Berlin,
Alexanderplatz, une auberge de jeunesse, milieu des années 1990
Olivier était arrivé dans cette ville depuis
presque trois semaines. Il y était venu pour améliorer sa pratique de la langue
de Goethe et surtout pour réaliser son stage à l’étranger dans une grosse
société informatique allemande qui, à cette époque, était à la pointe du
progrès. Il avait réussi à trouver un lit dans l’une des nombreuses auberges de
jeunesse de la capitale de cette Allemagne nouvellement réunifiée. Il
partageait un petit dortoir avec cinq autres jeunes venus de différents pays
européens. En même temps que le travail ou leurs études, ils pouvaient profiter
de la joyeuse effervescence culturelle de cette ville. Rapidement ce groupe de
six jeunes gens avait repéré les lieux propices pour faire la fête quand on ne
disposait que des moyens d’un étudiant.
Ce soir-là, ils étaient dans un de ces clubs
spécialisés dans la musique techno, ce n’était pas la musique préférée
d’Olivier mais il ne fallait pas chipoter, vu le prix d’entrée et l’ambiance,
c’était ce qu’ils avaient trouvé de mieux. Alors qu’ils étaient en train de se
demander ce qu’ils allaient prendre comme alcool pour continuer la soirée, bière,
vodka, whisky, une grande femme blonde s’était approchée de leur groupe et
fixait Olivier.
L’alcool ayant déjà commencé à agir sur les
garçons, ses compagnons poussèrent Olivier vers cette femme. Elle avait un
corsage avec un décolleté laissant apparaître des seins en forme de poire
plutôt bien développés ! Sa petite jupe en corolle, classique, au-dessus du
genou laissait entrevoir de jolies cuisses.
— Assure mon pote, lui disait Andrea, avec son
accent italien inimitable. Vas-y, profite, ce n’est pas tous les soirs qu’une
allemande te lance une telle invitation.
La femme souriait, pourquoi moi ? se demandait
Olivier, mais Andrea à raison, pourquoi ne pas en profiter et Marie-Gabrielle
est loin et elle n’en saura jamais rien.
Un peu plus tard, avec avoir consommé un certain
nombre de verres d’alcool dont il ne se souvenait plus du nom, il s’était
rapidement retrouvé nu dans cette pièce en compagnie d’Ida à peine plus vêtue
que lui. Avaient-ils fait l’amour ? Il n’en avait aucun souvenir. La seule chose
qu’il constatait, c’était un violent mal de crâne, une putain de gueule de bois
!
Ida, il se souvenait de son prénom, déambulait en
petite culotte dans l’appartement alors qu’il émergeait doucement.
Il regardait cette femme qui venait de lui apporter
une tasse de café. Elle devait bien avoir dix ans de plus que lui. Elle s’assit
près de lui, sur le lit, elle lui souriait en passant sa main sous la couette à
la rencontre de son sexe qui pendait lamentablement entre ses cuisses. Il
frémit, mais il ne pouvait pas s’empêcher d‘admirer sa poitrine ; rien à voir
avec les œufs au plat de Marie-Gabrielle.
— As- tu envie de découvrir un nouveau jeu ?
— Oui pourquoi pas ?
— Ferme les yeux et laisse-toi faire !
Il sentait la main d’Ida lui presser les couilles.
Si c’est un jeu comme cela, je veux bien me laisser faire, pensait-il. Elle lui
faisait mal mais il appréciait cette sensation de pression et son sexe
durcissait.
— Tu aimes ?
— Oh oui ! Continue !
Isa lui sourit et il sentit un doigt venir appuyer
contre son anus.
— Qu’est-ce que tu fai ,
— Chut ! Laisse-toi faire !
Il gémit quand une phalange força son cul
doucement. Mais il se sentait étrangement bien, à la merci de cette femme. Elle
poussa son doigt doucement dans son cul, il émit alors un petit cri. Lentement,
il sentait ce doigt entrer en lui. Un étrange plaisir le submergeait. Cela
n'avait rien à voir avec le plaisir qu'il ressentait lorsqu'il faisait l'amour
avec Marie-Gabrielle. Ida commença à remuer son doigt, il bandait comme un
taureau.
— Retourne-toi, lui demanda-t-elle. Mets-toi à
quatre pattes !
Il trouvait cela étrange, mais il lui obéit, ne
voulant pas que ce moment de bien être s'arrête. Quand il fut à quatre pattes,
elle introduisit à nouveau son doigt dans son cul et de son autre main, elle le
brûlait. Excité comme il l'était, il ne put plus se retenir longtemps et il
éjacula sur le lit.
— Oh petit cochon ! Tu as sali mes draps, je vais
te punir !
Et il sentit la main d'Ida sur sa fesse. Elle lui
donna une dizaine de claques, il gémissait. Elle s'est arrêtée pour venir
l'embrasser. Il était aux anges.
— Tu as aimé, petit français ?
— Oh oui, jamais je n'avais ressenti cela !
— Je le savais ! lui dit-elle en souriant. Je le
savais dès que je t'ai vu. Mon instinct ne trompe pas. Tu es un homme soumis.
— Peut-être répondit-il pensif. Peut-être.
— Je suis dans cette boîte, tous les vendredis
soir. Si tu veux me revoir !
Olivier rentra dans sa chambre à l'auberge de
jeunesse où ses compagnons de chambre tentèrent de lui faire raconter sa nuit
avec cette superbe blonde. Mais, il garda son secret pour lui.
Lors de la rencontre suivante avec Ida, elle lui
fit découvrir le martinet et un peu plus tard, elle déflora son petit cul avec
un gode ceinture. Ces moments particuliers avaient été pour lui une découverte
et comme une sorte d’initiation pourrait-on dire.
De retour à Nantes, Olivier ne parla jamais de sa
maîtresse allemande. Il épousa Marie-Gabrielle en sachant parfaitement qu'elle
ne serait jamais une dominatrice, au contraire. Elle s'accommodait parfaitement
de la posture d'homme machiste qu'il avait prise pour tenter d'oublier qu'au
fond de lui, il ne trouvait vraiment du plaisir que dans la soumission.
Il s'investit dans son métier, partant souvent en
déplacement, en espérant secrètement croiser la route d'une femme comme Ida.
Mais, jamais parmi ses maîtresses occasionnelles, il ne retrouva cette ivresse.
Jamais, jusqu'à sa rencontre avec Erika.
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