J’étais un peu inquiet, si tout allait bien ce
week-end verrait mon admission au sein du cercle très fermé des Maîtres de la
Confrérie d'Artémis.
Cette Confrérie rassemblait des hommes et des femmes
de tous horizons qui assumaient leur mode de vie particulier.
La condition pour y être accepté, était d’être une
personne dominante et de se présenter avec une ou plusieurs personnes soumises.
La première règle de cette Confrérie était la discrétion. On ne pouvait y
entrer que par cooptation en présence de trois maîtres et du Grand Maître.
J’avais connu l’existence de cette Confrérie lors de
mes recherches pour écrire un nouveau roman, celui d’une femme qui se perd dans
les méandres de la soumission et de l'addiction sexuelle.
Je passais de site en site pour trouver des
témoignages et j’ai croisé le chemin d’un homme, Aymeric de Frondesac, maître
de plusieurs soumises et propriétaire d’un haras.
Nous nous étions rencontrés lors d’un de ses nombreux
déplacements professionnels. Au cours du repas, je lui avais expliqué mon
projet, il avait été intéressé et m’avait proposé de venir passer un week-end
dans sa propriété. Pour ma part, je lui avais expliqué que j’entretenais une
relation particulière avec une femme, Sandrine, avec qui nous jouions à ces
jeux pour notre plaisir mutuel sans vraiment en avoir figé les règles.
Je le vis sourire et il me proposa alors d’être mon
mentor pour m’aider à progresser avec Sandrine.
Sur ces mots, nous avions convenus d’une date pour que
je lui rende rendis visite dans son manoir et je suis rentré me plonger dans un
de mes écrits.
Avec l’aide d’Aymeric, j’ai commencé à imposer des
devoirs à Sandrine qui accepta ces nouvelles règles avec grand plaisir. Elle
savait que je l’aimais et que je la respectais en tant que femme. Quelques
semaines plus tard, nous sommes allés ensemble chez Bérénice et Aymeric. Pour
la première fois, Sandrine goûta avec délectation à la cravache et au sexe d’un
autre maître.
Quelque temps plus tard, à ma surprise et pour me remercier
de lui avoir fait découvrir autre chose grâce à Aymeric, elle me présenta une
de ses jeunes collègues, Anaïs. Cette jeune femme bien plus jeune que nous
était une mère célibataire en manque de sexe. Au cours du repas, je lui
expliquais le type de relation que nous avions Sandrine et moi et que ce n’est
pas une relation uniquement sexuelle, mais aussi une fusion spirituelle.
Elle comprit la chose et l’accepta. Je l’ai donc
testée avec ma soumise et au petit matin, nous formions un trio.
Bien évidemment, nous étions discrets, car la société
n’est pas prête à tolérer ce type de relation, comme toujours elle a peur de ce
qu’elle ne comprend pas.
J'étais régulièrement en contact avec Aymeric et après
mon week-end chez lui où je pus le voir en action avec une de ses soumises
qu’il avait épousée, je fus impressionné par la fusion entre ces deux
personnes. Je lui avais parlé de l’évolution de ma relation avec Sandrine et
Anaïs, Il me confirma que ce type de trio est possible, mais le maître ne doit
pas privilégier une soumise par rapport à l’autre et avoir un même amour pour
les deux.
À mon retour, j'expliquai cela à mes soumises et
j’espérai que Sandrine comprit que je n’en aimais aucune plus que l’autre,
toutes les deux avec une égale intensité.
Quelques semaines avant mon introduction dans la
confrérie, je reçus un message d'Aymeric me disant qu’il serait proche de chez
moi bientôt et qu’il souhaitait me rencontrer avec deux de ses amis.
Il m’avait donné rendez-vous au restaurant d’un grand
palace et ce fut ce jour-là que je rencontrais pour la première fois le baron
de Montparcy et la duchesse de Berlemont. Je me sentais tout petit, moi, simple
écrivain et photographe amateur, travaillant comme archiviste dans une
université, pour pouvoir vivre en attendant que mes œuvres fussent reconnues et
me nourrissent.
Le baron de Montparcy m’expliqua alors qui ils étaient
et le but de leur confrérie. Nous étions tous environ du même âge, autour de la
cinquantaine, quand j’en fis la remarque, Anne-Françoise de Berlemont me
répondit en souriant que l’on ne pouvait comprendre son rôle de maître que si
l’on avait déjà une certaine maturité.
Il était très rare que la confrérie acceptât des
maîtres ou maîtresses de moins de quarante ans, de même, les soumises avaient
rarement moins de trente ans. La plupart des maîtres étaient des personnes
mariées ou divorcées et très souvent avec des enfants. J’en fus surpris, car
j’avais du mal à concevoir une vie de famille et surtout de parents. Pour ma
part, je suis divorcé depuis une dizaine d’années et mes enfants avaient tous
quitté le nid familial.
Ce fut à ce moment qu'Aymeric m'annonça qu’il avait
proposé ma candidature en tant que novice dans la confrérie d’Artémis.
— Mais ! Je ne fais pas partie de votre classe
sociale…
— Le baron balaya ma remarque d’un revers de main.
— Ce ne sont pas le titre ou la richesse qui font un
bon Maître, c’est ce qu'il ressent au fond de son esprit.
—L’autorité et la justice ne s'apprennent pas, ce sont
des dons innés que l’on possède ou pas, ajouta Anne-Françoise. Et vous les
possédez. Cela se dégage de vous. De plus, me dit-elle en souriant, vous
dégagez une noblesse naturelle dans vos attitudes et vos paroles.
Je la remerciai pour ses mots et je dus avouer que
j’en étais fier.
— Mais parlez-nous de vos soumises, s’il vous plaît.
Je dois avouer que vous me fascinez. Vous débutez et en moins de six moins, vous
avez réussi à vous attacher les faveurs de deux femmes qui ont accepté
librement de renoncer à leur liberté.
— Pas tout à fait, Madame, elles sont libres de
renoncer à leur statut quand bon leur semble et elles ne sont mes soumises
qu'en ma présence.
Anne-Françoise se tourna vers Aymeric et elle rit.
— Je reconnais ta patte, mon cher Marquis…
Je n’y suis pour rien, dit-il, Olivier était dans cet
esprit avant que nous nous rencontrions et qu’il accepta que je devienne son
mentor. Mais c’est pour cela que je lui ai fait cette proposition. Mais pour
l’avoir vu agir avec une de mes soumises, je peux te dire que c’est aussi un
maître exigeant et impitoyable si le besoin s’en fait sentir.
— Le baron de Montparcy prit alors la parole.
— Monsieur, vos propos sont respectables et honorables
et j’admire votre position par rapport à vos soumises. Cependant, il vous faut
savoir que si vous acceptez et nous acceptons votre entrée dans la Confrérie
d'Artémis, vos soumises devront aussi accepter d’être soumises à tout instant à
tous les autres membres.
Je l’écoutais m’expliquer que les soumises d’Artémis
portaient une petite puce sous la peau et grâce à une application sur leur
portable, tous les maîtres et maîtresses de la confrérie pouvaient savoir s’ils
se trouvaient en présence d’un ou d’une soumise.
Cette puce permettait de connaître immédiatement le
pedigree de la personne dominée, son dominant et si elle était disponible ou
non. Mais, quel que fût son état de disponibilité, le ou la dominée devait
montrer son respect au Maître si celui-ci se manifestait.
— Mais n’y a-t-il jamais eu d’abus ? demandais-je.
— Oh si ! Cela est arrivé, mais sachez Monsieur, que
la Confrérie possède sa propre justice et que tout maître enfreignant nos
règles est sévèrement châtié… Anne-Françoise vous expliquera.
Aymeric ajouta quelque chose qui me rassura au sujet
des soumises.
— Rassure-toi Olivier, grâce à cette puce, nous
pouvons savoir ce que chaque maître accepte pour sa soumise. Tiens regarde la
femme là-bas.
Il me désigna alors une femme d’environ trente-cinq
ans assise en compagnie d’une autre femme à une table voisine.
— La blonde, précisa-t-il. Puis il me montra son
téléphone.
Je découvris alors l’état civil de cette femme, ses
mensurations, son maître. Dans sa description, son maître précisait qu’elle
pouvait être abordée et qu’elle n’avait pas le droit de refuser une relation
sexuelle avec un maître ou une maîtresse, mais il interdisait qu’on la punisse.
J’étais impressionné, suivaient ensuite des images de
cette femme dans son cadre familial ou professionnel ainsi que des photos
beaucoup plus suggestives.
Je vis la jeune femme lever la tête et regarder un peu
partout comme si elle cherchait quelque chose.
Anne-Françoise me dit que les puces des soumises
vibraient légèrement lorsqu’un Maître à proximité activait l’application.
Il me montra ensuite le cas d’une autre soumise dont
le maître refusait qu’elle ait des relations sexuelles, mais elle devait
accepter d'être une escort-girl et tous les maîtres ou maîtresses pouvaient
vérifier si elle respectait bien son dress-code.
— Ça ressemble un peu à ce jeu sur téléphone ou l’on
doit trouver des monstres virtuels en se promenant, soulignais-je en riant.
Le baron de Montparcy rit avec moi.
— Je n’y avais pas pensé, mais c’est un peu cela…
Voir rire cet homme austère de bon cœur me rassura et
je leur dis que j’en parlerais à mes soumises et que je leur donnerais ma
réponse rapidement.
Après avoir discuté longuement avec Sandrine et Anaïs
sur les conditions de leur soumission dans le cadre de la Confrérie, je donnais
mon accord à Aymeric.
Je n’eus pas de difficultés à les convaincre même si
elles m'avouaient avoir quelques appréhensions de ne pas savoir qui pourrait
profiter d’elles. Nous avions décidé ensemble de ce que j’autoriserais les
Maîtres à leur faire subir et elles m’ont d’elle-même proposés plus de pratique
je ne l’aurais fait seul.
Je m’estimais vraiment comblé que mes soumises me
fussent si attachées et toujours prêtes à accepter librement toutes mes
propositions. Sandrine était particulièrement amoureuse, je le savais. Elle
frémissait dès que je m’adressais à elle et fondait dès que je posais ma main
sur elle. J’aurais pu faire d’elle n’importe quoi je le savais, mais je
n’en abusais pas.
C’était la première femme à m’avoir accepté comme
maître, c’est même elle qui avait révélé en moi cette potentialité, pour cette
raison elle aura toujours un traitement particulier. Mais ce traitement ne la
dispense pas des punitions qu’elle méritait de recevoir parfois.
J’eus la réponse à mon message rapidement dans
laquelle il me disait qu’Anne-Françoise passerait me rencontrer pour m’indiquer
les modalités de mon acceptation.
Quelques jours plus tard, je reçus la duchesse de
Berlemont pour un week-end où mes soumises n’étaient pas disponibles. Elle est
venue accompagnée d’Ariel, une ravissante soumise, une petite jeune femme aux
cheveux châtain ramassés en queue de cheval et plutôt mince. Elle m’expliqua
alors comment la soirée de mon acceptation allait se dérouler.
— Mes deux soumises devraient être présentes et bien
évidement chacun des Maîtres présents testerait leur potentiel et leur savoir-faire en tant
que soumise.
— Vous serez nombreux ?
Nous serons quatre Maîtres, le baron de Montparcy
viendra, accompagné de Maître Diokel, Aymeric et moi-même. Chacun de nous sera
accompagné d’une ou plusieurs soumises. Pour ma part, je viendrais avec Ariel,
et un couple de soumis qui feront le service. Je pense qu’Aymeric viendra avec
Bérénice que vous connaissez déjà et j’ignore ce qu’il en sera pour Maître Diokel
et le baron. Mais je ne doute pas que leurs accompagnatrices seront de jolies
femmes.
Nous sourîmes ensemble.
À l’issu de votre acceptation, vos soumises seront
pucées et vous recevrez le lien pour charger l’application mobile avec vos
codes d’accès.
Je fis visiter ma modeste demeure en comparaison de
leurs manoirs. Elle me rassura une nouvelle fois.
— Comme vous l’a dit le baron, ce n’est pas l’argent
qui conditionne votre acceptation, mais votre savoir-faire et savoir
être.
— Y a-t-il beaucoup de Maîtres dans cette confrérie ?
— Nous sommes exactement cent quarante-quatre,
soixante-douze maîtres et soixante-douze maîtresses. Nous faisons un peu comme
à l’Académie Française, un nouveau membre n’est accepté qu’en remplacement du
décès d’un membre.
— Donc, je remplace un mort, lui dis-je, amusé.
— Oui, mais ne craignez rien, nous ne nous comparons
pas, nous avons chacun nos spécificités. Moi, par exemple je suis lesbienne et
j’aime éduquer de jeunes soumises. De plus dans mon haras, je possède un
quartier privé que je vous ferai visiter à l’occasion. Mais il nous faut
préparer votre Acceptation, car il ne fait guère de doute que nous la
validerons.
Nous sommes installés sur mon ordinateur. Je
commençais à rentrer le pedigree d’Anaïs et Sandrine dans la base de données de
la confrérie. J’y joignis des photos de mes deux soumises aussi bien en tenue
de ville que dans le plus simple appareil et vint ensuite le passage le plus
délicat pour moi. Qu'allais-je accepter qu’un autre que moi fasse subir à ces
deux femmes ?
— Pas facile la première fois, me dit Anne-Françoise.
— Non ! Même si nous en avons parlé ensemble, j’ai
l’impression de les livrer en pâture.
Je commençais donc par expliquer ce que j’autorisais
pour Sandrine, interdiction de refuser une fellation ou un cunnilingus, pas de
refus de la sodomie, possibilité de contrôler son dress-code que je décrivais
ensuite. Je mis presque la même chose pour Anaïs, mais je rajoutais qu’en plus
elle devait accepter de recevoir et de boire l’urine.
— Vous les avez déjà bien dressées, me félicita mon
invitée.
— Merci, voulez-vous visiter un peu ma modeste demeure
?
— Avec plaisir !
C’est ainsi que je lui fis faire le tour de la maison,
je lui ai présenté la chambre où elles pourraient passer la nuit avec Ariel et
ensuite nous sommes allés dans le jardin.
Comme je vivais dans une maison isolée et avec des
haies tout autour, nous en avons conclu que nous pourrions faire cette
cérémonie d’Acceptation sur la terrasse.
J’ai trouvé cette idée intéressante et c’est aussi sur
la terrasse que nous avions dîné ce soir-là. Ariel faisait le service dans une
tenue que sa Maîtresse lui avait demandé de porter. Je dus avouer que de voir
sa petite poitrine libre toute la soirée n’avait pas arrangé mon état. Alors
que nous prenions le café sur la terrasse, Anne-Françoise me posa une question
qui me déstabilisa un peu, je n’étais pas encore au fait des us et coutumes de
la Confrérie, malgré mon week-end chez Aymeric et sa femme.
— Aimeriez-vous qu’Ariel vous soulage ?
— Je ne sais pas si je peux me permettre et de plus
n’est-elle pas lesbienne comme vous ?
— Si, mais elle fera ce que je lui demande. Je lui ai
appris à ne pas refuser de sucer un homme. Vous allez me dire ce que vous
pensez de sa bouche…
Je lui souris, je me préparais à refuser sa
proposition, mais elle dut s’en douter, car elle reprit instantanément la
parole.
— Vous me vexeriez si vous refusiez, je connais votre
éthique, vous êtes comme Aymeric et justement je pense que nous pourrons
réaliser de grandes choses ensemble.
— Bien, alors qu’Ariel fasse ce que vous désirez.
Aussitôt, la jeune femme passa à genoux sous la table.
Elle sortit mon sexe du pantalon et entama une fellation comme je n’en avais
encore jamais eu. Sandrine a beau être une experte pour réaliser cette gâterie,
Ariel était un voire deux niveaux au-dessus.
—Vous voyez, vous ne le regrettez pas !
—Oh non ! C’est incroyable !
Rapidement, je me libérai dans sa bouche et je la remerciai
ainsi que sa maîtresse.
Anne-Françoise sourit et nous avons passé la soirée à
discuter de nos activités professionnelles et de loisirs tandis qu’Ariel
patientait en position d’attente à côté de nous.
Je passai la nuit à me demander comment se passerait
cette soirée du prochain week-end et je m’endormis tardivement. Je fus réveillé par une
odeur de café et je découvris qu’Ariel nue, venait de déposer un plateau avec
un café et des viennoiseries.
— Ma Maîtresse m’a demandé de vous déposer ce plateau
et de me mettre à votre disposition. Elle est partie faire son jogging matinal.
— Merci Ariel.
— Malgré moi, je ne pouvais pas empêcher mon érection
matinale de se manifester.
— Monsieur, veut-il que je le soulage ?
— Fais ce que tu dois faire, lui dis-je.
Je la vis monter sur le lit et venir se mettre à
califourchon sur mon ventre. Elle glissa mon sexe dans sa chatte humide et
accueillante. Je pris ses petits seins dans mes mains, cela me changeait des
poitrines généreuses de Sandrine et Anaïs. Tandis que je faisais rouler ses
tétons sous mes doigts, je la voyais envahit pas des vagues de plaisir. Je la
fis alors basculer sur le lit et je me suis allongée sur elle pour la pénétrer
plus profondément possible. Je ne me suis pas permis de la prendre en levrette
ou de la sodomiser, car j’ignorais ce qu’Anne-Françoise tolérait pour elle. Je
jouis dans son ventre et aussitôt elle me nettoya le sexe avec sa bouche. J’eus
une nouvelle érection et cette fois ce fut sa bouche qui reçut ma semence.
Je la félicitais pour cette prestation et je lui
indiquais qu’elle pouvait aller se laver dans la salle de bain pendant que je
prenais mon petit déjeuner et que je me préparais.
Quand Anne-Françoise rentra de son footing matinal, je
la remerciai de sa charmante attention.
— Ariel vous a-t-elle donné toute satisfaction ?
— Oui ! Anne-Françoise, elle a été parfaite, vous
pourrez la récompenser.
— Je verrais cela quand nous serons arrivées.
— Oui je comprends. Resterez pour le déjeuner ?
— Oh non ! Hélas, nous avons de la route à faire pour
rentrer et Ariel a du travail au haras.
— Alors à la semaine prochaine !
— Bien sûr et vous pouvez être confiant, vous serez
des nôtres.
Elle s’approcha pour m’embrasser et invita Ariel à me
remercier pour le week-end.
Je regardais leur voiture s’éloigner, songeur.
Qui aurait pu croire que quelques semaines plus tard,
je ferai partie d’une des Confrérie les plus sélectives du monde.
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