Le lendemain, Bernard laisse son épouse dormir toute la matinée et il en profite pour appeler Sophie à son hôtel alors qu’elle est au petit déjeuner sans grand appétit.
— Allo ? Allo, ma pute ?
— Allo Monsieur Bernard. Oui, c’est moi.
— Moi qui ?
Elle tremble, elle n’est pas seule dans la salle, et Monsieur Bernard qui veut qu’elle se présente comme sa pute. Elle n’est pas une pute, enfin si, peut-être, elle ne sait plus ! Elle s’éloigne des autres clients pour lui répondre.
— Moi, votre pute
— Bien, détends-toi… tout va bien ! Tu fais quoi ? tu te réveilles ?
— Je bois un thé, Monsieur Bernard…
— Déjà debout ? Chapeau !
— Je n’arrivais pas à dormir…
— C’est ballot ! Cela t’aurait fait du bien… La première chose que tu vas faire, pour me faire plaisir, tu veux bien me faire plaisir ?
— Oui, Monsieur Bernard, je veux vous faire plaisir.
— C’est très bien ! Donc en premier lieu, tu vas te mettre en maladie. Vois un toubib et je reprends contact avec toi quand tu auras ton arrêt. Et sois zen ! Tout va bien !
— Oui monsieur Bernard, je vais aller voir le docteur Fabreau ce matin. Elle consulte ce matin. Je lui dirai que…
Bernard ne laisse pas finir en lui répétant que tout va bien se passer et qu’il va prendre soin d’elle.
En finissant son thé, Sophie est songeuse. Elle réalise qu’une nouvelle fois, son voisin a raison. Il lui faut un arrêt de travail, de toute manière elle n’est pas en état d’aller travailler.
Au moins Bernard l’a appelée, il n’a pas fait comme son mari qui lui a simplement laissé un message dans la nuit. Un message ou il s’excusait de l’avoir soupçonnée d’avoir une liaison avec Bernard.
Elle relit une nouvelle fois ce message qu’elle avait reçu vers trois heures du matin alors qu’elle gambergeait.
“ma chérie, je ne t’accuse pas d’avoir une liaison avec Bernard. Je voulais simplement savoir s’il t ‘avait parlé, donner des conseils pour ton apparence et ton comportement. Tu étais si belle et si sexy hier soir. Tu pourras être aussi provocante que tu voudras, cela m’a excité. Tu as pu le constater. Donne-moi simplement de tes nouvelles, dis-moi que tu vas bien. Je t’aime”
Aurait-elle répondu à son mari ? Elle ne le pense pas.
L’appel de Bernard l’avait rassurée, il a raison, il peut tout arranger.
Mais, elle a encore devant ces yeux la punition reçue par Marie-Catherine, devant Bernard qui n’a rien fait pour empêcher ce Zorro de la fouetter. Certes, elle reconnaît qu’une femme adultère doit être punie, châtiée pour ses fautes mais à ce point ! Était-ce utile ? On n’est pas sous la charia quand même !
En pensant cela, elle réalise qu’elle aussi a fauté, elle a trahi la confiance de son mari. Elle aussi mérite sa punition, et peut être que Bernard en est l’exécuteur ?
***
Devant le miroir de la salle de bain, en sortant de la douche. Elle regarde ce corps qui ne semble plus lui appartenir, sa lourde poitrine généreuse, ses hanches larges, ses fesses qui attisent les désirs pervers des hommes. Même Hervé, son mari, y a succombé. Elle devait reconnaître qu’elle avait tout fait pour qu’il en ai envie, en plus, elle en avait réellement joui. Elle n’avait pas simulé. En baissant le regard, elle voit le mot “PUTE” écrit en gros sur son pubis glabre, encore un désir de Monsieur Bernard pour la punir, se dit-elle.
“Et, n’est-ce pas ce qu’elle est ? Une pute ! Une pute qui s’est offerte à un serveur dans un restaurant, au maire et au gardien de la mairie et même à une femme !”
Jacqueline a peut-être eu raison quand elle a dit que son mari ne méritait pas cette trahison.
“Mais non ! C’est lui qui est coupable ! Et Marie-Catherine aussi, cette salope qui trompe son mari. Enfin, Marie-Catherine a subi son châtiment. Peut-être devrait-elle l’appeler pour lui dire qu’elle compatit. Mais savait-elle que je voyais ? Mieux vaut ne rien faire.”
Sophie ne sait plus où elle en est. Cet arrêt de travail lui fera du bien.
De sa petite valise, elle sort une culotte de coton qui va bien recouvrir l’inscription de son pubis, elle enfile un soutien-gorge bien enveloppant pour soutenir sa poitrine.
***
Dans la salle d’attente du docteur Fabreau, elle regarde ceux qui attendent d’être reçus. Cette maman avec son bébé, est-elle vraiment fidèle ? Et cette blonde qui semble sortie d’un magazine de mode, combien d’amants a-t-elle ?
Elle ne peut pas s’empêcher de penser que toutes les femmes trompent leur mari.
— Madame Berlon ! C’est à vous, je crois ?
La voix et le sourire de la doctoresse la sortent de sa rêverie
— Euh… oui excusez-moi… je ne suis plus moi-même depuis quelques jours…
— Entrez ! Nous allons parler !
Sophie s’assied dans le fauteuil en face de la médecin et s’effondre en larmes.
— Allons ! Madame Berlon, détendez-vous, dites-moi ce qui ne va pas.
— Snif… Oui… Voilà…
Sophie commence à lui raconter qu’elle est partie de la maison pour passer la nuit dans un hôtel. Elle est persuadée que son mari a une aventure avec leur voisine Madame Mazière. Et que pour détourner ses soupçons, son mari l’accuse d’avoir une liaison avec Monsieur Mazière.
— Et c’est vrai ?
— Non… enfin… enfin c’est plus compliqué que cela… enfin… je ne sais pas !
— C’est pourtant simple ! Couchez-vous ou pas avec votre voisin ?
— Non !
— Alors ?
— Oui évidemment, mais…
— Mais quoi ?
— Monsieur Mazière m’a donné des conseils, et…
— Qu’y a-t-il de mal à cela ?
— Des conseils sur mon apparence quand je suis avec mon mari… pour exciter ses désirs…
— C’est plutôt bénéfique, non ?
— Oui, mais justement, mon mari a vu un message sur mon téléphone ou mon voisin me demandait de m’habiller et de me maquiller comme une pute !
La doctoresse éclate de rire.
— L’habit ne fait pas le moine ! Regardez, si vous mettez une blouse blanche, vous ne serez pas médecin, donc ce n’est pas parce que vous mettez des mini-jupes, des strings ou autres tenues dites provocantes que vous êtes une pute. D’ailleurs à vous voir là, vous faites plus vieille fille frigide que pute, non ?
— Je ne sais plus docteur… je ne sais plus où j’en suis… et au travail, je n’arrive plus à me concentrer. J’ai ces idées qui me viennent en permanence, en plus, je ne dors plus… Aidez-moi…
— Ne vous inquiétez pas, je vais vous donnez ce qu’il faut. Des somnifères pour vous aider à dormir et des médicaments pour remettre votre cerveau en état de fonctionner… Et un arrêt de travail d’un mois ! Dans un mois vous revenez et je vous le prolongerai si nécessaire.
— Merci docteur !
— Puis-je être franche avec vous ?
— Oui bien sûr !
— Pour être honnête, je ne vois pas votre mari vous tromper, encore moins avec Madame Mazière… J’ai eu l’occasion de discuter avec lui quand vous avez eu votre cancer, il vous est tout dévoué, il ferait n’importe quoi pour vous rendre heureuse. Quoiqu’il fasse, c’est pour votre bien…
— Snif… vous êtes sûre ?
— Oui, il m’avait aussi dit qu’il est désemparé par la baisse de libido qui vous affecte depuis votre maladie, il sait que cela vous affecte et il désespère vous voir la retrouver, car il sait que cela vous fera à nouveau vous sentir femme…
— Je sais, il m’arrive trop souvent de lui dire que je ne suis pas dans les bonnes dispositions. Et c’est pour cela que je me dis qu’il a peut-être envie d’aller voir ailleurs…
— il ne me semble pas être ce genre d’homme et pour vous rassurer, s’il devait vous tromper ce serait plutôt avec une femme telle que vous, ou moi qu’avec Madame Mazière. Je sais qu’il leur voue une grande admiration pour leur expérience dans de nombreux domaines… Tenez voici l’ordonnance et l’arrêt de travail !
Sophie prend les documents et sort du cabinet. Sa discussion avec la doctoresse n’a pas diminué son incertitude, au contraire.
***
Dans sa voiture, elle envoie un message à Bernard.
“Monsieur Bernard, j’ai un arrêt de travail pour un mois renouvelable”
Après être passée par la pharmacie, Sophie regagne sa chambre pour attendre un message ou un appel de Bernard.
— Allô c’est bien ma pute cela nous donne un mois pour bien nous détendre et nous amuser !
— Oui monsieur Bernard et elle pourra le prolonger si nécessaire.
— Mais, c’est magnifique, non ! Tu as bien sûr envie de te détendre et de t’amuser, non ?
— Oui, monsieur Bernard, j’ai envie de me détendre et de m’amuser, elle m’a donné des médicaments pour cela.
— Tu es où là maintenant ?
— Dans ma chambre à l’hôtel
— Tu comptes la garder longtemps ?
— Une semaine peut-être, après ça va être cher…
— Est-ce pour en faire ton lieu de travail de pute ?
— Comment cela Monsieur Bernard ? Je suis en arrêt de travail
— Tu es bien une pute ?
— Oui, je suis une pute, Monsieur Bernard, votre pute…
— Alors ça fait quoi une pute ?
— Ça se fait payer pour être baiser par des clients, Monsieur Bernard.
— Et c’est pour ça que tu veux garder la chambre que tu pourras ainsi payer ?
— Euh… non… enfin… je ne sais pas… ou, si vous voulez, Monsieur Bernard.
— C’est toi qui le veux, tu m’as bien dit que tu voulais la garder non ?
— Oui je veux la garder, Monsieur Bernard.
— Pourquoi ?
— Parce que je suis une pute, Monsieur Bernard.
— Qui fait quoi ?
— Une pute qui se fait payer pour être baiser, Monsieur Bernard…
— Tu me fais répéter, c’est agaçant. C’est donc ce que tu veux, te faire baiser par des clients dans cette chambre, parce que cela te plaît non ?
— Oui Monsieur Bernard, cela me plaît de me faire baiser par des clients dans cette chambre !
— Ah ! Quelle salope tu fais ! Je le savais ! Ça crève les yeux que tu es une pétasse qui aime la bite.
— Oui je suis une pétasse qui aime la bite, c’est vrai… j’ai toujours aimé ça…
— Bon, ça suffit les bêtises ! tu rends les clés de cette chambre et tu rentres chez toi. J’ai interpellé Hervé pour lui expliquer que tu m’aides à préparer notre anniversaire de mariage que je voulais secret pour surprendre Marie-Catherine, impliquant nos échanges SMS.
— Merci Monsieur Bernard, vous êtes mon Sauveur !
— Ne me remercie pas, mais tu sais ce que tu as à faire et ce que tu es !
— Oui, je suis une pute, une salope, une chienne… Je vais rendre les clés et rentrer chez moi, Monsieur Bernard.
— Ah ! j’oubliais avant de rentrer chez toi, tu vas passer par le Bar du Commerce en face de la mairie. Tu prendras un verre et m’appelleras une fois arrivée.
— Oui Monsieur Bernard, bien sûr ! Un verre de bière ?
— Ce que tu veux ! Plutôt fort, mais pas obligatoire, mais tu t’assoies bien au bar !
— Oui monsieur Bernard, dans quelle tenue ? Car là, je suis en pantalon.
— Jupe, chemisier serait mieux mais fais selon tes possibilités. Ne me dis pas que tu as envie de t’exhiber ! Si Hervé savait ça !
— Je veux vous faire plaisir Monsieur Bernard et je sais que la jupe vous plaira.
— Je ne te demande pas de me faire plaisir, mais simplement d’obéir et d’être honnête !
— Oui, Monsieur Bernard, je me change, rend les clés et vais au bar… je préfère être en jupe qu’en pantalon
— c’est bien ! A tout de suite !
Et Bernard raccroche.
***
Quelques minutes plus tard, au Bar du Commerce, Sophie assise sur un tabouret de bar appelle Bernard.
— Allo, Monsieur Bernard, je suis au bar
— Allo ? allo ? c’est qui ? allo je n’entends pas allo !
— C’est votre pute, Monsieur Bernard.
— Le son est pas bon, ah c’est toi ! Parle plus fort ! tu as pris quoi ?
— Oui, Monsieur Bernard je vais parler fort. J’ai pris une bière, Monsieur Bernard.
— Bien c’est la pression ?
— Oui Monsieur Bernard, une pinte…
— Y a-t-il du monde ?
— Oui, cinq ou six personnes, des hommes !
— J’espère que tu es aimable avec le garçon de café
— Oui je le suis, Monsieur Bernard.
— Bien, ne le lâche pas des yeux. Il fait quoi ?
— Il discute avec des clients en salle.
— Fixe le en souriant
— Je lui sourit en le fixant.
— Bien tu peux boire en même temps ou en étions-nous tu me disais que tu étais ????
— Je suis une pute, une salope, une chienne !
— Ça doit mal capter dans le bar, j’entends pas bien distinctement parle plus fort !
— JE SUIS UNE PUTE, UNE SALOPE, UNE CHIENNE !
Elle est affolée, les gens se tournent vers elle.
— Ah oui ! Bien parfait, je m’en doutais. Regarde toujours le serveur, une chienne dis-tu ?
— Oui une chienne !
— Pardon ?
— JE SUIS UNE CHIENNE.
Elle tremble, elle est effrayée.
— Donc si tu es une chienne tu aimes les chiens ?
— Oui Monsieur Bernard, j’aime les chiens ! Bien sur !
— Pardon ?
— JE SUIS UNE CHIENNE QUI AIME LES CHIENS.
Sa voix tremble elle est au bord de la crise de nerf
— N’hurle pas ! Je ne suis pas sourd, on a l’impression que tu voudrais que tout le monde l’entende. C’est pas correct, n’as-tu pas honte ?
— Snif… Je ne sais plus Monsieur Bernard… Oui j’ai honte…
— Bois un coup ou demande une autre bière au cas où, en souriant au serveur.
— Oui, monsieur Bernard, j’en demande un autre au garçon.
— Il est comment ?
— Il doit avoir vingt-cinq ans, brun, normal, Monsieur Bernard
— Il te plaît ?
— Il est mignon oui ! Oui il me plaît !
— Et bien dis lui, en le remerciant tout sourire.
— Merci, vous êtes mignon, vous me plaisez beaucoup ! dit-elle au serveur qui la regarde en haussant les épaules.
— Parfait ! Bon donc, tu aimes les chiens.
— Oui Monsieur Bernard, j’aime les chiens.
— Qu’aimes-tu faire avec des chiens ?
— J’aime jouer avec, les caresser, Monsieur Bernard.
— C’est bien ! tu aimes caresser les chiens où ça ?
— J’aime leur caresser le dos, la tête, le ventre…
— Le ventre ? ben alors pourquoi le ventre ?
— Les chiens aiment ça qu’on leur caresse le ventre, Monsieur Bernard.
— Et toi aussi, apparemment et tu fais ça en regardant leur queue, non ?
— Oui ça arrive parfois en effet, je vois bien que ça leur plait.
— Et tu n’oses pas prendre leur bite en main, n’est-ce pas ?
— Non, Monsieur Bernard, je n’ose pas la prendre en main.
— Et pourtant tu en rêves, tu aimerais la prendre en main, non ?
— Oh non ! Monsieur Bernard, je n’en rêve pas…
— Oh si tu en as envie, n’est-ce pas ?
— Non, Monsieur Bernard… enfin si une fois je me suis demandé ce que cela ferait de la prendre en main.
— Et tu aimerais essayer pour voir, non ?
— Euh… non… euh oui peut être… oui… J’aimerais essayer pour voir.
— Essayer quoi ? j’ai pas compris ?
— J’aimerais essayer de prendre une bite de chien en main…
— Pardon ?
— J’AIMERAIS ESSAYER DE PRENDRE UNE BITE DE CHIEN EN MAIN.
— En fait, tu as envie de branler la queue d’un chien, non ?
— Oui, Monsieur Bernard j’ai envie de branler la queue d’un chien.
— T’es une bonne chienne qui aime voir sortir le foutre d’un chien.
— Oui, Monsieur Bernard, je suis une chienne qui aime voir sortir le foutre d’un chien.
— N’est-ce pas du gâchis, mon dieu ! Du si bon foutre !
— Comment ça, Monsieur Bernard ?
— Ne voudrais-tu pas le récupérer ?
— Le récupère comment, Monsieur Bernard
— Avec tes mains ou… oui… c’est ce que tu veux avec ta langue, non ?
Complètement déstabilisée, elle ne sait plus que répondre et automatiquement, elle répond :
— Oui monsieur je veux le récupérer avec ma langue.
— Oh ! Mais c’est dégouttant, mais je ne te juge pas. Tout est compréhensible en fai, tu as envie de sucer la bite d’un chien, non ?
— Oui, Monsieur Bernard, bien sûr, j’ai envie de sucer la bite d’un chien…
— Et boire son sperme !
— Oui, sucer la bite d’un chien et boire son sperme…
— Ah mince ! Ça a coupé, je n’ai pas bien entendu, que dis-tu ?
— J’Ai ENVIE DE SUCER LA BITE D’UN CHIEN ET DE BOIRE SON SPERME.
— Et tu l’as dit au serveur ?
— Il m’écoute Monsieur Bernard. Il n’y croit pas.
— Redis lui en souriant !
Souriant au serveur, elle répète son envie. Elle tremble, choquée, troublée, excitée, contente d’obéir à Monsieur Bernard.
— Passe ton téléphone au serveur !
— Oui monsieur Bernard je le lui passe.
— Allô, monsieur le serveur ?
— Oui allô, c’est qui cette folle dingue ? Et vous ?
— Elle n’est pas folle c’est ma cliente, je suis psy et c’est une thérapie pour la délivrer d’une névrose je vous remercie de légèrement entrer dans son jeu en lui demandant de défaire deux boutons à son chemisier et rendrez lui le téléphone j’ai bientôt fini avec elle, elle va payer et partir
— Oui monsieur, bien sûr !
Le serveur rend son téléphone à Sophie et en la regardant, il lui demande d’ouvrir deux boutons à son chemisier.
— Allô, ma pute ! Obéis au serveur. Tu finis ta bière, paye et rentre chez toi !
— Oui monsieur Bernard.
Obéissante sous le regard médusé du serveur, elle ouvre son chemisier puis lui montre sa pourtant généreuse. Après avoir réglé, elle regagne sa voiture pour rentrer chez elle où elle se retrouvera seule, comme je travaille.
***
Avec les deux pintes, elle n’a qu’une envie, aller vider sa vessie aux toilettes. Elle se souvient aussi des paroles de son mari, il lui avait proposé d’aller refaire sa garde-robe. Ne serait ce pas le moment ?
Et tout ce que lui a dit Bernard, ce n’est pas possible, elle ne pourra jamais sucer un chien. Cette pensée la perturbe, car elle n’arrive pas à la chasser de son esprit. Elle se voit même à quatre pattes au-dessus du ventre d’un chien, la bouche remplit de ce sexe rouge qui va éjaculer.
Pendant ce temps Bernard me fait un compte rendu détaille de la manière dont il a réglé la situation et pouvoir continuer leurs petits amusements indiquant que ma femme sera a la maison quand je rentrerai.
Je lui promets de ne pas faire de gaffe et le remercie pour son travail efficace. Je prends aussi des nouvelles de Marie-Catherine.
— Elle a dormi jusqu’à onze heures et a fait un peu de jardinage sans sous-vêtements en tenue légère. Un agriculteur l’a klaxonné. Cela l’excite d’être ainsi vue au moins le risque d’être vue.
— Et toi, tu aimes que ta femme soit exhibée, lui dis-je.
— Ah oui ! Ça j’adore, je suis candauliste, voyeur, c’est très bon !
— Je le reconnais oui, c’est bon… J’aime aussi savoir ma femme exhibée et offerte. Je te remercie de me faire découvrir ce plaisir. Je trouve cela plus excitant de la voir soumise par un autre que de la soumettre moi-même.
— Pour Sophie comme je te l’ai dit, je l’ai branchée chien acceptes-tu que j’aille plus loin avec les amis du maire ?
— Oui je l’accepte bien sûr !
— OK, c’est noté !
— Jusqu’où penses-tu que tu puisses aller ?
— La faire enculer par un gros chien et aussi sucer un poney…
— Oui, mais attention avec nos amis les bêtes, elle a une aversion pour les araignées et les serpents.
— je reste dans les mammifères, lol !
— Oui… bien sûr, mais, il y a les cochons aussi !
— Pense tu que Marie-Catherine puisse venir me chercher à la gare ? Et au fait hier j’avais proposé à Sophie d’aller faire du shopping avec ta femme pour renouveler sa garde-robe. Maintenant qu’elle est en arrêt, elle va avoir du temps.
— C’est peut-être risqué mais faudra bien que tout s’éclaire un jour !?
— Zorro pourra faire comprendre à Marie-Catherine de ne rien dire de sa relation avec moi.
— Pas besoin de Zorro, si elle doit se taire, elle se taira !
— Je sais, c’est juste une sécurité. Quand penses-tu qu’elles pourront y aller ? Et bien sûr, ce serait bien qu’elle conseille Sophie, elle sait ce que tu aimes.
— Pourquoi pas ?
— Et Sophie risque d’être arrêtée longtemps, ne le crois-tu pas ? Donc elle n’a pas vraiment besoin de vêtements pour aller au bureau, pendant au moins un mois.
— Mon cher Hervé, tu peux convoquer Marie-Catherine si tu veux.
— Bien sûr, mais peut-être peux-tu proposer à Sophie de ne pas dîner seule aussi ?
— OK, je lui dis de t’attendre
— D’accord, veux-tu que nous dînions tous les quatre ?
— Mais c’est une excellente idée, éclairons⁷ la situation
— Ce restaurant dans la forêt ?
— Le Buffalo ?
— J’osais pas le proposer, je vous y retrouve ?
— Est-ce raisonnable ?
— Non tu as raison, Sophie ignore que nous y sommes allés ensemble.
— De même que je ne propose pas le restaurant où Sophie s’amusera ! Lol ! Mais il y a une auberge où nous n’avons pas encore opéré entre la mairie et l’église c’est la Taverne Latine !
— D’accord, je dois admettre que ton expérience m’évite de faire des bourdes. Emmènes-y ces dames, je vous y rejoins, le temps de rentrer.
— Et si on te prenait à la gare ? Je réserve quatre places.
— D’accord ! Bonne idée ! Donc on convient bien que ta femme ne dit rien sur moi et que j’ignore tout de la situation de Sophie.
— Tout à fait, c’est le deal !
— A tout de suite. Je te dis quand je suis dans le train, cela doit permettre à ses dames de se préparer.
— OK j’envoie un message pour sa tenue à Sophie et tu fais de même à mon épouse !
***
“ma salope, pour dîner, enfile ta robe portefeuille à fleur sur fond violette avec bas pj, sans sg dessous, Bernard et toi venez me prendre à la gare. Sophie sera là, donc pas un mot sur moi, tu ne m’appelleras pas Maître, mais Hervé. Compris ! Sinon z…”
“oui bien Maître Hervé”
“ma pute on va dîner entre amis ton mari et ma femme pour ce faire tu te maquille bien pour plaire à Hervé il faut te montrer amoureuse avec une jolie jupe peut-être un peu fendue raisonnable un joli chemisier avec une veste par-dessus. n’oublies pas un ensemble lingerie coquine avec pj et bas. on se retrouve à la gare pour prendre Hervé !”
“Oui monsieur Bernard.” lui répond-elle.
***
Sophie se demande ce que Bernard veut dire par raisonnable, mi-cuisse cela sera-t-il assez raisonnable ?
Elle commence par enfiler un ensemble avec un string, un soutien-gorge et un porte-jarretelles en dentelle verte. Elle trouve son chemisier le plus fin possible et sa veste.
Elle passe son rouge à lèvres le plus voyant sur ses lèvres et maquille ses yeux, elle demande si elle doit remettre les inscriptions ? Mais sans instructions de Bernard, elle ne fait rien
Sa principale interrogation est l’attitude à avoir envers Marie-Catherine, car Bernard n’est pas au courant des frasques de son épouse, tout comme moi, j’ignore les sienne, pense-t-elle. Elle décide de rester comme avant, deux amies, voisines.
***
Pendant ce temps Marie-Catherine se plaint auprès de Bernard
— Ce n’est pas parce que cela te plaît qu’il faut qu’Hervé abuse. Hier c’était trop !
— Peux-tu accepter que les filles soient informées ? Ben non ! Alors obéis ! Mais je crois que cela ne te laisse pas indifférente comme avant tu veux pas intellectuellement mais ton corps aime ça, avoue !
— Heu… je… en… oui… enfin faut pas exagérer je suis vieille !
***
“je suis dans le train, à la gare dans 30 minutes” Envoie-je à Bernard.
“très bien on va y aller je passe prendre Sophie cela parait plus simple une seule voiture et on t’attend”
Bernard envoie un message à Sophie
“ma pute on vient te prendre avec MC attends nous”.
Pendant que je valide son idée.
“Oui je le pense aussi”
***
Bernard et Marie-Catherine arrivent chez nous et attendent Sophie qui, les guettait. Elle sort et après avoir fermé sa porte, elle monte à l'arrière de la voiture, à côté de Marie-Catherine qu’elle trouve bizarrement habillée.
Après les salutations, ils filent dans un silence de plomb, aucune des deux femmes n’ose parler, chacune pour des raisons différentes.
Tranquillement, ils arrivent à la gare où Bernard se parque dans la zone dépose-minute. Il rompt le silence en demandant si ça va et en indiquant qu’ils vont dîner à l’auberge latine le QG du maire. Cela fait sursauter la pauvre Sophie.
Il explique qu’avec ce qu’il vient de se passer, l’édile va peut-être avoir d’autres ambitions pour ses administrées, au moins certaines qu’ils aiment bien. C’est équivoque et ambigu, troublant Sophie. Laissant de marbre Marie-Catherine qui voit bien le maire briguer la députation.
Enfin le train arrive.
***
Je profite du trajet pour me reposer et je me demande si cette taverne n’est pas celle où le maire et ses amis ont l’habitude de déjeuner. Bernard doit le savoir avec ses entrées à la mairie.
Comme à mon habitude, j’attends que le flot des voyageurs soit sortis de la gare pour sortir, je n’aime pas être pris dans la bousculade de tous ceux qui veulent être les premiers à sortir du parking. Le trio mené par Bernard est là à m’attendre, je souris à Sophie qui vient vers moi sortant de la voiture et me passe les bras autour du cou pour m’embrasser à pleine bouche. Je la serre contre moi et pose mes mains sur ses fesses en retroussant un peu sa jupe. Je ne sais pas ce que Bernard voit, mais il me fait un signe du pouce.
— Excuse-moi pour hier soir, j’avais passé une journée difficile, j’ai pété les plombs.
— Ce n’est rien ma chérie, je n’ai pas été très diplomate non plus, tu sais bien, je suis souvent premier degré.
— Merci mon chéri ! Comment tu me trouves !
— Juste assez provocante pour me donner envie de te faire l’amour… Si j’osais, je le ferai sur le capot de la voiture…
— Cochon !
— Tu aimes ça les cochons, non ? Dis-je juste assez fort pour que Bernard entende.
— Oui, j’aime ça les cochons !
— Comme tu es en arrêt de travail, dis-je plus bas à son oreille. Tu vas pouvoir aller voir Bernard tous les jours pour l’aider à préparer sa surprise à Marie-Catherine.
Je n’attends pas sa réponse et me dirige vers Bernard que je salue et Marie-Catherine que j’embrasse sur les joues.
— Bernard m’a dit que tu avais eu une journée éprouvante et fatigante hier. Tu as récupéré ?
— Oui Hervé, me répond-elle.
— Tu es surprenante dans cette tenue, j’aime bien !
— Merci Hervé
Je vois Sophie rougir, que peut-elle penser ? Je lui prends la main pour aller jusqu’à la voiture de Bernard.
— Les hommes devant, les femmes derrière ! dit Bernard.
Il me tend ses clés et me propose de conduire, prétextant une fatigue.
— À mon âge, si je veux tenir sur la durée, je dois me ménager des moments de repos.
Je lui souris et prends les clés. Je connais cette Taverne même si je n’y ai jamais mis les pieds. Je comprends surtout qu’il veut gérer nos deux femmes pendant le trajet.
***
La Taverne Latine est un restaurant très cosy. Quand nous entrons, plusieurs tables sont déjà occupées. L’hôtesse nous amène vers une table dans coin de la grande salle, à côté d’une table de huit personnes en face d’une autre table occupée par un couple.
Notre entrée n’est pas passée inaperçue, surtout en raison de la tenue de Marie-Catherine dont la robe découvre ses cuisses plus que d’ordinaire. Marie-Catherine et Sophie s’assoient sur les chaises et font face à la salle tandis que nous prenons place face à nos épouses respectives. Je souris à Sophie en lui tenant la main amoureusement quand le Maître d’hôtel vient nous demander si nous voulons un apéritif. Nous acceptons et nous prenons chacun notre boisson préférée à savoir une Suze pour Bernard, un Kir Royal pour Marie-Catherine, un mojito pour Sophie et un pastis pour moi.
À la table d’à côté, le groupe commente la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée Nationale ce qui nous amène à aborder le sujet car Bernard se demande si le maire n’aurait pas quelques velléités électorales.
— Tu en penses quoi Sophie ? Toi qui le vois… pour ton association !
— Heu… il se pourrait qu’il ait envie de tenter sa chance comme député… dit elle
— C’est amusant, dis-je. J’ai reçu un message de sa secrétaire me demandant si je voulais rejoindre leur équipe de campagne. Vous en pensez quoi ?
— Ah oui dis donc ! me répond Bernard. Moi, je ne suis pas franchement dans toutes ses lignes. Surtout celles de son parti ! Je reste circonspect
— Je suis apolitique et peut-être veut-il mes compétences scientifiques ? Qu’en dis-tu Sophie ? Ça va nous concerner tous les deux. Il doit y avoir pleins de réunions le soir, je suppose. Enfin, je fais confiance à ton jugement, Bernard.
— Personnellement, je ne te le conseille pas. Mais avec la parité, je ne serais pas surpris que des femmes soient sollicitées pour être dans le vent. Pour ma part, sauf si mon parti me le demande, je ne m’impliquerai pas. Affirme Bernard alors qu’on leur demande leur commande.
— Oui ! cette fichue parité et diversité… dis-je en soupirant.
— Fasciste ! Hihihihi ! me dit Bernard en rigolant.
— Plutôt, conservateur, chacun à sa place et surtout si on est compétent pourquoi pas mais jouer la carte d’une jolie blonde au sourire enjôleur pour gagner des voix, c’est pas mon truc…
— Si seulement mais malheureusement si on regarde les dernières régionales, voire même dans la mairie ! Les blondes sont plutôt des “boudins” nulles !
— Tu y vas un peu fort mon ami. Mais il est vrai que ça ne vole pas haut…
— Encore que… histoire de voler on se demande ????
— Mais Sophie tu ne m’as pas dit ce que tu en penses !
— Je n’y connais rien et mon job m’interdit d’avoir des avis diffusés… esquive-t-elle.
— Oh Sophie, dit Bernard. C’est bien politique cette réponse toi qui voit le maire et sa secrétaire assez souvent non ?
— En plus c’est sa secrétaire qui m’a contacté au nom du maire, dis-je.
Nous passons notre commande, car le serveur attend de savoir ce que nous désirons manger. Bernard dégaine le premier, en demandant douze escargots et un faux filet au poivre, Marie-Catherine choisit des asperges à la mousseline et un magret de canard bien cuit tandis que je me laisse tenter par un carpaccio de saumon et leur joue de lotte. Nous voyons Sophie hésiter devant la carte.
— Alors ma chérie, que désires-tu ? Regarde, il y a des moules en entrée tu aimes ça, non ?
— Oui ! J’aime les moules, oui tu as raison… je vais prendre ça !
— Hihihi, pardonnez ma grivoiserie… dit Bernard hilare. Hihihi mais Sophie, tu aimes les moules… Hihihi… pardon, aimes-tu autre chose ? Oh pardon… hahaha !
— Oui j’aime les moules, dit Sophie, réalisant à cet instant le double sens et rougissant.
— Qu’est ce qui t’arrive ma chérie tu as chaud ?
— C’est le mojito et un petit four très piquant, se sauve-t-elle.
— Oui certains étaient très forts, note aussi Marie-Catherine.
— Je vais prendre comme Marie-Catherine, le magret de canard, dit-elle.
***
A la table d’à côté, le son monte et ça rigole beaucoup. Nous comprenons que c’est une équipe de commerciaux qui fêtent de très bons résultats, charriant notamment une femme qui semble-t-il a battu des records de vente. Ils ont déjà beaucoup bu et sont très désinhibés. L’un d’eux, beaucoup plus éméché que les autres, félicite la rousse qui baisse les yeux.
— Juliette toutes nos fé… féli… licitations ! On peut l’applaudir !
Toute la tablée applaudit bruyamment, puis il s’adresse aux autres tables pour s’excuser du dérangement. Il interpelle de nouveau cette Juliette pour lui rappeler qu’ils avaient tous fait un pari en début de mois. Elle lui rétorque qu’elle n’était pas d’accord avec ce pari mais qu’elle avait accepté en se disant qu’elle ne le gagnerait pas, étant loin d’être la meilleure.
— Oui, mais t’as fini par accepter…
Tous les convives approuvent les paroles de cet homme qui semble être le meneur de la bande, les femmes du groupe, toutes autant que les hommes, sinon plus.
— Je ne suis pas d’accord……
— mais si… En plus, tu récupères quand même notre cagnotte…
— Hic vous êtes dégueulasses !
— Et quel était le pari ? Rappelle-le-nous !
— Hic… Fumier ! La cagnotte était gagnée par le plus performant en échange du don de son… Hic slip ou culotte… Hic…
Des sifflets se font entendre et le Maître d’hôtel est obligé de venir les calmer poliment. Le meneur demande à la salle en s’excusant si cela nous gêne. Le couple à l’autre table ne dit rien, mais avec Bernard, nous les félicitons et les encourageons. C’est donc dans un brouhaha que la femme se tortille et retire son string. Elle le donne au meneur qui le fait tourner à bout de bras au-dessus de sa tête, en demandant au serveur d’offrir du champagne à notre table et au couple, sous les remerciements et applaudissements. Tous se calment en buvant une nouvelle coupe de Champagne
Bernard me dit que c’est rare d’avoir une telle animation et que ces repas gaulois de commerciaux sont sympathiques.
— J’avoue ne pas connaître… Je découvre cette ambiance très grivoise, et très agréable. En plus ils sont partageurs, dis-je assez fort pour être entendu par Bernard.
Le meneur qui m’a entendu et me demande alors si je veux le string de cette pauvre Juliette qui ne sait plus où se mettre. Je ne sais que répondre. Bernard voit ma gêne.
— Il est mal élevé de refuser un cadeau mon ami, me dit-il moins fort.
— Oui bien sûr, mais je n’ai rien à leur offrir en échange !
— Veulent-ils quelque chose ?
— Je n’en sais rien, mais ils nous ont offert le champagne…
— Je ne sens aucune obligation…
— J’accepte avec plaisir, mais sans contrepartie hélas !
— Mon cher, tu le fais comme tu le sens, me dis Bernard, me voyant gêné.
Le serveur approche avec nos plats. En me déplaçant, légèrement pour lui permettre de servir, je vois les yeux du meneur sur Sophie. Je le regarde en tendant ma main.
— C’est un honneur pour moi de recevoir ce prix ! Je ne sais comment vous remercier.
— Hic… oserai-je ? hic…
— Osez !
— Vous avez de belles épouses… Hic pourraient venir nous faire la bise pour… Hic nous féliciter ?… Hic…
Sophie me regarde, affolée.
— Si elles sont d’accord, elles vous ferons la bise,
Ma réponse entraîne un tonnerre d’applaudissements et je me dis qu’elles se sentiront obligées d’y aller.
— Vous êtes d’accord ! dis-je en les fixant toutes les deux.
— Avons-nous le choix ? Fanfaronne Marie-Catherine avec un sourire hypocrite aux lèvres.
— Le choix de la manière de les embrasser, sûrement, oui, dis-je.
— Une bise c’est tout ? dit Sophie
— Et plus si affinité ! lance une voix féminine avinée.
Cette remarque fait rire tout le monde pendant que Marie-Catherine, sachant qu’il faut y aller, se lève en serrant le bas de sa robe qui s’ouvre trop facilement. Bernard regarde Sophie, en se raclant la gorge. Ma femme a baissé les yeux, elle comprend que malgré ma présence, elle doit lui obéir.
Ma voisine va d’abord vers le meneur pour lui claquer une bise sur les joues, sous les vivats puis va vers sa voisine en cherchant à tenir sa robe. Elle passe de convives en convives, réussissant à ne rien dévoiler, malgré quelques tentatives de retenue de pans. Marie-Catherine a fait la moitié de ses bises dont certaines à la limite de lèvres dans des mouvements de tête.
Tous les regards se tournent alors vers Sophie qui se lève à son tour et commence son périple biseux. Comme je lui tourne le dos, elle regarde Bernard qui lui sourit avec un clin d’œil affirmatif. Nous sentons bien que les gaulois voudraient se lâcher et que seule le cadre du restaurant les retient.
Sophie commence avec le meneur qui la reluquait depuis notre arrivée. Quand elle se penche pour lui faire la bise, il lui caresse la cuisse comme par inadvertance. Elle regarde Bernard surprise qui hoche la tête en me disant :
— je joue avec Sophie, tu peux aussi jouer avec Marie-Catherine.
— Je dois être subtil du fait de Sophie, mais ne t’inquiète pas.
Je ne le vois pas mais Bernard me dit que la main de l’homme remonte sous la jupe de Sophie qui n’ose pas bouger.
Sophie sent cette main qui dépasse la limite des bas et qui comptine de monter pour arriver à la dentelle du string. Elle est tétanisée.
Le couple qui dînait à la table voisine est un peu choqué et finit vite ses desserts pour quitter la salle après avoir remercié les commerciaux pour le champagne.
Quand je vois que Marie-Catherine arrive près de la femme qui avait lancé “et plus si affinité”, je lance :
— Y a-t-il affinité ?
— OUI, répond la femme de plus en plus imbibée d’alcool.
— Montrez-nous cette affinité, dis-je en riant/
— Vous permettez… hic… madame ?
Marie-Catherine me regarde et je lève son interrogation d’un hochement de tête discret.
— Oui madame, vous pouvez, lui répond Marie-Catherine gênée.
L’avinée écarte les pans de la robe, en roulant une pelle sur la bouche de Marie-Catherine, ce qui expose ses bas et son string, engendrant un mélange de silence et d’excitation médusée.
— Décidément, c’est la fête du string ce soir ! dit le meneur qui regarde Sophie et lui demande si elle en porte un aussi.
Je regarde Bernard un peu paniqué, Sophie ne va-t-elle pas craquer une nouvelle. Le sourire de Bernard semble la rassurer et elle confirme qu’elle en porte un, à l’homme dont la main lui pelote toujours les fesses sous la jupe.
— Je le savais ! clame le meneur victorieux en retirant sa main.
Marie-Catherine est libérée et se tourne vers le voisin, ses deux bras retenus par l’avinée. Le voisin lui roule une pelle aussi, en lui caressant la poitrine puis c’est l’avant-dernier qui ne fait qu’une bise tandis que le dernier réclame aussi une pelle
Quand Sophie arrive devant la femme avinée, elle se demande ce qu’elle va subir, mais le Maître d’hôtel intervient une nouvelle fois pour demander le calme, ce qui permet à Sophie d’enchainer les bises sans trop de désagrément.
Nous finissons nos plats tranquillement tandis que, petit à petit, nos voisins quittent le restaurant pour aller finir dans un autre lieu de détente ou de plaisir.
***
Au moment du dessert, nous voyons le maire avec quelques-uns de ses conseillers faire son entrée, accompagné de son inséparable Jacqueline.
Quand il voit Bernard et Sophie en bon politique, il vient nous saluer.
— Madame Berlon… comment allez-vous depuis notre dernière excellente entrevue ?
Sans attendre sa réponse, en parfait macho, il s’adresse à Bernard.
— Mon cher Bernard, ça va ? Mais n’est-ce pas madame Mazière que voilà ? Tu nous la caches trop mon ami. Heureusement, que j’ai pu l’entrevoir dans une garden-party costumée, avec un Zorro…
Les femmes rougissent, déstabilisées, tandis que Bernard me présente au maire, qui ne me connaît pas physiquement et ignore que Jacqueline m’a contacté en son nom.
— Ah oui ! Félicitations ! Vous avez une dame charmante qui sait donner de sa personne, se donnant corps et âme pour nous satisfaire, n’est-ce pas Jacqueline… pour cette association que nous soutenons !
— Oui Monsieur le maire, lui dis-je faussement naïf. Ma femme est très dévouée. Elle se donne toujours à fond dans ce qu’elle entreprend.
— Et vous ne pouvez imaginer à quel point, n’est-ce pas madame ? dit le maire en regardant ma femme.
Sophie est pétrifiée et Marie-Catherine dubitative.
— Mais je vois que vous en êtes au dessert ! Je vous offre café et digestif, propose-t-il. Mais par contre je voudrais que ces dames viennent rejoindre notre équipe de campagne je suis sûr qu’elles pourront apporter beaucoup pour ma victoire, car je me présente à la députation.
Jacqueline parle au maire dans l’oreille qui reprend :
— Ah oui ! Vous aussi monsieur Berlon ?
— On verra ! répond Bernard.
— Vous savez, je crains de ne pouvoir me donner autant aussi a fond que mon épouse… je décline en vous remerciant de votre offre, mais concernant mon épouse, je ne peux que l’encourager si elle veut.
Je regarde Bernard en souriant qui répond au maire :
— Mon épouse peut aussi te rejoindre. Elle n’est pas vraiment encartée, comme moi qui doit attendre la réunion de notre comité directeur. Et Sophie vous rejoindra, j’en suis certain en remerciements de la subvention pour l’association, elle vous doit bien cela, n’est-ce pas Sophie ?
— Je comprends tout à fait Bernard, je peux vous appeler Bernard, nous nous connaissons depuis si longtemps.
— Aucun problème entre amis !
— Bernard a raison, ma chérie, vas-y ! dis-je à ma femme. En plus le maire est un homme charmant…
— Euh… Oui.. Bien sûr, je suis partante.
Le maire nous remercie pour notre investissement pour le bien commun et s’éloigne avec ses conseillers. Il salue la beauté de ces dames qui ne demande qu’à être mieux révélée et reconnues
***
Les cafés arrivent avec les digestifs, Cognac pour les hommes et Marie-Brizard pour les femmes. Bien troublés ou amusés selon les personnes, la fatigue nerveuse se faisant sentir pour certaines, ces dernières consommations sont vite descendues.
D’un commun accord Bernard et Hervé se partagent la note et s’en vont, salués par le maire.
Ils rentrent sans difficulté, le chauffeur n’ayant pas abusé de boissons alcoolisées. Bernard s’arrête chez les Berlon et tous descendent de voiture pour se faire la bise. Bernard en profite pour glisser à l’oreille de Sophie de bien baiser avec Hervé.
Arrivés chez eux dans un silence de cathédrale, la DS9 est rentrée au parking. Bernard et Marie-Catherine se couchent dormant à l’hôtel des culs tournés.
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