Maud regarde avec amour le bébé de quelques mois
qui somnole dans la poussette, c’est le troisième enfant qu’elle a eu avec son
mari. Elle se promène le long du canal qui passe non loin de chez elle. Elle
surveille également ses deux autres enfants qui s'amusent à courir en slalomant
entre les arbres. Il ne faudrait pas qu'ils s'approchent trop de l'eau. Maud se
promène avec ses trois enfants le long du canal qui passe dans le village où
elle vit depuis quelques années. Elle surveille ses deux grands qui slaloment
entre les arbres, en courant, il ne faudrait pas qu’ils tombent dans l’eau.
Mais, elle sait aussi qu’ils se précipitent pour savoir qui arrivera le premier
sur le toboggan, un peu plus loin. Elle pourra alors s'asseoir sur un des bancs
à l'ombre des platanes et reprendre la lecture de son roman, tout en
surveillant du coin de l’œil le plus jeune qui dort dans la poussette.
Elle est pensive et ne peut pas s'empêcher de
suivre du regard l’homme qui vient de la dépasser au pas de course. Depuis
qu'elle a chassé de leur appartement son mari qui menait une double vie et
avait eu des enfants avec une autre femme, elle vit seule avec ses enfants.
Malgré tout, elle compte bien profiter de cette nouvelle vie, libre de
contraintes.
Plus de dix ans de mensonges et de trahisons avec
cet homme rencontré lors d'un voyage au Sénégal. Le coup de foudre et la
certitude que c'était l'homme de sa vie, malgré leurs différences culturelles.
Son premier amour, celui qui lui avait fait découvrir les plaisirs de l'amour
mais qui peu à peu la délaissait, lui refusant de répondre à ses avances même
lorsqu'elle faisait des efforts de séduction.
Un jour le choc ! Imbu de lui-même et de sa
supériorité, il n'avait pas fermé sa session sur son ordinateur en partant au
travail. Elle a profité de l’occasion pour regarder ce qui tenait si longtemps
éveillé son mari, le soir. Ce qui le retenait loin du lit conjugal alors
qu’elle l’attendait, prête à l’accueillir en elle, prête à sentir son membre
puissant aller et venir dans son vagin. Elle savait qu’elle crierait de
plaisir. Elle aime les hommes virils qui ne s’embarrassent pas de fioriture
pour la faire jouir.
Mais ce matin-là, le choc ! L'impensable découverte
! Son mari est inscrit sur de plusieurs sites de rencontres avec des photos explicites
et des commentaires qui ne le sont pas moins. Lui qui se plaignait de ne plus
avoir envie, d'avoir la libido en baisse du fait de son travail, de la fatigue
et d'autres arguments tous plus fallacieux les uns que les autres, montrait
avec ces femmes une ardeur et un savoir-faire qu'elle ne lui imaginait pas. Il
leur proposait même des choses qu'il refusait à son épouse. Semblant même
outragé qu'elle puisse avoir l'idée de faire cela. Il fallait qu'elle l'implore
pour qu'il lui fasse un cunnilingus mais il ne refusait pas une bonne pipe, de
même, il avait été choqué qu'elle lui propose de la prendre par derrière mais
apparemment il promettait à ses conquêtes une sodomie mémorable avec un engin
comme elles n'en verraient jamais. Pour cela, il n'a pas tort, Maud doit
admettre que la nature a gâté son mari de ce côté-là.
Voir cet homme courir, sa silhouette moulée par la
combinaison la trouble, elle ressent un frisson dans son ventre. Cela fait
combien de temps maintenant... neuf mois ! un an !... Elle sait qu'elle a envie
de caresses, de baisers, de tendresse mais aussi de se sentir prise, pénétrée.
Les doigts, ça soulage mais c'est loin d'être satisfaisant.
Mais, comme d'habitude, l'homme passe sans la voir.
Elle sait qu'elle n'a pas la taille mannequin et avec les trois marmots qui
l'accompagnent, elle n'a pas beaucoup de chances d'attirer l'attention. En
s'approchant de l'aire de jeux, elle remarque un homme assis. Il pêche, les
yeux sur sa ligne. Les enfants se précipitent sur les différents agréés, elle
installe la poussette à l'ombre et s'assied sur le banc, prenant son livre.
***
Gilles aperçoit cette femme approcher avec ses
enfants. Il savait bien qu'il n'aurait pas dû lancer sa ligne ici, même si
c'est un des meilleurs endroits pour la pêche. Il la regarde du coin de l'œil
quand elle se penche pour prendre quelque chose dans son sac, elle lui tourne
le dos. Son débardeur remonte et dévoile des fesses larges moulées par un
pantalon moulant. Son corps réagit, célibataire depuis plusieurs mois, il se
dit qu'il aimerait bien câliner cette croupe appétissante. Mais bon, avec ses
trois enfants, elle doit avoir un gentil mari qui s'occupe d'elle et lui ne
mange pas de ce pain-là.
Comme il s'y attendait au bout de quelques minutes,
les plus grands s'approchent de lui, poussés par la curiosité de voir ses
éventuelles prises. Son après-midi n'a pas été fructueuse à part quelques
goujons, il n'a attrapé qu'une brème.
— Bonjour Monsieur ! dit timidement le petit
garçon. On peut rester là pour vous regarder ?
— Bien sûr mais vous ne faites pas de bruit.
— Promis !
Les deux enfants s'asseyent dans l'herbe à côté de
lui.
— La ligne bouge...
En effet, Gilles voit sa ligne se tendre. Il
attrape sa canne et commence un rapide duel avec une carpe qui se débat
lorsqu'il la sort de l'eau.
— Maman ! Maman ! Viens voir le poisson que le
monsieur a attrapé ! crie le garçon.
Maud se lève et s'approche.
Elle explique au petit bout d'homme qu'il ne faut
pas crier à côté des pêcheurs.
— Ce n'est rien, de toute manière, l'après-midi
n'est pas propice à la pêche, il fait trop chaud. Je pense que je vais arrêter.
— Je suis désolée.
— Ne vous inquiétez pas. Il va falloir que je
range, je dois préparer les poissons pour manger.
— Oui je comprends.
— Oh mais excusez-moi, je ne me suis pas présenté.
Gilles ! dit-il en lui tendant la main.
— Maud ! Puis elle lui présente ses trois enfants,
dont le petit dernier qui se met à pleurer dans la poussette.
Il s'approche et il la complimente pour le bébé.
— Merci ! C'est gentil ! Mais, il me rappelle
beaucoup son père, finit-elle dans un souffle.
Il remarque alors l'absence d'alliance au doigt de
la jeune femme.
— Vous êtes veuve ?
— Oh non ! Hélas, si c'était aussi simple...
Maud commence à lui raconter ses déboires
familiaux. Il l'écoute avec attention et il finit par lui dire que lui aussi
est seul depuis plusieurs années.
— Si cela te dit, on peut prendre un café et...
— Et quoi ? demande Maud qui remarque bien qu'il
lorgne dans son décolleté qui masque assez peu une poitrine généreuse. Elle le
voit rougir.
— Et un peu plus... Si tu en as envie autant que
moi.
— Pourquoi pas mais avec les enfants ? Puis se
ressaisissant, elle ajoute : donne-moi ton tel ! Je t'envoie un message ce soir
quand les enfants dormiront et tu passes prendre le café.
— Ça marche pour moi.
Ils s'échangent leur numéro et c'est l'esprit
troublée que Maud regagne la maison. Elle laisse les enfants plus libres de
leurs mouvements que les autres jours mais ceux-ci n'en profitent pas. Aussitôt
le repas terminé, elle les couche en espérant qu'ils vont rapidement
s'endormir.
***
Elle envoie un message à son amant potentiel.
"tjrs ok
? ils dorment pas encore.... Je te fais signe"
La réponse ne tarde pas.
"J'ai
envie de toi là ! tu vas ramasser"
"Et moi
en manque... Ça va être torride."
Enfin les enfants se sont endormis. Elle peut finir
de se préparer en enfilant une nuisette et un string de dentelle noire avant de
prévenir Gilles.
Quelques minutes plus tard, il frappe doucement à
la porte.
Les deux amants se retrouvent dans un fougueux baiser.
Maud est un peu tendue, elle réalise que c'est le premier homme qu'elle
rencontre depuis sa séparation et se demande comment cela va se passer. Le
baiser se prolonge tout le temps qu'ils parviennent à la chambre. Ils se
séparent. Gilles se recule un peu, il attrape la nuisette et soulève le tissu
léger pour rapidement profiter de la voluptueuse poitrine que lui offre cette
femme.
Il se baisse pour l'embrasser et jouer avec ces
tétons dressés de désir. Elle lui caresse les cheveux, s'offre à ses baisers,
ses caresses avec délectation. Maud veut plus, elle veut être prise, pénétrée,
baisée, démontée. Elle le fait comprendre à son amant d'un soir qui lui sourit.
Pendant que l'homme se déshabille, elle en profite
pour achever de se mettre nue. Elle retire son string qu'elle jette à l'autre
bout de la chambre et regarde le sexe pas encore tout à fait dresser. Elle le
prend entre ses doigts pour le faire durcir complètement et enfiler doucement
un préservatif.
Elle s'allonge ensuite sur le lit, en écartant ses
cuisses. Il vient sur elle. Il la regarde. Il la pénètre lentement de son sexe
raide. Elle ferme les yeux pour s'abandonner à son amant. Elle se laisse aller
aux aller et retours de l'homme dans son ventre. Depuis le temps qu'elle
attendait ce moment. Elle tend son bassin, désirant le sentir au plus profond
de son vagin.
Mais rien n'y fait, il lui manque quelque chose,
elle ne saurait le dire. Gilles se rend compte du malaise et lui propose une
autre position.
— Et si je te prenais à quatre pattes !
Maud ne le se fait pas dire deux fois, elle se
retourne et prend cette pose sur le lit. Gilles contemple la croupe pâle qui
s'offre à lui.
— Tu as un cul comme je les aime. J'en bandais cet
après-midi en te voyant repartir le long du canal.
En disant cela, il la tient par les hanches et
entre en elle. La tête dans l'oreiller, Maud gémit en se mordant les lèvres
pour ne pas faire trop de bruit. Il ne faudrait pas que les enfants se
réveillent.
Excité par la position et les gémissements de la
femme, il jouit. Maud sent coups de bassin de l'homme qui remplit son sexe de
son sperme. Il souffle avant de s'allonger de tout son poids sur son dos avant
de se retirer lentement.
Il la prend dans ses bras pendant qu'ils reprennent
leurs esprits. Maud n'ose pas lui dire qu'elle n'a pas eu d'orgasme. Malgré son
état de manque, elle n'a pas pu se libérer totalement.
Ils se câlinent en s'embrassant encore pendant de
longues minutes, puis ils quittent la chambre pour s'installer prendre un café
dans la cuisine. Ils se parlent de leur vie, de leurs amours déçues.
Mais ils tombent d'accord pour qu'entre eux, cela
ne reste que purement physique, s'ils venaient à se revoir.
A une heure très avancée de la nuit, juste couverte
par sa nuisette, Maud le raccompagne sur le pas de la porte et l'embrasse avant
de se retrouver seule à nouveau.
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