vendredi 30 mai 2025

Le Mariage de Anne et Romain : Deuxième journée : l'Après-Midi

  Récit écrit par Caso29, publié avec son aimable autorisation

Première partie : L’enterrement de vie de jeune fille d’Anne

Deuxième journée : l’après-midi

Samedi matin, 8h je me lève la première et prépare le petit déjeuner. Ma douce Anne entre dans la cuisine à moitié réveillée. Je lui dis qu’il faut qu’on parle du couple d’hier. D’entrée elle me dit avoir envoyé en se couchant un texto à Patricia lui disant avoir apprécié leur conversation.

Estelle : « Mais tu es inconsciente, ma pauvre ??? Et que vas-tu lui dire si elle t’annonce que ce David veut t’organiser un truc particulier ? »

Ma nièce hésite longtemps avant de me répondre :

Anne : « Je dirais oui, et avant que tu protestes, laisse moi t’expliquer. Bien sûr que je me doute que ce sera une sorte de soirée très particulière vu qu’ils sont Maître et Soumise. J’ai bien vu moi-aussi qu’en partant elle roulait une pelle au serveur. Ce type de relation m’a toujours fait fantasmer alors pourquoi pas voir cela de plus près. »

Je suis littéralement scotchée par ces propos :

Estelle : « Je te rappelle que tu es sur le point de te marier avec Romain et qu’avec ce genre de soirée, tu vas commettre un impair que tu risques de regretter amèrement. »

Et là ma nièce se confie comme rarement elle ne l’avait fait et pourtant j’ai toujours cru qu’elle ne me cachait jamais rien.

Anne : « Romain est mon âme sœur, je l’ai toujours su. Lui et moi, ce sera pour la vie mais on a établi une sorte de pacte. Tu te rappelles il y a deux ans Romain a eu un accident de ski, sa colonne vertébrale a été touché et il est resté deux mois paralysé, mais ensuite il a pu récupérer parfaitement. Par contre ce qu’on n’a pas dit à nos familles respectives c’est que depuis il est devenu impuissant, on a consulté tout un tas de médecins mais le verdict est le même pour tous. »

Je commence à avoir les larmes aux yeux et Anne aussi mais elle poursuit.

Anne : « Romain a voulu que l’on se sépare puisqu’il ne pouvait pas me donner du plaisir mais pour moi il n’en était pas question alors il m’a dit que je pouvais voir d’autres hommes mais à condition que je lui dise. Au départ j’ai hurlé qu’il était fou et que c’était hors de question alors il n’a pas insisté sur le coup. Les mois ont passé et bien entendu notre frustration sexuelle a grandi. Bien sur il jouait avec moi me donnant du plaisir avec sa bouche mais le contact d’un vrai sexe me manquait, aussi il a remis le sujet sur le tapis, me disant qu’il m’aimait mais qu’il ne voulait pas que je sacrifie mon plaisir pour lui, alors un soir, il a fait venir un de ses potes de fac perdu de vue. Il savait que je trouvais ce jeune homme charmant et voilà comment ont débuté nos relations candaulistes. On ne le fait pas souvent, je te rassure mais, c’est toujours en accord qu’on invite parfois un autre homme chez nous. »

Je suis sans voix, alors je serre ma nièce dans les bras et nous n’échangeons aucun mot un long moment.

Anne : « Ne me juges pas je t’en prie tata, si ce soir on va dans ce genre de soirée, j’en avertirais Romain avant et s’il me dit de ne pas y aller, je lui obéirais mais le connaissant je sais qu’au contraire il sera super excité. »

Comme ça fait longtemps que je n’ai pas eu d’aventure, je connais ce sentiment de frustration sexuelle, aussi je peux comprendre ma nièce et je suis presque fière d’elle, qu’elle n’ait pas laissé tomber Romain qui est vraiment un gentil garçon mais d’un coup je réalise qu’elle ne pourra sans doute jamais être mère et lui fait part de cette peur.

Anne : « On a déjà réfléchi à cela, on verra les progrès de la médecine mais on a déjà émis l’idée d’adopter au cas où l’on pourrait pas en avoir de façon naturelle. Mais je t’en prie, ne dit rien à maman. »

Estelle : « Je vois qu’en effet, vous êtes des jeunes gens qui pensent à tout, et même si j’avoue ne pas forcément tout approuver, tu peux compter sur mon silence et ma discrétion envers tes parents. »


À ce moment Bernie et Cynthia font leur entrée dans la cuisine et, voyant nos visages tristes, elles nous demandent ce qui ne va pas. On les rassure, que c’est juste une histoire de famille. Anne va sous la douche avant de prendre le petit déj. J’en profite alors pour m’excuser envers les filles d’avoir joué les voyeuses hier soir. Toutes les deux sourient.

Bernie : « Contente en tout cas que cela vous ait plus, j’espère juste qu’on ne vous a pas choqué avec nos mots crus. »

Cynthia : « Sachez qu’on s’aime sincèrement et qu’on se lâche crûment seulement dans l’intimité. »

Estelle : « Les filles, vous n'avez aucun compte à me rendre, je vous souhaite en tout cas beaucoup de bonheur. Par contre autre chose, pour ce soir, il risque d’y avoir un changement de programme, Anne a contacté ce couple et veut participer à une de leur soirée. »

Bernie : « Quoi ! mais elle est folle ou quoi ??? j’espère que vous êtes arrivée à l’en dissuader. »

Estelle : « Malheureusement non, reste plus qu’à prier que ce couple ne lui réponde pas. »

Au sortie de la douche, Anne regarde son téléphone et nous annonce qu’elle vient de recevoir une réponse de Patricia. et nous la montre.

Patricia : « Mon Maître me dit que c’est OK, vous pouvez participer à une soirée mais à UNE seule condition, c’est qu’Estelle soit aussi présente. Il tient à sa venue sinon pas moyen pour vous d'entrer chez nous. »

Je n’en reviens pas, je ne comprends pas l’intérêt de cet inconnu pour ma personne. Si je n’avais pas eu, quelques minutes avant une discussion avec ma nièce concernant son plaisir, j’aurais de suite répondu qu’il en était hors de question. Voyant les yeux implorant d’Anne j’accepte à contrecœur malgré les protestations de Cynthia et de Bernie. J’émets malgré tout une condition, devoir parler à ce David ou à Patricia avant qu’on y aille. Anne folle de joie m’embrasse et me donne le numéro de Patricia.

Je laisse les filles prendre leur petit déj et je m’en vais à l’écart passer ce coup de fil. Au fond de moi, j’espère que ses deux amies arriveront à faire changer d’avis Anne. Après quelques sonneries je tombe sur la messagerie de Patricia et lui laisse un message afin qu’elle me rappelle. Je profite du soleil matinal pour me prélasser sur la terrasse. La température affiche déjà 24 °C alors qu’il n’est même pas encore neuf heures. Mine de rien je commence à me rendormir et la sonnerie de mon téléphone me réveille en sursaut. Le numéro de Patricia s’affiche alors je me conditionne avant de lui parler :

Estelle : « Bonjour Patricia, merci de me rappeler si vite. »

Et là surprise ce n’est pas elle mais David qui me répond.

David : « Désolé pour la confusion, Patricia m’a fait entendre votre message, que puis-je pour vous ? »

Toute troublée par sa voix autoritaire mais néanmoins envoutante je bafouille.

Estelle : « Euh !!! oui pardon. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit vous mais finalement ce n’est pas plus mal. Pourquoi tenez-vous tant à ma présence ce soir ? Ma nièce a envie de découvrir votre univers particulier mais pas moi voyez-vous. »

David : « Comment pouvez-vous savoir si vous en aviez envie ou non, si vous ne connaissez pas ce genre « d’univers » comme vous dites, à moins d’y avoir déjà goûté auparavant ? »

Putain ce salaud me fait rougir, heureusement qu’il ne peut pas me voir.

Estelle : « Pas besoin d’avoir goûté pour en avoir envie ou pas. Je trouve malsain ces jeux de domination et le fait que vous dominez une femme plus âgée que vous ne me donne pas envie de vous connaître. Pour ma nièce je viens à la seule condition de ne pas être approchée par qui que ce soit, je veux votre promesse. »

David : « Je suis attristé de l’opinion que vous vous faites de moi, sachez que même si Patricia est ma soumise, ce n’est jamais sous la contrainte et que je fais cela pour SON plaisir. Je respecte plus les femmes que ce que vous imaginez. »

Estelle : « Si vous le dites, mais pourquoi tenez-vous tant en ma présence ? »

David : « Voyez-vous quand Patricia m’a parlé du texto de votre nièce, j’ai de suite refusé, trop jeune pour découvrir ce genre de soirée, surtout à une semaine de son mariage, puis j’ai pensé à vous hier soir et à votre regard sur moi. J’ai vu que vous étiez intrigué, avouez le. Vos yeux pétillants quand Patricia a embrassé le serveur prouve que vous étiez déstabilisé et je dois avouer que cette situation a stimulé mon imagination. Patricia vous trouve comme moi bien plus envoûtante que ces gamines. »

Je suis encore déstabilisée, il me semble n’avoir rien fait hier soir pour provoquer ce genre d’envie à cet homme.

David : « Dès qu’on est arrivé à table, vous avez tout fait pour éviter mon regard et j’aime ce genre de défi, d’autant plus que vous êtes une femme hyper charmante, alors OUI je vous promets que personne ne vous approchera SAUF si c’est vous qui faites le premier pas. »

Ne voulant pas trop perdre la face je lui rétorque.

Estelle : « N’y comptez pas trop. »

David : « Je peux vous promettre aussi une chose, vu qu’occupe d’entre vous ne connait ce genre de soirée, elle restera soft, pas de SM mais vous verrez juste comment Patricia aime son rôle de soumise.»

Je lui demande comment faire si Cynthia et Bernie veuillent aussi accompagner Anne, il me répond qu’il n’y a pas de souci, du moment que je suis avec elles. Je raccroche après avoir pris son adresse et l’heure du rendez-vous. Il nous attend pour 20h30 et nous avertit qu’il y aura un buffet pour se restaurer. Je sais juste qu’en plus de Patricia et lui il devrait y avoir quatre hommes dont Mike le serveur black d’hier soir.

Je vais annoncer aux filles les modalités de cette soirée. Anne m’annonce qu’elle va téléphoner à Romain pour le mettre au courant sans rien lui cacher des gens chez qui l’on va. Cynthia et Bernie sont consternés, je ne peux pas avouer la situation amoureuse entre Romain et ma nièce, c’est à elle de le faire si elle le désire. Je leur dis que cela ne change rien au programme prévu pour ce samedi et qu’on doit essayer de s’amuser et qui sait, aussi bien Anne flanchera quand l’heure arrivera.

Cynthia me dit qu’elle ne le sent pas mais qu'elle ne nous laissera pas tomber et que Bernie et elle viendront aussi pour vérifier surtout qu’il n’arrive rien de fâcheux à leur corps.

Cynthia : « On se tiendra compagnie car nous aussi, on ne risque pas de participer à une débauche masculine. Et dire que j’ai fait exprès de ne pas programmer des chippendales, je trouvais que cela faisait tellement « cliché » pour un enterrement de vie de jeune fille que voilà que maintenant on se dirige vers une soirée de domination. Votre nièce va m’entendre très longtemps si cela se passe mal. »

Je la rassure avoir eu la promesse de David que rien ne vous arrivera et que malgré que je ne le connaisse pas, j’ai tendance à lui faire confiance.

Cynthia : « Excusez-moi d’en douter en tant que lesbiennes, pour moi la parole des mecs est souvent douteuse. »

Bernie : « Bon allez, assez parlé de ça, et si l’on se préparait pour les jeux qu’on a prévu. On est là pour s’amuser malgré tout. »

***

Bernie a raison et nous terminons rapidement notre p’tit déj afin d’aller nous faire un massage dans un centre de thalasso, au départ le soin était prévu que pour Anne mais Cynthia leur a téléphoné en leur demandant s’il restait des places et on lui répondu que dès l’ouverture à dix heures ils pouvaient nous prendre toutes les quatre. Aussi, on s’active pour se préparer et nous voilà arrivées à l’heure de l’ouverture. Cet institut dispose de quatre masseurs, trois femmes et un homme. Anne taquine et me dit : « Tata je te laisse l’homme ! ».

Nous sommes chacune installé dans deux pièces différentes : Cynthia et Bernie d’un côté, Anne et moi de l’autre avec juste un paravent séparant nos deux tables de massages. Pour ceux qui s’attendent à ce que mon massage devienne érotique, vous faites fausse route, mon masseur, au demeurant hyper gentil et très professionnel, est typiquement homosexuel. Par contre, ses mains douces me procurent un bien être parfait et une détente dont mon corps avait grand besoin. J’aperçois le visage de ma nièce qui elle aussi s’est laissée aller au point de s’être endormie pendant le massage.

Après une bonne heure de détente qui je pense a fait du bien à tout le monde, vu les excès un peu alcoolisés d’hier, nous retournons à l’appart, où Cynthia nous annonce la suite. Elle a loué quatre costumes de déguisement et chacune doit en choisir un. Ainsi déguisée, Anne devra de se prêter à quelques gages en déambulant dans les rues de Montpellier. Pour Anne elle n’a pas le choix, sa tenue sera celle d’une écolière avec jupette à carreaux un peu courte, mais malgré tout raisonnable. Elle portera une perruque avec deux longues tresses pour parfaire le déguisement. Pour ma part j’opte pour l’habit de nonne, oubliant comme une idiote, à quelle point je vais avoir chaud ainsi revêtue de noir. Cynthia choisit la tenue de flic américaine avec tout l’attirail : menottes et matraques, tandis que Bernie sera une infirmière hyper sexy évidemment.

C’est ainsi déguisé que nous prenons place dans ma petite voiture. Bien sûr en quittant la marina, nous avons déjà eu droit à quelques sifflets de jeunes qui passaient par là. Direction donc la grande ville de Montpellier et la célèbre place de la Comédie, située en plein centre-ville. Déjà midi ! On décide de commencer les défis avant d’aller manger un bout. Le premier hyper classique est la vente de capotes. Anne doit en vendre un minimum de trente en trente minutes chrono. À chaque défi qu’elle rate, elle aura un gage, devra « alléger » sa tenue, style enlevé ses hautes chaussettes où dégrafer de plus en plus son chemisier blanc.

Voulant à tout prix réussir son défi, Anne se met à demander à chaque homme rencontré, mais elle ne cible pas intelligemment ses « proies », elle aurait dû se concentrer principalement sur les petits groupes d’étudiants se trouvant sur la place. Elle comprend vite son erreur et les ventes commencent à se faire à un bon rythme mais, elle a perdu trop de temps au départ quand elle recevait des refus polis. Cynthia sourit car elle sent que trente capotes en trente minutes cela va devenir compliqué. Et en effet, les trente minutes ayant passé, elle en a vendu que vingt-six, c’est pas mal mais le compte n’y est pas. Alors vu que son premier défi est raté, elle aura droit à un gage pour le prochain.

Bernie : « On déjeune et nous allons corser un peu le jeu ma belle ! Puisque tu as raté ton premier défi, voici ton gage, enlève cette cravate et ôtes dès maintenant deux boutons de ton chemisier blanc, le tout doit arriver à la lisière de son soutif noir , qu’on puisse deviner ta poitrine ma belle. »

On déjeune en terrasse et forcément nos costumes attirent le regard des passants et du serveur qui s’occupe de notre table, un jeune mineur qui doit être là en formation. Anne s’amuse avec ces couettes tout en faisant exprès sucer longuement sa cuillère en faisant de l’œil à cet ado qui n’ose plus nous regarder en face. Je n’en reviens pas de l’audace de ma nièce, moi qui la prenait pour une jeune fille sage, je la découvre sous un aspect bien plus audacieuse. Voyant son manège et voulant moi-aussi rentrer dans les jeux proposés par ses copines, j’annonce :

Estelle : « Puisque ça t’amuse d’allumer ce gamin, ton défi sera d’aller le voir, de lui demander son numéro de téléphone et tu devras lui envoyer un selfie coquin de toi. »

Cynthia applaudit ma proposition et me félicite pour mon audace disant que l’idée est excellente. Anne ne se démonte pas et au moment où le jeune nous amène le dessert, elle lui demande directement son 06 devant nous. Il ne sait pas quoi répondre et balbutie un « quoi ??? »

Anne : « Comme vous avez été bien serviable et qu’on n’a pas de monnaie pour vous laisser un pourboire, je me disais que vous ne seriez pas contre un petit selfie sexy de ma part. »

Le pauvre, il devient rouge pivoine, il dicte son numéro tout doucement pour ne pas être entendu des tables voisines. Anne le remercie en lui disant qu’il aura une surprise d’ici cinq minutes. Nous la voyons qui se lève et partir direction les toilettes. En revenant, elle nous montre la photo qu’elle vient de lui textoter.

Elle lui a envoyé un de ses nichons en gros plans. Quand il revient avec les cafés et l’addition, Anne lui demande si la photo lui a fait plaisir, il nous répond qu’il ne l’a pas encore regardé, mais difficile de le croire vu qu’on constate facilement la bosse à travers son bermuda.

Les filles partent d’un grand fou rire et même si, moi aussi, je souris, j’ai un peu pitié de ce jeunot. Par contre il n’a pas dû garder cela pour lui car Cynthia s’aperçoit que tous les autres serveurs au comptoir ne font que nous mater maintenant. Forcément il a dû montrer cette photo à ses potes et ceux-ci doivent être dégoutés de ne pas être venu nous servir.

Constatant que ce défi amuse Anne, Cynthia décide qu’elle devra faire pareil avec deux autres passants. Elle devra avoir leur 06 en échange d’une photo sexy d’elle, avec bien sûr une nouvelle photo à chaque fois et le tout envoyé dans un délai de cinq minutes. Par contre Bernie lui dit qu’elle n’a pas le droit de choisir ces victimes, ce serait trop facile et que ce sera au tour de Cynthia et d’elle de lui indiquer qui elle devra tenter d’aborder.

On se balade dans les rues un peu plus ombragées et il n’y a pas que la tenue d’Anne qui procure des regards et sifflets d’admiration. Même moi avec ma tenue la plus sage de nonne attire quelques commentaires coquins et j’avoue que ce n’est pas fait pour me déplaire. Bernie avec sa tenue d’infirmière attire les plus téméraires mais, en bonne fliquette, Cynthia veille jalousement sur elle quitte à faire semblant de se servir de sa matraque avec un « pas touche, chasse gardée. »

Après le serveur, notre seconde victime est désignée par Bernie qui a repéré un homme assez âgé, dans les soixante-dix ans, attendant à l’ombre d’un platane. Anne fait un peu moins la fière qu’avec le minot mais s’avance malgré tout vers lui. On la voit discuter un petit moment et le vieux nous regarde, quand Anne nous désigne. Il me semble qu’elle ne va pas y arriver quand soudain celui-ci sort ton téléphone pour lui donner son numéro. Anne reviens fièrement et nous balance :

Anne : « et de deux ! par contre il attend sa femme d’un instant à l’autre qui doit sortir du coiffeur, alors il m’a demandé d’être rapide et de revenir lui effacer la photo, car c’est le téléphone de son épouse. »

Donc, Anne part discrètement dans un coin pour lui envoyer une autre photo montrant un de ses nichons.

Dès que le selfie est envoyé, elle va le retrouver et lui fais un bisou sur la joue tout en effaçant la photo compromettante.

C’est au tour de Cynthia de choisir une personne, elle tarde à trouver quelqu’un qui lui semble être un défi pour Anne et alors quand elle voit deux hommes se promenant main dans la main, elle l’a met au défi d’aller voir ce couple d’homos. C’est en fait les plus faciles à convaincre car ils sont ouverts d’esprit et Anne fait même un selfie au milieu des deux avec chacun une main sur ses nichons.

Comme on a eu la mauvaise idée de lui dire que si elle réussissait ce défi, elle pourra en échange nous demander la même chose, c’est à notre tour de devoir donner une photo sexy à un total inconnu. Pour Cynthia et Bernie c’est facile, elles repèrent deux potes et vu leur beauté elles n’ont aucun mal à se voir donner leur numéro et alors elles décident de leur envoyé un GIF des deux montrant leur poitrine.

Il reste mon cas, les filles pensent que je vais me défiler mais prise d’une douce euphorie en ce temps ensoleillé, je me sens pousser des ailes et je compte leur montrer que je ne suis pas une oie blanche. C’est Anne qui me trouve l’homme que je dois convaincre, c’est quelqu’un de ma génération, assez bel homme, les tempes légèrement grisonnantes qui sort d’une boutique de téléphonie. Quand il me voit arriver vers lui, je le sens légèrement hésitant se demandant ce qu’une nonne lui veut. Je lui présente la chose la plus honnêtement du monde, lui disant que l’on fait cela pour l’enterrement de vie de jeune fille de ma filleule. Quand il voit les trois autres légèrement en retrait, il me dit qu’il est flatté alors que ce soit moi, me trouvant bien plus sexy que mes jeunes camarades. Oh putain !! On dirait qu’il me drague presque et voyant combien je rougis il m’indique qu’il ne faut pas et que de toute façon, il est marié et totalement fidèle à son épouse. Néanmoins il me donne son numéro. Il me reste alors cinq minutes pour lui envoyer un truc coquin, voulant surprendre mes consœurs je rentre dans une boutique de lingerie, attrapant au hasard un chemisier et je me réfugie dans une cabine d’essayage. Je me sens poussais des ailes et au lieu d’envoyer une photo de ma poitrine, je lui envoie une photo sexy de mon string et je ne sais pas si c’est la chaleur, la folie ou l’excitation je lui en envoie aussi une seconde où j’écarte ce string lui laissant voir mon sexe rasée.

Quand les filles me demandent de voir ce que j’ai envoyé, je les entends toutes pousser un grand cri de surprise.

Anne : « Alors là tata, chapeau tu caches bien ton jeu sous tes habits de nonne !!! »

Estelle : « Qu’est-ce-que vous croyez les filles, j’ai été jeune comme vous, je sais encore être provocante. Par contre j’aimerais bien voir la tête de cet homme quand il va recevoir ces deux photos !!! »

Je n’aurais malheureusement pas le plaisir de voir son visage car quand mon texto part, il est toujours au même endroit où on l’a laissé mais une superbe femme tient son bras. Je suppose que c’est son épouse et il passe devant nous sans un regard. C’est bien ma veine, j’aurai adoré voir s’il avait apprécié mon audace.

***

L’heure passe relativement vite, le second défi est fini et on décide de faire un peu de shopping dans nos tenues de déguisement. Par contre Anne devra essayer toutes les tenues qui lui plaisent en laissant tout le temps le rideau de la cabine grand ouvert.

Nous entrons dans une boutique de lingerie de luxe où il n'y a que deux clientes assez âgées, plus la vendeuse d’une quarantaine d'années. À nos tenues, celle-ci devine facilement un enterrement de vie de jeune fille. Cynthia et moi n’avons apparemment besoin de rien mais Bernie et Anne se mettent en quête d’une nouvelle tenue sexy, Cynthia, bien sûr, conseille Bernie et lui annonce qu’elle lui offrira pour fêter en secret les un an de leur relation intime. Elle lui choisit une tenue hyper osée avec un string ouvert et un soutien gorge qui ne cache même pas ses mamelons.

Cynthia : « Tu porteras cette tenue exclusivement le weekend ma chérie, jamais au travail bien sûr. »

Bernie : « Je suis prête à tout pour toi, tu sais bien que j’aime être ton « esclave » sexuelle. »

Sans aucune gêne pour les deux clientes âgées, elles s’embrassent goulument. Les mœurs étant encore ce qu’elles sont, elles sortent de la boutique immédiatement en s’insurgeant en silence. Cynthia s’excuse auprès de la vendeuse d’avoir fait fuir les clientes mais celle-ci lui rétorque que si elles sont gênées de voir deux femmes s'embrasser, elles n’ont rien à faire dans sa boutique.

Anne choisit deux ensembles très classe, un noir avec un string ficelle et un bleue qui dévoile plus sa poitrine.

Elle va dans la cabine laissant la porte bien ouverte. La vendeuse confirme ce qu’on se doutait toutes, elle a des penchants lesbiens car sans aucune gêne, elle se place devant la porte et admire ma nièce essayer ses deux tenues. Elle propose même son aide pour agrafer les soutifs alors qu’Anne saurait très bien y arriver seule. Sa main traîne un peu trop longtemps sur sa peau, la félicitant de sa douceur. Heureusement un couple de clients pénètre dans la boutique arrêtant la vendeuse dans ses petits attouchements. Anne est toute troublée car elle a eu des picotements sur tout son corps et Bernie se met à la taquiner.

Bernie : « Eh bien, bienvenue au club, il semblerait que toi aussi ma belle, tu aimes la douceur féminine. »

Anne : « Arrêtes tes sottises, tu sais bien que j’aime trop les hommes et surtout le mien pour ne pas basculer et pas la peine toutes les 2 de fantasmer de me voir dans votre lit. » dit-elle en s’esclaffant.

Elle n’arrive pas à se décider quelle tenue prendre car c’est celle qu’elle veut porter ce soir. Alors je lui propose de lui offrir la bleue et ses 2 amies lui offrent la noire en guise de premier cadeau. Elle aura le temps ce soir de décider quel dessous elle veut porter.

Après la boutique de lingerie, nous faisons d’autres magasins de fringues mais peu d’anecdotes croustillantes. Anne a bien testé deux ou trois robes en laissant le rideau bien ouvert mais aucun voyeur n’est venu se régaler de son manque de pudeur.


dimanche 25 mai 2025

Erika : Dresseuse de Couples -22- La Communion

 

En ce dimanche matin de fin de printemps, son fils aîné, Baptiste, va faire sa communion solennelle. Florence le voit entrer dans l’église portant, comme ses camarades, une aube blanche. Elle sourit à Pierre, tout aussi fier qu’elle.

À l’issue de la cérémonie, ils ont invité l’ancien chef de corps de Pierre et parrain de leur fils, Georges de Mervault. Erika et Melody sont aussi de la fête, tout comme leurs parents respectifs. L’une et l’autre ont choisi une tenue correcte mais avec cette petite touche sexy qui laissaient voir la beauté de leur poitrine et le galbe de leurs jambes. Erika était en rose très clair quant à Melody, elle, a opté pour le noir !

Georges de Mervault et sa femme se sont mis en retrait et prenaient plaisir à observer les invités. Pierre les a présentés au cours d’un petit discours visant à honorer chacun à l’occasion de cette fête de famille élargie.

De son côté, Erika a bien l’intention de ne pas relâcher son ascendant sur Florence et Pierre. A plusieurs reprises elle va vers eux pour leur donner quelques conseils à l’oreille. Visiblement, elle tient les rênes de cette réception. Son visage est rayonnant.

C’est ainsi que Florence, dans sa jolie petite robe blanche, et Pierre, en costume clair et nœud papillon, passent leur temps à servir leurs hôtes en champagne et petits-fours tout en dialoguant avec les uns et les autres.

Monsieur et Madame de Mervault, après avoir bien observé le jeu de chacun, se rapprochent d’Erika et Melody. Erika est contente de ce rapprochement, car elle imagine déjà ce couple à sa merci. Mais c’est mal connaître Georges de Marvault. Les discussions sur la vie de chacun commencent de manière toute simple, le quotidien, les intérêts des uns et des autres. Puis, comme un militaire, officier de surcroît, sait le faire et avec une certaine autorité, Monsieur de Mervault pose directement cette question :

— Il apparaît que votre relation avec Florence et Pierre est particulière ! Vos avis semblent beaucoup compter pour eux !

— C’est-à-dire que j’ai beaucoup d’expérience et que j’aime la faire partager, répond Erika.

— Sans aucun doute, mais j’ai perçu dans leur regard, disons, quelque chose entre la crainte et la confiance. Et à chacune de vos interventions discrètes, un changement d’attitude, y compris dans le comportement physique, notamment la posture du corps concernant Florence.

— Et chaque fois, l’un comme l’autre baissent les yeux dès que vous vous adressez à eux, ajoute Madame de Mervault.

Erika ne sait pas trop comment réagir. Ses interlocuteurs ont tout compris, mais elle doit rester suffisamment vague dans ses réponses pour pouvoir reprendre la main, l’initiative de la conversation.

— Effectivement. Vous connaissez Pierre et Florence depuis plus longtemps que moi ! Vous n’avez pas remarqué un changement chez Florence ?

— Oui, depuis quelques mois je trouve Florence plus coquette, plus féminine même, répond M. de Mervault.

— Et Pierre ! Tu n’as pas remarqué qu’il prenait de l’ascendant sur elle ? rétorque Anne de Marvault.

— Et ça a l’air de leur convenir ajoute son mari, en riant.

Par son questionnement, Erika avait réussi à gérer la discussion !

— Vous savez que chacun d’entre nous a une personnalité particulière qui n’est pas toujours développée ; à cause des circonstances de la vie ou simplement par manque de volonté. J’ai un sixième sens pour sentir la vraie nature des personnes. Ce n’est pas toujours facile à vivre car cela peut relever de l’intime. Par exemple, dès que j’ai connu Florence, j’ai perçu chez elle une certaine tendance à attendre des consignes, n’étant pas vraiment sûre d’elle. Elle a besoin d’être accompagnée. Je lui en ai parlé et nous avons convenu d’une sorte de coaching. Et, je crois que cela lui plaît !

Georges de Mervault buvait les paroles d’Erika. Elle avait mis en mots ce qu’il avait ressenti lorsque Pierre lui avait présenté Florence. Curieux d’en savoir plus, il questionna Erika :

— Et pour Pierre ?

— Disons que Pierre, se rendant compte de mon influence sur Florence, a trouvé sa place dans le couple afin de favoriser une belle harmonie. Il m’est très reconnaissant et me tient en grande considération. Il semble que je l’impressionne.

Plus Erika s’exprime, bien que ne donnant aucun détail, plus Madame de Mervault est troublée. Une question la démange : jusqu’où cette Erika s’introduit dans la vie de leurs amis.

— Puis-je vous poser une question Erika, je peux vous appeler ainsi ? demande-t-elle.

— Bien sûr Madame, vous pouvez m’appeler Erika.

Ce qui est paradoxal, c’est que Madame de Mervault s’adresse à Erika par son prénom sans se rendre compte qu’Erika, tout en lui disant des “Madame” par ci et par là. Il est clair qu’Erika commence à prendre l’ascendant sur cette femme. Mais à l’inverse, Monsieur de Mervault l’impressionne un peu. Mais, elle en a vu d’autres !

— Votre coaching se fait de quelle manière ? lui demande-t-il.

— Je peux vous donner quelques exemples si vous voulez… répond tout naturellement Erika.

Elle commence alors à tirer le fil de la relation qu’elle entretient avec Florence, commençant par les obligations de salutations régulières, de postures et de tenues vestimentaires. Mais surtout, elle explique que Florence doit vivre le fond de sa personnalité : la dépendance positive, acceptée car épanouissante. Il lui faut une personne qui l’aide à être ainsi au fil des jours.

— Mais c’est de domination dont vous parlez ? s’exclame Monsieur de Mervault.

— Exactement ! Et, voyez comme elle est épanouie ! s’exclame Erika.

— Vous prenez la place de Pierre ? demande Anne de Mervault ?

— Pas du tout, si je suis effectivement là pour la mener vers un plaisir qu’elle ne soupçonnait pas, c’est avec la complicité de Pierre à qui j’ai fait voir l’intérêt de telles relations. Je me charge d’éduquer Florence pour qu’avec Pierre, ils aient une vie de couple intéressante et originale… c’est ce que nous cherchons tous, n’est-ce pas ? dit-elle en regardant Georges de Mervault dans les yeux.

— C’est vrai répondit-il avec un petit sourire coquin.

Le passage d’un extra proposant de nouveaux toasts fait que la conversation se dirige vers d’autres sujets, notamment sur la place du couple de Mervault dans la vie familiale de Pierre et Florence. Erika apprend que le fait d’avoir choisi Pierre de Mervault comme parrain est important pour le couple. Avoir un parrain rigoureux ne pourrait qu’être positif et constructif pour leur fils. D’ailleurs, on peut sentir l’influence de Monsieur de Mervault dans l’éducation prodiguée à ce gentil garçon qui vient de faire sa communion.

Madame de Mervault semble n’écouter que d’une oreille cette discussion sur l’éducation des enfants. Elle a été tellement troublée par ce que vient de partager Erika. À l’occasion d’une pause dans la conversation, elle finit par poser la question :

— Vous avez parlé de domination, mais doit-on comprendre qu’il s’agit d’une domination totale ?

— Mais bien sûr, affirme Erika d’une voix posée, je n’aime pas faire les choses à moitié !

— Et vous vous “occupez” d’elle depuis longtemps ? Demande Monsieur de Mervault.

— Disons depuis plusieurs mois, et personne ne s’en plaint, dit-elle en riant !

— Vous pourriez nous en dire plus ? Je suis curieux de savoir comment vous vous y prenez.

— C’est-à-dire que c’est un peu délicat de partager nos séances de travail et la progression de nos relations. Il faudrait que Florence vous en parle elle-même. C’est tout de même délicat. Mais c’est envisageable si elle accepte.

La discussion entre le couple Mervault et Erika se focalise sur la domination intime sans que les uns ou les autres n’en parlent explicitement. Ils respectent une certaine pudeur mais Erika reprend l’initiative.

— Si vous voulez, je peux faire venir Florence et vous pourrez voir son comportement et éventuellement lui poser des questions.

— D’accord, j’ai hâte de voir son comportement vis-à-vis de vous ! répond Monsieur de Mervault.

Erika demande au jeune communiant qui passait offrir des dragées s’il veut bien dire à sa maman que son parrain veut la voir. Il se précipite vers elle et transmet la demande. Dès que Florence est informée de cette requête, elle regarde en direction du trio et croise le regard d’Erika. Elle pressent que cette rencontre va être délicate, ignorant l’échange qui vient d’avoir lieu entre sa maîtresse et le couple d’amis de son mari.

— Vous vouliez me dire quelque chose ? demande Florence à Monsieur de Mervault.

— Disons que nous échangions avec Erika à propos des relations que vous avez établies depuis quelques mois et qui, d’après ce que mon épouse et moi avons perçu, semble vous convenir parfaitement. Et d’ailleurs Pierre apparaît aussi bien plus épanoui. Vous pouvez nous en dire plus ? Erika souhaite que vous vous exprimiez vous-même.

— C’est-à-dire que… cela prendrait du temps et là, je suis fort prise par le service de mes hôtes. On pourrait peut-être en parler plus tard, à la fin de la réception, vers dix-neuf heures ?

Erika n’en croyait pas ses oreilles ! Florence, dans sa petite robe blanche, venait de refuser d’exécuter un ordre implicite qu’elle avait tout à fait compris. Elle s’exposait à un jugement très sévère !

— Est-ce que j’ai bien entendu ? Tu refuses de dire au parrain de ton fils quelle relation nous avons ?

— Non, Madame Erika, mais…

— Il n’y a pas de mais… puisque tu ne veux rien dire, tu vas agir, donne-moi ta culotte maintenant !

Dans l’esprit de Florence, c’est comme si la foudre était tombée au milieu de la fête. Erika est ulcérée que sa « Petite Chienne » de Florence n’ait pas accepté de dire quelle relation elle entretenait avec elle. Erika n’imaginait pas que cette situation puisse être possible. Elle doit immédiatement reprendre les choses en main et rappeler à Florence quelle est sa place. Monsieur de Mervault sourit de satisfaction ; son épouse, rougit d’une manière si forte qu’Erika le remarque aussitôt et lui dit :

— Je suppose que quand votre mari vous demande quelque chose vous obéissez ?

— Bien sûr, c’est la moindre des choses ! Répondit Monsieur de Mervault avant même que son épouse ait ouvert la bouche.

La pauvre Florence reste figée devant ses trois interlocuteurs qui l’ont oubliée pour quelques secondes.

— Alors ? J’attends ! Tu sais que tu vas déjà subir les conséquences de ton refus d’obéir à Monsieur de Mervault. Si tu ne t’exécutes pas, je ne réponds pas de ma réaction.

— Bien Madame Erika, répond Florence en baissant les yeux.

Le couple de Mervault restant en retrait, c’est, finalement, moins difficile pour Florence de retirer sa culotte aussi blanche que sa robe. Alors qu’elle fait discrètement glisser le petit bout de tissu blanc le long de ses cuisses, elle remarque que Pierre regarde dans sa direction. Respirant profondément, Florence se dandine pour faire remonter sa robe blanche, bien courte, heureusement, et atteindre avec sa main droite l’élastique de sa culotte pour la faire descendre juste à la limite inférieure de sa robe. Elle regarda à droite et à gauche, personne ne faisait attention à elle, sauf Pierre qui se demande bien pourquoi sa femme avait une telle attitude avec le couple de Mervault et Madame Erika.

Dans un geste ultra-rapide, Florence achève de descendre sa culotte sur ses chevilles et sort ses pieds des deux parties de la culotte. Elle se penche vivement pour l’attraper et la cacher dans sa main.

— Donne à ta Maîtresse !

— Voilà, Madame Erika ! Merci, Madame Erika !

— Vous voyez, pas nécessaire d’avoir un grand discours, vous avez là la démonstration de son attitude vis-à-vis de moi ! N’est-ce pas Florence ?

— Oui, Madame Erika.

— Tu viendras la récupérer ce soir à la maison après la fête. Retourne d’où tu viens !

Inutile de dire que Monsieur et Madame de Mervault sont impressionnés par cette scène incroyable qui vient de se dérouler devant leurs yeux.

— Je vous félicite, Madame Erika. Vos méthodes sont efficaces ! Je vous avoue tout de même que vous m’avez stupéfait ! Je ne pensais pas que vous puissiez aller jusqu’à ce type d’exigence. N’est-ce pas Anne ?

— C’est vrai Georges, je suis admirative devant vous, Madame Erika ! dit Anne de Mervault qui avait abandonné naturellement la simple appellation “Erika”. Mais aussi devant Florence ! Quelle obéissance !

***

Florence va rejoindre Pierre qui ’écoute raconter en détail ce qu’il vient de se produire. Il tourne son visage vers Monsieur de Mervault et lui sourit ostensiblement. Il connait bien son ancien officier supérieur et il sait qu’il avait toujours trouvé Florence à son goût. Par respect pour son subalterne, Georges n’avait jamais tenté quoi que ce soit avec sa femme mais maintenant, tout risque de changer.

— Mais dites-moi, que va-t-il se passer ce soir ? demanda Georges.

— Disons que nous avons quelques habitudes, Florence et moi. Elle vient de temps à autre à la maison, notamment pour des mises au point !

— Des punitions ?

— On peut dire cela, oui, mais c’est aussi pour le plaisir de chacune de nous ! La souffrance et le plaisir font bon ménage, je crois.

— Monsieur de Mervault profita de cette remarque pour s’adresser à son épouse :

— Qu’en penses-tu, Anne ? Tu peux peut-être faire part de ton expérience à Madame Erika ?

À nouveau rouge comme une pivoine, Anne de Mervault reste bouche bée. Elle ne sait que dire et se demande si elle peut s’exprimer librement.

— Eh bien Madame, obéissez à votre époux ! Vous sembliez bien d’accord tout à l’heure qu’une femme devait obéir à son mari !

— Oui, je dois vous avouer que j’ai découvert le plaisir des sens, également dans la souffrance. C’est effectivement paradoxal mais réel.

— Il faut m’en dire plus Madame !

Georges de Mervault ne dit rien mais son regard était clair : il faut développer !

— Lorsque mon mari était encore en service, il aimait me retrouver le soir et prendre du plaisir. Au fil des années pour éviter la routine, nous avons tenté quelques expériences particulières, notamment en utilisant quelques jouets et instruments particuliers.

— Soyez plus précise Madame ! insista Erika

— Ce que nous avons le plus utilisé, ce sont des menottes pour l’immobilisation, quelques cordes aussi. Faire l’amour contrainte me donnait beaucoup de plaisir.

— Mais la douleur dans tout cela, vous voulez éluder la question ? Avec moi il faut aller droit au but ! J’écoute !

Erika vient explicitement de donner un ordre à Anne de Mervault devant son mari qui savoure la situation.

— Allez Anne, obéit à Madame Erika !

— Eh bien, nous avons aussi des martinets, des cravaches et même un fouet et nous nous en servons encore…

La situation est ubuesque : Florence et Pierre, humilié, par le geste de sa femme devant ce couple d’amis, Anne de Mervault qui vient d’avouer aimer être dominée et subir des coups de martinets, de cravache en étant contrainte, Erika reconnue comme dominatrice experte. Seul Georges de Mervault reste énigmatique. Il est perçu comme machiste, certes, dominant avec sa femme, mais il n’a encore rien dévoilé ! Cela ne va pas durer longtemps :

— Erika, si je peux vous appeler ainsi, je dois dire que votre attitude vis-à-vis de mon épouse m’a beaucoup plu ! Je mesure votre expérience ! Vous me faites penser à certains de mes officiers à qui j’ai appris à donner des ordres ! Bravo !

— Je vous remercie Monsieur de Mervault, ces compliments venant de votre part me touchent beaucoup. C’est vrai que j’ai une certaine expérience de la domination, depuis plusieurs années déjà.

— Est-ce que vous-même avez été amenée à vivre la soumission, ne serait-ce qu’un moment ?

— Non, pas vraiment… sauf peut-être une fessée par mes parents étant toute petite ! répondit-elle en riant

Monsieur de Mervault ne répond pas, mais il a sans aucun doute bien retenu cette expérience d’Erika en matière de soumission.

— Vous savez, pour en revenir à mes officiers, c’est aussi parce qu’ils ont subi des humiliations, des punitions, qu’ils ont acquis de belles compétences de domination !…

— Sans doute ! répond Erika sans se rendre compte que Monsieur de Mervault est en train de prendre l’ascendant sur elle.

***

Le temps des discours de remerciements préparés par Pierre arrive. Tout le monde se tait et regarde le beau petit couple qui s’adresse à leurs invités. Les cadeaux viennent d’être ouverts. Chacun avait essayé de faire au mieux et le petit communiant est vraiment heureux. Monsieur et Madame de Mervault qui ont gâté leur filleul sont particulièrement remerciés.

La fête se termine et les invités viennent saluer leurs hôtes. Avant de partir, Erika, accompagnée de Melody, rappelle à Florence qu’elle l’attend seule, le soir même, vers dix-neuf heures. Pierre lui avait confirmé que cela serait possible, trop content qu’elle continue sa formation ! Il garderait les petits.

***

Le couple de Mervault vient accoster Erika qui se dirige vers sa voiture :

— Anne et moi voudrions en savoir plus sur ce qui va se passer ce soir avec Florence ? Je vous ai entendu lui rappeler que vous l’attendiez. Vous avez confirmé ? demande Georges de Mervault.

— Bien sûr que c’est confirmé. Vous imaginez que je reviens sur mes projets ?

— Non, mais c’est le jour de la communion et on aurait pu imaginer que vous auriez attendu le lendemain ou après.

— Justement c’est important que ce soit aujourd’hui pour finir la journée comme moi je le veux et pas comme elle ou Pierre le souhaitent. La vraie domination est là !

— Tu vois Anne, je t’avais dit que nous avions à faire avec quelqu’un de sérieux ! dit Georges avec un grand sourire…

— Merci, Monsieur !

— Puis-je vous poser une question ? Lui demande-t-il alors.

— Bien sûr !

— Comment cela va-t-il se passer ?

Erika sent que le feeling passait avec ce couple un peu particulier. Monsieur de Mervault l’impressionne, mais sa femme lui donne envie de domination. Elle se demande si elle ne pourait pas, à terme, en faire une soumise supplémentaire. Mais, elle n’a pas trop de temps pour y réfléchir qu’une autre question fuse :

— Où la recevez-vous ? Au salon ? Dans la cuisine ou dans une pièce spéciale ?

— Dans un donjon spécialisé, je suppose que vous connaissez ce type de pièce ? Ajouta Erika sans se rendre compte qu’elle continuait à répondre à son interlocuteur comme une personne sous emprise.

— Est-ce que nous pourrons un jour venir vous voir ?

— Bien sûr, j’aurai vraiment plaisir à montrer ce que je possède comme objets, instruments et même meubles.

Monsieur de Mervault, stratège ne relève pas particulièrement le fait qu’Erika parle de meubles, mais il est curieux d’en savoir plus.

— Je voudrais que nous assistions à la séance de ce soir ! Il semble que nous soyons concernés puisque Florence m’a refusé des explications !

Cette fois c’est Erika qui est plus que surprise. C’est la première fois qu’une demande aussi insistante se faisait dans le cadre de la soumission qu’elle assumait elle-même ! Elle n’avait jamais accepté de spectateurs, de « voyeurs ».

— C’est-à-dire que je n’ai pas l’habitude de dominer une soumise en présence de personnes extérieures. Pour la domination de Florence, je n’ai jusqu’ici accepté que Melody, ma très bonne amie et Pierre, bien sûr. Mais vous, c’est un peu délicat.

— J’insiste ! D’ailleurs, si cela me convient, je pourrai vous offrir mon épouse ! Qu’en penses-tu, Anne ?

— Mais, Georges, il faut dire à Madame Erika que…

— Il ne faut rien dire du tout ! C’est décidé, je vous offre Anne ce soir. Nous avons tout notre temps… Une nuit blanche ne nous fait pas peur ! D’ailleurs, à quelle heure peut-on venir chez vous ?

— Disons, dix-neuf heures trente ! Florence sera préparée !

— Très bien à ce soir, nous connaissons votre adresse, je l’ai demandée à Florence qui a eu un peu de mal à nous la donner. Sans doute se doute-t-elle de quelque chose. Elle a vraiment l’air de vous craindre ! Anne sera préparée par mes soins !

C’est ainsi que le couple Mervault quitte Erika qui reste immobile, incrédule. Elle n’avait jamais vécu cette situation : très satisfaite de récupérer une nouvelle soumise car Anne de Mervault lui est promise, mais déstabilisée par Monsieur de Mervault qu’elle n’arrive pas à contredire. Il avraiment un ascendant sur elle, et cela ne la gêne pas vraiment !

***

A dix-neuf heures, Erika accueille Florence, ponctuelle. Comme à son habitude, elle se déshabille pour se mettre au service de sa maîtresse. Elle pressent que cette soirée va être particulière. Car même si elle ignore que monsieur et madame de Mervault se sont invités chez Erika, lorsque le couple est venu la saluer à la fin de la réception, elle a remarqué la manière dont Georges l’avait fixée et dont Anne l’avait embrassée. Un baiser accompagné d’une main caressante au bas des reins ce qui n’est pas dans les habitudes de cette femme.

Florence est troublée, les amis de Pierre vont la découvrir nue. Dans leur propriété, ils l’ont déjà vu en maillot de bain lorsque l’été, ils profitent de la piscine, mais là, cela sera différent. Ils vont la voir, nue, offerte bien plus vulnérable qu’un enfant et surtout acceptant les contraintes imposées par Madame Erika.

Ses soupçons se confirment rapidement. Madame Erika ne lui demande pas de se rendre dans le donjon. Elle doit rester nue immobile, mains sur la tête, dos au mur, exposant sa nudité.

— J’attends des invités, lui dit-elle simplement.

Pour Florence, les minutes passent lentement. Erika est assise dans un fauteuil, buvant un jus de fruit et feuilletant un magazine. Melody est à la cuisine, elle prépare quelques toasts pour servir avec le whisky prévu pour Monsieur de Mervault.

Seul le chant des oiseaux dans les arbres du jardin et la respiration lente et profonde de Florence troublent le silence dans lequel la pièce est plongée. Celle-ci perçoit les battements de son cœur.

Quand la sonnette retentit, Erika se lève et va ouvrir la porte à ses invités.

Alors qu’Erika, tout de cuir noir vêtue, ouvre la porte, Florence, toujours debout contre le mur, mains sur la tête, se met à trembler. Elle se demande comment cette soirée va se passer.

Melody, affairée à la cuisine pour préparer les petits fours pour l’apéritif, passe la tête à travers la porte pour profiter de cette entrée qu’elle imagine « fracassante » !

Sur le seuil de la maison, le couple de Mervault est là, debout, attendant qu’Erika leur demande d’entrer. Lui, droit dans son costume sombre, ses yeux bleus brillent avec intensité. Il arbore un large sourire. Anne de Mervault quant à elle, légèrement derrière son mari, a l’air très mal à l’aise. Elle porte un imperméable qui lui descend jusqu’aux pieds, le col est remonté le plus haut possible. Il n’y a que son visage et ses cheveux coupés à la Jeanne d’Arc qui dépassent. C’est une tenue pour le moins étrange.

Mais, la vraie surprise pour Erika, c’est Pierre qui apparaît comme troisième visiteur ! Ce n’était pas du tout prévu ! Un instant d’étonnement que ne sait pas cacher Erika ! Elle va devoir s’adapter ! C’était une vraie contrariété pour la Maîtresse des lieux.

— Bonsoir Erika ! déclare d’une voix forte M. de Mervault. Nous voilà comme convenu pour participer à la soirée spéciale que vous avez prévue pour Florence ! Je me suis permis de proposer à Pierre de nous rejoindre ! Ses parents se sont fait une joie de garder leurs quatre petits-enfants et de les coucher après leur avoir lu une belle petite histoire douce ! Nous allons en vivre une aussi belle ce soir, j’espère. Il semble que nous pouvons entrer ?

Erika est soufflée ! M. de Mervault a pris l’initiative d’inviter Pierre sans lui en parler et il arrive chez elle en terrain conquis. Il n’a même pas attendu sa réponse qu’il a franchi la porte. Elle doit reprendre la main impérativement.

— Bonsoir Monsieur de Mervault, bonsoir Anne ! L’appeler ainsi lui permet de s’affirmer et cela devient nécessaire. Bonsoir Pierre ! Je vois que tu vas être de la fête ! Tu sauras sans aucun doute remercier Monsieur de Mervault comme il se doit par la suite.

Reprenant son ton assuré, elle enchaîne :

— Entrez, prenez vos aises et installez-vous au salon, je vous offre un apéritif pour prendre le temps de partager nos petites expériences de plaisirs communs. Florence va être ravie de vous voir ! Elle vous attend !

Les trois invités entrent les uns après les autres et aperçoivent Florence complètement nue, un collier à son cou et les mains sur la tête. Les tétons de ses seins pointent et donnent à sa poitrine un aspect extraordinairement érotique.

En entendant la conversation, sans voir les invités, au fur et à mesure des échanges, Florence prend la mesure de la situation et se sent anéantie. Elle va devoir se montrer sous son vrai jour au parrain de son fils et à sa femme, devant son mari. Elle ne pourra sans doute pas résister et s’effondrera rapidement. Mais, c’est sans compter sur sa Maîtresse Erika qui sait la dominer parfaitement et lui fera surmonter la situation.

— Florence, je suis très heureuse de pouvoir montrer à Monsieur et Madame de Marvault quelle excellente soumise tu es. Tu sais que je suis très fière de toi et je suis certaine que tu seras une fois de plus à la hauteur ce soir. Tu peux saluer nos hôtes selon nos règles ! Tu n’oublies pas de débarrasser nos invités de leurs vêtements, si nécessaire. Commence par les hommes, évidemment !

— Oh ! Florence ! dit Monsieur de Mervault. Tu es toujours aussi jolie ! Belle plante ! Te voir ainsi en attente les mains sur la tête me satisfait ! C’est tout de même mieux qu’en maillot de bain sur la plage… dit-il en riant pour l’humilier ! Je vois que tu es rasée ! Est-ce que c’est Pierre qui t’a épilée ?

— Non Monsieur, c’est Madame Erika… avoue Florence du bout des lèvres

— Mon pauvre Pierre, tu vas devoir renforcer ton autorité sur ta femme.

Une nouvelle fois, Monsieur de Mervault contrarie Erika en s’adressant librement à Florence avant qu’elle ait réalisé l’ordre de sa maîtresse.

— Florence, salutations ! ordonne Erika qui veut s’affirmer.

Sa soumise se met à genoux devant Monsieur de Mervault, puis devant Pierre. Elle lèche le dessus de leurs chaussures et leur baise les pieds.

— Vous pouvez me donner les vêtements que vous souhaitez mettre dans la garde-robe.

— Non, je reste en costume. Je garde toutes mes affaires ! répond sèchement Monsieur de Mervault. Pierre reste aussi en costume.

Erika est maintenant ulcérée, car il semble que Pierre va lui échapper.

— Florence va saluer Madame de Mervault, ordonne Erika.

De la même manière Florence se met à genoux devant Anne, mais ne fait que lui baiser les pieds, comme c’est écrit dans la règle l

— Approche femme ! éructe Monsieur de Mervault qui se plaça devant elle. Erika, je vous présente Madame de Mervault, ma femme dans ma vie publique et ma soumise totale dans la vie privée. Vous aurez la chance ce soir de la voir sous cette face cachée. Après le cocktail de cet après-midi où elle était aristocrate, la voilà maintenant devant vous comme une pute ! Oui, Florence, tu vas être étonnée ! Sache que Pierre est au courant ! Et même plus !

Monsieur de Mervault fixe à nouveau son épouse.

— Ouvre ton imperméable !

Docile, Madame de Mervault ouvre son imperméable et se dévoile totalement. Elle a un corps encore magnifique pour son âge. Mis à part des escarpins, elle ne porte que des bas résille retenus par un porte-jarretelle et un magnifique collier en cuir avec une lettre G bien visible sur le devant, juste à côté de l’anneau.

Erika est extrêmement étonnée par cette situation qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. Melody qui était complètement sortie de la cuisine n’en croit pas ses yeux. Florence en a le souffle coupé, aucun son ne sort de sa bouche.

— Erika, la démonstration que vous avez faite avec Florence cet après-midi, l’épisode de la culotte blanche m’a tellement plu que j’ai décidé de nous montrer sous notre vrai jour au cours de cette petite soirée entre amis. J’espère que cela ne vous gênera pas, ni Melody que je salue avec grand plaisir ! Pierre, lui, comme je l’ai dit, connaît bien ma soumise !!! Anne, exécute ce que je t’ai demandé de faire en arrivant !

— Oui, Maître.

En appelant son mari “Maître”, Anne modifie l’ambiance dans la pièce. Elle ouvre son sac à main qui ne contient qu’une chose : une laisse.

— Voilà Madame Erika, mon Maître m’ordonne de me mettre à votre disposition.

Erika prend la laisse, l’accroche au collier d’Anne de Mervault et l’emmène au salon précédant son mari et Pierre silencieux.

— J’ai préparé trop de chaises ! Je pense que tu vas te mettre à genoux à côté de nous, soumise Anne, tu seras bien. Melody tu peux venir avec nous, Florence va nous servir !

Les protagonistes de cette soirée commencent à se raconter leurs manières d’organiser et de vivre leurs moments intimes. Erika et Georges de Mervault sont les plus prolixes. Melody et Pierre donnent quelques précisions supplémentaires si nécessaire.

Florence fait le service sans un mot, entre deux plats, elle reste debout, mains dans le dos. Tout comme Anne qui reste agenouillée, elle ne prend aucune boisson et encore moins de petits fours.

C’est à nouveau Monsieur de Mervault qui prend l’initiative :

— Il est temps de passer aux actes. Montrez-nous ce que vous savez faire, Erika !

Erika est furieuse de la prise de pouvoir de Monsieur de Mervault. Elle se sent obligée de lui obéir, ne voyant pas d’autre solution. Mais elle ne veut pas lui offrir l’entrée au donjon de suite.

— Effectivement, Monsieur, je vais commencer par tenir mes promesses ! Ici, on ne badine pas avec la règle. Florence, approche ! Melody, va me chercher ma sacoche de plaisir !

En un instant, Erika retrouve sa vigueur et pense reprendre la main en distribuant les rôles.

— Passons au salon. Florence, mets-toi debout au milieu du tapis. Anne, tu te poses devant elle, bien droite.

Donner un ordre à la femme de Monsieur de Mervault, en l’appelant par son prénom, met Erika en situation de dominatrice, et elle sait en user à merveille.

— Pierre et Monsieur de Mervault, vous pouvez vous mettre à droite et à gauche pour mieux voir comment je vais punir Florence !

Le temps que tout le monde prenne sa place, Melody est revenue avec le sac de badines, fouets et autres martinets.

— Tu te souviens, Florence, tu as refusé de répondre directement à Monsieur de Mervault quand je t’ai demandé de lui dire qui tu étais vraiment !

— Oui, Madame Erika.

— Très bien, je vais donc te punir comme il se doit. Penche-toi bien en mettant tes mains sur les hanches d’Anne. Je te veux à l’équerre ! Et toi, Anne, tu ne bouges pas, bien sûr !

Monsieur de Mervault est impressionné par la posture d’Erika, une vraie dominatrice ! Il la dévore des yeux, dans son vêtement bien moulant. Il est visiblement admiratif et sent monter en lui un sentiment étrange : en faire une amie, une alliée et en même temps la dominer, car il ne veut pas avoir une concurrente.

— Vous voyez, Pierre n’est pas le propriétaire de Florence ! Elle m’appartient !! Ainsi j’ai décidé de sa punition ! Et de la manière dont elle sera donnée. D’abord deux séries de dix coups de martinet sur chaque fesse ! Puis nous utiliserons la badine. Melody, le martinet rouge s’il te plaît !

Melody sort le martinet rouge, un des plus terribles car en cuir dur. Erika commence rapidement, déjà cinq coups sur chaque fesse. Tous les “spectateurs” retiennent leur souffle, notamment Anne qui ressent dans son corps, via les mains de Florence, chaque coup donné par Erika. Elle commençait à ressentir des frissons dans son corps… du plaisir ?

— Maintenant tu comptes, Florence, je vais y aller plus lentement, mais aussi plus fort !

— Oui, Madame Erika…

— Et tu dis bien merci !

— Oui, Madame Erika, six ! Merci Madame !

— N’oublie pas, chaque fesse !

Les coups pleuvent… les uns après les autres, inexorablement.

— Neuf, gauche, merci, Madame

— Dix, droite, merci, Madame

— Dix, gauche, merci, Madame Erika

Les fesses de Florence sont bien rouges et Erika arbore une mine radieuse. Elle prend la main. Et pour bien montrer que c’est elle qui décide, elle prend l’initiative de proposer à Monsieur de Mervault de donner la suite de la punition.

— Pour la badine, ce sera cinq coups sur chaque fesse… passer du rouge au bleu me semble utile… À vous l’honneur Monsieur de Mervault ! Melody, donne-lui la badine numéro quatre !

Monsieur de Mervault est extrêmement surpris mais très fier d’être invité à participer concrètement à cette punition. Un regard à sa femme en disait long, celle-ci savait que les coups portés par son mari ne sont pas des caresses. Elle le sentira à travers les réactions de Florence.

Il prend la badine, se positionne devant le cul de Florence et, sans dire un mot, assène un coup bien accentué sur les fesses qui lui sont offertes.

— Merci, chère Erika, cela faisait longtemps que je n’avais pas utilisé une badine ! Et surtout, Pierre, j’ai vraiment plaisir non seulement à voir ta femme nue, mais surtout à pouvoir m’en servir et là je suis comblé… Et toi, Florence, tu apprécies ?

— …

— Mais, tu ne veux pas répondre ?

— Si, Monsieur, j’apprécie, ajoute Florence sans aucune conviction.

— Je n’y crois pas ! Tu n’as pas l’air d’apprécier, alors je recommence, j’ai encore droit à huit coups !

Monsieur de Mervault vient de changer totalement. Il devient rouge et on sent chez lui l’excitation poindre. Il décuple sa force et une fois donné le huitième coup, il s’arrête, contemple le résultat : oui, le rouge est foncé… on pouvait compter les marques. Il se tourne vers Pierre et lui dit :

— Pierre, je te laisse les deux derniers coups ! Tiens voilà la badine !

Cette proposition, ou plutôt cet ordre, surprend Pierre mais surtout Erika qui voit, encore une fois, son autorité malmenée. Monsieur de Mervault reprend la main. Pierre s’approche et donne un coup sur chaque fesse sans vraiment insister ; il est bouleversé. Que vient-il de faire ainsi devant ces “spectateurs”. Mais il n’a pas beaucoup de temps pour réfléchir, Monsieur de Mervault reprend :

— Voilà chère Erika, la punition est terminée. Je vous remercie vraiment de m’y avoir associé. Pour vous remercier, je vous offre ma femme qui saura se faire salope pour votre plaisir… Anne, tu appartiens à Maîtresse Erika toute la soirée.

Ces paroles sont suivies d’un long silence, car les relations entre les différents protagonistes viennent de changer. Erika est chez elle, mais commence à ne plus décider de grand-chose. Néanmoins, elle reprend l’initiative avec force !

— Maintenant c’est l’heure de vous montrer mon donjon et son équipement. Suivez-moi. Melody, tu fermeras la marche.

Monsieur de Mervault attendait ce moment avec impatience. Il est tellement intrigué par ce que lui avait dit Erika. Pour préparer la séquence telle qu’il la projetait, il lui faut affirmer son autorité sur chaque protagoniste du scénario qu’il commence à imaginer. Sa femme lui est soumise ainsi que Pierre qui voit toujours en lui son supérieur. Erika entre lentement mais sûrement dans une dynamique d’obéissance sinon de soumission. Il n’y a que Melody qui reste pour l’instant en dehors de sa zone d’influence. Il fallait qu’elle aussi soit sous sa coupe !

— Je suis très honoré, Erika, de votre invitation à monter visiter votre donjon ! Je crois que nous sommes tous prêts ! Deux soumises nues munies de leur collier, vous-même avec vos bottes et votre juste au corps de cuir noir, il n’y a que Melody qui dépare ! Ne pensez-vous pas qu’elle doit elle aussi avoir une tenue ad hoc ? Votre rigueur que j’admire le réclame. Donnez-lui le temps de se changer !

— Merci, Monsieur, de vos compliments et de votre intérêt pour notre séance. Effectivement, nous devons être dans les meilleures conditions possibles pour cette première expérience commune. Melody, va mettre ta tenue noire, jupette et soutien gorge en simili cuir

— Oui, Erika, je vais vite me préparer. Vous n’aurez pas à attendre longtemps.

Melody file dans la chambre tandis que Monsieur de Mervault jubile. Il vient de prendre la main sur Melody et Erika en même temps. Celle-ci ne peut pas refuser une telle proposition. Elle est furieuse de s’être laissée ainsi dépasser. En parlant de “première expérience commune”, elle a néanmoins laissé entendre qu’elle organisera d’autres rencontres.

Dès que Melody rejoint le groupe, dans une tenue tout à fait conforme à ce qu’avait demandé Erika, tout le monde se met à monter les escaliers ; Florence et Anne en premier, puis Monsieur de Mervault et Pierre, et enfin Melody avec le sac à martinets, badines et fouets de toutes tailles.

Une fois devant la porte du donjon Erika prrend la parole avec assurance :

— J’ai préparé le donjon pour que chacun ait suffisamment de place pour voir comment j’use de chaque instrument. Entrez, je vous en prie. Toi, Florence, tu te mettras en place au milieu de la pièce, comme tu le fais habituellement.

Florence entre rapidement et va se placer au milieu de la pièce face à la porte, jambes écartées et mains derrière la nuque. Ses seins pointent de manière provocante et son sexe épilé attirent l’attention de tous.

Anne qui suivait s’est arrêtée juste au seuil du donjon, ébahie de voir devant elle tous ces instruments qu’elle n’avait encore jamais vus en vrai… Après ce temps de sidération, elle aperçoit Florence en place, les yeux baissés et tout naturellement, sans même réfléchir elle se positionne à côté d’elle dans la même posture. Son corps est moins agréable à regarder mais le regard qu’elle porte sur son mari, sur Pierre, Melody et Erika en dit long : elle a bien compris qu’elle va être l’objet offert par Monsieur de Mervault à Erika comme il le lui a promis.

Monsieur de Mervault est resté en retrait, savourant la situation : Florence magnifiquement positionnée et sa femme tentant de l’imiter au mieux… mais sans vraiment y arriver. Il y a encore du travail à faire. Pierre le suit comme son ombre, un bon subordonné, comme durant ses longues années d’active à l’armée.

Melody qui porte le sac à badines et Erika qui s’est mise de côté pour observer chacun dans les moindres détails, ne se considèrent pas comme soumises. Erika, dans son domicile, dans son donjon, compte bien gérer la situation.

— Monsieur de Mervault, je vous remercie d’être venu ! Vous allez pouvoir observer comment j’use de mon donjon avec les soumises et soumis qui m’appartiennent. Mais je vous suis encore plus reconnaissant de me donner l’occasion de corriger votre femme qui semble avoir compris ce qu’elle est venue faire là.

Dans un premier temps, elle doit bien savoir où elle se trouve : dans la salle de plaisir d’Erika ! Monsieur de Mervault regarde cette salle avec attention. Il s’adresse à Erika avec assurance :

— Erika, je vous félicite ! Cet endroit est magique ! Je vous confirme ce que je vous ai dit : Anne est là pour être corrigée… je vous l’offre !

— Merci beaucoup Monsieur. Nous allons commencer par le tour du propriétaire ! Allez Anne, à quatre pattes ! Chienne de salon !

Erika attrape la laisse et entraîne sa nouvelle soumise tout autour de la pièce pour qu’elle découvre les divers instruments. Devant chacun d’eux elle arrête, demandant à Anne de le décrire.

— C’est une Croix de Saint-André avec des sangles pour tenir poignets et chevilles.

— Ponctue tes phrases par Maîtresse, je ne suis pas ton amie !

— Oui, Maîtresse Erika

— Ici c’est un banc pour fessées et coups de cravache, Maîtresse

— Bien ! Lève la tête !

— Je vois des chaînes qui tombent du plafond, sans doute pour attacher les poignets afin de recevoir des coups de cravache ou de fouets, Maîtresse.

— Je vois que tu as de la culture pour une femme qui n’a jamais été dans un donjon, qui t’est seulement fait dominer à la maison !

Monsieur de Mervault écoute chaque parole de l’une et de l’autre, n’appréciant guère l’allusion d’une domination “domestique” moins efficace que ce qui allait arriver à sa femme… mais il attend son heure.

— Et ici, Anne, que vois-tu ?

— Je ne sais pas bien Maîtresse, une espèce de boite avec un large trou sur le côté et une espèce de banc en dessous. Je n’ai jamais vu cela.

— Ah ! Ah ! Ne te fais aucun souci, tu sauras bientôt à quoi il sert ! Pour l’instant je vais m’occuper de toi.

Erika avait terminé le tour de la pièce et s’adressa à Melody :

— Installe cette soumise sur le banc à fessées et qu’elle soit bien attachée !

Melody, avec sa petite jupette qui laisse largement voir son fessier lorsqu’elle se penche à droite et à gauche pour sangler les poignets et les chevilles d’Anne au bas des pieds du banc à punition, prend un malin plaisir à regarder Monsieur de Mervault qui semble jouir de la situation. Une fois son “travail” terminé, elle présente le sac à fouets à Erika qui prend la parole d’une manière péremptoire.

— Voilà le moment tant attendu par vous, Monsieur de Mervault ! Vous m’avez offert votre épouse, je l’accepte volontiers et ce sera un plaisir pour moi de voir comment elle va se comporter ! J’ai toujours carte blanche ?

— Bien sûr ma chère Erika, montrez-moi ce dont vous êtes capable ! ajouta-t-il avec un petit air suffisant qui n’a pas vraiment plu à Erika.

Erika commence par faire le tour du banc, tâte les muscles des bras et des jambes de sa proie mais surtout les fesses bien fermes d’Anne. Elle étire les seins sur les côtés pour en pincer les tétons jusqu’à faire couiner la belle bourgeoise. Elle prend un malin plaisir à préparer ce corps offert en assurant son autorité et le préparant à la douleur…

— Martinet, Melody !

Erika chauffe progressivement les fesses de sa nouvelle soumise, puis les cuisses et le dos. Des petits coups assénés avec rigueur et régularité. Il faut qu’Anne lâche prise et surtout sache qu’elle est à la merci d’Erika qui a dès lors tout pouvoir sur elle.

— Tu supportes bien les coups ! Je vois que ton mari t’a bien éduquée… passons aux choses sérieuses. Melody, la cravache !

Anne sent que la situation deviendrait de plus en plus difficile. En effet, Erika frappe irrégulièrement sur chaque fesse offerte. Et de plus en plus fort… Les traces commencent à être bien visibles. Anne supporte toujours mais quelques “aïe” commencent à sortir de ses lèvres…

— Je te félicite ! Tu supportes bien les coups. Pour terminer, le fouet ! Cinq coups sur chaque fesse. Et tu compteras ! Et comme une vraie soumise tu me remercieras.

Erika veut terminer en apothéose sa “prise de possession” de la femme de Monsieur de Mervault.

Elle se place derrière Anne, légèrement de côté et assène le premier coup avec vigueur. Celle-ci est surprise de la force du coup et de la brûlure qu’il entraîne. Elle crie : “un” puis se mit à geindre…

— Et le merci ? Si tu oublies encore, c’est un coup de plus.

— Merci, Maîtresse dit-elle doucement, tellement elle souffrait autant physiquement que moralement.

Les coups suivirent, aussi cinglants les uns que les autres. Les traces pouvaient se compter aisément. Erika fait en sorte qu’aucun ne recouvre le précédent. On en est presque à la fin.

— Nous en sommes à combien ?

— Quatre, Maîtresse.

— C’est bien, attends-toi au cinquième sur chaque fesse !

Erika est complètement centrée sur sa tâche et a oublié Monsieur de Mervault et tous ceux qui sont autour d’elle. On sent qu’elle établit avec Anne une relation exclusive. Elle prend son temps et fouette pour la cinquième fois la fesse droite puis enfin la gauche.

— Cinq, merci Maîtresse, dit par un filet de voix Anne qui s’était effondrée sur le banc de torture.

Erika se relève, fière et satisfaite d’avoir vaincu Madame de Mervault. Elle se tourne alors vers son mari qui prend de suite la parole :

— Félicitations, Erika, voilà une très belle démonstration. Anne se souviendra longtemps de cette première visite chez vous ! Je ne manquerai pas de lui faire voir les traces de votre travail ! Cela devrait rester un certain temps visible à ses yeux. Mais pour ce qui est des traces dans sa mémoire, il semble qu’elles seront indélébiles.

— Merci beaucoup, Monsieur de Mervault, c’est moi qui vous remercie de m’avoir offert ce moment.

Erika demanda à Melody de ranger les instruments de punition dans le sac puis regarda autour d’elle. Tous étaient silencieux, se demandant comment cette visite allait se poursuivre. C’est Monsieur de Mervault qui donna la réponse.

— Nous allons laisser Anne sur son banc, elle y est bien… n’est-ce pas ?

— Oui, Monsieur. Répondit-elle respectueusement.

— Erika, j’ai une question à vous poser : avez-vous déjà vous-même vécu une situation de soumission ou du moins une fessée, quelques coups de badine ?

— Dois-je vous dire vraiment la vérité ?

— Mais bien sûr, ma chère, cela ne vous rendra pas moins efficace dans vos activités !…

— Effectivement, j’ai pu une ou deux fois vivre une situation un peu de ce type, au cours d’une rencontre entre dominantes. Mais c’était un jeu !

— Bien évidemment, mais je m’en doutais, car vous semblez experte dans la manière d’assener vos coups ! Autant au niveau du rythme que de la force. Bravo !

— Une autre question. Vous ne nous avez pas encore dit à quoi servait cette boîte ici à gauche !

Erika laisse alors Anne sur son banc, Florence toujours les mains derrière la nuque, Melody avec son sac et Pierre qui regarde tranquillement. Elle s’approche fièrement de “sa” boite et commence à s’exprimer :

— C’est vrai, je l’ai oubliée, et c’est bien dommage. J’étais trop centrée sur la leçon à donner à votre chère épouse !!! Eh bien, cette boîte permet à une soumise, ou un soumis d’ailleurs, d’être enfermé et de ne faire voir d’elle ou de lui que ses fesses et ses jambes. Il ne sait pas qui est là, il ne sait pas quand les coups tomberont. C’est comme un confessionnal ! Il y a bien le mot “fesse” dans le mot “confession” ! N’est-ce pas ? ET il y a toujours de quoi se faire pardonner ! Et elle se mit à rire.

— C’est effectivement une bonne idée ! On peut même enculer ou baiser celle ou celui qui a la chance de s’y trouver. Vous l’utilisez souvent ?

— Pas vraiment, mais chaque fois que je l’ai utilisée, j’ai bien apprécié. La soumise a les mains attachées à l’intérieur, comme le buste, pour éviter qu’elle ne se tortille dans tous les sens. Voyez les liens en cuir, ici ! dit-elle en ouvrant la porte de la boîte.

Monsieur de Mervault se redresse et prend un ton un peu plus strict que précédemment :

— Ma chère Erika, comme nous l’avons expliqué cette après-midi, à l’armée, si les officiers sont capables de bien diriger, c’est parce qu’ils l’ont été eux-mêmes. N’est-ce pas Pierre ? Et d’ailleurs ils restent toujours obéissants à leurs anciens supérieurs. C’est ce qui me plaît chez Pierre. Alors voilà ma question : Avez-vous expérimenté cette boîte ?

— Oh ! Non, Monsieur, c’est réservé à mes visiteuses et visiteurs.

— C’est une erreur si je me réfère à ce que je viens de vous dire. Vous vous doutez bien qu’à l’armée, si nous adoptons le principe de faire vivre une expérience à ceux qui vont ensuite la proposer à d’autres, ce n’est pas pour rien. Ne croyez-vous pas ?

— Sans doute, mais nous ne sommes pas à l’armée ! s’exclama en riant Erika.

Georges de Mervault change alors totalement de comportement et s’adresse à Erika en la tutoyant.

— Erika, je t’ai offert ma femme et j’ai bien vu que tu avais apprécié puisqu’à un moment donné tu nous avais complètement oubliés pour t’acharner sur elle. Et je n’ai rien dit, car c’était notre deal. Mais là, je serais vraiment fâché que tu n’acceptes pas d’essayer cette boîte que tu dis magique. Qu’en penses-tu ?

Complètement déboussolée, Erika répond après un petit temps d’hésitation :

— C’est-à-dire que… pourquoi pas, mais…

— Alors ouvre cette porte de la boîte et entre !

Erika, interloquée, sans véritablement se rendre compte de ce qui se passe, ouvre la porte de la boîte et s’y installe. Elle passe les jambes dans le trou et se laisse ligoter à l’intérieur. Monsieur de Mervault lui attache les poignets. Elle est furieuse de ne pas se rebeller. En même temps, elle n’a guère eu le temps de se rendre compte de la situation tellement Monsieur de Mervault a été rapide, précis et persuasif ! Un professionnel des donneurs d’ordres. Il serre très fort la sangle qui entoure le buste d’Erika. Il ferme la porte de la boîte et observe, regarde autour de lui. Tous les protagonistes sont ébahis. En un tour de main, Monsieur de Mervault a littéralement mis Erika au placard et se trouve maintenant l’homme de la situation. Erika est maintenant dans le noir complet, les fesses hors de la boîte, exposées et les jambes pendantes. Elle entend tout ce que Monsieur de Mervault dit. Il est en train d’organiser la situation telle qu’il la souhaite lui :

— Melody, tourne le banc de manière à ce que ma chienne personnelle puisse admirer la situation ;

— Et toi, Pierre, installe Florence sur la croix de St-André ! Bâillonne-la pour qu’on ne l’entende pas !

— Melody, viens à mes côtés avec le sac à badines !

Erika, entendant tout cela, reste sans voix ! En quelques secondes Monsieur de Mervault vient de s’approprier non seulement le donjon, mais aussi Melody, Florence et Pierre ! Elle commence à se demander comment elle pourra reprendre la main quand Monsieur de Mervault s’adresse à elle.

— Alors Erika, prête ?

Que répondre ? Si elle dit “Non”, elle montre sa faiblesse. Si elle dit “Oui”, elle se soumet. Erika ne réfléchit pas très longtemps ; elle choisit de se montrer à la hauteur de l’épreuve qu’elle tentera de transformer comme un rite initiatique pour entrer dans le “clan” des Dominants tels que Georges de Mervault les conçoit. C’est un peu “quitte ou double” !

— Oui Monsieur de Mervault, je suis prête !

— Bien Erika, alors allons-y !

Monsieur de Mervault commence à passer sa main sur les fesses qui sortent de la boîte puis caresse les jambes gainées de soie. Il sent une certaine tension musculaire de cette moitié du magnifique corps d’Erika. Pour l’instant, il n’exige pas la nudité de sa proie…

— Avant tout, il faut chauffer ces fesses !

Monsieur de Mervault sait y faire ! Il se met de côté pour que tous les protagonistes de la scène puissent voir comment Erika allait réagir. Il retire sa veste, remonte les manches de sa chemise blanche puis se met à la fesser puissamment. Au bout d’une dizaine de coups sur chaque fesse, le rouge commence à apparaître sous les bas de soie. Erika ne bronche pas…

— Tout va bien Erika

— Oui, Monsieur de Mervault.

Au fond d’elle-même, Erika est ulcérée de cette situation. Elle n’a pas vraiment mal physiquement, mais moralement elle a du mal à vivre cette séance, tellement imprévue !

— On continue ?

— Oui, Monsieur de Mervault.

— Melody, la badine !

— Bien Monsieur !

Et s’adressant à Erika :

— On passe à l’étape supérieure ! Serrez les dents !

Monsieur de Mervault donna trois coups sur chaque fesse, sans vraiment insister puis s’adresse aux “spectateurs”.

— Voyez comme votre Maîtresse se comporte ! Pas un mot, pas une réaction. Prenez-en de la graine ! Surtout toi Anne, ma chienne domestique ! Quant à toi, Florence, je pense que tu devrais te préparer à une suite un peu pimentée… maintenant que je connais tes secrets ! Pierre va être un bon second, comme il l’a toujours été !

Il ne dit rien à Melody qui reste tranquille à ses côtés, prête à obéir au doigt et à l’œil de celui qui mate son amie.

— Cette fois, Erika, on reprend avec la canne anglaise ! Melody s’il te plait !

Melody vient effectuer l’échange et se remet en position d’attente auprès de Monsieur de Mervault.

— Trois coups sur chaque fesse, prête ?

— Oui, Monsieur de Mervault, répondit d’une voix beaucoup moins assurée l’hôte du donjon.

Les coups sont beaucoup plus durement assénés. Le premier n’a pas laissé de trace ni donné lieu à une réaction de la part d’erika qui, dans le noir de la boîte appréhende l’arrivée de la canne…

Le second lui fait plus d’effet, elle ne peut pas réprimer un petit cri de douleur perçu par tout le monde.

Une trace rouge apparaît sur chaque fesse. Monsieur de Mervault arbore un sourire de satisfaction…

— Le dernier Erika, il est indispensable d’aller vers les limites du supportable, vous le savez, une base de la soumission-domination. N’est-ce pas ?

— Oui, Monsieur de Mervault. Répondit-elle, déjà vaincue par les coups précédents mais surtout par le retournement de situation.

Monsieur de Mervault donne à nouveau un coup très affirmé sur chaque fesse. La trace rouge se renforce aussitôt et un petit cri strident se fait entendre par deux fois.

Un grand silence habite le donjon. Monsieur de Mervault remet la canne dans le sac que lui tend Melody. Personne n’ose prendre la parole. Sans un mot le nouveau Maître des lieux ouvre la porte de la “boîte magique”, défait lui-même les liens qui maintiennent Erika sur le support interne de ce meuble diabolique et lui prend la main pour l’aider à se remettre debout.

— Alors Erika, quelles sensations ?

Erika n’a pas le choix, elle doit faire bonne figure et renverser la situation ! Elle n’est pas sans ressource !

— Monsieur de Mervault, j’ai expérimenté votre détermination et votre professionnalisme. Je vous remercie de m’avoir ainsi permis de mesurer l’intérêt d’user de cette boîte.

— Et les coups ?

— Je dois dire que j’ai eu un moment de déstabilisation, mais rapidement j’ai senti que vous maîtrisiez parfaitement aussi bien le rythme que la force des coups. Je ne regrette pas la confiance que je ressens à votre égard. Nous devrions bien nous entendre !

Monsieur de Mervault ne le montre pas, mais il est véritablement ébahi d’entendre Erika tenir ce discours, assumant parfaitement la situation qu’elle vient de vivre et reprenant la main dans son donjon de manière tout à fait naturelle, comme si de rien n’était.

Pierre, Anne, Florence et Melody ne savent vraiment pas comment réagir ! Erika, qui avait sur eux tout pouvoir, vient de se laisser dominer par Monsieur de Mervault et parait en tirer profit ! Finalement elle renforce son autorité vis-à-vis de tous.

Monsieur de Mervault ne veut pas en rester là. Il souhaite finir en beauté avant de clore la visite du donjon ! Il se tourne vers Melody et la questionne :

— Et toi, qu’est-ce que tu vis avec Erika ?

— C’est Erika qui répondit aussi vite que l’éclair :

— Nous jouons souvent ensemble et sa “spécialité” ce sont les plugs jusqu’à des tailles impressionnantes. Et les vibrants sont ses préférés…

— Pour moi, les objets ne valent pas les sexes de bons mâles ! répliqua Monsieur de Mervault, courroucé que ce ne soit pas Melody qui réponde elle-même !

— Erika, libérez Anne qui va se mettre à genoux à vos pieds puisque je vous l’offre toute la soirée. Et installez Melody sur le banc et préparez bien son cul !

Erika se rend compte que Monsieur de Mervault est bien le Maître de la soirée mais qu’il lui laisse un statut de Maîtresse. Cela augure un avenir prometteur ! Elle installe donc Melody sur le banc comme Monsieur Georges lui demande.

— Très bien Erika, il faut bien que les mâles montrent leur supériorité ! Pierre, prépare-moi le terrain, encule cette chienne avec la force que je te connais !

Erika voit avec stupeur Pierre baisser son pantalon et son caleçon et forcer le cul de Melody. Celle-ci ne dit rien, n’osant contrarier personne. De même, Florence est tétanisée, se demandant ce qui va lui arriver !

— C’est bien Pierre, tu as fait des progrès depuis la dernière fois ! Remets-lui un peu de gel, car la suite sera plus difficile !

En effet, devant le regard médusé d’Erika et de Florence, Monsieur de Mervault quitte son pantalon et son caleçon et découvre un sexe énorme. Anne, bien sûr, n’est aucunement surprise mais n’en mène pas large. Elle doit donner le change ! Être au top de la soumission.

— Voilà l’apothéose, tu es mienne, petite chienne ! Désormais ta Maîtresse me partagera ton corps de pute ! N’est-ce pas Erika ?

— Oui, Monsieur de Mervault, avec plaisir, vous pourrez même la convier chez vous !

Monsieur de Mervault encule Melody en poussant des cris de guerre, excité qu’il est après cette séance mémorable. Tout le monde regarde la scène avec effroi se demandant comment Melody peut rester silencieuse. Erika est à la fois horrifiée et admirative devant la manière dont Monsieur de Mervault gère la situation. Une fois ressorti de Melody, il s’adresse à sa femme :

— Anne, viens me nettoyer comme tu sais le faire !

Il montre ainsi qu’il a tout pouvoir sur sa femme, comme sur Pierre ! Et maintenant, il vient de conquérir Erika et son réseau… Il n’est pas peu fier !

— Quelle belle soirée ! Qu’en pensez-vous Erika !

— Excellent, Monsieur de Mervault, je vous convie tous dans mon salon pour prendre un thé ou un petit alcool.

Erika reprend son rôle de “Maîtresse de Donjon” et, une fois avoir détaché Melody en la félicitant pour son attitude, elle lui demande de libérer Florence de la croix de Saint-André.

***

Tout le monde a retrouvé sa place dans la tenue qui lui convient, Monsieur de Mervault, assis dans le fauteuil le plus luxueux dans une tenue impeccable, Pierre, sur une chaise à ses côtés, mains sur les genoux, dans l’ombre de son mentor, Erika, debout dans son magnifique justaucorps de cuir, Anne, à genoux, à la droite de son mari, nue avec son collier et sa laisse. Florence, debout en position d’attente, avec son collier également, Melody, restée avec sa petite jupette en cuir et son haut noir, repartie à la cuisine préparer le thé.

Erika prend alors la parole et un dialogue commence entre elle et Monsieur de Mervault.

— Monsieur de Mervault, je vous remercie d’avoir accepté mon invitation à visiter mon donjon mais surtout à prendre part à nos activités BDSM. Merci aussi de m’avoir permis d’expérimenter ma “boîte magique”. Je saurai l’utiliser avec davantage de professionnalisme !

— Je vous en prie, Erika, ce fut un plaisir !

— Je propose, si vous êtes intéressé, que vous soyez associé à mes activités et notamment ma domination de Florence et Pierre ! Melody sera aussi concernée, bien sûr !

— J’accepte sans réserve votre proposition. Je me réjouis d’avoir une nouvelle relation avec Florence et Pierre ! Je ne l’aurais jamais imaginé ! Quel beau cadeau !

— En retour, je souhaiterais pouvoir approfondir ma relation avec Anne, celle que vous avez appelée “votre chienne” avez-vous dit ? Pensez-vous que ce soit possible ?

— Bien évidemment. D’ailleurs, je souhaite qu’elle commence dès maintenant !

À ce moment, Monsieur de Mervault s’adresse à sa femme :

— Anne, lève-toi et va baiser les pieds de Maîtresse Erika ! Et tiens-toi à sa disposition.

Erika fut très surprise, il semblait qu’elle avait ainsi trouvé en Monsieur de Mervault un Dominant expert qui acceptait de collaborer avec elle.

— Anne, debout et va à la cuisine, Melody te donnera un petit tablier blanc et tu nous serviras le thé !

C’est ainsi que Monsieur de Mervault et Erika trônent dans le salon ; Pierre assis en retrait reste silencieux, Florence, toujours debout derrière Erika et Melody assise sur une chaise se réjouit de voir comment sa Maîtresse est restée maîtresse de la situation.

À la fin de cette réception d’un style tout à fait particulier, Monsieur de Mervault se lève et s’adresse à Erika :

— Erika, je pense que vous n’êtes pas au courant, mais sachez que nous avons, Anne et moi, la possibilité d’organiser des week-ends bien particuliers dans notre château familial. Seul Pierre est au courant, sans pour autant avoir participé à l’un d’entre eux.

— Je vous invite officiellement si vous acceptez de venir nous retrouver avec Florence et Pierre avec Melody et qui vous voudrez.

— Monsieur de Mervault, Georges, ce serait un honneur pour moi. Et je crois que je ne peux pas refuser cette invitation. Je suis à votre disposition, votre date sera la mienne. Il semble que tout le monde soit d’accord.

Florence et Pierre acquiescent en hochant la tête. Melody donne son accord. Quant à Anne, un regard de soumission à son mari sera sa seule réponse !

— Très bien, nous restons en contact ! Ce sera un réel plaisir pour moi. Encore merci pour cette magnifique séance. Vous pouvez être fière de vous.

Tout le monde est invité à reprendre son identité habituelle. Florence, Anne et Melody se rhabillent. Erika enfile une magnifique robe fuseau avant de prendre congé de ses hôtes non sans rappeler à Florence ses obligations.