L'heure approche. Sophie a prévenu ses collègues
qu'elle sort déjeuner à l'extérieur. Elle se doute que ce repas prendra bien
plus que la demi-heure habituelle. C'est elle la responsable du laboratoire, si
elle passe plus de temps à déjeuner, elle restera plus tard ce soir.
Elle a du mal à maîtriser sa nervosité. Il faut
dire que depuis que Monsieur Ali l'a invitée, plusieurs événements troublants
se sont produits.
***
Le premier, ce fut pendant le dîner quand elle a
annoncé à Thomas que leur invité de l'après-midi lui avait proposé de l'emmener
déjeuner le lendemain midi. Son mari sourit en lui disant :
— Tu lui as tapé dans l'œil, j'ai bien vu comment
il regardait ta poitrine… et toi, tu n'as pas vraiment cherché à la cacher non
plus !
— C'est vrai que j'ai une robe un peu plus ouverte
que d'habitude mais elle n'a rien de vraiment provocant…
Sophie cherchait aussi à masquer son trouble mais
au lieu de la rassurer, cette réflexion l'inquiéta, surtout quand Thomas ajouta
qu'il avait aussi remarqué que Monsieur Ali ne l'avait pas non plus laissé
indifférente.
Sophie sentait la gêne monter. Elle se demandait si
elle devait avouer à son mari le baiser devant le portail et la main baladeuse
en haut de l'escalier.
— Ne t'inquiète pas ! Continua son mari. Profite de
son invitation, je suis certain qu'il va te proposer un bon restaurant qui va
te changer de la cantine de la fac…
Cette remarque détendit l'atmosphère et le couple
se mit à spéculer sur le restaurant ou Monsieur Ali l'emmènerait.
Sophie ignorait que depuis longtemps Thomas
développe des fantasmes de candaulisme et de voyeurisme. Cela avait commencé
quand il était rentré plus tôt que prévu de l’université et qu’il avait surpris
Ophélie en plein ébat avec une de ses amies. Il la soupçonnait depuis longtemps
de préférer les filles aux garçons mais cette scène en était la preuve. Les
deux jeunes femmes étaient nues au bord de la piscine et il pouvait
distinctement voir Ophélie à genoux entre les cuisses de sa copine en train de
lui lécher la moule. De voir des deux femmes se faire l’amour et d’entendre
leur gémissement l’avait excité et il s’était caressé caché derrière le rideau
du salon. Depuis, il ne rêvait que de les surprendre de nouveau et même de voir
Sophie dans la même situation avec un homme ou une femme. Mais il connaissait
la pudeur et la fidélité de son épouse, qui n’avait même pas chercher à tromper
son ex-mari quand celui-ci l’abandonnait pour de longues semaines, en
déplacements professionnels, pendant lesquels il n’hésitait pas à visiter avec
assiduité l’intimité de ces collaboratrices.
Ces fantasmes étaient venus progressivement. Au
début de leur relation, il était jaloux des regards que les autres hommes
portaient vers sa femme surtout quand elle est maillot de bain sur la plage et
que ses rondeurs sont pleinement exposées. Puis, peu à peu, il en est venu à
souhaiter ces regards, il aimerait savoir ce que ces hommes, avec leurs regards
libidineux, pensent et veulent faire avec elle.
Il avait encore ces idées dans la tête quand après
le repas, il était allé se poser sur le lit pour lire le nouvel ouvrage d'un de
ses collègues sur la vie des paysans normands sous le règne de Philippe Auguste
pendant que Sophie prenait sa douche. Quand elle entra dans la chambre, elle
était nue sous son peignoir. Il posa son bouquin et la regarda se mettre nue.
Il la voyait de trois quart, comme le premier jour où il l'avait vu, la
poitrine généreuse de sa femme l'excitait. Imaginer ses seins enserre la bite
de Monsieur Ali l'excitait davantage. Et ces fesses, à faire se damner un saint
! Il n'avait jamais osé lui demander s'il pouvait la sodomiser. Il connaissait
l'éducation religieuse de sa femme et il ne voulait pas la choquer, mais Monsieur
Ali n'aurait surement pas autant de scrupules. Il la regardait enfiler son
t-shirt et sa culotte et quand elle s'allongea près de lui. En allant
l'embrasser, il glissa sa main entre ses cuisses. Sophie les écarta un peu en
fermant les yeux.
— Tu es toute brûlante ma chérie, c'est Monsieur
Ali qui te fait cet effet là !
— Idiot ! Lui dit-elle.
— J'ai envie de toi…
— Moi aussi !
Sans attendre, il lui retira sa culotte et ses
doigts trouvèrent son clitoris qu'il stimula de longues minutes, faisant gémir
Sophie. Ce fut elle qui le mit sur le dos et vint s'emparer sur la queue de son
mari. Thomas aimait cette sensation de se sentir écrasé sous la masse de sa
femme. Il donnait des coups de rein pendant que Sophie frottait son clitoris
sur son pubis. Après quelques minutes de ce traitement, Thomas jouit au fond du
ventre de Sophie qui criait de plaisir. Elle s'effondra, vaincue par l'orgasme,
sur Thomas qui lui caressait les fesses. Elle sentait ses doigts venir appuyer
doucement sur son anus.
Elle n'a jamais osé lui demander de la prendre par
ce trou, elle a peur de sa réaction et qu'il la prenne pour une pute.
Sophie s'allongea à côté de Thomas qui s'endormit
rapidement. Elle repensa à ce que son mari lui avait dit avant de faire
l'amour. Il avait raison, Monsieur Ali la trouble. Oui, imaginer être baisée
par ce grand noir l'excite ! Elle imagine même la sensation que cela doit
procurer de le sentir ce braquemart qu'elle suppose énorme, dans son cul. Ces
pensées lui procurent un nouvel orgasme avant qu'elle remette sa culotte pour
dormir.
***
La chose suivante qui la perturba, fut le message
de Monsieur Ali à son réveil. Il lui demandait de venir en jupe et chemisier,
cela aurait plus de classe que ses leggings habituels.
Le dernier point troublant se manifesta quand elle
ouvrit son tiroir pour choisir une culotte. Elle découvrit que quelqu'un avait
fouillé dans ce terroir. Ce string qu'elle n'avait jamais porté se trouvait sur
le dessus. Elle y vit un signe, elle hésita un peu mais elle se dit que sentir
la ficelle entre ses fesses toute la journée ne serait pas agréable. Elle se
demandait qui avait pu regarder dans ce tiroir, Thomas ? dont elle avait
remarqué les yeux brillants quand ils avaient reparlé de ce déjeuner en prenant
leur café. Ophélie ? qui serait venu chercher quelque chose, mais aucun de ses
sous-vêtements n'est adapté à la taille fine de sa fille. Monsieur Ali la
veille ? Il était resté longtemps aux toilettes mais, Sophie ne pouvait pas
imaginer un homme de sa classe fouiller dans les petites culottes d'une
inconnue.
Finalement, elle se décida pour une culotte tout
simple en coton. Elle porterait déjà une jupe et un chemisier, elle ne voulait
pas rajouter de l'inconfort.
***
Elle voit Monsieur Ali qui lui fait signe à côté
d'un gros 4x4 noir aux vitres teintées.
— Tu es ravissante ainsi !
— Merci !
— Je t'emmène au Palais de la Corniche, tu connais
?
— Oui de nom, mais je n'y suis encore jamais allée.
— Tu verras leur cuisine est un délice, et le
patron, un ami !
— D’accord !
Sophie sourit, ce restaurant était dans la liste
qu’ils avaient sélectionnée hier avec Thomas. Son sourire se fige quand en
s’asseyant dans la voiture, elle réalise que sa jupe droite remonte un peu trop
haut sur ses cuisses, à la limite de sa culotte. Pour ne pas attirer
l’attention de Monsieur Ali, elle décide de ne rien faire. Comme il va
conduire, ses yeux se porteront plutôt sur la route que sur elle. Mais, elle
n’a pas tenu compte de la boîte automatique. Dès qu’il a démarré, Monsieur Ali
vient poser sa main sur le genou de sa voisine.
— J’adore ces boîtes automatiques pour conduire en
ville, pas besoin d’avoir à la main sur le levier de vitesse, tu ne crois pas ?
— Oui c’est sûr !
Sophie est gênée, cette main sur son genou la
trouble. Elle ne sait pas comment faire comprendre à Monsieur Ali qu’elle
n’aime pas être touchée de cette manière, d’autant plus qu’elle sent la main
progresser lentement vers le haut de sa cuisse.
— Quand je veux vraiment conduire une voiture, je
prends mon Audi R8 et je privatise le circuit pour une après-midi. Je vous y
inviterai un jour avec Thomas.
— Je ne suis pas sûre que cela le passionne, lui et
les voitures ce n’est pas le grand amour.
— Pas grave ! Tu viendras seule !
— Oui, avec plaisir.
A la sortie de la ville, la route sinueuse qui
longe la corniche oblige Monsieur Ali à tenir le volant avec ses deux mains.
Sophie regrette presque cela. Elle appréciait de sentir cette main qui lui
caressait doucement la cuisse.
Elle tourne alors son regard vers l'extérieur, elle
peut admirer la mer au pied de la falaise et les diverses embarcations qui
permettent d'accéder aux criques isolées. Elle sait comme tous les habitants de
la ville que certains sont propices au naturisme. Cette idée la fait sourire.
Elle, qui sur la plage, ne porte que des maillots une pièce pour masquer les
marques liées à sa grossesse et son accouchement sous césarienne, dont la
poitrine a perdue sa splendeur passée. Elle serait aussi déplacée sur une plage
naturiste qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et surtout, montrer son
corps nu, son intimité à des inconnus, c'est impossible.
— Tout va bien ? Lui demande Monsieur Ali.
— Oui ! Oui ! Merci, je rêvais un peu…
— A quoi donc ?
— En voyant la mer, ce soleil, ces criques isolées,
je rêvais à un après-midi, au calme au bord de l'eau…
— Et pourquoi pas ? Mais nous arrivons !
***
Monsieur Ali se gare un peu à l'écart, sous les
pins parasols qui font de l'ombre. Il vient ouvrir la portière à Sophie.
— Il y a un détail qui me chiffonne dans ta tenue,
dit Monsieur Ali en la fixant droit dans les yeux.
— Quoi donc ?
— Ce chemisier est très joli, quoiqu'un peu trop
fermé à mon goût, murmure-t-il. Mais…
— Mais quoi ? Demande Sophie soudain inquiète.
En s'habillant ce matin, elle voulait être parfaite
pour ce rendez-vous. Elle avait même prise le temps de se mettre un peu de
mascara sur les yeux.
— Ton soutien gorge ! Sous le chemisier blanc, il
se voit comme le nez au milieu de la figure…
Sophie se regarde dans le rétroviseur de la
voiture. Elle ne peut que constater la véracité des paroles de Monsieur Ali.
Sous sa blouse au laboratoire, cela ne se remarque pas, mais ici, en plein
soleil c'est flagrant.
— Que dois je faire ?
— C'est simple, tu le retires ! Je t'attends de l'autre
côté de la voiture.
Sophie regarde partout autour d'elle et quand elle
est certaine qu'il n'y a personne autour d'elle, elle se dépêche de retirer son
soutien gorge, sans prendre garde à la caméra de surveillance dirigée vers
elle.
Ayant entendu la remarque de Monsieur Ali, elle
décide de laisser ouvert le dernier bouton.
Monsieur Ali a un sourire éclatant en la voyant.
Comme il le pensait, cette lourde poitrine est vaincue par la pesanteur et
chaque pas de Sophie la met en mouvement.
— C'est beaucoup mieux comme, mais laisse-moi
ajuster un détail.
— Oui bien sûr !
— N'aie pas honte de ta poitrine ! Dévoile là ! Offre-la
aux regards !
Tout en parlant, les gros doigts noirs de Monsieur
Ali viennent ouvrir deux boutons supplémentaires du chemiser et écarter les
pans de tissu pour exhiber ces massifs globes de chair pâle.
Sophie ne proteste pas, elle est même soulagée que
ce soit Monsieur Ali qui le lui fasse. De cette manière, elle ne se sent pas
responsable de dévoiler ainsi ses seins et si Thomas lui dit quelque chose,
elle pourra toujours lui dire que ce n'est pas elle qui a commencé.
En entrant dans le restaurant, le restaurateur les
accueille en embrassant Monsieur Ali et salue Sophie avec un clin d'œil.
— Philippe ! Je te présente Sophie… Sophie, Philippe
dont tu as sûrement entendu parlé, depuis qu'il a eu sa première étoile.
— Oui en effet, mais je dois avouer, que je ne suis
jamais venue manger chez vous… dit-elle timidement.
Il n'y a pas de mal et une femme comme vous, je ne
vous aurais pas oublié, lui répond il.
Sophie remarque le regard de Philippe qui s'attarde
bien plus que nécessaire sur son décolleté. Elle frémit devant cet
impressionnant homme bedonnant qui la dévisage, la déshabillant d'un regard
libidineux.
— Ta table habituelle est libre, dit-il à Monsieur
Ali.
Le restaurateur s'écarte et Monsieur prend Sophie
par le bras pour la diriger vers une alcôve qui offre une vue sur la mer par
une baie vitrée et donnant sur la salle de l’autre côté. Elle sent alors la
main de Philippe venir palper ses fesses. Surprise et choquée de cette
familiarité, elle se retourne, mais entraînée par Monsieur Ali, elle ne peut
rien dire. Cependant tout se bouscule dans sa tête. Une profonde dichotomie
pointe entre sa tête et son corps.
— Quelque chose ne va pas ?
— Non, non ! hésitant la voix un peu prise. C'est
l'ambiance chaleureuse et cosy de ce lieu qui me surprend… je ne m'attendais
pas à une ambiance si feutrée.
— C'est vrai que pour les rendez-vous, c'est un
endroit agréable… Assieds- toi !
Monsieur Ali tend la chaise à sa compagne qui se
prépare à s'asseoir. Il la regarde alors avec un étrange sourire.
— Que se passe-t-il ? Ai-je commis un impair ?
Demande Sophie inquiète.
— Oh non pas du tout mais je me demande si tu
accepterais de pousser le jeu plus loin.
— Quel jeu ?
— Celui de montrer ton corps ! de s’amuser à
s’exciter en se faisant peur, comme tu le fais déjà avec ta poitrine
— Mais !
— Ne t'inquiète pas, je ne te demande pas de te
mettre nue ! J'aimerais que tu remontes
ta jupe et que tu t’assoies comme cela.
Sophie regarde vers la salle à laquelle elle fait
face, assise ainsi, tous les clients pourront voir ses cuisses. Elle regarde Monsieur
Ali. Elle hésite.
— Tu n'es pas obligée, c'est toi qui décides, lui
dit pour la rassurer.
Sophie ne sait que faire, elle est rouge de
confusion. Monsieur Ali lui offre déjà un somptueux déjeuner, elle peut bien
lui offrir un cadeau. Elle relève l’arrière de sa jupe sur ses hanches. Elle
veut être le plus discrète possible mais elle dévoile malgré tout une culotte
noire.
Il y a dans la salle d’autres clients quatre tables
occupées, plus ou moins proches. La plus proche de l’alcôve est occupée par
quatre messieurs d’âge mûr, deux qui lui tournent le dos et deux qui peuvent la
voir.
***
Monsieur Ali sourit, satisfait et fait un signe à
Philippe qui vient leur demander s'ils veulent un apéritif.
Bien évidemment, il ne manque pas l'occasion de
regarder vers les cuisses de Sophie qui rougit encore plus.
Nous prendrons ton cocktail maison un peu spécial
un rien légèrement aphrodisiaque avec du maca, de la cantharide et du gingembre
et ensuite le plat du jour du chef.
— Très bien ! Madame va apprécier, je suis sûr ! Je
vois qu'elle commence déjà à avoir chaud !
Sophie baisse la tête un peu honteuse
Philippe ajoute, perversement en direction d'Ali.
— Il est vrai qu'elle est encore très couverte…
"Mon dieu !" pense-t-elle.
— Elle va arranger cela, n'est ce pas Sophie ?
— Euh oui ! Mais comment ?
Philippe la regarde lui dit le plus sérieusement
possible avec un large sourire.
— Les amies de Monsieur Ali ne portent pas de
culotte ! dit-il d’un ton sentencieux, avant de partir vers les cuisines, les
laissant seuls.
— OOOh ! fait-elle choquée et déstabilisée, sentant
son sexe s’humidifier malgré elle.
— Alors ? demande Monsieur Ali.
— Je, je, ne sais pas bafouille-telle, que, que
voulez-vous ? C’est, c’est pas possible. Je ne peux pas retirer ma culotte,
comprenez !
— Tu es libre de le faire ou pas et nous pourrions
en rester là sans problème.
Il la fixe droit dans les yeux. Elle est
complètement déstabilisée, jamais elle n'aurait imaginé se trouver dans une
telle situation. Son éducation traditionnelle lui disait qu'elle devrait fuir
cet homme mais son corps la trahit. Se grattant la gorge, elle reprend :
— Que voulez-vous ?
— Oh c'est simple… quand tu es avec moi, tu es en
jupe ou en robe, tu ne portes ni soutien-gorge ni culotte…
Monsieur Ali sait qu'il joue à pile ou face, mais
il connaît ces bourgeoises coincées qui secrètement rêvent de se faire posséder
par un vrai mâle.
— Ah, heu oui, je, je vois, je comprends !
— Alors que décides tu ?
— Vous voulez que je retire ma culotte, alors ?
— Oui ! Et puisque tu as un peu hésité, tu le fais
ici. Si tu n'avais pas tergiversé, je t'aurais autorisé à le faire aux
toilettes.
— Oh mon dieu, je… je n’oserai jamais il y a du
monde qui peut me voir
— A qui la faute ?
— Je…je ne sais pas
— Alors si tu ne retires pas ta culotte, ouvre tous
les boutons de ton chemisier !
— Ooh ! je oui... oui d’accord, dit-elle prise
entre charybde et scylla.
Elle défait son chemisier en le serrant comme elle
peut pour dissimuler sa poitrine autant que faire se peut, mais ses tétons
durcissent et elle a des papillons dans le ventre.
Monsieur Ali sourit, amusé par la gêne de la femme
en face de lui.
— Oh ! J'ai oublié mon portefeuille dans la
voiture, va me le chercher, s'il te plaît !
De sa place, il ouvre la voiture avec la
télécommande
— Comme ça ?
— Bien sûr ! Ou tu préfères y aller nue ?
— Non, bien sûr ! répond-elle piteusement.
Elle se lève prestement, rabaissant sa jupe ce qui
permet aux pans du chemisier de s’ouvrir.
Elle s'empresse de le refermer mais certains clients dans la salle ont
pu voir sa poitrine. Elle file, affolée, chercher le portefeuille, à la voiture.
Elle cherche à être la plus discrète possible. Heureusement en semaine, il n’y
a personne sur le parking. Elle ouvre la portière et voit son soutien-gorge
abandonné sur le siège, le premier symbole de son acceptation de l'autorité de Monsieur
Ali. Elle se penche en avant et ouvre la boîte à gants. En cherchant pour
prendre le portefeuille, elle y découvre plusieurs strings et culottes, de
toutes tailles, formes et couleurs. Elle se demande si sa culotte finira dans
cette boîte à gants, où plutôt quand cela se fera-il ? Car, il ne fait aucun
doute que cela arrivera. Monsieur Ali vient de le lui dire : "quand tu es
avec moi, tu es en jupe ou en robe, tu ne portes ni soutien-gorge ni culotte
!"
Elle revient penaude, pas fière d’elle et honteuse
tenant le portefeuille en serrant son chemisier. Arrivée à sa table, d’une
main, elle tend le portefeuille à Monsieur Ali tout en serrant son chemiser de
l’autre, après être passée toute proche de la table des quatre hommes murs qui
l’ont suivie du regard.
***
Pendant qu’elle est sur le parking, Philippe s’est
approché de Monsieur Ali.
— Tu me surprends, ce n’est pas ton style de femme
!
— Je sais mais celle-là à quelque chose de
particulier… J’ai bien envie d’en faire une bonne grosse putain… au fait va me
chercher des ciseaux, j’ai une idée.
— Encore une de tes idées vicieuses…
— Qui sait, tu verras bien.
Philippe éclate de rire avant d’aller chercher les
cocktails que vient de finir de préparer la barmaid. Il revient à la table au
moment où Sophie entre avec le portefeuille. Il a bien évidemment vu le
chemisier ouvert et les efforts de la petite brune pour cacher ses gros seins.
— Je vois que Madame a trouvé comment se
rafraîchir… dit Philippe en riant. Monsieur Ali m'a dit que vous auriez besoin
de ceci, ajoute-t-il en lui tendant une paire de ciseaux.
— Mais pourquoi faire ? demande Sophie totalement
déstabilisée.
— Tu vas couper les boutons de ton chemiser, lui
dit Ali.
— Mais il est déjà déboutonné !
Elle est debout, devant Monsieur Ali tétanisée, et
trop proche de Philippe. Ali la regarde en silence, puis se tournant vers
Philippe, il lance :
— Philippe, découpe lui !
Le restaurateur tend la main vers le pan du
chemisier de Sophie qui, médusée et ne sachant que faire, se tourne pour ne pas
être vue de la salle. Elle sent des larmes lui monter aux yeux.
L’homme bedonnant écarte largement les deux pans de
tissu et dévoile complètement la poitrine de Sophie. Il commente à haute voix,
la faisant rougir de honte.
— Pu… ! Ça, ce sont des loches… des nichons pour
les cravates de notaire !
— Peut-être qu’elle t’en fera une pour te remercier
de ce repas… tu sais ce que c'est au moins ?
— Euh… Non !
— Pas grave on va t'apprendre, lui répond doucement
Monsieur Ali.
Elle ne sait plus où elle est, où elle habite,
tremblante médusée, paralysée, sentant malgré tout sa chatte se liquéfier.
Les deux hommes éclatent de rire devant la tête
dépitée de Sophie. En entendant le chef s’exclamer à haute-voix, certains
clients se tournent vers la table et Sophie. Heureusement qu’elle leur tourne
le dos, ils ne peuvent donc pas voir le visage pivoine de la femme qui exhibe
sa poitrine aux deux amis.
— Laisse-lui un bouton, quand même ! Celui du
milieu ! Je la ramène au boulot après déjeuner, il ne faudrait pas qu'elle
s'enrhume !
Quelques coups de ciseaux plus tard, il ne reste
plus que le bouton sous la poitrine et Philippe est retourné à ses fourneaux.
Sophie est toujours debout, indécise.
— Qu'est ce que tu attends ? Assieds-toi !
Sophie s'assied, sous le regard noir de Monsieur
Ali.
— Tu as déjà oublié ce que je t'ai dit pour
t'asseoir ?
— Euh non monsieur…
— C'est aussi une règle de conduite en ma présence,
la jupe retroussée, les fesses directement en contact avec la chaise puis le
fauteuil et…
— Et quoi ?
— Interdiction de croiser ou serrer les cuisses, je
dois pouvoir passer ma main entre tes genoux !
— Oooh non ! Je vous en prie monsieur, je suis
mariée !
— Je le sais mais tu es presque à poil devant moi,
non ? Et de ta propre volonté !
— Heu, non ! Oui ! Enfin de ma propre volonté je
n’en suis pas si sûre…
— Comme je te le répète, je ne t'oblige à rien… je
n'oblige jamais une femme à agir contre sa volonté.
— Tout de même ce n’est pas courant encore moins
conventionnel, je suis troublée.
— Il faut savoir sortir des conventions, parfois !
— Heu… Oui… Enfin ce n’est pas si simple dit-elle
en s’asseyant, troussant sa jupe
— Tu apprends vite, je vais t'aider, tu verras ! Au
fait, as tu vu ma petite collection dans la boîte à gants ? Comment l'as-tu
trouvée ?
— C'est choquant
— Pourquoi cela ?
— Toutes ces femmes, c’est beaucoup !
Monsieur Ali rigole, si elle savait qu'il y en a eu
au moins le triple.
— Je suis un amateur de jolies choses, j'aime en
prendre soin… et je prendrais soin de toi aussi.
— Dois-je comprendre que je suis une jolie chose
???? dit-elle un peu grisée par le cocktail
— En effet, tu es une jolie chose à modeler !
— Que voulez-vous dire ? Comment cela, modeler ?
— Je vais faire de toi la femme que tu as toujours
rêver d'être, celle qui offre et reçois du plaisir aux hommes, de tous les
hommes !
— Mais non vous n’y pensez pas je ne suis pas comme
ça je suis une honnête femme et mère de famille !
— Vraiment ? Et comment cela se passe entre tes
cuisses en ce moment ? Et ta poitrine, regarde tes tétons tout durs…
Elle rougit, se sentant percée, mise à nue et se
tait en baissant la tête.
— Alors, veux-tu toujours garder ta culotte ?
— Ooooh ! Pas ça, je vous en supplie !
— Je suis sûr qu'elle est déjà tachée, non ?
— Ooooh mon dieu… je… je… ou…oui !
— Va vérifier aux toilettes ! Et si j'ai raison, tu
me la donnes !
— Vous savez bien qu’elle est mouillée et vous
voulez que j’aille la retirer aux toilettes c’est tricher ça ! dit-elle.
Le cocktail faisant de plus en plus d’effet, son
corps est envahi de bouffées de chaleur.
— Obéis ! dit-il calmement les yeux dans les yeux.
Elle hésite et se lève en direction des toilettes,
ce qui l'oblige à traverser mal à l’aise une partie du restaurant.
Elle ne comprend pas ce qui lui arrive elle veut
fuir mais une envie irréfragable la tenaille et enfermée dans les toilettes,
elle retire sa culotte humide. Elle revient tremblante cachant sa culotte le
plus possible dans sa main. Morte de trouille. Debout, elle la tend
discrètement à Monsieur Ali qui tend sa main au-dessus de la table. Elle lui
donne son sous-vêtement devant tout le monde, gênée.
Quand il l'a dans la main, il regarde la femme et
déplie le bout de tissu devant son visage. Lentement, il le pose à côté de son
assiette au moment où un serveur arrive avec les plats.
Sophie est à deux doigts de tomber dans les pommes,
s’accrochant à la table en se disant : "non ! non ! s’il vous plaît
!"
Elle n'ose pas s’asseoir. Elle veut partir mais
elle reste tétanisée, regardant sa culotte exposée. Elle est hypnotisée comme
le lapin dans les phares de voiture, en voyant clairement la tâche humide au
fond de la culotte.
Monsieur Ali change de sujet, comme si tout était
normal et lui demande qui est la jolie rousse sur les photos, dans le couloir.
Le serveur voyant bien la culotte, demande à Monsieur
Ali, s'il désire qu'il le débarrasse.
— Non, ça va aller merci, répond-il.
Puis, regardant à nouveau Sophie, il pose à nouveau
sa question sur qui est la jeune femme sur les photos. Il regarde Sophie qui se
rassoit sans oublier de retrousser sa jupe.
Elle déglutit et demande :
— Quelle femme ? Quelle photo ? Quel couloir ??
La jeune femme rousse avec un bébé dans votre
couloir ?
— C’est Justine ! La fille de Thomas,
répond-elle stressée de sentir le velours de son siège au contact de ses fesses
nues.
Elle serre les jambes pour se protéger en dépit des
consignes de Monsieur Ali de conserver l'espace entre ses cuisses.
— C'est une si jeune femme, et déjà maman ?
Sophie lui explique la candeur touchante de cette
jeune fille et de sa capacité à attirer les garçons peu scrupuleux comme le père
de ce petit garçon qui l'a abandonné quand il a su qu'elle était enceinte.
Cette conversation anodine alors qu'elle est seins
nus devant un quasi inconnu la trouble davantage. Elle essaye de se concentrer
sur ce qu’elle mange après avoir fini cul sec son cocktail. Elle lance la
conversation pour penser à autre chose.
— Hier, nous ne vous avons pas dit, monsieur, que
Thomas part ce vendredi à l’étranger pour un gros symposium, il sera absent
toute la semaine.
— Vraiment, et donc tu vas te retrouver seule avec
Ophélie, entre mère et fille ?
— Et non car ma fille part aussi faire un stage de
quinze jours à Harvard.
— Heureuse fille, répond-il souriant.
Puis, il réfléchit, cela risque de contrecarrer ses
plans pour la jeune fille, il va devoir agir plus vite qu’il ne le pensait.
Mais, il va peut-être pouvoir profiter de la mère, seule pendant une semaine,
c’est une occasion qui ne se manque pas.
— Tu vas être toute seule pendant une semaine ?
— Oui et non, j’ai mon boulot qui m’accapare
beaucoup !
— Oui bien sûr, je m’en doute. Mais, s’ils partent
vendredi, ce week-end tu vas être seule, non ?
— Effectivement ! dit-elle, en scrutant toujours
autour d’elle pour voir si elle est observée, exhibée comme elle est.
Monsieur Ali se tait, il réfléchit, il la regarde.
Il regarde ce visage, cette poitrine.
— J’ai peut-être une idée, mais je dois vérifier
mon planning…
— Ah oui ?
— Oui… Oui… mais je ne peux pas t’en dire plus pour
le moment… J’ai un emploi du temps très chargé. Mon travail ! Mes obligations !
Mes partenaires ! Mes clients !
— Je comprends.
Elle baisse la tête un peu déçue que Monsieur Ali
ne semble pas la placer dans ses priorités.
— Merci ! Tu as eu de la chance que ce créneau pour
ce déjeuner se soit libéré sinon, je ne sais pas quand j’aurais pu t’inviter ce
qui aurait été fort dommage.
Troublée, elle répond en avalant difficilement sa
nourriture :
— Ah ! Je… je… oui… bien sûr !
— Je te tiendrais au courant mais peut-être auras
tu une bonne surprise ! J'espère que tu aimes les surprises !
— Heu… oui… Bien sûr, comme beaucoup de femme
surtout si elles sont agréables ! répond-elle en retrouvant le sourire.
— Alors surveille ton téléphone cette semaine !
— Oui d’accord monsieur !
Elle jette à nouveau des yeux furtifs pour voir ce
qui se passe dans la salle surtout la table des quatre hommes. Elle mange sans
savoir vraiment ce que contient son assiette, obnubilée par la présence visible
de sa culotte, sans oublier sa tenue scandaleuse. Tout cela l’échauffe.
De plus, Monsieur Ali lui sert un verre de vin pour
accompagner son plat et il continue de la questionner sur sa vie, son passé.
Elle lui répond, ce qui lui permet d'oublier sa situation. Elle lui raconte
comment Ophélie était quand elle était enfant puis adolescente, ses galas de
danses ou elle tenait souvent le premier rôle.
Quand il aborde son histoire personnelle, il la
voit baisser les yeux, elle se sent responsable du départ de son ex-mari. Elle
lui avoue qu'il est parti car il la trouvait un peu trop casanière, trop
"coincée du cul". Il a trouvé ce qu'il cherchait dans les bras de son
assistante.
Puis, elle a rencontré Thomas, un homme adorable
qui a élevé Ophélie comme sa fille et qu'ils sont maintenant très complices et
que les gestes tendres de Thomas envers Ophélie n'ont aucun sous-entendu.
Pendant qu'elle parle, elle sent le pied de Monsieur
Ali lui caresser le mollet et la forcer à garder les genoux écartés. Cela
l'excite de se sentir utilisé comme cela. Monsieur Ali a raison quand il dit
qu'elle est un objet. Elle est son objet.
***
Après le café, Monsieur Ali sort un cigare et
demande à Sophie d’aller demander du feu à la table voisine où déjeunent ces
quatre sexagénaires qui n'ont pas arrêté de lancer des regards plus ou moins
discrets dans sa direction. Ils n'en reviennent pas de voir une femme presque
nue dans un restaurant de ce standing.
Quand elle s'approche, les hommes se taisent et
regardent dans la direction de Monsieur Ali.
Quand elle leur demande un briquet, l’un d'eux lui tend
un cavalier, en rigolant d'un regard sévère.
Elle prend l'objet, imprudemment, d’une main,
libérant un pan, dévoilant un sein. Surprise, elle lit en laissant tomber
l’objet, réalisant sa bêtise, pour refermer son chemisier
— Voyons madame, reprenez-le et qu’est-il écrit ?
demande l'homme amusée
D'une main elle serre son chemisier et lit à haute
voix : "il est interdit de fumer."
Elle rougit, vexée, comprenant qu’elle a été piégée
par Monsieur Ali qui a voulu l'exhiber.
— Nous aussi, nous avons aussi de gros cigares, lui
dit un autre.
Elle ne comprend pas l’allusion croyant qu’il y
avait un coin fumeur où ils pourraient tous se rendre.
Elle s’excuse et revient à sa table sous les
quolibets. "Quelle pute !" "Vous avez vu ses nichons ?"
"Avec un cul pareil, elle doit être bonne à enculer !"
Son téléphone sonne. Elle répond à une collègue qui
demande où elle est ? Elle n’a pas vu le temps passer et assure qu’elle va
bientôt arriver mais qu’elle est un peu coincée pour le moment.
Monsieur Ali comprend la situation, il demande
l'addition. Philippe s'approche pour leur demander s'ils sont satisfaits du
repas. Il regarde la culotte de Sophie avec un grand sourire.
— Tout à fait, comme d'habitude, tu es un vrai chef
!
— Je peux proposer un digestif maison à Madame, si
vous le souhaitez ?
— Une autre fois, dit Monsieur Ali. Madame a encore
beaucoup de travail cet après-midi.
— Je comprends, répond Philippe, en faisant un clin
d'œil complice à Sophie. Il se demande quel peut-être le travail de cette femme.
Il les regarde partir en se disant que ce n'est que
partie remise, il aura d'autres occasions pour profiter de cette poitrine
généreuse.
***
Dans la voiture, Sophie n'oublie pas de s'asseoir
en retroussant sa jupe. Sa peau est directement au contact du cuir du siège.
Monsieur Ali est satisfait, cette femme apprend
vite. Il lui demande donc de faire comme les autres femmes et de mettre sa
culotte dans la boîte à gants. Il s'amuse de sa gêne en la regardant faire.
Il la dépose devant le bâtiment des sciences.
— Une dernière chose avant que tu descendes.
— Quoi Monsieur Ali ?
— Ne me fais plus attendre pour me répondre quand
je t'envoie un message !
— Oui Monsieur Ali, bien sûr, je répondrais de
suite !
— Je me réveille tôt, je peux donc commencer à t'en
envoyer à partir de 6h du matin, tu comprends ce que cela veut dire ?
— Ooooh oui… oui Monsieur Ali ! Je mettrais mon
réveil.
— Bien, tu peux y aller !
— Merci Monsieur Ali.
Sophie sort de la voiture troublée par cette
dernière instruction, elle qui aime traîner au lit le matin, va devoir se lever
tôt. Monsieur regarde ces fesses rebondies qu'il sait nues remuer à caque pas
de la brune qui regagne son laboratoire rapidement en évitant les couloirs trop
fréquentés, dans son bureau, elle se dépêche d'enfiler sa blouse qui masque son
chemisier qui ne ferme plus et surtout son absence de soutien gorge. Elle est
très confuse et a du mal à se concentrer sur son travail. Que venait-elle de
faire ? Qu’allait-elle devenir ? Il faut cesser ça tout de suite !
Monsieur Ali lui envoie un SMS "si tu as envie
de te caresser demande moi l'autorisation !"
Elle n’a pas vraiment envie de se caresser, ne
s’étant que très rarement masturbée, son éducation le lui interdisait.
Cependant, ce message la trouble, ne lui a t il pas dit qu'il fallait bousculer
les conventions ? Heureusement que je n'ai pas de culotte pense-t-elle, elle
serait trempée. Après les sous-vêtements, la manière de s'asseoir, devoir
demander l'autorisation pour se faire du bien, est ce une nouvelle règle ? Ces
pensées se bousculent dans sa tête. Elle réalise qu'est s'est assise en respectant
la consigne de Monsieur Ali, ses fesses sont directement en contact avec sa
chaise, finalement ce n'est pas si désagréable, tout comme de ne pas serrer les
cuisses.
"Oui
Monsieur, je vous demanderai l'autorisation pour me caresser"
"je
raccompagne Ophélie !" reçoit-elle en guise de réponse.
"Mon dieu ? Ma fille ! J'espère qu’il ne va
pas être aussi pervers qu’avec moi ! Non, pas ma fille ! C’est pas possible !
C’est un homme bien malgré tout. Il ne fera jamais ça !" pense-t-elle pour
se rassurer.
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