mardi 20 mai 2025

Journal d'un impuissant - 05 -

Nous avions prévu de passer le prochain week-end où nous serions sans enfants ensemble. Cela faisait donc deux semaines à patienter avant que je retrouve Anne-Lise et sa fougue.

Heureusement que les modes de communication avaient évolué depuis mon histoire avec Christelle. Anne-Lise et moi échangions de nombreux messages, même dans la journée quand nous étions au travail. Nous maintenions le fer au chaud. Le matin, elle me disait comment elle s’habillait pour aller au lycée.

“Je te crois, mais comment puis-je être sûr que tu portes un string sous ta robe ?”

Je lui envoyais ce message au milieu de matinée. À ma grande surprise quelques minutes plus tard, elle m’envoya une photo de ses fesses pâles qui engloutissait la ficelle de son string.

“Tu me fais envie.”

“Quand tu veux !”

Quand je voulais, c’était facile à écrire. C’était plutôt quand nous le pourrions. Le midi, elle venait parfois me rejoindre pour déjeuner. Nous prîmes un hamburger au food-truck du coin de la rue et nous sommes promenés main dans la main jusqu’à ce que je retourne à mes expériences. Ces petits moments de complicité rendaient moins longs le temps entre deux week-ends d’intense passion amoureuse.

Un soir, alors que je me préparais à le rendre à mon entraînement de hand-ball, Anne-Lise me textota.

“Si tu es dispo. Je t’attends.”

“Et tes filles ?”

“Elles sont chez des copines. Viens !”

Mes enfants étaient habitués à ce que deux fois par semaine je m’absente pour me rendre au hand. Cela ne les étonnait pas que je parte, les laissant seuls. L’aînée avait dix-sept ans et la cadette dix, ils pouvaient se garder seuls. De plus, j’avais mon téléphone et je ne partais pas loin.

Quinze minutes plus tard, Anne-Lise m’ouvrait la porte. Je n’eus aucun doute sur ce qu’elle désirait. Son petit appartement était plongé dans l’obscurité, seulement éclairé par quelques bougies. Elle avait déplié le canapé de son salon, qui lui servait aussi de chambre. Ses filles se partageaient l’unique chambre de ce logement. Elle m’avait accueilli avec un petit caraco de satin rose qui dévoilait son ventre et sa féminité était protégée par un petit string de la même couleur. Je reconnaissais ce souci du détail chez elle.

Je commençais à la connaître. Avant même de lui dire bonsoir, je posais mes lèvres sur les siennes. Comme à chacune de nos rencontres, elle se dressait sur la pointe des pieds et passait ses mains autour de mon cou pour un long baiser. Irrémédiablement, mes mains se posaient sur ses fesses et la plaquait contre mon ventre. Elle pouvait sentir que ma virilité se réveillait malgré mon pantalon. Quand je rompis le baiser, elle se baissa, ouvrit mon pantalon pour sortir mon sexe. Sa technique était différente de celle de Carole, mais elle me donnait autant de plaisir, même si elle refusait de prendre le sperme en bouche.

— C’est comme pour les huîtres, m’avait-elle dit un jour. Certains ne les aiment pas, moi c’est le sperme…

Était-ce grave ? Une femme et un homme ont des tas d’autres manière de partager leur plaisir. Là encore, je compris plus tard la raison de son dégoût.

Elle me suça suffisamment pour que j’atteigne mon érection maximale mais pas trop longtemps pour que je n’éjacule pas. Sans attendre, nous nous retrouvâmes sur le lit. Elle savait que j’aimais lui prodiguer un long cunnilingus avant de la prendre. J’appréciais de lécher sa fente si douce, si goûteuse. Quel plaisir de pouvoir lécher une femme sans avoir de poils qui vienne chatouiller le nez ou de devoir en retirer un de la bouche ensuite.

Allongé sur elle, j’allais et venais dans sa chatte. Depuis notre rencontre, nous avions expérimenté diverses positions et si nous commencions toujours par un bon, vieux missionnaire, il était fréquent qu’elle se retrouve à quatre pattes sur le lit tandis que je la besognais en levrette. Cette position me permettait de lui pétrir les seins, ce qu’elle appréciait particulièrement et parfois de glisser ma main entre ses cuisses pour stimuler son clitoris tout en la pénétrant de mon sexe.

Mais ce soir-là, notre relation franchit un cap à la suite d’un incident fortuit. Alors que j’allais et venais sans retenu dans sa chatte, un mouvement plus ample me fit sortir de sa fente. Au moment où je replongeais en elle, ma queue dévia et se retrouva à l’entrée de son anus. Anne-Lise ne dit mot et ne fit rien pour échapper à ce que j’entre par là et, en avançant mon bassin, je franchis ce passage étroit. Il me fallut quelques secondes pour réaliser ce que je faisais. J’allais ressortir et m’excuser de la prendre de cette manière sans lui en avoir parlé avant. Elle poussa un gémissement et recula ses fesses pour me sentir pénétrer plus profondément. Je continuais donc de la sodomiser le plus doucement possible. Cependant à la différence de son vagin très souple, sa rondelle anale me serrait fortement la bite et je n’ai pas pu me retenir longtemps. Pendant que je l’enculais, elle se caressait le clitoris. Notre orgasme fut presque simultané. À bout de souffle, je m’effondrais sur son dos. Elle tourna la tête pour venir m’embrasser.

— Oh merci ! Merci pour tout… me dit-elle à moitié étouffée par mon corps sur le sien.

— C’est à moi de te remercier, lui répondis-je.

— Pourquoi ?

— Pour m’avoir permis de prendre ainsi…

— C’est normal…

Elle vit la surprise sur mon visage et elle commença à me parler de son ex-mari, le père de ses filles. Ses révélations me permirent de comprendre beaucoup de ses réactions et de ses attitudes. Cet homme était l’archétype du macho. L’homme décide, la femme obéit sans discuter.

Elle m’avoua qu’au moment de leur rencontre, ce comportement décidé, sûr de lui, l’avait attirée. Ce ne fut que plus tard qu’elle découvrit la vraie nature de son mari. Il avait commencé par décider de tout pour elle, ou presque. Il lui interdisait de porter certains vêtements. Quand il rentrait du travail, elle devait être disponible pour lui, le repas devait être prêt. Ensuite, elle devait tout ranger pendant que Monsieur s’installait dans le canapé devant la télévision.

Dans la chambre, la situation d’Anne-Lise n’était pas plus agréable. Elle devait se soumettre aux desiderata de son mari. S’il avait envie de la baiser, il la baisait peu importe son état de fatigue ou de sa santé. Régulièrement, il la prenait endormie, elle s’en rendait compte le matin quand elle se levait et qu’elle sentait le sperme qui avait coulé entre ses cuisses. Il prenait son plaisir quand bon lui semblait.

Pour couronner le tout, elle devait le gratifier tous les matins d’une fellation. La seule chose qu’il tolérait était qu’elle ne le finisse pas dans sa bouche. Il avait été échaudé par le fait qu’après avoir voulu la forcer à avaler, elle vomit sur le lit. Le fait de devoir changer les draps avait dérangé Monsieur dans sa grasse matinée dominicale.

Mais, il ne lui avait pas épargné une violente gifle et Anne-Lise avait dû porter des lunettes de soleil pendant une semaine pour cacher son œil bleu et gonflé.

Le calvaire de mon amante ne s’était pas arrêté à cette gifle. Le salaud y avait pris goût et pour un oui ou pour un non, la pauvre enseignante était giflée mais surtout pincée ou fessée, cela laissait moins de traces visibles. Anne-Lise n’osait pas en parler autour d’elle. En société, son mari était un homme charmant, sociable et prévenant. Personne ne l’aurait crue.

Après l’accouchement de sa fille aînée, cela empira. Madame n’était plus assez disponible pour Monsieur, la frustration exacerba sa colère. En plus à son retour à la maison, Anne-Lise avait dû subir une épisiotomie, le gynécologue leur avait donc recommandé d’attendre un peu pour avoir de nouveau des relations sexuelles, le temps que Madame retrouve son intégrité.

— Qu’à cela ne tienne ! lui avait-il dit. Si je ne peux pas te baiser par-devant, je te baiserai par-derrière.

Le soir même de sa sortie de la maternité, Anne-Lise subit sa première sodomie.

Elle accepta de vivre cela encore cinq longues années et la naissance d’une deuxième fille. Mais Monsieur devenait de plus en plus instable et violent. Elle commençait à craindre pour ses filles. Un soir, n’en pouvant plus, profitant d’un déplacement professionnel de son mari. Anne-Lise prit ses affaires, ses deux filles et partit se réfugier chez ses parents.

Il fallut qu’elle leur montre la trace de ses bleus pour qu’ils la croient. Mais son père considéra longtemps qu’elle était peut-être responsable des violences de son mari. Peut-être ne lui prodiguait-elle pas l’attention qu’il méritait.

Les mésaventures de la professeure continuèrent. Son éducation, sa personnalité la poussaient à vouloir rendre service à ceux qui sont dans le besoin : le syndrome du sauveur. Après son divorce, elle rencontra plusieurs hommes, que l’on pourrait tous plus ou moins qualifier de cas sociaux. Tous profitaient du fait que la libido d’Anne-Lise avait été exacerbée par le nombre de relations que lui avait imposées le père de ses filles. Il lui était impensable de ne pas avoir deux ou trois relations sexuelles par semaine. Son corps la trahissait. Du coup, ses amants en profitaient. Quel homme n’apprécierait pas une femme demandeuse et quasiment incapable de dire non ?

Certains de ses amants trouvèrent amusant d’introduire plusieurs doigts puis leur main ou d’autres objets inattendus dans sa chatte, Anne-Lise avait parfois même fini par apprécier ces pénétrations.

Entre deux relations, pour compenser l’absence d’un compagnon, elle s’était procuré un jouet qu’elle me montra et qui participa de temps à autre à nos jeux intimes.

Après ces aveux, je lui promis de toujours lui demander avant de lui imposer quelque chose. Notre relation en fut aussi renforcée. Malheureusement, les bonnes choses ont une fin. Anne-Lise avait demandé quelques années plus tôt une mutation dans une autre région pour pouvoir se rapprocher de ses parents qui avaient enfin réalisé ce que leur fille avait subi pendant ses années de mariage et seraient ravis d’avoir leurs petites-filles à proximité.

Ce fut avec tristesse qu’elle m’annonça cette mutation juste avant les vacances scolaires. Elle devait prendre son nouveau poste à la rentrée de septembre. Comme pour Carole, je me séparais d’Anne-Lise en excellents termes.

Je commençais à me dire que mes relations ne seraient donc que des relations éphémères.


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