Quelques mois plus tard dans une maternité
Marjam est prête à accoucher. Depuis quelques jours, elle sent que l'heure de la délivrance est proche. En raison de la notoriété de Frédéric, cette naissance est attendue par tous les admirateurs de son mari.
Des paparazzis surveillaient ses allées et venues quotidiennes. Ils guettaient le moindre signe qui pourrait annoncer l’imminence de la naissance. Dès qu’ils voyaient Frédéric et Marjam monter dans un taxi pour se rendre quelque part, ils étaient suivis.
Quand le taxi prend la direction de l’hôpital, les rédactions des tabloïds sont en émois. Marjam, celle qui a amené la plante fantastique va accoucher. En quelques semaines, cette plante s'est imposé comme l’être vivant le plus prisé de la planète. Seules quelques zones isolées n'ont pas encore réussi à avoir leurs graines.
Marjam allongée dans la salle d'accouchement repense à l'année qu'elle venait de vivre. Elle était passée de simple guide touristique d'un pays encore dominé par une vieille caste théocratique au statut d'égérie mondiale.
Les contractions se succédent de plus en plus fréquemment. Les cellules de la plante qui parasitent son corps diffusent des antalgiques dans son sang. Elle ne ressent aucune douleur. Elle sent sa petite fille se déplacer et prendre le chemin de la sortie. Elle l'accompagne en l'encourageant.
Au moment où la sage-femme attrape la tête de l'enfant entre les cuisses de sa mère, Marjam poussa un long cri de jouissance. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une mère ne donne pas la vie dans les cris et la douleur mais dans la sérénité et le plaisir.
Le plaisir ressenti par Marjam se diffuse dans la salle. Son corps répand des phéromones qui excitent les autres personnes dans la pièce.
La sage-femme dépose le bébé sur le sein de sa mère et aussitôt, il se met à téter. Elle se tourne alors vers l'infirmière qui l'assise et la prend ses bras. Les deux femmes s'embrassent, Frédéric regarde sa fille et sa femme qui partage un plaisir commun.
Il se rend compte qu'il est de trop et sort annoncer la naissance aux journalistes qui piaffent d'impatience à la porte de la maternité.
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