En
ce dimanche matin de fin de printemps, son fils aîné, Baptiste, va
faire sa communion solennelle. Florence le voit entrer dans l’église
portant, comme ses camarades, une aube blanche. Elle sourit à
Pierre, tout aussi fier qu’elle.
À
l’issue de la cérémonie, ils ont invité l’ancien chef de corps
de Pierre et parrain de leur fils, Georges de Mervault. Erika et
Melody sont aussi de la fête, tout comme leurs parents respectifs.
L’une et l’autre ont choisi une tenue correcte mais avec cette
petite touche sexy qui laissaient voir la beauté de leur poitrine et
le galbe de leurs jambes. Erika était en rose très clair quant à
Melody, elle, a opté pour le noir !
Georges
de Mervault et sa femme se sont mis en retrait et prenaient plaisir à
observer les invités. Pierre les a présentés au cours d’un petit
discours visant à honorer chacun à l’occasion de cette fête de
famille élargie.
De
son côté, Erika a bien l’intention de ne pas relâcher son
ascendant sur Florence et Pierre. A plusieurs reprises elle va vers
eux pour leur donner quelques conseils à l’oreille. Visiblement,
elle tient les rênes de cette réception. Son visage est rayonnant.
C’est
ainsi que Florence, dans sa jolie petite robe blanche, et Pierre, en
costume clair et nœud papillon, passent leur temps à servir leurs
hôtes en champagne et petits-fours tout en dialoguant avec les uns
et les autres.
Monsieur
et Madame de Mervault, après avoir bien observé le jeu de chacun,
se rapprochent d’Erika et Melody. Erika est contente de ce
rapprochement, car elle imagine déjà ce couple à sa merci. Mais
c’est mal connaître Georges de Marvault. Les discussions sur la
vie de chacun commencent de manière toute simple, le quotidien, les
intérêts des uns et des autres. Puis, comme un militaire, officier
de surcroît, sait le faire et avec une certaine autorité, Monsieur
de Mervault pose directement cette question :
— Il
apparaît que votre relation avec Florence et Pierre est
particulière ! Vos avis semblent beaucoup compter pour eux !
— C’est-à-dire
que j’ai beaucoup d’expérience et que j’aime la faire
partager, répond Erika.
— Sans
aucun doute, mais j’ai perçu dans leur regard, disons, quelque
chose entre la crainte et la confiance. Et à chacune de vos
interventions discrètes, un changement d’attitude, y compris dans
le comportement physique, notamment la posture du corps concernant
Florence.
— Et
chaque fois, l’un comme l’autre baissent les yeux dès que vous
vous adressez à eux, ajoute Madame de Mervault.
Erika
ne sait pas trop comment réagir. Ses interlocuteurs ont tout
compris, mais elle doit rester suffisamment vague dans ses réponses
pour pouvoir reprendre la main, l’initiative de la conversation.
— Effectivement.
Vous connaissez Pierre et Florence depuis plus longtemps que moi !
Vous n’avez pas remarqué un changement chez Florence ?
— Oui,
depuis quelques mois je trouve Florence plus coquette, plus féminine
même, répond M. de Mervault.
— Et
Pierre ! Tu n’as pas remarqué qu’il prenait de l’ascendant
sur elle ? rétorque Anne de Marvault.
— Et
ça a l’air de leur convenir ajoute son mari, en riant.
Par
son questionnement, Erika avait réussi à gérer la discussion !
— Vous
savez que chacun d’entre nous a une personnalité particulière qui
n’est pas toujours développée ; à cause des circonstances
de la vie ou simplement par manque de volonté. J’ai un sixième
sens pour sentir la vraie nature des personnes. Ce n’est pas
toujours facile à vivre car cela peut relever de l’intime. Par
exemple, dès que j’ai connu Florence, j’ai perçu chez elle une
certaine tendance à attendre des consignes, n’étant pas vraiment
sûre d’elle. Elle a besoin d’être accompagnée. Je lui en ai
parlé et nous avons convenu d’une sorte de coaching. Et, je crois
que cela lui plaît !
Georges
de Mervault buvait les paroles d’Erika. Elle avait mis en mots ce
qu’il avait ressenti lorsque Pierre lui avait présenté Florence.
Curieux d’en savoir plus, il questionna Erika :
— Et
pour Pierre ?
— Disons
que Pierre, se rendant compte de mon influence sur Florence, a trouvé
sa place dans le couple afin de favoriser une belle harmonie. Il
m’est très reconnaissant et me tient en grande considération. Il
semble que je l’impressionne.
Plus
Erika s’exprime, bien que ne donnant aucun détail, plus Madame de
Mervault est troublée. Une question la démange : jusqu’où
cette Erika s’introduit dans la vie de leurs amis.
— Puis-je
vous poser une question Erika, je peux vous appeler ainsi ?
demande-t-elle.
— Bien
sûr Madame, vous pouvez m’appeler Erika.
Ce
qui est paradoxal, c’est que Madame de Mervault s’adresse à
Erika par son prénom sans se rendre compte qu’Erika, tout en lui
disant des “Madame” par ci et par là. Il est clair qu’Erika
commence à prendre l’ascendant sur cette femme. Mais à l’inverse,
Monsieur de Mervault l’impressionne un peu. Mais, elle en a vu
d’autres !
— Votre
coaching se fait de quelle manière ? lui demande-t-il.
— Je
peux vous donner quelques exemples si vous voulez… répond tout
naturellement Erika.
Elle
commence alors à tirer le fil de la relation qu’elle entretient
avec Florence, commençant par les obligations de salutations
régulières, de postures et de tenues vestimentaires. Mais surtout,
elle explique que Florence doit vivre le fond de sa personnalité :
la dépendance positive, acceptée car épanouissante. Il lui faut
une personne qui l’aide à être ainsi au fil des jours.
— Mais
c’est de domination dont vous parlez ? s’exclame Monsieur de
Mervault.
— Exactement !
Et, voyez comme elle est épanouie ! s’exclame Erika.
— Vous
prenez la place de Pierre ? demande Anne de Mervault ?
— Pas
du tout, si je suis effectivement là pour la mener vers un plaisir
qu’elle ne soupçonnait pas, c’est avec la complicité de Pierre
à qui j’ai fait voir l’intérêt de telles relations. Je me
charge d’éduquer Florence pour qu’avec Pierre, ils aient une vie
de couple intéressante et originale… c’est ce que nous cherchons
tous, n’est-ce pas ? dit-elle en regardant Georges de Mervault
dans les yeux.
— C’est
vrai répondit-il avec un petit sourire coquin.
Le
passage d’un extra proposant de nouveaux toasts fait que la
conversation se dirige vers d’autres sujets, notamment sur la place
du couple de Mervault dans la vie familiale de Pierre et Florence.
Erika apprend que le fait d’avoir choisi Pierre de Mervault comme
parrain est important pour le couple. Avoir un parrain rigoureux ne
pourrait qu’être positif et constructif pour leur fils.
D’ailleurs, on peut sentir l’influence de Monsieur de Mervault
dans l’éducation prodiguée à ce gentil garçon qui vient de
faire sa communion.
Madame
de Mervault semble n’écouter que d’une oreille cette discussion
sur l’éducation des enfants. Elle a été tellement troublée par
ce que vient de partager Erika. À l’occasion d’une pause dans la
conversation, elle finit par poser la question :
— Vous
avez parlé de domination, mais doit-on comprendre qu’il s’agit
d’une domination totale ?
— Mais
bien sûr, affirme Erika d’une voix posée, je n’aime pas faire
les choses à moitié !
— Et
vous vous “occupez” d’elle depuis longtemps ? Demande
Monsieur de Mervault.
— Disons
depuis plusieurs mois, et personne ne s’en plaint, dit-elle en
riant !
— Vous
pourriez nous en dire plus ? Je suis curieux de savoir comment
vous vous y prenez.
— C’est-à-dire
que c’est un peu délicat de partager nos séances de travail et la
progression de nos relations. Il faudrait que Florence vous en parle
elle-même. C’est tout de même délicat. Mais c’est envisageable
si elle accepte.
La
discussion entre le couple Mervault et Erika se focalise sur la
domination intime sans que les uns ou les autres n’en parlent
explicitement. Ils respectent une certaine pudeur mais Erika reprend
l’initiative.
— Si
vous voulez, je peux faire venir Florence et vous pourrez voir son
comportement et éventuellement lui poser des questions.
— D’accord,
j’ai hâte de voir son comportement vis-à-vis de vous !
répond Monsieur de Mervault.
Erika
demande au jeune communiant qui passait offrir des dragées s’il
veut bien dire à sa maman que son parrain veut la voir. Il se
précipite vers elle et transmet la demande. Dès que Florence est
informée de cette requête, elle regarde en direction du trio et
croise le regard d’Erika. Elle pressent que cette rencontre va être
délicate, ignorant l’échange qui vient d’avoir lieu entre sa
maîtresse et le couple d’amis de son mari.
— Vous
vouliez me dire quelque chose ? demande Florence à Monsieur de
Mervault.
— Disons
que nous échangions avec Erika à propos des relations que vous avez
établies depuis quelques mois et qui, d’après ce que mon épouse
et moi avons perçu, semble vous convenir parfaitement. Et d’ailleurs
Pierre apparaît aussi bien plus épanoui. Vous pouvez nous en dire
plus ? Erika souhaite que vous vous exprimiez vous-même.
— C’est-à-dire
que… cela prendrait du temps et là, je suis fort prise par le
service de mes hôtes. On pourrait peut-être en parler plus tard, à
la fin de la réception, vers dix-neuf heures ?
Erika
n’en croyait pas ses oreilles ! Florence, dans sa petite robe
blanche, venait de refuser d’exécuter un ordre implicite qu’elle
avait tout à fait compris. Elle s’exposait à un jugement très
sévère !
— Est-ce
que j’ai bien entendu ? Tu refuses de dire au parrain de ton
fils quelle relation nous avons ?
— Non,
Madame Erika, mais…
— Il
n’y a pas de mais… puisque tu ne veux rien dire, tu vas agir,
donne-moi ta culotte maintenant !
Dans
l’esprit de Florence, c’est comme si la foudre était tombée au
milieu de la fête. Erika est ulcérée que sa « Petite
Chienne » de Florence n’ait pas accepté de dire quelle
relation elle entretenait avec elle. Erika n’imaginait pas que
cette situation puisse être possible. Elle doit immédiatement
reprendre les choses en main et rappeler à Florence quelle est sa
place. Monsieur de Mervault sourit de satisfaction ; son épouse,
rougit d’une manière si forte qu’Erika le remarque aussitôt et
lui dit :
— Je
suppose que quand votre mari vous demande quelque chose vous
obéissez ?
— Bien
sûr, c’est la moindre des choses ! Répondit Monsieur de
Mervault avant même que son épouse ait ouvert la bouche.
La
pauvre Florence reste figée devant ses trois interlocuteurs qui
l’ont oubliée pour quelques secondes.
— Alors ?
J’attends ! Tu sais que tu vas déjà subir les conséquences
de ton refus d’obéir à Monsieur de Mervault. Si tu ne t’exécutes
pas, je ne réponds pas de ma réaction.
— Bien
Madame Erika, répond Florence en baissant les yeux.
Le
couple de Mervault restant en retrait, c’est, finalement, moins
difficile pour Florence de retirer sa culotte aussi blanche que sa
robe. Alors qu’elle fait discrètement glisser le petit bout de
tissu blanc le long de ses cuisses, elle remarque que Pierre regarde
dans sa direction. Respirant profondément, Florence se dandine pour
faire remonter sa robe blanche, bien courte, heureusement, et
atteindre avec sa main droite l’élastique de sa culotte pour la
faire descendre juste à la limite inférieure de sa robe. Elle
regarda à droite et à gauche, personne ne faisait attention à
elle, sauf Pierre qui se demande bien pourquoi sa femme avait une
telle attitude avec le couple de Mervault et Madame Erika.
Dans
un geste ultra-rapide, Florence achève de descendre sa culotte sur
ses chevilles et sort ses pieds des deux parties de la culotte. Elle
se penche vivement pour l’attraper et la cacher dans sa main.
— Donne
à ta Maîtresse !
— Voilà,
Madame Erika ! Merci, Madame Erika !
— Vous
voyez, pas nécessaire d’avoir un grand discours, vous avez là la
démonstration de son attitude vis-à-vis de moi ! N’est-ce
pas Florence ?
— Oui,
Madame Erika.
— Tu
viendras la récupérer ce soir à la maison après la fête.
Retourne d’où tu viens !
Inutile
de dire que Monsieur et Madame de Mervault sont impressionnés par
cette scène incroyable qui vient de se dérouler devant leurs yeux.
— Je
vous félicite, Madame Erika. Vos méthodes sont efficaces ! Je
vous avoue tout de même que vous m’avez stupéfait ! Je ne
pensais pas que vous puissiez aller jusqu’à ce type d’exigence.
N’est-ce pas Anne ?
— C’est
vrai Georges, je suis admirative devant vous, Madame Erika ! dit
Anne de Mervault qui avait abandonné naturellement la simple
appellation “Erika”. Mais aussi devant Florence ! Quelle
obéissance !
***
Florence
va rejoindre Pierre qui ’écoute raconter en détail ce qu’il
vient de se produire. Il tourne son visage vers Monsieur de Mervault
et lui sourit ostensiblement. Il connait bien son ancien officier
supérieur et il sait qu’il avait toujours trouvé Florence à son
goût. Par respect pour son subalterne, Georges n’avait jamais
tenté quoi que ce soit avec sa femme mais maintenant, tout risque de
changer.
— Mais
dites-moi, que va-t-il se passer ce soir ? demanda Georges.
— Disons
que nous avons quelques habitudes, Florence et moi. Elle vient de
temps à autre à la maison, notamment pour des mises au point !
— Des
punitions ?
— On
peut dire cela, oui, mais c’est aussi pour le plaisir de chacune de
nous ! La souffrance et le plaisir font bon ménage, je crois.
— Monsieur
de Mervault profita de cette remarque pour s’adresser à son
épouse :
— Qu’en
penses-tu, Anne ? Tu peux peut-être faire part de ton
expérience à Madame Erika ?
À
nouveau rouge comme une pivoine, Anne de Mervault reste bouche bée.
Elle ne sait que dire et se demande si elle peut s’exprimer
librement.
— Eh
bien Madame, obéissez à votre époux ! Vous sembliez bien
d’accord tout à l’heure qu’une femme devait obéir à son
mari !
— Oui,
je dois vous avouer que j’ai découvert le plaisir des sens,
également dans la souffrance. C’est effectivement paradoxal mais
réel.
— Il
faut m’en dire plus Madame !
Georges
de Mervault ne dit rien mais son regard était clair : il faut
développer !
— Lorsque
mon mari était encore en service, il aimait me retrouver le soir et
prendre du plaisir. Au fil des années pour éviter la routine, nous
avons tenté quelques expériences particulières, notamment en
utilisant quelques jouets et instruments particuliers.
— Soyez
plus précise Madame ! insista Erika
— Ce
que nous avons le plus utilisé, ce sont des menottes pour
l’immobilisation, quelques cordes aussi. Faire l’amour contrainte
me donnait beaucoup de plaisir.
— Mais
la douleur dans tout cela, vous voulez éluder la question ?
Avec moi il faut aller droit au but ! J’écoute !
Erika
vient explicitement de donner un ordre à Anne de Mervault devant son
mari qui savoure la situation.
— Allez
Anne, obéit à Madame Erika !
— Eh
bien, nous avons aussi des martinets, des cravaches et même un fouet
et nous nous en servons encore…
La
situation est ubuesque : Florence et Pierre, humilié, par le
geste de sa femme devant ce couple d’amis, Anne de Mervault qui
vient d’avouer aimer être dominée et subir des coups de
martinets, de cravache en étant contrainte, Erika reconnue comme
dominatrice experte. Seul Georges de Mervault reste énigmatique. Il
est perçu comme machiste, certes, dominant avec sa femme, mais il
n’a encore rien dévoilé ! Cela ne va pas durer longtemps :
— Erika,
si je peux vous appeler ainsi, je dois dire que votre attitude
vis-à-vis de mon épouse m’a beaucoup plu ! Je mesure votre
expérience ! Vous me faites penser à certains de mes officiers
à qui j’ai appris à donner des ordres ! Bravo !
— Je
vous remercie Monsieur de Mervault, ces compliments venant de votre
part me touchent beaucoup. C’est vrai que j’ai une certaine
expérience de la domination, depuis plusieurs années déjà.
— Est-ce
que vous-même avez été amenée à vivre la soumission, ne
serait-ce qu’un moment ?
— Non,
pas vraiment… sauf peut-être une fessée par mes parents étant
toute petite ! répondit-elle en riant
Monsieur
de Mervault ne répond pas, mais il a sans aucun doute bien retenu
cette expérience d’Erika en matière de soumission.
— Vous
savez, pour en revenir à mes officiers, c’est aussi parce qu’ils
ont subi des humiliations, des punitions, qu’ils ont acquis de
belles compétences de domination !…
— Sans
doute ! répond Erika sans se rendre compte que Monsieur de
Mervault est en train de prendre l’ascendant sur elle.
***
Le
temps des discours de remerciements préparés par Pierre arrive.
Tout le monde se tait et regarde le beau petit couple qui s’adresse
à leurs invités. Les cadeaux viennent d’être ouverts. Chacun
avait essayé de faire au mieux et le petit communiant est vraiment
heureux. Monsieur et Madame de Mervault qui ont gâté leur filleul
sont particulièrement remerciés.
La
fête se termine et les invités viennent saluer leurs hôtes. Avant
de partir, Erika, accompagnée de Melody, rappelle à Florence
qu’elle l’attend seule, le soir même, vers dix-neuf heures.
Pierre lui avait confirmé que cela serait possible, trop content
qu’elle continue sa formation ! Il garderait les petits.
***
Le
couple de Mervault vient accoster Erika qui se dirige vers sa
voiture :
— Anne
et moi voudrions en savoir plus sur ce qui va se passer ce soir avec
Florence ? Je vous ai entendu lui rappeler que vous l’attendiez.
Vous avez confirmé ? demande Georges de Mervault.
— Bien
sûr que c’est confirmé. Vous imaginez que je reviens sur mes
projets ?
— Non,
mais c’est le jour de la communion et on aurait pu imaginer que
vous auriez attendu le lendemain ou après.
— Justement
c’est important que ce soit aujourd’hui pour finir la journée
comme moi je le veux et pas comme elle ou Pierre le souhaitent. La
vraie domination est là !
— Tu
vois Anne, je t’avais dit que nous avions à faire avec quelqu’un
de sérieux ! dit Georges avec un grand sourire…
— Merci,
Monsieur !
— Puis-je
vous poser une question ? Lui demande-t-il alors.
— Bien
sûr !
— Comment
cela va-t-il se passer ?
Erika
sent que le feeling passait avec ce couple un peu particulier.
Monsieur de Mervault l’impressionne, mais sa femme lui donne envie
de domination. Elle se demande si elle ne pourait pas, à terme, en
faire une soumise supplémentaire. Mais, elle n’a pas trop de temps
pour y réfléchir qu’une autre question fuse :
— Où
la recevez-vous ? Au salon ? Dans la cuisine ou dans une
pièce spéciale ?
— Dans
un donjon spécialisé, je suppose que vous connaissez ce type de
pièce ? Ajouta Erika sans se rendre compte qu’elle continuait
à répondre à son interlocuteur comme une personne sous emprise.
— Est-ce
que nous pourrons un jour venir vous voir ?
— Bien
sûr, j’aurai vraiment plaisir à montrer ce que je possède comme
objets, instruments et même meubles.
Monsieur
de Mervault, stratège ne relève pas particulièrement le fait
qu’Erika parle de meubles, mais il est curieux d’en savoir plus.
— Je
voudrais que nous assistions à la séance de ce soir ! Il
semble que nous soyons concernés puisque Florence m’a refusé des
explications !
Cette
fois c’est Erika qui est plus que surprise. C’est la première
fois qu’une demande aussi insistante se faisait dans le cadre de la
soumission qu’elle assumait elle-même ! Elle n’avait jamais
accepté de spectateurs, de « voyeurs ».
— C’est-à-dire
que je n’ai pas l’habitude de dominer une soumise en présence de
personnes extérieures. Pour la domination de Florence, je n’ai
jusqu’ici accepté que Melody, ma très bonne amie et Pierre, bien
sûr. Mais vous, c’est un peu délicat.
— J’insiste !
D’ailleurs, si cela me convient, je pourrai vous offrir mon
épouse ! Qu’en penses-tu, Anne ?
— Mais,
Georges, il faut dire à Madame Erika que…
— Il
ne faut rien dire du tout ! C’est décidé, je vous offre Anne
ce soir. Nous avons tout notre temps… Une nuit blanche ne nous fait
pas peur ! D’ailleurs, à quelle heure peut-on venir chez
vous ?
— Disons,
dix-neuf heures trente ! Florence sera préparée !
— Très
bien à ce soir, nous connaissons votre adresse, je l’ai demandée
à Florence qui a eu un peu de mal à nous la donner. Sans doute se
doute-t-elle de quelque chose. Elle a vraiment l’air de vous
craindre ! Anne sera préparée par mes soins !
C’est
ainsi que le couple Mervault quitte Erika qui reste immobile,
incrédule. Elle n’avait jamais vécu cette situation : très
satisfaite de récupérer une nouvelle soumise car Anne de Mervault
lui est promise, mais déstabilisée par Monsieur de Mervault qu’elle
n’arrive pas à contredire. Il avraiment un ascendant sur elle, et
cela ne la gêne pas vraiment !
***
A
dix-neuf heures, Erika accueille Florence, ponctuelle. Comme à son
habitude, elle se déshabille pour se mettre au service de sa
maîtresse. Elle pressent que cette soirée va être particulière.
Car même si elle ignore que monsieur et madame de Mervault se sont
invités chez Erika, lorsque le couple est venu la saluer à la fin
de la réception, elle a remarqué la manière dont Georges l’avait
fixée et dont Anne l’avait embrassée. Un baiser accompagné d’une
main caressante au bas des reins ce qui n’est pas dans les
habitudes de cette femme.
Florence
est troublée, les amis de Pierre vont la découvrir nue. Dans leur
propriété, ils l’ont déjà vu en maillot de bain lorsque l’été,
ils profitent de la piscine, mais là, cela sera différent. Ils vont
la voir, nue, offerte bien plus vulnérable qu’un enfant et surtout
acceptant les contraintes imposées par Madame Erika.
Ses
soupçons se confirment rapidement. Madame Erika ne lui demande pas
de se rendre dans le donjon. Elle doit rester nue immobile, mains sur
la tête, dos au mur, exposant sa nudité.
— J’attends
des invités, lui dit-elle simplement.
Pour
Florence, les minutes passent lentement. Erika est assise dans un
fauteuil, buvant un jus de fruit et feuilletant un magazine. Melody
est à la cuisine, elle prépare quelques toasts pour servir avec le
whisky prévu pour Monsieur de Mervault.
Seul
le chant des oiseaux dans les arbres du jardin et la respiration
lente et profonde de Florence troublent le silence dans lequel la
pièce est plongée. Celle-ci perçoit les battements de son cœur.
Quand
la sonnette retentit, Erika se lève et va ouvrir la porte à ses
invités.
Alors
qu’Erika, tout de cuir noir vêtue, ouvre la porte, Florence,
toujours debout contre le mur, mains sur la tête, se met à
trembler. Elle se demande comment cette soirée va se passer.
Melody,
affairée à la cuisine pour préparer les petits fours pour
l’apéritif, passe la tête à travers la porte pour profiter de
cette entrée qu’elle imagine « fracassante » !
Sur
le seuil de la maison, le couple de Mervault est là, debout,
attendant qu’Erika leur demande d’entrer. Lui, droit dans son
costume sombre, ses yeux bleus brillent avec intensité. Il arbore un
large sourire. Anne de Mervault quant à elle, légèrement derrière
son mari, a l’air très mal à l’aise. Elle porte un imperméable
qui lui descend jusqu’aux pieds, le col est remonté le plus haut
possible. Il n’y a que son visage et ses cheveux coupés à la
Jeanne d’Arc qui dépassent. C’est une tenue pour le moins
étrange.
Mais,
la vraie surprise pour Erika, c’est Pierre qui apparaît comme
troisième visiteur ! Ce n’était pas du tout prévu ! Un
instant d’étonnement que ne sait pas cacher Erika ! Elle va
devoir s’adapter ! C’était une vraie contrariété pour la
Maîtresse des lieux.
— Bonsoir
Erika ! déclare d’une voix forte M. de Mervault. Nous voilà
comme convenu pour participer à la soirée spéciale que vous avez
prévue pour Florence ! Je me suis permis de proposer à Pierre
de nous rejoindre ! Ses parents se sont fait une joie de garder
leurs quatre petits-enfants et de les coucher après leur avoir lu
une belle petite histoire douce ! Nous allons en vivre une aussi
belle ce soir, j’espère. Il semble que nous pouvons entrer ?
Erika
est soufflée ! M. de Mervault a pris l’initiative d’inviter
Pierre sans lui en parler et il arrive chez elle en terrain conquis.
Il n’a même pas attendu sa réponse qu’il a franchi la porte.
Elle doit reprendre la main impérativement.
— Bonsoir
Monsieur de Mervault, bonsoir Anne ! L’appeler ainsi lui
permet de s’affirmer et cela devient nécessaire. Bonsoir Pierre !
Je vois que tu vas être de la fête ! Tu sauras sans aucun
doute remercier Monsieur de Mervault comme il se doit par la suite.
Reprenant
son ton assuré, elle enchaîne :
— Entrez,
prenez vos aises et installez-vous au salon, je vous offre un
apéritif pour prendre le temps de partager nos petites expériences
de plaisirs communs. Florence va être ravie de vous voir ! Elle
vous attend !
Les
trois invités entrent les uns après les autres et aperçoivent
Florence complètement nue, un collier à son cou et les mains sur la
tête. Les tétons de ses seins pointent et donnent à sa poitrine un
aspect extraordinairement érotique.
En
entendant la conversation, sans voir les invités, au fur et à
mesure des échanges, Florence prend la mesure de la situation et se
sent anéantie. Elle va devoir se montrer sous son vrai jour au
parrain de son fils et à sa femme, devant son mari. Elle ne pourra
sans doute pas résister et s’effondrera rapidement. Mais, c’est
sans compter sur sa Maîtresse Erika qui sait la dominer parfaitement
et lui fera surmonter la situation.
— Florence,
je suis très heureuse de pouvoir montrer à Monsieur et Madame de
Marvault quelle excellente soumise tu es. Tu sais que je suis très
fière de toi et je suis certaine que tu seras une fois de plus à la
hauteur ce soir. Tu peux saluer nos hôtes selon nos règles !
Tu n’oublies pas de débarrasser nos invités de leurs vêtements,
si nécessaire. Commence par les hommes, évidemment !
— Oh !
Florence ! dit Monsieur de Mervault. Tu es toujours aussi
jolie ! Belle plante ! Te voir ainsi en attente les mains
sur la tête me satisfait ! C’est tout de même mieux qu’en
maillot de bain sur la plage… dit-il en riant pour l’humilier !
Je vois que tu es rasée ! Est-ce que c’est Pierre qui t’a
épilée ?
— Non
Monsieur, c’est Madame Erika… avoue Florence du bout des lèvres
— Mon
pauvre Pierre, tu vas devoir renforcer ton autorité sur ta femme.
Une
nouvelle fois, Monsieur de Mervault contrarie Erika en s’adressant
librement à Florence avant qu’elle ait réalisé l’ordre de sa
maîtresse.
— Florence,
salutations ! ordonne Erika qui veut s’affirmer.
Sa
soumise se met à genoux devant Monsieur de Mervault, puis devant
Pierre. Elle lèche le dessus de leurs chaussures et leur baise les
pieds.
— Vous
pouvez me donner les vêtements que vous souhaitez mettre dans la
garde-robe.
— Non,
je reste en costume. Je garde toutes mes affaires ! répond
sèchement Monsieur de Mervault. Pierre reste aussi en costume.
Erika
est maintenant ulcérée, car il semble que Pierre va lui échapper.
— Florence
va saluer Madame de Mervault, ordonne Erika.
De
la même manière Florence se met à genoux devant Anne, mais ne fait
que lui baiser les pieds, comme c’est écrit dans la règle l
— Approche
femme ! éructe Monsieur de Mervault qui se plaça devant elle.
Erika, je vous présente Madame de Mervault, ma femme dans ma vie
publique et ma soumise totale dans la vie privée. Vous aurez la
chance ce soir de la voir sous cette face cachée. Après le cocktail
de cet après-midi où elle était aristocrate, la voilà maintenant
devant vous comme une pute ! Oui, Florence, tu vas être
étonnée ! Sache que Pierre est au courant ! Et même
plus !
Monsieur
de Mervault fixe à nouveau son épouse.
— Ouvre
ton imperméable !
Docile,
Madame de Mervault ouvre son imperméable et se dévoile totalement.
Elle a un corps encore magnifique pour son âge. Mis à part des
escarpins, elle ne porte que des bas résille retenus par un
porte-jarretelle et un magnifique collier en cuir avec une lettre G
bien visible sur le devant, juste à côté de l’anneau.
Erika
est extrêmement étonnée par cette situation qu’elle n’aurait
jamais pu imaginer. Melody qui était complètement sortie de la
cuisine n’en croit pas ses yeux. Florence en a le souffle coupé,
aucun son ne sort de sa bouche.
— Erika,
la démonstration que vous avez faite avec Florence cet après-midi,
l’épisode de la culotte blanche m’a tellement plu que j’ai
décidé de nous montrer sous notre vrai jour au cours de cette
petite soirée entre amis. J’espère que cela ne vous gênera pas,
ni Melody que je salue avec grand plaisir ! Pierre, lui, comme
je l’ai dit, connaît bien ma soumise !!! Anne, exécute ce
que je t’ai demandé de faire en arrivant !
— Oui,
Maître.
En
appelant son mari “Maître”, Anne modifie l’ambiance dans la
pièce. Elle ouvre son sac à main qui ne contient qu’une chose :
une laisse.
— Voilà
Madame Erika, mon Maître m’ordonne de me mettre à votre
disposition.
Erika
prend la laisse, l’accroche au collier d’Anne de Mervault et
l’emmène au salon précédant son mari et Pierre silencieux.
— J’ai
préparé trop de chaises ! Je pense que tu vas te mettre à
genoux à côté de nous, soumise Anne, tu seras bien. Melody tu peux
venir avec nous, Florence va nous servir !
Les
protagonistes de cette soirée commencent à se raconter leurs
manières d’organiser et de vivre leurs moments intimes. Erika et
Georges de Mervault sont les plus prolixes. Melody et Pierre donnent
quelques précisions supplémentaires si nécessaire.
Florence
fait le service sans un mot, entre deux plats, elle reste debout,
mains dans le dos. Tout comme Anne qui reste agenouillée, elle ne
prend aucune boisson et encore moins de petits fours.
C’est
à nouveau Monsieur de Mervault qui prend l’initiative :
— Il
est temps de passer aux actes. Montrez-nous ce que vous savez faire,
Erika !
Erika
est furieuse de la prise de pouvoir de Monsieur de Mervault. Elle se
sent obligée de lui obéir, ne voyant pas d’autre solution. Mais
elle ne veut pas lui offrir l’entrée au donjon de suite.
— Effectivement,
Monsieur, je vais commencer par tenir mes promesses ! Ici, on ne
badine pas avec la règle. Florence, approche ! Melody, va me
chercher ma sacoche de plaisir !
En
un instant, Erika retrouve sa vigueur et pense reprendre la main en
distribuant les rôles.
— Passons
au salon. Florence, mets-toi debout au milieu du tapis. Anne, tu te
poses devant elle, bien droite.
Donner
un ordre à la femme de Monsieur de Mervault, en l’appelant par son
prénom, met Erika en situation de dominatrice, et elle sait en user
à merveille.
— Pierre
et Monsieur de Mervault, vous pouvez vous mettre à droite et à
gauche pour mieux voir comment je vais punir Florence !
Le
temps que tout le monde prenne sa place, Melody est revenue avec le
sac de badines, fouets et autres martinets.
— Tu
te souviens, Florence, tu as refusé de répondre directement à
Monsieur de Mervault quand je t’ai demandé de lui dire qui tu
étais vraiment !
— Oui,
Madame Erika.
— Très
bien, je vais donc te punir comme il se doit. Penche-toi bien en
mettant tes mains sur les hanches d’Anne. Je te veux à l’équerre !
Et toi, Anne, tu ne bouges pas, bien sûr !
Monsieur
de Mervault est impressionné par la posture d’Erika, une vraie
dominatrice ! Il la dévore des yeux, dans son vêtement bien
moulant. Il est visiblement admiratif et sent monter en lui un
sentiment étrange : en faire une amie, une alliée et en même
temps la dominer, car il ne veut pas avoir une concurrente.
— Vous
voyez, Pierre n’est pas le propriétaire de Florence ! Elle
m’appartient !! Ainsi j’ai décidé de sa punition ! Et
de la manière dont elle sera donnée. D’abord deux séries de dix
coups de martinet sur chaque fesse ! Puis nous utiliserons la
badine. Melody, le martinet rouge s’il te plaît !
Melody
sort le martinet rouge, un des plus terribles car en cuir dur. Erika
commence rapidement, déjà cinq coups sur chaque fesse. Tous les
“spectateurs” retiennent leur souffle, notamment Anne qui ressent
dans son corps, via les mains de Florence, chaque coup donné par
Erika. Elle commençait à ressentir des frissons dans son corps…
du plaisir ?
— Maintenant
tu comptes, Florence, je vais y aller plus lentement, mais aussi plus
fort !
— Oui,
Madame Erika…
— Et
tu dis bien merci !
— Oui,
Madame Erika, six ! Merci Madame !
— N’oublie
pas, chaque fesse !
Les
coups pleuvent… les uns après les autres, inexorablement.
— Neuf,
gauche, merci, Madame
— Dix,
droite, merci, Madame
— Dix,
gauche, merci, Madame Erika
Les
fesses de Florence sont bien rouges et Erika arbore une mine
radieuse. Elle prend la main. Et pour bien montrer que c’est elle
qui décide, elle prend l’initiative de proposer à Monsieur de
Mervault de donner la suite de la punition.
— Pour
la badine, ce sera cinq coups sur chaque fesse… passer du rouge au
bleu me semble utile… À vous l’honneur Monsieur de Mervault !
Melody, donne-lui la badine numéro quatre !
Monsieur
de Mervault est extrêmement surpris mais très fier d’être invité
à participer concrètement à cette punition. Un regard à sa femme
en disait long, celle-ci savait que les coups portés par son mari ne
sont pas des caresses. Elle le sentira à travers les réactions de
Florence.
Il
prend la badine, se positionne devant le cul de Florence et, sans
dire un mot, assène un coup bien accentué sur les fesses qui lui
sont offertes.
— Merci,
chère Erika, cela faisait longtemps que je n’avais pas utilisé
une badine ! Et surtout, Pierre, j’ai vraiment plaisir non
seulement à voir ta femme nue, mais surtout à pouvoir m’en servir
et là je suis comblé… Et toi, Florence, tu apprécies ?
— …
— Mais,
tu ne veux pas répondre ?
— Si,
Monsieur, j’apprécie, ajoute Florence sans aucune conviction.
— Je
n’y crois pas ! Tu n’as pas l’air d’apprécier, alors je
recommence, j’ai encore droit à huit coups !
Monsieur
de Mervault vient de changer totalement. Il devient rouge et on sent
chez lui l’excitation poindre. Il décuple sa force et une fois
donné le huitième coup, il s’arrête, contemple le résultat :
oui, le rouge est foncé… on pouvait compter les marques. Il se
tourne vers Pierre et lui dit :
— Pierre,
je te laisse les deux derniers coups ! Tiens voilà la badine !
Cette
proposition, ou plutôt cet ordre, surprend Pierre mais surtout Erika
qui voit, encore une fois, son autorité malmenée. Monsieur de
Mervault reprend la main. Pierre s’approche et donne un coup sur
chaque fesse sans vraiment insister ; il est bouleversé. Que
vient-il de faire ainsi devant ces “spectateurs”. Mais il n’a
pas beaucoup de temps pour réfléchir, Monsieur de Mervault
reprend :
— Voilà
chère Erika, la punition est terminée. Je vous remercie vraiment de
m’y avoir associé. Pour vous remercier, je vous offre ma femme qui
saura se faire salope pour votre plaisir… Anne, tu appartiens à
Maîtresse Erika toute la soirée.
Ces
paroles sont suivies d’un long silence, car les relations entre les
différents protagonistes viennent de changer. Erika est chez elle,
mais commence à ne plus décider de grand-chose. Néanmoins, elle
reprend l’initiative avec force !
— Maintenant
c’est l’heure de vous montrer mon donjon et son équipement.
Suivez-moi. Melody, tu fermeras la marche.
Monsieur
de Mervault attendait ce moment avec impatience. Il est tellement
intrigué par ce que lui avait dit Erika. Pour préparer la séquence
telle qu’il la projetait, il lui faut affirmer son autorité sur
chaque protagoniste du scénario qu’il commence à imaginer. Sa
femme lui est soumise ainsi que Pierre qui voit toujours en lui son
supérieur. Erika entre lentement mais sûrement dans une dynamique
d’obéissance sinon de soumission. Il n’y a que Melody qui reste
pour l’instant en dehors de sa zone d’influence. Il fallait
qu’elle aussi soit sous sa coupe !
— Je
suis très honoré, Erika, de votre invitation à monter visiter
votre donjon ! Je crois que nous sommes tous prêts ! Deux
soumises nues munies de leur collier, vous-même avec vos bottes et
votre juste au corps de cuir noir, il n’y a que Melody qui dépare !
Ne pensez-vous pas qu’elle doit elle aussi avoir une tenue ad hoc ?
Votre rigueur que j’admire le réclame. Donnez-lui le temps de se
changer !
— Merci,
Monsieur, de vos compliments et de votre intérêt pour notre séance.
Effectivement, nous devons être dans les meilleures conditions
possibles pour cette première expérience commune. Melody, va mettre
ta tenue noire, jupette et soutien gorge en simili cuir
— Oui,
Erika, je vais vite me préparer. Vous n’aurez pas à attendre
longtemps.
Melody
file dans la chambre tandis que Monsieur de Mervault jubile. Il vient
de prendre la main sur Melody et Erika en même temps. Celle-ci ne
peut pas refuser une telle proposition. Elle est furieuse de s’être
laissée ainsi dépasser. En parlant de “première expérience
commune”, elle a néanmoins laissé entendre qu’elle organisera
d’autres rencontres.
Dès
que Melody rejoint le groupe, dans une tenue tout à fait conforme à
ce qu’avait demandé Erika, tout le monde se met à monter les
escaliers ; Florence et Anne en premier, puis Monsieur de
Mervault et Pierre, et enfin Melody avec le sac à martinets, badines
et fouets de toutes tailles.
Une
fois devant la porte du donjon Erika prrend la parole avec
assurance :
— J’ai
préparé le donjon pour que chacun ait suffisamment de place pour
voir comment j’use de chaque instrument. Entrez, je vous en prie.
Toi, Florence, tu te mettras en place au milieu de la pièce, comme
tu le fais habituellement.
Florence
entre rapidement et va se placer au milieu de la pièce face à la
porte, jambes écartées et mains derrière la nuque. Ses seins
pointent de manière provocante et son sexe épilé attirent
l’attention de tous.
Anne
qui suivait s’est arrêtée juste au seuil du donjon, ébahie de
voir devant elle tous ces instruments qu’elle n’avait encore
jamais vus en vrai… Après ce temps de sidération, elle aperçoit
Florence en place, les yeux baissés et tout naturellement, sans même
réfléchir elle se positionne à côté d’elle dans la même
posture. Son corps est moins agréable à regarder mais le regard
qu’elle porte sur son mari, sur Pierre, Melody et Erika en dit
long : elle a bien compris qu’elle va être l’objet offert
par Monsieur de Mervault à Erika comme il le lui a promis.
Monsieur
de Mervault est resté en retrait, savourant la situation :
Florence magnifiquement positionnée et sa femme tentant de l’imiter
au mieux… mais sans vraiment y arriver. Il y a encore du travail à
faire. Pierre le suit comme son ombre, un bon subordonné, comme
durant ses longues années d’active à l’armée.
Melody
qui porte le sac à badines et Erika qui s’est mise de côté pour
observer chacun dans les moindres détails, ne se considèrent pas
comme soumises. Erika, dans son domicile, dans son donjon, compte
bien gérer la situation.
— Monsieur
de Mervault, je vous remercie d’être venu ! Vous allez
pouvoir observer comment j’use de mon donjon avec les soumises et
soumis qui m’appartiennent. Mais je vous suis encore plus
reconnaissant de me donner l’occasion de corriger votre femme qui
semble avoir compris ce qu’elle est venue faire là.
Dans
un premier temps, elle doit bien savoir où elle se trouve :
dans la salle de plaisir d’Erika ! Monsieur de Mervault
regarde cette salle avec attention. Il s’adresse à Erika avec
assurance :
— Erika,
je vous félicite ! Cet endroit est magique ! Je vous
confirme ce que je vous ai dit : Anne est là pour être
corrigée… je vous l’offre !
— Merci
beaucoup Monsieur. Nous allons commencer par le tour du
propriétaire ! Allez Anne, à quatre pattes ! Chienne de
salon !
Erika
attrape la laisse et entraîne sa nouvelle soumise tout autour de la
pièce pour qu’elle découvre les divers instruments. Devant chacun
d’eux elle arrête, demandant à Anne de le décrire.
— C’est
une Croix de Saint-André avec des sangles pour tenir poignets et
chevilles.
— Ponctue
tes phrases par Maîtresse, je ne suis pas ton amie !
— Oui,
Maîtresse Erika
— Ici
c’est un banc pour fessées et coups de cravache, Maîtresse
— Bien !
Lève la tête !
— Je
vois des chaînes qui tombent du plafond, sans doute pour attacher
les poignets afin de recevoir des coups de cravache ou de fouets,
Maîtresse.
— Je
vois que tu as de la culture pour une femme qui n’a jamais été
dans un donjon, qui t’est seulement fait dominer à la maison !
Monsieur
de Mervault écoute chaque parole de l’une et de l’autre,
n’appréciant guère l’allusion d’une domination “domestique”
moins efficace que ce qui allait arriver à sa femme… mais il
attend son heure.
— Et
ici, Anne, que vois-tu ?
— Je
ne sais pas bien Maîtresse, une espèce de boite avec un large trou
sur le côté et une espèce de banc en dessous. Je n’ai jamais vu
cela.
— Ah !
Ah ! Ne te fais aucun souci, tu sauras bientôt à quoi il
sert ! Pour l’instant je vais m’occuper de toi.
Erika
avait terminé le tour de la pièce et s’adressa à Melody :
— Installe
cette soumise sur le banc à fessées et qu’elle soit bien
attachée !
Melody,
avec sa petite jupette qui laisse largement voir son fessier
lorsqu’elle se penche à droite et à gauche pour sangler les
poignets et les chevilles d’Anne au bas des pieds du banc à
punition, prend un malin plaisir à regarder Monsieur de Mervault qui
semble jouir de la situation. Une fois son “travail” terminé,
elle présente le sac à fouets à Erika qui prend la parole d’une
manière péremptoire.
— Voilà
le moment tant attendu par vous, Monsieur de Mervault ! Vous
m’avez offert votre épouse, je l’accepte volontiers et ce sera
un plaisir pour moi de voir comment elle va se comporter ! J’ai
toujours carte blanche ?
— Bien
sûr ma chère Erika, montrez-moi ce dont vous êtes capable !
ajouta-t-il avec un petit air suffisant qui n’a pas vraiment plu à
Erika.
Erika
commence par faire le tour du banc, tâte les muscles des bras et des
jambes de sa proie mais surtout les fesses bien fermes d’Anne. Elle
étire les seins sur les côtés pour en pincer les tétons jusqu’à
faire couiner la belle bourgeoise. Elle prend un malin plaisir à
préparer ce corps offert en assurant son autorité et le préparant
à la douleur…
— Martinet,
Melody !
Erika
chauffe progressivement les fesses de sa nouvelle soumise, puis les
cuisses et le dos. Des petits coups assénés avec rigueur et
régularité. Il faut qu’Anne lâche prise et surtout sache qu’elle
est à la merci d’Erika qui a dès lors tout pouvoir sur elle.
— Tu
supportes bien les coups ! Je vois que ton mari t’a bien
éduquée… passons aux choses sérieuses. Melody, la cravache !
Anne
sent que la situation deviendrait de plus en plus difficile. En
effet, Erika frappe irrégulièrement sur chaque fesse offerte. Et de
plus en plus fort… Les traces commencent à être bien visibles.
Anne supporte toujours mais quelques “aïe” commencent à sortir
de ses lèvres…
— Je
te félicite ! Tu supportes bien les coups. Pour terminer, le
fouet ! Cinq coups sur chaque fesse. Et tu compteras ! Et
comme une vraie soumise tu me remercieras.
Erika
veut terminer en apothéose sa “prise de possession” de la femme
de Monsieur de Mervault.
Elle
se place derrière Anne, légèrement de côté et assène le premier
coup avec vigueur. Celle-ci est surprise de la force du coup et de la
brûlure qu’il entraîne. Elle crie : “un” puis se mit à
geindre…
— Et
le merci ? Si tu oublies encore, c’est un coup de plus.
— Merci,
Maîtresse dit-elle doucement, tellement elle souffrait autant
physiquement que moralement.
Les
coups suivirent, aussi cinglants les uns que les autres. Les traces
pouvaient se compter aisément. Erika fait en sorte qu’aucun ne
recouvre le précédent. On en est presque à la fin.
— Nous
en sommes à combien ?
— Quatre,
Maîtresse.
— C’est
bien, attends-toi au cinquième sur chaque fesse !
Erika
est complètement centrée sur sa tâche et a oublié Monsieur de
Mervault et tous ceux qui sont autour d’elle. On sent qu’elle
établit avec Anne une relation exclusive. Elle prend son temps et
fouette pour la cinquième fois la fesse droite puis enfin la gauche.
— Cinq,
merci Maîtresse, dit par un filet de voix Anne qui s’était
effondrée sur le banc de torture.
Erika
se relève, fière et satisfaite d’avoir vaincu Madame de Mervault.
Elle se tourne alors vers son mari qui prend de suite la parole :
— Félicitations,
Erika, voilà une très belle démonstration. Anne se souviendra
longtemps de cette première visite chez vous ! Je ne manquerai
pas de lui faire voir les traces de votre travail ! Cela devrait
rester un certain temps visible à ses yeux. Mais pour ce qui est des
traces dans sa mémoire, il semble qu’elles seront indélébiles.
— Merci
beaucoup, Monsieur de Mervault, c’est moi qui vous remercie de
m’avoir offert ce moment.
Erika
demanda à Melody de ranger les instruments de punition dans le sac
puis regarda autour d’elle. Tous étaient silencieux, se demandant
comment cette visite allait se poursuivre. C’est Monsieur de
Mervault qui donna la réponse.
— Nous
allons laisser Anne sur son banc, elle y est bien… n’est-ce pas ?
— Oui,
Monsieur. Répondit-elle respectueusement.
— Erika,
j’ai une question à vous poser : avez-vous déjà vous-même
vécu une situation de soumission ou du moins une fessée, quelques
coups de badine ?
— Dois-je
vous dire vraiment la vérité ?
— Mais
bien sûr, ma chère, cela ne vous rendra pas moins efficace dans vos
activités !…
— Effectivement,
j’ai pu une ou deux fois vivre une situation un peu de ce type, au
cours d’une rencontre entre dominantes. Mais c’était un jeu !
— Bien
évidemment, mais je m’en doutais, car vous semblez experte dans la
manière d’assener vos coups ! Autant au niveau du rythme que
de la force. Bravo !
— Une
autre question. Vous ne nous avez pas encore dit à quoi servait
cette boîte ici à gauche !
Erika
laisse alors Anne sur son banc, Florence toujours les mains derrière
la nuque, Melody avec son sac et Pierre qui regarde tranquillement.
Elle s’approche fièrement de “sa” boite et commence à
s’exprimer :
— C’est
vrai, je l’ai oubliée, et c’est bien dommage. J’étais trop
centrée sur la leçon à donner à votre chère épouse !!! Eh
bien, cette boîte permet à une soumise, ou un soumis d’ailleurs,
d’être enfermé et de ne faire voir d’elle ou de lui que ses
fesses et ses jambes. Il ne sait pas qui est là, il ne sait pas
quand les coups tomberont. C’est comme un confessionnal ! Il y
a bien le mot “fesse” dans le mot “confession” !
N’est-ce pas ? ET il y a toujours de quoi se faire pardonner !
Et elle se mit à rire.
— C’est
effectivement une bonne idée ! On peut même enculer ou baiser
celle ou celui qui a la chance de s’y trouver. Vous l’utilisez
souvent ?
— Pas
vraiment, mais chaque fois que je l’ai utilisée, j’ai bien
apprécié. La soumise a les mains attachées à l’intérieur,
comme le buste, pour éviter qu’elle ne se tortille dans tous les
sens. Voyez les liens en cuir, ici ! dit-elle en ouvrant la
porte de la boîte.
Monsieur
de Mervault se redresse et prend un ton un peu plus strict que
précédemment :
— Ma
chère Erika, comme nous l’avons expliqué cette après-midi, à
l’armée, si les officiers sont capables de bien diriger, c’est
parce qu’ils l’ont été eux-mêmes. N’est-ce pas Pierre ?
Et d’ailleurs ils restent toujours obéissants à leurs anciens
supérieurs. C’est ce qui me plaît chez Pierre. Alors voilà ma
question : Avez-vous expérimenté cette boîte ?
— Oh !
Non, Monsieur, c’est réservé à mes visiteuses et visiteurs.
— C’est
une erreur si je me réfère à ce que je viens de vous dire. Vous
vous doutez bien qu’à l’armée, si nous adoptons le principe de
faire vivre une expérience à ceux qui vont ensuite la proposer à
d’autres, ce n’est pas pour rien. Ne croyez-vous pas ?
— Sans
doute, mais nous ne sommes pas à l’armée ! s’exclama en
riant Erika.
Georges
de Mervault change alors totalement de comportement et s’adresse à
Erika en la tutoyant.
— Erika,
je t’ai offert ma femme et j’ai bien vu que tu avais apprécié
puisqu’à un moment donné tu nous avais complètement oubliés
pour t’acharner sur elle. Et je n’ai rien dit, car c’était
notre deal. Mais là, je serais vraiment fâché que tu n’acceptes
pas d’essayer cette boîte que tu dis magique. Qu’en penses-tu ?
Complètement
déboussolée, Erika répond après un petit temps d’hésitation :
— C’est-à-dire
que… pourquoi pas, mais…
— Alors
ouvre cette porte de la boîte et entre !
Erika,
interloquée, sans véritablement se rendre compte de ce qui se
passe, ouvre la porte de la boîte et s’y installe. Elle passe les
jambes dans le trou et se laisse ligoter à l’intérieur. Monsieur
de Mervault lui attache les poignets. Elle est furieuse de ne pas se
rebeller. En même temps, elle n’a guère eu le temps de se rendre
compte de la situation tellement Monsieur de Mervault a été rapide,
précis et persuasif ! Un professionnel des donneurs d’ordres.
Il serre très fort la sangle qui entoure le buste d’Erika. Il
ferme la porte de la boîte et observe, regarde autour de lui. Tous
les protagonistes sont ébahis. En un tour de main, Monsieur de
Mervault a littéralement mis Erika au placard et se trouve
maintenant l’homme de la situation. Erika est maintenant dans le
noir complet, les fesses hors de la boîte, exposées et les jambes
pendantes. Elle entend tout ce que Monsieur de Mervault dit. Il est
en train d’organiser la situation telle qu’il la souhaite lui :
— Melody,
tourne le banc de manière à ce que ma chienne personnelle puisse
admirer la situation ;
— Et
toi, Pierre, installe Florence sur la croix de St-André !
Bâillonne-la pour qu’on ne l’entende pas !
— Melody,
viens à mes côtés avec le sac à badines !
Erika,
entendant tout cela, reste sans voix ! En quelques secondes
Monsieur de Mervault vient de s’approprier non seulement le donjon,
mais aussi Melody, Florence et Pierre ! Elle commence à se
demander comment elle pourra reprendre la main quand Monsieur de
Mervault s’adresse à elle.
— Alors
Erika, prête ?
Que
répondre ? Si elle dit “Non”, elle montre sa faiblesse. Si
elle dit “Oui”, elle se soumet. Erika ne réfléchit pas très
longtemps ; elle choisit de se montrer à la hauteur de
l’épreuve qu’elle tentera de transformer comme un rite
initiatique pour entrer dans le “clan” des Dominants tels que
Georges de Mervault les conçoit. C’est un peu “quitte ou
double” !
— Oui
Monsieur de Mervault, je suis prête !
— Bien
Erika, alors allons-y !
Monsieur
de Mervault commence à passer sa main sur les fesses qui sortent de
la boîte puis caresse les jambes gainées de soie. Il sent une
certaine tension musculaire de cette moitié du magnifique corps
d’Erika. Pour l’instant, il n’exige pas la nudité de sa proie…
— Avant
tout, il faut chauffer ces fesses !
Monsieur
de Mervault sait y faire ! Il se met de côté pour que tous les
protagonistes de la scène puissent voir comment Erika allait réagir.
Il retire sa veste, remonte les manches de sa chemise blanche puis se
met à la fesser puissamment. Au bout d’une dizaine de coups sur
chaque fesse, le rouge commence à apparaître sous les bas de soie.
Erika ne bronche pas…
— Tout
va bien Erika
— Oui,
Monsieur de Mervault.
Au
fond d’elle-même, Erika est ulcérée de cette situation. Elle n’a
pas vraiment mal physiquement, mais moralement elle a du mal à vivre
cette séance, tellement imprévue !
— On
continue ?
— Oui,
Monsieur de Mervault.
— Melody,
la badine !
— Bien
Monsieur !
Et
s’adressant à Erika :
— On
passe à l’étape supérieure ! Serrez les dents !
Monsieur
de Mervault donna trois coups sur chaque fesse, sans vraiment
insister puis s’adresse aux “spectateurs”.
— Voyez
comme votre Maîtresse se comporte ! Pas un mot, pas une
réaction. Prenez-en de la graine ! Surtout toi Anne, ma chienne
domestique ! Quant à toi, Florence, je pense que tu devrais te
préparer à une suite un peu pimentée… maintenant que je connais
tes secrets ! Pierre va être un bon second, comme il l’a
toujours été !
Il
ne dit rien à Melody qui reste tranquille à ses côtés, prête à
obéir au doigt et à l’œil de celui qui mate son amie.
— Cette
fois, Erika, on reprend avec la canne anglaise ! Melody s’il
te plait !
Melody
vient effectuer l’échange et se remet en position d’attente
auprès de Monsieur de Mervault.
— Trois
coups sur chaque fesse, prête ?
— Oui,
Monsieur de Mervault, répondit d’une voix beaucoup moins assurée
l’hôte du donjon.
Les
coups sont beaucoup plus durement assénés. Le premier n’a pas
laissé de trace ni donné lieu à une réaction de la part d’erika
qui, dans le noir de la boîte appréhende l’arrivée de la canne…
Le
second lui fait plus d’effet, elle ne peut pas réprimer un petit
cri de douleur perçu par tout le monde.
Une
trace rouge apparaît sur chaque fesse. Monsieur de Mervault arbore
un sourire de satisfaction…
— Le
dernier Erika, il est indispensable d’aller vers les limites du
supportable, vous le savez, une base de la soumission-domination.
N’est-ce pas ?
— Oui,
Monsieur de Mervault. Répondit-elle, déjà vaincue par les coups
précédents mais surtout par le retournement de situation.
Monsieur
de Mervault donne à nouveau un coup très affirmé sur chaque fesse.
La trace rouge se renforce aussitôt et un petit cri strident se fait
entendre par deux fois.
Un
grand silence habite le donjon. Monsieur de Mervault remet la canne
dans le sac que lui tend Melody. Personne n’ose prendre la parole.
Sans un mot le nouveau Maître des lieux ouvre la porte de la “boîte
magique”, défait lui-même les liens qui maintiennent Erika sur le
support interne de ce meuble diabolique et lui prend la main pour
l’aider à se remettre debout.
— Alors
Erika, quelles sensations ?
Erika
n’a pas le choix, elle doit faire bonne figure et renverser la
situation ! Elle n’est pas sans ressource !
— Monsieur
de Mervault, j’ai expérimenté votre détermination et votre
professionnalisme. Je vous remercie de m’avoir ainsi permis de
mesurer l’intérêt d’user de cette boîte.
— Et
les coups ?
— Je
dois dire que j’ai eu un moment de déstabilisation, mais
rapidement j’ai senti que vous maîtrisiez parfaitement aussi bien
le rythme que la force des coups. Je ne regrette pas la confiance que
je ressens à votre égard. Nous devrions bien nous entendre !
Monsieur
de Mervault ne le montre pas, mais il est véritablement ébahi
d’entendre Erika tenir ce discours, assumant parfaitement la
situation qu’elle vient de vivre et reprenant la main dans son
donjon de manière tout à fait naturelle, comme si de rien n’était.
Pierre,
Anne, Florence et Melody ne savent vraiment pas comment réagir !
Erika, qui avait sur eux tout pouvoir, vient de se laisser dominer
par Monsieur de Mervault et parait en tirer profit ! Finalement
elle renforce son autorité vis-à-vis de tous.
Monsieur
de Mervault ne veut pas en rester là. Il souhaite finir en beauté
avant de clore la visite du donjon ! Il se tourne vers Melody et
la questionne :
— Et
toi, qu’est-ce que tu vis avec Erika ?
— C’est
Erika qui répondit aussi vite que l’éclair :
— Nous
jouons souvent ensemble et sa “spécialité” ce sont les plugs
jusqu’à des tailles impressionnantes. Et les vibrants sont ses
préférés…
— Pour
moi, les objets ne valent pas les sexes de bons mâles !
répliqua Monsieur de Mervault, courroucé que ce ne soit pas Melody
qui réponde elle-même !
— Erika,
libérez Anne qui va se mettre à genoux à vos pieds puisque je vous
l’offre toute la soirée. Et installez Melody sur le banc et
préparez bien son cul !
Erika
se rend compte que Monsieur de Mervault est bien le Maître de la
soirée mais qu’il lui laisse un statut de Maîtresse. Cela augure
un avenir prometteur ! Elle installe donc Melody sur le banc
comme Monsieur Georges lui demande.
— Très
bien Erika, il faut bien que les mâles montrent leur supériorité !
Pierre, prépare-moi le terrain, encule cette chienne avec la force
que je te connais !
Erika
voit avec stupeur Pierre baisser son pantalon et son caleçon et
forcer le cul de Melody. Celle-ci ne dit rien, n’osant contrarier
personne. De même, Florence est tétanisée, se demandant ce qui va
lui arriver !
— C’est
bien Pierre, tu as fait des progrès depuis la dernière fois !
Remets-lui un peu de gel, car la suite sera plus difficile !
En
effet, devant le regard médusé d’Erika et de Florence, Monsieur
de Mervault quitte son pantalon et son caleçon et découvre un sexe
énorme. Anne, bien sûr, n’est aucunement surprise mais n’en
mène pas large. Elle doit donner le change ! Être au top de la
soumission.
— Voilà
l’apothéose, tu es mienne, petite chienne ! Désormais ta
Maîtresse me partagera ton corps de pute ! N’est-ce pas
Erika ?
— Oui,
Monsieur de Mervault, avec plaisir, vous pourrez même la convier
chez vous !
Monsieur
de Mervault encule Melody en poussant des cris de guerre, excité
qu’il est après cette séance mémorable. Tout le monde regarde la
scène avec effroi se demandant comment Melody peut rester
silencieuse. Erika est à la fois horrifiée et admirative devant la
manière dont Monsieur de Mervault gère la situation. Une fois
ressorti de Melody, il s’adresse à sa femme :
— Anne,
viens me nettoyer comme tu sais le faire !
Il
montre ainsi qu’il a tout pouvoir sur sa femme, comme sur Pierre !
Et maintenant, il vient de conquérir Erika et son réseau… Il
n’est pas peu fier !
— Quelle
belle soirée ! Qu’en pensez-vous Erika !
— Excellent,
Monsieur de Mervault, je vous convie tous dans mon salon pour prendre
un thé ou un petit alcool.
Erika
reprend son rôle de “Maîtresse de Donjon” et, une fois avoir
détaché Melody en la félicitant pour son attitude, elle lui
demande de libérer Florence de la croix de Saint-André.
***
Tout
le monde a retrouvé sa place dans la tenue qui lui convient,
Monsieur de Mervault, assis dans le fauteuil le plus luxueux dans une
tenue impeccable, Pierre, sur une chaise à ses côtés, mains sur
les genoux, dans l’ombre de son mentor, Erika, debout dans son
magnifique justaucorps de cuir, Anne, à genoux, à la droite de son
mari, nue avec son collier et sa laisse. Florence, debout en position
d’attente, avec son collier également, Melody, restée avec sa
petite jupette en cuir et son haut noir, repartie à la cuisine
préparer le thé.
Erika
prend alors la parole et un dialogue commence entre elle et Monsieur
de Mervault.
— Monsieur
de Mervault, je vous remercie d’avoir accepté mon invitation à
visiter mon donjon mais surtout à prendre part à nos activités
BDSM. Merci aussi de m’avoir permis d’expérimenter ma “boîte
magique”. Je saurai l’utiliser avec davantage de
professionnalisme !
— Je
vous en prie, Erika, ce fut un plaisir !
— Je
propose, si vous êtes intéressé, que vous soyez associé à mes
activités et notamment ma domination de Florence et Pierre !
Melody sera aussi concernée, bien sûr !
— J’accepte
sans réserve votre proposition. Je me réjouis d’avoir une
nouvelle relation avec Florence et Pierre ! Je ne l’aurais
jamais imaginé ! Quel beau cadeau !
— En
retour, je souhaiterais pouvoir approfondir ma relation avec Anne,
celle que vous avez appelée “votre chienne” avez-vous dit ?
Pensez-vous que ce soit possible ?
— Bien
évidemment. D’ailleurs, je souhaite qu’elle commence dès
maintenant !
À
ce moment, Monsieur de Mervault s’adresse à sa femme :
— Anne,
lève-toi et va baiser les pieds de Maîtresse Erika ! Et
tiens-toi à sa disposition.
Erika
fut très surprise, il semblait qu’elle avait ainsi trouvé en
Monsieur de Mervault un Dominant expert qui acceptait de collaborer
avec elle.
— Anne,
debout et va à la cuisine, Melody te donnera un petit tablier blanc
et tu nous serviras le thé !
C’est
ainsi que Monsieur de Mervault et Erika trônent dans le salon ;
Pierre assis en retrait reste silencieux, Florence, toujours debout
derrière Erika et Melody assise sur une chaise se réjouit de voir
comment sa Maîtresse est restée maîtresse de la situation.
À
la fin de cette réception d’un style tout à fait particulier,
Monsieur de Mervault se lève et s’adresse à Erika :
— Erika,
je pense que vous n’êtes pas au courant, mais sachez que nous
avons, Anne et moi, la possibilité d’organiser des week-ends bien
particuliers dans notre château familial. Seul Pierre est au
courant, sans pour autant avoir participé à l’un d’entre eux.
— Je
vous invite officiellement si vous acceptez de venir nous retrouver
avec Florence et Pierre avec Melody et qui vous voudrez.
— Monsieur
de Mervault, Georges, ce serait un honneur pour moi. Et je crois que
je ne peux pas refuser cette invitation. Je suis à votre
disposition, votre date sera la mienne. Il semble que tout le monde
soit d’accord.
Florence
et Pierre acquiescent en hochant la tête. Melody donne son accord.
Quant à Anne, un regard de soumission à son mari sera sa seule
réponse !
— Très
bien, nous restons en contact ! Ce sera un réel plaisir pour
moi. Encore merci pour cette magnifique séance. Vous pouvez être
fière de vous.
Tout
le monde est invité à reprendre son identité habituelle. Florence,
Anne et Melody se rhabillent. Erika enfile une magnifique robe fuseau
avant de prendre congé de ses hôtes non sans rappeler à Florence
ses obligations.