point de vue là ! Bon, plus concrètement, j’ai aussi des cannes à te prêter, si tu veux.

— Oh Merci, je ne sais pas comment te remercier ?

— Oh simplement ! Quand tu n’auras plus besoin des cannes, tu m’invites chez toi pour un café ?

— Oui bien sûr, avec plaisir.

Après avoir fini d’enfiler ses bas, Florence veux remettre ses escarpins, mais malgré tout, sa cheville a enflé et elle ne peut plus les porter. De plus, lui fait remarquer Erika, ce ne serait pas prudent avec son entorse de marcher avec des talons si haut. Erika lui prête des chaussures plates.

— Encore une raison supplémentaire de se revoir lui dit-il en souriant.

Les deux femmes arrivent ensemble devant le lycée de Florence. Elles se font la bise en se quittant, mais Erika caresse sans se gêner les fesses de sa nouvelle proie. Elle regarde ce petit cul disparaître dans le hall d’entrée de l’établissement non sans lui avoir laissé son numéro de téléphone.

Combien de temps avant que Florence ne la contacte par téléphone ?

***

Dans la journée, Florence a été plus que troublée par cette femme, de plus l’éducation l’invite à remercier systématiquement et rapidement les personnes qui lui sont venues en aide. Elle décide donc de laisser un message sur le répondeur d'Erika. Elle lui propose de passer le dimanche après-midi à l'heure du goûter, pour prendre un thé ou un café selon ses goûts. Elle ajoute qu'elle pourra ainsi faire la connaissance de ses enfants et de Pierre, son mari.

Pierre, que Florence avait tenu au courant de la situation dès son arrivée au lycée, avait apprécié l'aide qu'Erika avait apporté à sa femme. Il avait été un officier d'active et se souvenait que lorsqu’il avait été blessé dans la brousse africaine par un putain de rebelle, il avait apprécié la camaraderie de groupe. Il regrettait qu'ici, les gens se préoccupent si peu les uns des autres. Le geste d'Erika lui redonne un peu foi en ses compatriotes.

Cette blessure avait mis un terme à sa carrière militaire il y a près d'un an, mais grâce à un de ses anciens chefs de corps et parrain de leur fils aîné, Georges de Mervault, il avait obtenu ce poste de responsable de la sécurité du centre commercial voisin.

Florence et Pierre ont ainsi commencé une nouvelle vie. Ils ne seraient plus ballotés au gré des affectations et des missions militaires. Florence, elle, avait eu ce poste dans ce lycée à la dernière rentrée scolaire et leurs enfants s'étaient fait des amis dans leurs nouvelles classes. Toute leur vie de couple avait ainsi changé. Pierre et Florence dorment maintenant ensemble toutes les nuits. Ils commencent même à se poser la question d’un cinquième enfant. On peut dire que Pierre est un homme heureux. Il a un travail qu’il aime avec une équipe soudée. Il voit ses enfants grandir au quotidien et il a surtout une petite femme amoureuse qui le lui montre presque toutes les nuits.

Il faut dire que Florence n’est pas la dernière à demander pour faire l’amour. Le seul regret de Pierre est le refus catégorique de Florence pour la sodomie ou des jeux sexuels comme les contraintes avant de faire l’amour, l’usage de menottes, par exemple. Des mises en contexte et des manières de vivre sa sexualité qu’il a eu l'occasion de pratiquer avec des filles avenantes lors de ses missions loin du domicile conjugal. Par ailleurs, lorsqu’elle le suce, elle veut toujours se retirer avant qu’il éjacule. “Le goût et la texture du sperme me donne la nausée” dit Florence quand il tente de rester dans sa bouche.

En fait, c’est Pierre qui a proposé à Florence de demander à Erika si elle était libre le dimanche suivant. Il a envie de découvrir celle qui a aidé sa femme.

Le soir, en rentrant, Florence va discrètement retirer les bas et le porte-jarretelle. Elle ne se voit pas expliquer à Pierre pourquoi elle rentre du lycée avec ce type de dessous. Elle les lavera discrètement. Mais, au fond d’elle-même, elle se pose la question d’en acheter pour elle. Elle s’imaginait que cela aurait été bien plus confortable et finalement elle devait se l’avouer, c’est quand même plus pratique que le collant pour aller aux toilettes. Erika lui avait même dit que pour se faire sauter sur un bureau c’est bien pratique, il suffit juste de remonter la jupe et d'écarter la ficelle du string. Elle en avait été choquée sur le coup, mais finalement, c’est objectivement vrai ! D’ailleurs quand elle avait retiré son string ce soir-là, elle avait pu constater qu’il était bien plus sale que d’habitude.

***

Erika confirme à Florence sa présence lors de ce goûter. Célibataire et sans enfants, elle préfère les voir de loin et elle appréhende un peu cette rencontre avec autant de petits bouts d’homme. L’entorse n’était pas si grave, et si Florence prenait les cannes pour se rendre au lycée, c’est qu’elle n’en avait pas vraiment besoin. Sa seule concession était pour le moment de renoncer aux talons.

Comme Florence et Pierre habitent un pavillon à quelques centaines de mètres de son repère, elle décide de s’y rendre à pied. Pour cette rencontre importante voire décisive pour sa relation avec le couple, elle choisir de se vêtir en cuir, petite jupe courte, chemisier blanc et bottes bien ajustées, avec jolie petite veste en cuir également… 

Les jours précédents ce goûter, Erika, sous prétexte de prendre des nouvelles de la blessée, envoie régulièrement des messages à Florence, des messages avec de nombreux sous-entendus. Elle lui parle de la douceur de sa peau, de son goût avisé pour ses vêtements et sous-vêtements.

"Bonjour, alors ce matin, quel sous-vêtement ?" "Tu as bien lavé ta chatte ?" "Et cette nuit sans Pierre… restée de marbre"

Florence se sent toujours obligée de répondre précisément, et même de lui “avouer” que son mari étant parti travailler elle n’hésite pas à se donner du plaisir chaque matin en allant jusqu’à jouir sans vergogne. Sans vraiment s’en rendre compte, avec son petit air angélique, Florence se positionne assurément sous la coupe d’Erika.

C’est ainsi que Florence attend les messages d'Erika avec impatience. Elle est surprise que les messages clairement évocateurs ne la choquent pas, au contraire, elle en est excitée.

Ce dimanche matin, alors qu’elle est dans la salle de bain pour finir de se préparer avant de partir pour la messe dominicale en famille, Florence reçoit un message d’Erika : “J’aimerais beaucoup que tu portes ce que je t’ai offert, ma chérie”.

Elle réalise aussitôt qu’Erika parle des bas et du porte-jarretelle. Cela l’amuse et elle se dit, pourquoi pas, mais comment faire cela discrètement. Les bas et le porte-jarretelle sont au fond de son tiroir à sous-vêtements dans la chambre, et Pierre s’y bat avec sa cravate. En vingt ans d’armée, il n’arrive toujours pas à faire son nœud correctement et elle doit toujours le refaire, elle se demande comment il faisait quand il partait. Cela lui donne alors une idée.

Elle entre dans la chambre et avec un petit air moqueur, elle vient se coller dans son dos.

— Tu as toujours tes deux mains gauches ! Laisse-moi faire !

Pierre se retourne et il laisse sa femme officier. Cela lui permet aussi de lorgner dans le décolleté de Florence qui laisse apercevoir la dentelle de son soutien-gorge. Quand elle a fini, elle attrape la cravate et attire le visage de son mari vers le sien pour l’embrasser. Bien évidemment, Pierre, bien que légèrement mais agréablement surpris, ne refuse pas ce baiser et il en profite pour caresser ses fesses rondes.

— Peux-tu aller voir où en sont les enfants, s’il te plait ?

— Oui bien sûr !

Florence l'entend descendre et rappeler aux enfants qu’ils doivent se préparer pour aller à la messe. Ils répondent tous à l’unisson : “Oui Papa”, ce qui amuse Florence qui vient de sortir l’objet de ses désirs. Elle réalise qu'il faut qu’elle change aussi son string et son soutien-gorge. Le porte-jarretelle est noir et ces dessous sont blancs, cela ne va pas aller. Qui a dit que les femmes sont longues à se préparer ? Quand il le faut, elles peuvent changer de tenue très rapidement !

Lorsqu'elle rejoint sa famille, Pierre constate qu’elle a changé de chemisier et lui en fait la remarque.

— Le col avait une tache de fond de teint, j’ai dû me changer, trouve-t-elle comme raison à ce changement. Je ne te plais pas ?

— Si bien sûr !

Elle ne se voyait pas avec un soutien-gorge noir sous un chemisier blanc et elle trouve important de coordonner ses dessous, même si elle est la seule à le savoir. Comme l’autre jour, elle est troublée de sentir l’air frais sur le haut de ses cuisses et ses fesses nues, elle pense vraiment comme elle le disait à Erika, que cela fait salope. A ce moment précis, elle est toute émoustillée de penser à cette tenue alors qu’elle marche en famille sur le chemin de l’église.

Dans la nef, ils s'installent comme ils en ont l’habitude Pierre et elle, chacun à un banc de côté alors que les enfants vont rejoindre leurs camarades devant, avec leur “dame catéchiste”. Pierre est proche de l’allée centrale et elle, près du mur. Comme ils sont un peu en avance, on vient demander un service à Pierre. Il part pour quelques minutes et à ce moment, Florence sent son téléphone vibrer. Elle lit le message qui apparaît sur l’écran, avant de l’effacer paniquée.

“Retire ton string, ma chérie”

Elle se retourne, regarde partout et près de la porte, elle voit Erika qui lui fait un signe de la main. Erika pianote sur son téléphone.

“Dépèche-toi ma chérie, Pierre va revenir !”

En respirant profondément, Florence réussit à faire glisser le petit bout de tissu à ses chevilles sans que personne ne s’en aperçoive. Pendant ce temps, Erika s’est rapprochée et elle murmure à Florence :

— Donne-le moi, petite salope !

Florence rougit et donne son string à Erika. Elle est excitée d’obéir ainsi, mais elle se sent bien.

— Merci ! Je te le rendrais au goûter, petite salope !

Florence suit du regard Erika qui quitte l’église, non sans avoir versé son obole dans le tronc.

— Tu vas bien ma chérie ! lui demande Pierre en revenant s’asseoir.

— Oui ! Oui !

— Tu as vu un fantôme ?

— Non ! J’avais cru reconnaître une amie, mais je me suis trompée.

***

Après avoir passé une fin de matinée et un début d’après-midi dans un état second, Florence assiste plus qu’elle ne participe à la mise en place du goûter. Quand Erika sonne, c’est Pierre qui va lui ouvrir.

Lorsque leur regard se croisent, Pierre et Erika comprennent qu’ils sont de la même trempe. Pierre prend le temps de regarder cette femme brune qui se dresse devant lui. Il se dit que jamais Florence n’oserait porter une jupe aussi courte et surtout, aurait-elle la même assurance en la portant. Par ailleurs, à son grand étonnement, il est impressionné par cette femme. Mais il se reprend vite.

— Bonjour Erika ! Je suis ravi de vous rencontrer. Entrez ! Je vous en prie.

— Merci Pierre ! On s’embrasse ?

— Oui bien sûr.

Erika prend le bras de Pierre avant de l'embrasser sur les deux joues. Ils rejoignent Florence au salon qui demande aux enfants de venir saluer leur invitée. Erika hésite un peu, mais devant le calme des enfants, elle se penche et les embrasse en leur souriant. Puis, enfin, elle s’approche de Florence.

— Tu as, enfin, vous avez, une belle petite famille et une superbe maison.

— Merci Erika, répond Pierre. Et ne t’inquiète pas, les enfants vont monter dans leur chambre, nous serons tranquilles pour discuter.

— Oh ! Ils ont l’air calme !

— Oui mais cela reste des enfants, les discussions d’adultes vont vite les ennuyer, dit Pierre. Florence peux-tu aller chercher le thé ?

— Oui bien sûr, mon chéri !

Quand Florence est dans la cuisine, Erika demande à Pierre si Florence est toujours serviable comme cela. Il lui explique qu’elle s’est longtemps occupée seule de la maison et que de ce fait, elle oublie qu’il est là et continue de presque tout faire, ce qui ne lui déplait pas ! Erika sourit, elle note toutes ces informations dans un coin de sa mémoire.

Quand Florence revient, elle sert le thé et va s’asseoir sur une chaise en face d’Erika et Pierre qui, eux, sont installés sur le canapé. Erika fixe les cuisses de Florence.

Pierre parle de sa vie quand il était dans l’armée, ayant l’oreille attentive d’Erika. Florence écoute silencieusement, en gardant les cuisses serrées pour ne pas dévoiler à son mari qu’elle ne porte pas de culotte. Erika continue de le faire parler, Pierre lui raconte leur rencontre lors d’un pèlerinage d’étudiant. Lui était déjà dans l’armée et il s’occupait de l’accueil des groupes et c’est ainsi qu’il était tombé amoureux des beaux yeux bleus de Florence. Erika va maintenant commencer à prendre toute sa place.

— Pierre, pourrais-tu me dire où sont les toilettes ?

— Oui bien sûr, Florence va te montrer, n’est-ce pas ma chérie ?

— Oui bien sûr, suivez-moi !

Florence se lève et guide Erika à l’autre bout du couloir dans la salle de bain, qui donne dans leur suite parentale. Elle se prépare à retourner dans le salon quand Erika la prend par le bras.

— Non ! Reste ! Tu veux récupérer ton string ?

— Oui, bien sûr !

— Alors, viens le chercher !

Elle voit alors Erika soulever sa jupe. Elle porte son string.

— Qu'attends-tu ? reprends-le ?

— Mais…

— Mais quoi ? Tu n’as jamais retiré une culotte sur les fesses de tes filles ?

— Si bien sûr, mais…

— Alors ?

Florence s’approche et s’accroupit devant Erika. A cette distance, elle peut sentir le parfum de cette jolie brune qui la domine. Les doigts tremblants, elle fait glisser le string que les lèvres intimes retiennent un peu. Quand elle l’a dans la main, elle reste un peu gauche, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle doit en faire.

— Enfile-le, tu vas pas retourner au salon avec ton string à la main ? Que dirait Pierre ?

— Oui, vous avez raison !

— Sache ma petite salope, que j’ai toujours raison !

Les deux femmes retournent au salon, Florence est de moins en moins sûre d’elle. N’a-t-elle pas fait une erreur en invitant cette femme ?

— Tout va bien ? demande Pierre en voyant la pâleur de sa femme.

— Oui, mais je crois que ma cheville n’est pas encore tout à fait guérie et la marche jusqu’à l'église a ravivé la douleur.

— Je serai ravie de te remettre de la pommade, Florence, mais je ne l’ai pas emmené ! Et au fait, en parlant de cette entorse, apprécies-tu le cadeau que je t’ai fait ?

— Quel cadeau ? demande Pierre.

— Comment Florence ! Tu n’as pas dit à Pierre que je t'avais offert des bas et un porte-jarretelle pour remplacer le collant que tu avais déchiré en tombant ?

Pierre regarde alternativement sa femme et Erika, incrédule. Florence porte des bas avec un porte-jarretelle ? Il ne peut y croire.

— Alors Florence ? demande-t-il.

— Oui c’est vrai, j’avoue, je n’ai pas osé te le dire, je pensais même les rendre à Erika. Je ne voulais pas que tu me prennes pour une… salope…

— Mais ma chérie, au contraire, c’est super ! Tu dois être terriblement sexy avec ce genre de dessous. Montre-moi !

Rouge de honte, Florence commence à retrousser sa jupe sous le regard de Pierre, dont l'excitation n'échappe pas à Erika. Elle distingue bien la bosse qui se forme dans le pantalon. Il en a perdu la parole !

— Tu vois Pierre, tu as raison ! Ta femme à un corps parfait pour porter des tenues sexy. D’ailleurs Florence, si tu veux, je connais une boutique en ville. On pourra y aller ensemble si tu veux.

Après avoir jeté un regard gêné à Pierre, ne sachant où se mettre, et perçu une autorisation, Florence ose une réponse timide :

— Oui, si vous voulez.

Erika est aux anges, elle est presque parvenue à ses fins. Florence ne devrait plus tarder à tomber dans son escarcelle et Pierre semble prêt à jouer le jeu. Elle va devoir avancer ses pions avec précaution, mais tout comme Patricia contrôle Olivier, Pierre pourrait contrôler Florence pour elle.

— Alors c’est d’accord ! Un après-midi où tu n’as pas de cours, préviens-moi. Je pourrai moi-aussi me libérer et Pierre, tu pourras nous rejoindre chez moi. C’est moi qui vous offrirais le thé.

— Parfait, répond Pierre heureux de pouvoir retrouver cette femme qui l’impressionne encore plus, lui le militaire qui voit devant lui une femme de poigne.

Erika les laisse seuls en se demandant ce que Pierre va faire des informations qu’elle vient de lui fournir.

En revenant au salon, après avoir accompagné Erika au portail, Pierre voit sa femme occupée avec un des garçons. Il lui murmure à l'oreille en lui caressant les fesses :

— J’ai hâte d’être à ce soir dans la chambre !

Florence rougit mais elle laisse échapper un soupir de bien-être. En effet, elle sait que la soirée promet d’être chaude.

Dans l’intimité de leur chambre, Pierre lui demande de garder les bas, le porte-jarretelle et d’enfiler ses Louboutin avant de lui faire l’amour, comme jamais il ne l'avait fait.

— Tu es ma petite salope d’amour comme ça, lui dit-il après avoir joui dans son ventre.

Mais, tout le temps où il faisait l'amour à Florence, Pierre s'imaginait baiser cette magnifique brune.

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